Retour…

Un retour au blog ? Je ne sais pas. Je suis très “partagée” mais je viens de retrouver un “vieux” billet oublié que j’avais écrit il y a longtemps. Je le partage.

Pour réussir dans la société actuelle, pour se faire une place au soleil diraient certains, il vaut mieux être stupide que critique. Le mot d’ordre à respecter : obéir. Dire toujours “Oui, maître !” Avez-vous compris ? Dès l’école, on nous apprend à obéir sans remettre en cause l’autorité. En 1968, on a essayé de faire changer les choses, mais tout a continué, en pire, je le crains. L’autorité a été remplacée par la facilité, la “bienveillance” apparente qui n’a qu’un seul but : vous faire taire et surtout vous empêcher de penser autrement que la norme imposée.

En clair, on s’est fait avoir.

Dans de nombreuses structures, aujourd’hui, ce sont les médiocres qui réussissent le mieux. Des chercheurs confirment cette vision comme :

  • André Spicer, Le paradoxe de la stupidité.
  • Alain Deneault, La médiocratie,

Les “surdiplômés” doivent souvent débrancher leur cerveau, ne plus avancer leurs idées sous peine de déranger dans l’entreprise ou dans la société en général.  Ils sont souvent contraints à être obéissants et “opérationnels” dans les entreprises. Simplement des bêtes de somme en somme, comme n’importe quel employé. Au travail, ils sont souvent contraints à des tâches répétitives, à assister à des réunions fréquentes, récurrentes, stériles la plupart du temps : ils s’ennuient et ils se sentent sinon inutiles, du moins mais employés. Que de temps et d’argent perdus ! Que de compétences gâchées ! Investir temps, efforts et argent dans sa formation et se retrouver freinés, bridés, quel gaspillage ! Que penser, que dire quand on constate que les hâbleurs et les “lèche-bottes” ont le beau rôle ?

Que cherchent donc notre société et les entreprises ?

Des diplômés dociles qui vont obéir aux consignes, comme à l’école ?  C’est donc là que le bât blesse : les plus intelligents ne sont pas les plus dociles. Pensez aussi que certains individus, en situation d’échec scolaire, ne sont parfois que des inadaptés au système en place (attention il ne faut pas tomber dans les excès actuels : des gamins hyper-actifs ou simplement mal élevés, passent pour des enfants à haut potentiel intellectuel).

À quoi sont utiles ceux qui se taisent, baissent la tête, acceptent tout ? À quoi et à qui, sinon à eux-mêmes et à ceux qui dirigent.

Le problème en ce bas monde est que les imbéciles sont sûrs d’eux et fiers comme des coqs de basse cour, alors que les gens intelligents sont emplis de doute.   Bertrand Russell

Comment convaincre des gens intelligents de se conformer malgré tout ? La société a bien plus besoin de  :

  • ceux qui oontestent, qui revendiquent et qui protestent (air connu, Jacques Dutronc),
  • ceux qui osent,
  • ceux qui sont prêts à aller au conflit, à polémiquer (dirait quelqu’un que je connais qui adore ce mot sans vraiment en avoir compris le sens)
  • ceux qui acceptent d’être critiqués, regardés de travers…
  • ceux qui se rebellent véritablement.

À quoi sont utiles ceux qui se taisent, baissent la tête, acceptent tout ? À quoi et à qui sinon eux-mêmes pour conserver leur petit confort ou petits avantages ?

Depuis quelques années, le gouvernement français (et de plus en plus le gouvernement  européen) impose des règles stupides pourtant “personne ne moufte”. Jusqu’où pourront aller les uns dans les contraintes, les autres dans la soumission ?

Ceux qui dirigent pensent ne pas pouvoir être remis en cause : ils se targuent d’avoir la démocratie pour eux (ou le capital ou les deux) mais ils ont surtout utilisé à leur profit les moyens de contrainte (police, armée, médias et même justice). Économiquement, ils ont le pouvoir d’aider, d’embaucher, d’assister, de contraindre par la pression fiscale et l’oppression psychologique.

Quand, en plus, l’État est sur-endetté et qu’il vise à sur-endetter le peuple, que peut-il se passer ?

Sur le marché du travail, les jeunes salariés sur-exploités, payés de manière indécente au dessous du SMIC avec des horaires insensés ou des cadences infernales, les plus anciens contraints soit au chômage soit à trimer jusqu’à la mort, les femmes le plus souvent brimées et malmenées, vont-ils continuer à se laisser faire, à laisser faire ? Pendant ce temps-là, d’autres profitent : baratineurs, menteurs, magouilleurs et trafiquants en tous genres.

Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes“, vraiment ?  Il faut qu’ils vident encore davantage nos cerveaux pour que l’on puisse croire encore que l’État ou le Président veut notre bien.

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