Les ponts de Paris (6)

Le pont Charles-de-Gaulle est lié au développement récent du Sud-Est de Paris, du côté de Bercy et de la Bibliothèque de France. Sa réalisation fut adoptée par le Conseil de Paris en 1986 afin de relier ces deux quartiers, de décharger le pont d’Austerlitz

et de mettre en correspondance directe les gares de Lyon et d’Austerlitz.  Il s’agit du pont le plus récent de Paris.

Le pont est composé d’un tablier d’acier blanc ressemblant à une aile d’avion reposant sur des piles discrètes par l’intermédiaire de fins tubes d’acier afin de se fondre le plus possible dans le paysage. Commencé en 1993, il fut terminé en 1996 et mesure 208 m de long pour 32 m de large.

Vu du dessous, le beau pont tout blanc.Euh… quand je vois la couleur de l’eau de la Seine je pense à une petite phrase prononcée par Jacques Chirac et je me dis que vraiment “on nous prend pour des cons” (air connu).

C’est sans doute la promesse politique la plus célèbre à propos de la Seine. Pas un discours fleuve, juste une petite phrase : « Dans cinq ans, on pourra à nouveau se baigner dans la Seine », avait déclaré Jacques Chirac le lundi 28 novembre 1988, alors qu’il briguait son troisième mandat à la Mairie de Paris.

Pour symboliser la future vitalité du cours d’eau, l’élu avait immédiatement procédé à un lâcher de 5 000 brochets. À l’époque, 21 variétés de poissons étaient présentes dans la Seine. Le fleuve en compte désormais 45. Un net progrès, mais qui semble encore bien maigre en comparaison des 58 espèces du Rhône ou des 100 du Danube.

Aujourd’hui, personne ne se risque à piquer une tête dans ses eaux, à part quelques fêtards de Paris Plages qui s’amusent à braver l’interdiction de baignade. Pourtant, selon Pascal Maret, directeur à l’Agence de l’eau Seine-Normandie, la qualité de l’eau serait suffisante pour y nager sans danger… à condition de ne pas boire la tasse. « Les pollutions physico-chimiques sont globalement maîtrisées, assure l’expert, mais pas la bactériologie. Les stations d’assainissement n’ont pas été conçues pour éliminer toxines, streptocoques et autres coliformes. La Seine est encore nocive, si on ingère son eau. »

La baignade n’est pas pour demain. Vous y plongeriez, vous dans la Seine, juste pour y nager ? Un suicide, je ne dis pas, mais pour se rafraîchir, il y a beaucoup mieux.

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5 réflexions sur « Les ponts de Paris (6) »

  1. Chère Françoise,
    Ce n’est pas moi qui plongerai dans la Seine, d’ailleurs je ne sais pas nager !
    Et s’il n’y avait que la couleur ! je pense qu’elle doit être en effet bien polluée.
    De tous temps, on a jeté des saletés et autres choses dans les fleuves, tellement bien que dans la Tamise par exemple, les gens y ont trouvé et y cherchent toujours des trésors, style monnaie en or.
    Ton commentaire sur mon article sur l’ours ce matin est très intéressant, comme tu dis on n’a pas les espaces du Canada.
    Gros bisous à toi et passe une bonne journée.

  2. mon fils qui habite l’ Ardèche, me dit que le Rhône est si pollué qu’ on interdit d manger le poisson quel’ on prend;
    dans la Seine, le nouveau sport à la mode est de pêcher le silure, dont certains spécimens atteignent les 80 kilos.
    quand à ma modeste Sambre, inutile de te dire que je remets tous les poissons à l’ eau, d’ autant plus que le plus souvent, il s’ agit de brêmes !
    bonne journée
    bises

  3. Bonjour Françoise,
    Pour le pont, il n’y a rien à dire.
    Effectivement, je ne me baignerais pas dans la Seine.
    Je me demande où nager.
    En Belgique ce n’est pas mieux.
    Il est grand temps qu’on réagisse.
    Cela devient catastrophique.
    Bonne fin de journée.
    Bisous.

  4. J’ai la chance d’habiter un petite ville dont l’eau est censée être moins polluée, mais m’y baignerais-je pour autant…? Je ne crois pas ! J’aurais bien du mal à manger les poissons qui en proviennent à certains endroits d’ailleurs…

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