L’année du Chien

Bonne année ! Ce vendredi 16 février, la communauté chinoise (les asiatiques de diverses origines) vont passer de l’année du Coq de Feu à celle du Chien de Terre. L’événement reste avant tout un moment familial que l’on passe avec ses proches. Précédé d’un grand nettoyage de printemps, le repas du réveillon est copieux et les mets augurent bonne santé, richesse et croissance (des nouilles, du poisson, des fruits…). Continuer la lecture

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Histoires d’eaux

Histoires d’eaux. Non, je ne pense pas à Histoire d’Ô, ni le livre (Histoire d’Ô est un roman français signé Pauline Réage, un pseudonyme pour Dominique Aury, née Anne Desclos, roman publié en 1954), ni le film  (Histoire d’Ô est un film franco-germano-canadien réalisé par Just Jaeckin et sorti en 1975), je pense vraiment à des histoires d’eau, plus ou moins troubles. Continuer la lecture

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Ponts de Paris (5)

Le pont de Bercy fut construit à l’emplacement d’un autre pont.

Au départ, il y a eu un pont suspendu, inauguré en 1832 pour supplanter le bac qui permettait la traversée du fleuve à cet endroit. Entre 1863 et 1864, il fut remplacé par un ouvrage en maçonnerie plus solide. En 1904, le pont fut élargi de 5,50 m afin de pouvoir lui superposer le viaduc de la ligne de métro n°6. En 1986, la décision d’élargir le pont afin de créer trois voies supplémentaires fut prise ;  on doubla l’édifice en lui accolant un pont parfaitement symétrique, identique en tous points à l’original, tant au niveau des piles que des travées.

Le nouveau pont est construit en béton armé, recouvert de pierre.

Les travaux débutèrent en 1989 et le pont fut livré en 1992, après avoir gagné 16 m de large. Ses dimensions actuelles sont : en  longueur, 175 m, et en largeur totale, 35 m.

Ceci dit, je veux vous parler du quartier de Bercy, il y a Trinidad (déjà évoquée) avec laquelle je bavarde, Bercy Village où il fait bon passer un moment, et le Ministère que nous préférons (enfin, c’est celui que je préfère, moi) : le Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, celui qui  décide combien on va nous prélever d’argent pour faire fonctionner le pays au mieux. Prélèvements qui permettent des largesses à nos élus et nos dirigeants, soit pour eux, soit pour des pays amis. J’aimerais pouvoir leur rappeler qu'”il faut être juste avant d’être généreux“. Cliquez sur cette maxime de Nicolas de Chamfort pour relire mon article du 20 avril 2011.

Je vais m’éloigner un peu des ponts ; mon cerveau fait ça très souvent : il part en vadrouille (j’ai du mal à le retenir). Je vous fais donc part d’une remarque qui me vient à l’esprit chaque fois que je séjourne à Paris et que je vois ce “monument” de Bercy . Qui a eu l’idée de faire construire un tel bâtiment qui transgresse toutes les lois du Feng-Shui ?

En 1982. Euh, Tonton ? Mitterrand ? Pour laisser des traces de son passage comme la pyramide du Louvre, la Grande Arche, les colonnes de Buren, la Grande Bibliothèque… Qui paie ces réalisations, au fait ? Vous, moi, nous. D’accord, il faut maintenir un pays en état de vie culturelle, mais il faut savoir choisir ses priorités : l’intérêt du pays et des citoyens ou sa propre notoriété, qui devient , selon le grade du “décideur”, simple intérêt financier personnel.

Pour en revenir au feng-shui, comme nous ne sommes pas en Asie, il est normal que ne faisions pas, au moment de la création d’un site, référence à cette méthode un peu ésotérique pour les Occidentaux, Il faut relever que cet édifice (remarquable architecture contemporaine) a la particularité d’être, comme la Grande Arche, un “vide”, un chas d’aiguille… On circule sous la construction qui est supportée par deux arches, dont l’une plonge dans la Seine et l’autre enjambe la rue de Bercy. C’est du manque de sérieux pour ce ministère d’être construit sur un trou ; il devrait être “terre à terre”, bien ancré dans les réalités matérielles, dans la terre. Enraciné en quelque sorte. Stable.

Construire sur l’eau, un pont soit, mais un tel bâtiment…

Sans faire un cours de Feng-Shui, je ne peux pas, je ne suis pas une spécialiste, j’ai retenu quelques éléments : une habitation sur pilotis a souvent une mauvaise énergie, il faut être ancré dans le sol pour être solide, ne jamais y installer un local commercial, ne pas mettre d’eau vive (rivière) près d’un endroit où l’on veut garder son argent… Là, c’est tout faux !

Je ne remercie donc pas les deux architectes, créatifs, oui, mais à quel(s) prix ? Paul Chemetov et Borja Huidobro sont responsables en partie des difficultés de notre économie. “Responsables mais pas coupables ?” pour reprendre une phrase désormais célèbre.

Ce sont des artistes.

Nous, des cochons payants.

Vous ne trouvez pas, vous ?

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Expressions…

Si vous êtes en France métropolitaine, c’est encore l’hiver pour quelques jours, ; l’eau du robinet est un peu fraîche ; la prochaine fois que vous vous laverez les mains, si vous trouvez la température de l’eau pas vraiment agréable, un peu trop froide, ayez une pensée émue pour nos ancêtres qui ne jouissaient pas du confort actuel…

Je vous rapporte quelques anecdotes datant des années 1490 – 1500, la fin du Moyen Age, ou plutôt le début de la Renaissance (1492 marque le début du monde “moderne”), je ne garantis pas la véracité des faits, mais pourquoi pas après tout. Il faut juste garder en mémoire que le Moyen Age n’était pas une période aussi sombre et affreuse que les livres d’Histoire ont voulu nous le faire croire quand nous étions à l’école. Il y eut de grandes épidémies (peste en particulier) et des famines, des illuminés,  des croyances étranges (sorcellerie), quelques écrivains et poètes (Marot et Villon) et des progrès  importants dans différentes sciences grâce aux musulmans : philosophie, médecine, algèbre, chimie, botanique… Certains médiévalistes m’ont fait apprécier cette époque pendant laquelle, les femmes n’étaient pas autant mises à l’écart qu’elles ont pu l’être par la suite. Il y avait des artisanes en joaillerie, en enluminures, quelques juristes, des apothicaires etc, de quoi faire des romans. Je ne peux que vous conseiller les oeuvres de Jeanne Bourin « La chambre des dames », « Le grand feu ». Mais j’en reviens à des anecdotes rigolotes.

Savez-vous pourquoi la plupart des gens se mariaient en juin ?

Tout d’abord, parce qu’en mai, on ne se marie pas : c’est le mois de Marie ! A Rome déjà,  le mois de mai était le mois des esprits malins et les unions ne se faisaient pas durant cette période. En 1500, les gens choisissaient juin parce que c’était le retour des beaux jours avant les gros travaux de fin d’été et, surtout, parce qu’ils prenaient leur bain annuel en mai et se trouvaient donc encore dans un état de fraîcheur raisonnable en juin. (Au Moyen Age, il semble que les gens étaient bien plus propres qu’à la Renaissance, période qui était moins abominable que ne le fut le XVII° siècle ; à Versailles, il n’y avait aucune salle de bains, ni de cabinet de toilettes, pas de WC. Imaginez l’état des couloirs, mal éclairés, glissants et « parfumés »).

Revenons aux années 1500. Evidemment, au bout d’un mois, on commençait déjà à sentir légèrement (je n’ose imaginer l’odeur douze mois plus tard), et c’est pourquoi la mariée tentait de masquer un tant soit peu son odeur corporelle en portant un bouquet de fleurs parfumées. C’est donc ainsi qu’est née la coutume du bouquet de la mariée. (Le lys  blanc était fortement recommandé en avril, le mois avant le bain.)

Pour se baigner (épisode risqué tant l’eau était soupçonnée dangereuse), on utilisait une grande cuve remplie d’eau très chaude. Le maître de maison jouissait du privilège d’étrenner l’eau propre, suivaient les fils et les autres hommes faisant partie de la domesticité, puis les femmes, et enfin les enfants. Les bébés fermaient la marche. Aujourd’hui, chez nous Occidentaux, ce serait l’ordre inverse sans aucun doute. Pas de problème de ce type à résoudre, l’eau coule au robinet sans problème (ou presque).

En 1500, donc, après le dernier bébé (vous comprenez mieux les causes de la mortalité infantile, non ?), l’eau était devenue si sale qu’il aurait été aisé d’y perdre quelqu’un, un tout petit en particulier. De là sans doute l’expression « Jeter le bébé avec l’eau du bain ». Vous y croyez-vous ?

En ces temps reculés, en Grande Bretagne, les maisons avaient souvent des toits en paille, sans charpente de bois. La maison était, comme partout, le lieu où se regroupaient la famille et les animaux. C’était le seul endroit où tous les êtres vivants pouvaient se tenir au chaud et se tenir chaud les uns les autres. Dans la paille du toit, vivaient des petits animaux (souris et autres bestioles nuisibles), et dans la maison sans doute un ou plusieurs chats pour chasser les souris, un ou deux chiens et selon la richesse, plus ou moins séparés des moutons, chèvres et vaches. Lorsqu’il pleuvait, le toit imbibé d’eau devenait glissant, et il arrivait que les animaux glissent hors de la paille et tombent du toit, d’où l’expression anglaise « It’s raining cats and dogs ». (Il pleut des chats et des chiens.)

Chez nous, il pleut des cordes. Pourquoi ?

Autrefois, il pleuvait des hallebardes. Vous imaginez ça, vous ?

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