Les ponts de Paris (7)

Le viaduc d’Austerlitz n’est pas le pont d’Austerlitz dont je vous parlerai une prochaine fois.

Le viaduc, inscrit aux Monuments historiques depuis 1986, relie la gare d’Austerlitz  au viaduc du quai de la Rapée. Il permet le passage de la ligne 5 du métro (Place d’Italie – Bobigny).

Il mesure 8,60 m de large pour 140 m de long.

Compte tenu de la configuration du terrain, le passage du métro entre les deux stations doit s’effectuer par l’extérieur. La navigation sur la Seine interdisant la présence de piliers en plein milieu du fleuve, le projet retenu pour réaliser le viaduc d’Austerlitz comporte deux arcs paraboliques, reposant de part et d’autre du fleuve sur deux piliers de pierre, permettant de franchir le fleuve sans appui intermédiaire. Vu de près, c’est beau, non ?

Construit de novembre 1903 à décembre 1904 par la Société de construction de Levallois-Perret, l’ouvrage possédait alors la plus grande portée des ponts parisiens avec 140 m, il est devancé désormais par le pont Charles De Gaulle seulement. La structure du viaduc fut renforcée en 1936 pour permettre le passage de métros plus lourds. Là, le métro est aérien.

Miracle sans nom à la station Javel
On voit le métro qui sort de son tunnel

Maurice Chevalier a chanté ces mots-là dans “Y a d’la joie”. Cette chanson a été écrite  en 1936 par Charles Trénet, mais le créateur (premier à chanter) est Maurice Chevalier en 1937, au Casino de Paris (Cliquez  sur le titre de la chanson si vous voulez l’écouter dans sa version première, un vieux disque qui crachote).

Le métro parisien joue les “filles de l’air” plusieurs fois à Bastille, Bir-Hakeim (ancien Pont de Passy), Sèvres-Lecourbe et sans doute ailleurs.

Vous les connaissez, vous, les autres sorties du métro ?

Dites-le moi, lors d’un prochain séjour dans la capitale, j’en ferai le tour.

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Gay Pride à Paris, dimanche 26 juin 2011 (suite)

Je vous ai promis d’autres photos de la Gay Pride parisienne. En voilà une série.

La provinciale (si lointaine) que je suis a écarquillé les yeux. Je sais que certaines réalités existent mais je suis surprise d’autant que, jadis c’est-à-dire il y a seulement trente ou quarante ans, elles étaient bien cachées. Montrer qu’elles sont là, tangibles, c’est bien, mais je me dis que certaines peuvent vraiment  être choquantes. La rue étant à tout le monde, des enfants peuvent voir et ne pas comprendre ; il faut se dire alors que c’est une sorte de défilé de carnaval, Mardi-Gras après la date.

Aujourd’hui c’est coloré, demain, je vous montrerai du plus… indécent. C’est bien de cela qu’il s’agit, de la décence, c’est-à-dire de la réserve et de la mesure dans le comportement, du respect des normes morales et des convenances en matière sexuelle, dans la tenue. Je suis un peu choquée mais ça existe alors il ne faut pas se boucher les yeux. Qu’en pensez-vous ?

Les couleurs de l’arc-en-ciel et le drapeau à 6 bandes de ses couleurs est associé à la communauté LGBT (lesbienne, gay, bisexuelle et transgenre). Le monsieur porte un chapeau qui le rattache à ce groupe. Pour les photos suivantes, jugez vous-même.

Des traits fins et de grands yeux hyper maquillés pour celui-ci.Des ailes de papillon géantes pour cet autre qui reste viril.

Un paire de Maya l’abeille. Surprenants ces deux garçons, mais pas trop encore.Là, c’est le degré au dessus, tendance Village People avec le blanc marin.

Entre “Priscilla folle du désert” et les mangas ! Moi je dis “bravo” pour défiler longtemps sur des chaussures plateformes de cette taille. Sans compter qu’il faisait très chaud.

Là, c’est encore autre chose : un Thaïlandais très féminin. Il y en avait un petit groupe.

Avec lui, c’est Rio de Janeiro et ses nouveaux costumes ! Il suffit de 15 centimètres carrés de tissu et des plumes. Le jeune homme est peint et nu sauf un cache-sexe représentant un perroquet.Celui-là, c’est l’ange mauve : deux mètres au moins avec les talons. Impressionnant, non ?

On reste à Rio avec ce(tte) danseur(euse) légèrement vêtu(e).Et pour finir, Miss Travestie Réunion. Ben oui, on a ça aussi.

En plus de notre ex-Miss France 2008, Valérie Bègue qui causa d’innombrables tracas à Geneviève de Fontenay.

Nous avons même eu une autre Miss France : Monique Uldaric, Miss France 1976.

Dommage, la photo n’est pas nette, c’est tout ce que j’ai trouvé.

En 1977, Evelyne Pongérard devient Miss DOM TOM. Pas possible d’avoir deux “miss France” successives venant de la Réunion.  Par dérogation spéciale, elle participa au concours de miss Univers.

 

 

 

 

Et une série de dauphines :

En 1978, Kelly Hoareau, 1° dauphine de Miss France

En 1987, Joëlle Ramiyad, 1° dauphine de Miss France

En 1995, Corine Lauret, 2° dauphine de Miss France

En 2000, Elodie Suray, 4° dauphine

En 2002, Raïssa Law-Wan, 6° dauphine

En 2005, Virginie Benoite, 5° dauphine

En 2006, Elodie Lebon, 3° dauphine

En 2007, Raïssa Boyer, 2° dauphine.Oui, c’est vrai, il y a de très  jolies filles à la Réunion. Je ne suis pas un homme et ça ne me fait pas rêver.

Et vous, que dites-vous ?

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Electricité : le retour

Vendredi 8 juillet 2011, 12h 20 : plus de jus (électricité) depuis une heure.
11h 20, tout s’est éteint.
Je ne reviens pas sur le téléphone, internet, le portail… J’ai déjà raconté hier, mais une coupure à midi, ça signifie : pas de repas chaud, pas de café, pas de radio, pas de télé, pas d’info, rien, nada, que dalle, nothing…. Super, non ?

Vous ne pouvez pas étendre de linge, la machine s’est bloquée.
Pas repasser.
Pas cuisiner.

Il fait jour, vous pouvez tricoter, lire, arroser vos plantes vertes, votre jardin. Vous pouvez, comme moi, sur votre ordinateur portable, écrire que vous en avez assez.

Ah quoi bon ? Juste pour le plaisir de dire, en espérant que quelqu’un vous conseillera sur une suite à donner, une conduite à tenir. C’est ma bouteille à la mer.

En effet, dans ce monde de communication, même sans parler au mur comme ceux qui fréquentent «FaceBook», vous parlez dans le vide. Un vide sidéral. Personne ne répond. Jamais ! Lettre simple, lettre recommandée. Silence ! Que le destinataire soit identifié ou non, c’est silence radio. Rien, pas de réponse. Jamais.

Et c’est partout : les administrations, les entreprises, la Poste.
Payez et taisez-vous. On (qui ?) en veux qu’à vos sous.

Pour ce qui est de la coupure électrique du jour, que faire ?
Grâce au téléphone portable, j’ai appelé le 0800 333 974, un répondeur m’a demandé de patienter puis de rappeler désormais le… 0800 333 974. J’ai vérifié ce que j’ai composé (merci les écrans qui affichent et mémorisent les numéros), on ne sait jamais, c’était bien ça. J’ai recommencé et là, c’était occupé…

Faut-il pleurer ? Non, ça ne sert à rien.
Faut-il en rire ? Moi je n’y arrive plus.

13 h 20 : toujours rien !
Jusqu’à quelle heure faudra-t-il attendre le retour de la Fée Electricité ?

15h20, ça y est, c’est revenu alors je poste ce que j’ai écrit, il y a un moment, grâce à la batterie de l’ordinateur portable. Maintenant je peux le faire normalement.

Il fait encore jour. L’électricité est là, internet fonctionne. Trop bien.

Mais jusqu’à quand ?

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Gay Pride à Paris, dimanche 26 juin 2011

A Paris, il y a tant à voir, à faire, à vivre surtout quand on n’y travaille pas.

En 2011, les Indignés sont partout, plus ou moins actifs, plus ou moins enracinés dans un lieu. A Paris, ils ont manifesté un peu place de la Bastille en mai ; à Madrid, à Athènes, ce fut plus long et plus rude. La crise n’en est pas au même stade.

A Paris, la Gay Pride les attendait, les Indignés. Alors ils sont venus. Leur sujet d’indignation, ce jour-là, n’était pas tout à fait le même qu’à Athènes ou Madrid, mais la révolte est présente  sous une même enseigne “Indignez-vous”.

Pour moi, la Gay Pride était presque une découverte. J’en avais entendu parler, j’avais vu quelques images à la télévision, et il y a deux ans, j’avais aperçu le défilé se désagréger place de la Bastille. Mais cette année, j’y étais pour de vrai, pour voir, comprendre et témoigner de ce que j’avais vu.

Alors tout d’abord, j’ai retenu que c’était une occasion de manifester calmement. Certes, il y a du bruit, de la musique, des slogans et quelques cris mais l’ensemble est plutôt bon enfant, amusant.

Le mot Fierté (PRIDE en anglais) revient souvent. Vous voyez, en dessous, les drapeaux jaunes d’Amnesty International.

Plus tard, un petit camion chargé de potences et de mannequins de papier, préparé (je ne peux écrire décoré) par l’association ” Ensemble contre la peine de mort” dénonçait le fait que près de quatre-vingts états dans le monde continuent de pénaliser l’homosexualité, et neuf d’entre eux, situés en Afrique et Asie, la punissent encore de la peine de mort. Je ne veux pas être un oiseau de mauvais augure mais ça risque de ne pas s’arranger dans quelques pays, au contraire. Quand j’entends que la charia est encore plus observée qu’avant en Indonésie à cause du tsunami, je suis inquiète. L’Indonésie est un Etat laïque et démocratique. Pourtant, dans la province semi-autonome d’Aceh, au nord de Sumatra, l’islam a sa police et depuis le tsunami de décembre 2004, des centaines d’agents de l’ordre islamique ont été déployés dans la province, traquant les “comportements non musulmans”. Simples blâmes ou flagellations publiques punissent ceux qui enfreignent les règles du Coran.2012 : la grande année. Celle de tous les dangers ? En mai, les présidentielles en France ; en novembre, celles des Etats-Unis et en décembre, le 21 : la fin du monde ! Forcément, ce sera la fin du monde pour quelques humains, comme tous les jours, mais la fin de l’Humanité ? Wait and see !

Certains ont très peur d’où la naissance de nouvelles sectes : les illuminés (sans la majuscule) ont encore quelques beaux jours devant eux. Le cinéma a profité de l’aubaine pour réaliser un film catastrophe. Et vous, que pensez-vous ?

A la Gay Pride, un camion affichait “MEME PAS PEUR”, ça me rappelait l’épisode du Chikungunya à la Réunion quand nous portions des t-shirts proclamant notre courage “Même pas peur”, c’était normal si on se protégeait correctement. Les jeunots de la Gay Pride n’auraient-ils peur de rien ?

Une chose est sûre, ils n’ont pas peur de créer des slogans et des t-shirts. Lisez bien le dos.

Lisez l’autre dos et les affichettes “Ce qui me fait peur, c’est qu’on puisse jouer avec nos peurs.”

Ils ont peur. Mais de quoi ?  De qui ? Et vous ?

Vous les comprenez ?

Voilà ce qu’ils disent “Nous sommes des agitateurs de citoyenneté, nous voulons développer une culture de la participation chez les jeunes pour faire en sorte qu’il y ait un maximum de citoyens acteurs de la vie démocratique. Pour nous, la citoyenneté ne saurait se résumer au seul droit de vote ; elle passe également par l’engagement associatif, syndical, partisan et les dispositifs de démocratie locale.” C’est bien, non ? Ceci prouve qu’un jeune, ça réfléchit aussi.

Et ça continue avec les slogans pour 2012… J’ai même entendu : “en 2011 je marche, en 2012 je vote et en 2013, je crève“. Tu crèves de faim ? Du SIDA ? Ou des suites du 21 décembre 2012 ? Pas gai, celui-là.

Et ça continue encore et encore, c’est que le début…

Tant mieux si elles pensent ce qu’elles annoncent les deux dames sur les panonceaux vert et jaune. Je les admire. A leur place, je ne sais pas. Je crois que je tolérerai plus que je n’accepterai la situation. Je ne suis pas à leur place, alors. Mystère…La FSU était là. L’affichette n’est pas très sympa pour au moins un enseignant de lettres. Un enseignant borné, ça existerait ? Homo, oui. Ils étaient là pour se manifester. Borné, ignorant ? sans doute puisque l’ un d’eux a été dénoncé. Finalement, en y réfléchissant, c’est un élève qui porte le chapeau ; dénoncé par un élève “Mon prof ne le sait même pas”.

Mouais…

Demain, suite de la Gay Pride avec des photos des plus beaux ou des plus surprenants. Comme ces deux-là.

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Les ponts de Paris (6)

Le pont Charles-de-Gaulle est lié au développement récent du Sud-Est de Paris, du côté de Bercy et de la Bibliothèque de France. Sa réalisation fut adoptée par le Conseil de Paris en 1986 afin de relier ces deux quartiers, de décharger le pont d’Austerlitz

et de mettre en correspondance directe les gares de Lyon et d’Austerlitz.  Il s’agit du pont le plus récent de Paris.

Le pont est composé d’un tablier d’acier blanc ressemblant à une aile d’avion reposant sur des piles discrètes par l’intermédiaire de fins tubes d’acier afin de se fondre le plus possible dans le paysage. Commencé en 1993, il fut terminé en 1996 et mesure 208 m de long pour 32 m de large.

Vu du dessous, le beau pont tout blanc.Euh… quand je vois la couleur de l’eau de la Seine je pense à une petite phrase prononcée par Jacques Chirac et je me dis que vraiment “on nous prend pour des cons” (air connu).

C’est sans doute la promesse politique la plus célèbre à propos de la Seine. Pas un discours fleuve, juste une petite phrase : « Dans cinq ans, on pourra à nouveau se baigner dans la Seine », avait déclaré Jacques Chirac le lundi 28 novembre 1988, alors qu’il briguait son troisième mandat à la Mairie de Paris.

Pour symboliser la future vitalité du cours d’eau, l’élu avait immédiatement procédé à un lâcher de 5 000 brochets. À l’époque, 21 variétés de poissons étaient présentes dans la Seine. Le fleuve en compte désormais 45. Un net progrès, mais qui semble encore bien maigre en comparaison des 58 espèces du Rhône ou des 100 du Danube.

Aujourd’hui, personne ne se risque à piquer une tête dans ses eaux, à part quelques fêtards de Paris Plages qui s’amusent à braver l’interdiction de baignade. Pourtant, selon Pascal Maret, directeur à l’Agence de l’eau Seine-Normandie, la qualité de l’eau serait suffisante pour y nager sans danger… à condition de ne pas boire la tasse. « Les pollutions physico-chimiques sont globalement maîtrisées, assure l’expert, mais pas la bactériologie. Les stations d’assainissement n’ont pas été conçues pour éliminer toxines, streptocoques et autres coliformes. La Seine est encore nocive, si on ingère son eau. »

La baignade n’est pas pour demain. Vous y plongeriez, vous dans la Seine, juste pour y nager ? Un suicide, je ne dis pas, mais pour se rafraîchir, il y a beaucoup mieux.

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Ponts de Paris (5)

Le pont de Bercy fut construit à l’emplacement d’un autre pont.

Au départ, il y a eu un pont suspendu, inauguré en 1832 pour supplanter le bac qui permettait la traversée du fleuve à cet endroit. Entre 1863 et 1864, il fut remplacé par un ouvrage en maçonnerie plus solide. En 1904, le pont fut élargi de 5,50 m afin de pouvoir lui superposer le viaduc de la ligne de métro n°6. En 1986, la décision d’élargir le pont afin de créer trois voies supplémentaires fut prise ;  on doubla l’édifice en lui accolant un pont parfaitement symétrique, identique en tous points à l’original, tant au niveau des piles que des travées.

Le nouveau pont est construit en béton armé, recouvert de pierre.

Les travaux débutèrent en 1989 et le pont fut livré en 1992, après avoir gagné 16 m de large. Ses dimensions actuelles sont : en  longueur, 175 m, et en largeur totale, 35 m.

Ceci dit, je veux vous parler du quartier de Bercy, il y a Trinidad (déjà évoquée) avec laquelle je bavarde, Bercy Village où il fait bon passer un moment, et le Ministère que nous préférons (enfin, c’est celui que je préfère, moi) : le Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, celui qui  décide combien on va nous prélever d’argent pour faire fonctionner le pays au mieux. Prélèvements qui permettent des largesses à nos élus et nos dirigeants, soit pour eux, soit pour des pays amis. J’aimerais pouvoir leur rappeler qu'”il faut être juste avant d’être généreux“. Cliquez sur cette maxime de Nicolas de Chamfort pour relire mon article du 20 avril 2011.

Je vais m’éloigner un peu des ponts ; mon cerveau fait ça très souvent : il part en vadrouille (j’ai du mal à le retenir). Je vous fais donc part d’une remarque qui me vient à l’esprit chaque fois que je séjourne à Paris et que je vois ce “monument” de Bercy . Qui a eu l’idée de faire construire un tel bâtiment qui transgresse toutes les lois du Feng-Shui ?

En 1982. Euh, Tonton ? Mitterrand ? Pour laisser des traces de son passage comme la pyramide du Louvre, la Grande Arche, les colonnes de Buren, la Grande Bibliothèque… Qui paie ces réalisations, au fait ? Vous, moi, nous. D’accord, il faut maintenir un pays en état de vie culturelle, mais il faut savoir choisir ses priorités : l’intérêt du pays et des citoyens ou sa propre notoriété, qui devient , selon le grade du “décideur”, simple intérêt financier personnel.

Pour en revenir au feng-shui, comme nous ne sommes pas en Asie, il est normal que ne faisions pas, au moment de la création d’un site, référence à cette méthode un peu ésotérique pour les Occidentaux, Il faut relever que cet édifice (remarquable architecture contemporaine) a la particularité d’être, comme la Grande Arche, un “vide”, un chas d’aiguille… On circule sous la construction qui est supportée par deux arches, dont l’une plonge dans la Seine et l’autre enjambe la rue de Bercy. C’est du manque de sérieux pour ce ministère d’être construit sur un trou ; il devrait être “terre à terre”, bien ancré dans les réalités matérielles, dans la terre. Enraciné en quelque sorte. Stable.

Construire sur l’eau, un pont soit, mais un tel bâtiment…

Sans faire un cours de Feng-Shui, je ne peux pas, je ne suis pas une spécialiste, j’ai retenu quelques éléments : une habitation sur pilotis a souvent une mauvaise énergie, il faut être ancré dans le sol pour être solide, ne jamais y installer un local commercial, ne pas mettre d’eau vive (rivière) près d’un endroit où l’on veut garder son argent… Là, c’est tout faux !

Je ne remercie donc pas les deux architectes, créatifs, oui, mais à quel(s) prix ? Paul Chemetov et Borja Huidobro sont responsables en partie des difficultés de notre économie. “Responsables mais pas coupables ?” pour reprendre une phrase désormais célèbre.

Ce sont des artistes.

Nous, des cochons payants.

Vous ne trouvez pas, vous ?

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Les dangers de l’information douteuse

C’était il y a quelques jours, Jean-Pierre Pernaut s’excusait pour le bidonnage d’informations : un faux témoignage lors d’un reportage consacré au contrat de responsabilité parentale (CRP). « Nous sommes sincèrement désolés de ce manquement inadmissible au sérieux, à l’éthique et à la déontologie de l’information. C’est la première fois dans l’histoire de nos journaux », a-t-il insisté. (Il parait que non.) « Nous ne pouvions ici ni déceler, ni imaginer pareille faute, malgré les procédures de contrôle mises en place pour les 15.000 reportages que nous diffusons chaque année. Néanmoins nous vous prions d’accepter nos excuses ».

Facile ! Trop facile de nous prendre pour des idiots. Je ne parle même pas des soucis avec le baccalauréat, le BTS et même le brevet des collèges. Cette année, on se surpasse en France. Où est le sérieux dans le travail et l’organisation des examens ? Voudrait-on définitivement supprimer les examens, on ne s’y prendrait pas mieux… Que devient l’enseignement français qui a été longtemps de bonne qualité ? Démagogie et laxisme. C’est inquiétant.

Que deviennent les valeurs : travail, effort, mérite, intelligence  ?

Des tas d’idées me viennent à l’esprit mais d’autres ont pensé avant moi aux problèmes de l’enseignement dont un brésilien que je trouve fort judicieux dans ses remarques. (Evidemment puisque je pense comme lui.)

Júlio César de Mello e Souza est bien connu au Brésil, et même à l’étranger parait-il, pour ses livres sur les récréations mathématiques (moi, je me dis : “drôles de jeux mais ma deuxième fille se détendait en faisant des maths, ce qui n’était pas mon cas, j’ai un bac littéraire). La plupart des livres de Júlio César de Mello e Souza étaient publiés sous le pseudonyme de Malba Tahan. Il était très critique vis-à-vis des méthodes d’enseignement brésiliennes, et tout spécialement de l’enseignement des mathématiques. “Le professeur de mathématiques est un sadique,” déclarait-il, “qui adore rendre toute chose la plus compliquée possible.”  J’ai toujours pensé cela des professeurs de maths. En éducation, il était en avance sur son temps et aujourd’hui ses propositions sont néanmoins plus appréciées que mises en pratique.

J’ai trouvé par hasard un texte de cet homme qui me parait d’actualité quand on pense à DSK. Je ne dis pas que notre homme politique français est tout blanc, tout propre, il n’y a pas de fumée sans feu mais on l’a bien maltraité, c’est incontestable.

Qui y avait intérêt ?

Voilà le texte qui me parait plaisant à lire, Malba Tahan illustre les dangers de la parole :
Une femme accusa tant son voisin d’être un voleur qu’à la fin le garçon fut arrêté.
Quelques jours plus tard, on découvrit qu’il était innocent ; libéré le garçon fit juger la femme.
“Les critiques malicieuses ne sont pas si graves”, dit-elle au juge.
“D’accord, répondit le magistrat. Aujourd’hui, quand vous rentrerez chez vous, écrivez tout le mal que vous avez dit de ce garçon ; ensuite coupez le papier en petits morceaux et jetez-les sur la route. Demain vous reviendrez écouter la sentence”.
La femme obeit et revint le lendemain.
“Vous êtes pardonnée si vous me remettez les morceaux de papier que vous avez répandus hier. Sinon condamnée à un an de prison”, déclara le magistrat.
“Mais c’est impossible ! Le vent a déjà tout dispersé !”
“De la même façon, la simple médisance peut-être dispersée par le vent, détruire l’honneur d’un homme et ensuite il est impossible de réparer ».

Comme écrivait si bien Voltaire : “Médisez, médisez il en restera toujours quelque chose.”

En tous cas, une chose est sûre, au FMI ce n’est plus DSK. Dans la politique française, notre homme est-il maintenant cuit ?

 

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Pont de Paris (4)

Je continue ma promenade dans le XII°, près de Bercy Village.

La passerelle Simone-de-Beauvoir (connue, dans un premier temps, sous le nom provisoire de passerelle Bercy-Tolbiac), c’ est un pont réservé aux modes de transport non polluants (écologistes, écologiques ?)  : piétons et vélos.

Elle relie par 304 mètres de longueur le XII° au XIII° arrondissement.

Elle a été inaugurée le 13 juillet 2006. Elle va fêter ses 5 ans. La passerelle est bien de son époque : audacieuse ! Les cinq travées de cet ouvrage d’art franchissent le fleuve sans appui dans l’eau et rejoignent les voies sur berges hautes, directement sur le parvis de la Bibliothèque François Mitterrand sur la rive gauche, et directement dans le parc de Bercy sur la rive droite, avec des doubles appuis sur les berges basses.

La passerelle Simone de Beauvoir, bien que sans plantation, sans lieu ombragé, n’en est pas moins un lieu de promenade et de détente agréable. Ses courbes originales et les vues sur Paris et la Seine sont très agréables de jour comme de nuit.

Un clin d’oeil et un coucou particulier à Trinidad, mon amie parisienne qui habite pas très loin de cette belle passerelle.

Allez-vous continuer avec moi la promenade des ponts parisiens ?

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Les ponts de Paris (3)

Le pont de Tolbiac a été édifié lors de la vague d’urbanisation des quartiers de l’Est de la capitale, pendant la seconde moitié du XIXe siècle. Sa construction est décidée en 1876 et les travaux, financés par la ville, débutent en 1879. Il fut inauguré en 1882.  Endommagé par la grande débâcle des glaces de janvier 1890, il a été reconstruit en 1893 et depuis il n’a subi aucune modification notable, juste des travaux d’entretien. Certains étaient rendus indispensables, comme ceux liés à la crue de 1910 (l’eau est montée jusqu’au tablier du pont, c’est -à-dire jusqu’aux “créneaux” situés sous la rambarde du pont). Vous imaginez, un peu ?

D’une longueur totale de 168 m, comportant cinq arches elliptiques de 29 m, 35 m, 32 m d’ouverture, le pont de Tolbiac fut construit afin de créer un passage intermédiaire entre le pont National et le pont de Bercy qui étaient relativement éloignés l’un de l’autre. Depuis une  passerelle connue sous le nom provisoire de passerelle Bercy-Tolbiac a été construite.

Suite au prochain numéro.

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