Indifférence

L’indifférence a été chantée par Gilbert Bécaud, vous en souvenez-vous ? Voilà les paroles :

Les mauvais coups, les lâchetés
Quelle importance
Laisse-moi te dire
Laisse-moi te dire et te redire ce que tu sais
Ce qui détruit le monde c’est :
L’indifférence

Elle a rompu et corrompu
Même l’enfance
Un homme marche
Un homme marche, tombe, crève dans la rue
Eh bien personne ne l’a vu
L’indifférence

L’indifférence
Elle te tue à petits coups
L’indifférence
Tu es l’agneau, elle est le loup
L’indifférence
Un peu de haine, un peu d’amour
Mais quelque chose
L’indifférence
Chez toi tu n’es qu’un inconnu
L’indifférence
Tes enfants ne te parlent plus
L’indifférence
Tes vieux n’écoutent même plus
Quand tu leur causes

Vous vous aimez et vous avez
Un lit qui danse
Mais elle guette
Elle vous guette et joue au chat à la souris
Mon jour viendra qu’elle se dit
L’indifférence

L’indifférence
Elle te tue à petits coups
L’indifférence
Tu es l’agneau, elle est le loup
L’indifférence
Un peu de haine, un peu d’amour
Mais quelque chose

L’indifférence
Tu es cocu et tu t’en fous
L’indifférence
Elle fait ses petits dans la boue
L’indifférence
Y a plus de haine, y a plus d’amour
Y a plus grand-chose

L’indifférence
Avant qu’on en soit tous crevés
D’indifférence
Je voudrai la voir crucifier
L’indifférence
Qu’elle serait belle écartelée
L’indifférence

 

Être indifférent à quelque chose ou à quelqu’un, c’est ne pas se sentir concerné, rester à distance. Ce n’est pas seulement être neutre, c’est avoir du détachement vis-à-vis d’une situation. Vous n’avez pas oublié ce poème écrit à Dachau par le Pasteur Martin Niemöller

Quand ils sont venus chercher les communistes,
Je n’ai rien dit ;
Je n’étais pas communiste.

Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,

Quand ils sont venus chercher les juifs,

Quand ils sont venus chercher les catholiques,
Je n’ai rien dit ;
Je n’étais pas catholique.

Puis ils sont venus me chercher,
Et il ne restait plus personne pour protester.

C’est ça aussi l’indifférence, fréquente, trop fréquente aujourd’hui l’indifférence : dans la rue ou le métro, une dispute éclate entre deux personnes, il y a des témoins mais personne ne bouge. Tout le monde se dit : “Ça ne me regarde pas, je ne connais pas ces gens ; c’est le comportement le plus sage à adopter.” Et si vous étiez la victime ? Et si c’était votre fille ? Votre mère ? Ne seriez-vous pas heureux que quelqu’un intervienne ?

Diderot a écrit : « L’indifférence fait les sages, l’insensibilité : les monstres ».

Alors peut-on être indifférent à tout ?

Et surtout, aujourd’hui, maintenant, peut-on être indifférent à la vérité ?

Vous l’avez compris, je l’espère, le mensonge mène le monde.

 

Share

Une réflexion sur « Indifférence »

  1. il est certain que l’individualisme en société n’ est pas souhaitable, mais cette indifférence ne viendrait elle pas de la constatation que quoi qu’on fasse, ça ne changera rien, et aussi que la justice ne parle des droits de l’homme qu’à propos des racailles !
    Malheur à la victime qui se rebiffe, c’ est elle qui sera punie !
    Passe un bon dimanche de la Pentecôte Françoise
    Bisous

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *