L’argent n’a pas d’odeur

Les principes (règles morales) disparaissent petit à petit et aujourd’hui peu importe d’où provient l’argent, l’essentiel étant d’en avoir. L’obscénité semble de rigueur. Il suffit de regarder la télévision  ou les gros titres de la presse pour en être convaincu, rien que des scandales : DSK, Zahia, les Bleus  à Knysna, les prêtres pédophiles, les indemnités et avantages  de certains élus du peuple… Continuer la lecture

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Expressions…

Si vous êtes en France métropolitaine, c’est encore l’hiver pour quelques jours, ; l’eau du robinet est un peu fraîche ; la prochaine fois que vous vous laverez les mains, si vous trouvez la température de l’eau pas vraiment agréable, un peu trop froide, ayez une pensée émue pour nos ancêtres qui ne jouissaient pas du confort actuel…

Je vous rapporte quelques anecdotes datant des années 1490 – 1500, la fin du Moyen Age, ou plutôt le début de la Renaissance (1492 marque le début du monde “moderne”), je ne garantis pas la véracité des faits, mais pourquoi pas après tout. Il faut juste garder en mémoire que le Moyen Age n’était pas une période aussi sombre et affreuse que les livres d’Histoire ont voulu nous le faire croire quand nous étions à l’école. Il y eut de grandes épidémies (peste en particulier) et des famines, des illuminés,  des croyances étranges (sorcellerie), quelques écrivains et poètes (Marot et Villon) et des progrès  importants dans différentes sciences grâce aux musulmans : philosophie, médecine, algèbre, chimie, botanique… Certains médiévalistes m’ont fait apprécier cette époque pendant laquelle, les femmes n’étaient pas autant mises à l’écart qu’elles ont pu l’être par la suite. Il y avait des artisanes en joaillerie, en enluminures, quelques juristes, des apothicaires etc, de quoi faire des romans. Je ne peux que vous conseiller les oeuvres de Jeanne Bourin « La chambre des dames », « Le grand feu ». Mais j’en reviens à des anecdotes rigolotes.

Savez-vous pourquoi la plupart des gens se mariaient en juin ?

Tout d’abord, parce qu’en mai, on ne se marie pas : c’est le mois de Marie ! A Rome déjà,  le mois de mai était le mois des esprits malins et les unions ne se faisaient pas durant cette période. En 1500, les gens choisissaient juin parce que c’était le retour des beaux jours avant les gros travaux de fin d’été et, surtout, parce qu’ils prenaient leur bain annuel en mai et se trouvaient donc encore dans un état de fraîcheur raisonnable en juin. (Au Moyen Age, il semble que les gens étaient bien plus propres qu’à la Renaissance, période qui était moins abominable que ne le fut le XVII° siècle ; à Versailles, il n’y avait aucune salle de bains, ni de cabinet de toilettes, pas de WC. Imaginez l’état des couloirs, mal éclairés, glissants et « parfumés »).

Revenons aux années 1500. Evidemment, au bout d’un mois, on commençait déjà à sentir légèrement (je n’ose imaginer l’odeur douze mois plus tard), et c’est pourquoi la mariée tentait de masquer un tant soit peu son odeur corporelle en portant un bouquet de fleurs parfumées. C’est donc ainsi qu’est née la coutume du bouquet de la mariée. (Le lys  blanc était fortement recommandé en avril, le mois avant le bain.)

Pour se baigner (épisode risqué tant l’eau était soupçonnée dangereuse), on utilisait une grande cuve remplie d’eau très chaude. Le maître de maison jouissait du privilège d’étrenner l’eau propre, suivaient les fils et les autres hommes faisant partie de la domesticité, puis les femmes, et enfin les enfants. Les bébés fermaient la marche. Aujourd’hui, chez nous Occidentaux, ce serait l’ordre inverse sans aucun doute. Pas de problème de ce type à résoudre, l’eau coule au robinet sans problème (ou presque).

En 1500, donc, après le dernier bébé (vous comprenez mieux les causes de la mortalité infantile, non ?), l’eau était devenue si sale qu’il aurait été aisé d’y perdre quelqu’un, un tout petit en particulier. De là sans doute l’expression « Jeter le bébé avec l’eau du bain ». Vous y croyez-vous ?

En ces temps reculés, en Grande Bretagne, les maisons avaient souvent des toits en paille, sans charpente de bois. La maison était, comme partout, le lieu où se regroupaient la famille et les animaux. C’était le seul endroit où tous les êtres vivants pouvaient se tenir au chaud et se tenir chaud les uns les autres. Dans la paille du toit, vivaient des petits animaux (souris et autres bestioles nuisibles), et dans la maison sans doute un ou plusieurs chats pour chasser les souris, un ou deux chiens et selon la richesse, plus ou moins séparés des moutons, chèvres et vaches. Lorsqu’il pleuvait, le toit imbibé d’eau devenait glissant, et il arrivait que les animaux glissent hors de la paille et tombent du toit, d’où l’expression anglaise « It’s raining cats and dogs ». (Il pleut des chats et des chiens.)

Chez nous, il pleut des cordes. Pourquoi ?

Autrefois, il pleuvait des hallebardes. Vous imaginez ça, vous ?

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