Parler, est-ce un art ?

Parler est un art.

On peut parler de la pluie et du beau temps, parler pour meubler les vides,  pour oublier qu’on a peur, pour soutenir quelqu’un qu’on aime mais on peut aussi parler pour essayer de se faire entendre et là, ça se complique d’où l’intérêt de la rhétorique.

Comment la parole devient une force.

La rhétorique (ce nom provient du nom latin rhetorica, mot lui-même issu du  grec  rhêtorikê, qui peut se traduire par « technique, art oratoire », au sens propre « l’art de bien parler ») c’est donc l’art ou la technique de persuader au moyen du langage.

Avons-nous aujourd’hui de grands rhéteurs ? Depuis le Général De Gaulle, il me semble que les doués dans ce domaine ne sont pas légion. Pourquoi n’avons-nous plus de Bossuet (spécialiste des sermons et oraisons funèbres), de Cicéron (qui, bien qu’avocat aux plaidoiries acérées et à qui nous devons « Cui bono ? » autrement dit : « À qui profite le crime ? », n’en était pas moins philosophe), de Victor Hugo ou de Zola (J’accuse) ? La faute à l’enseignement surtout Je vais tenter de m’expliquer dans quelques lignes. Pour l’instant, j’en reste à la “théorie” de la rhétorique.

Elle est née il y a bien longtemps dans la Grèce antique. Elle peut être considérée comme une théorie de la parole efficace liée à la pratique oratoire et vise à persuader un auditoire varié sur des sujets divers. Elle a laissé ensuite sa place à un art de bien dire plutôt qu’à un art de persuader ; c’est à cette nouvelle forme de rhétorique qu’on doit un nombre incalculable de figures de style servant à ornementer le discours. J’aime le nom de certaines de ces figures de style, à défaut d’utiliser régulièrement l’anaphore, l’oxymore, la métaphore (filée de préférence), l’anacoluthe, l’antiphrase, la prosopopée (mais sur ce coup-là, je peux être douée),ou le chiasme (pour celui-ci, c’est le nom qui me perturbe).

Allez voir ce site si vous voulez avoir un inventaire quasi complet :

http://www.alyon.org/litterature/regles/figures_de_rhetorique.html.

Si la rhétorique n’a plus d’adeptes c’est à cause de l’enseignement. J’ai un peu de mal à écrire cela, moi qui ai toujours pensé “hors de l’école point de salut !” Je le concède c’est peut-être une vision de vieille mais ma grand-mère m’a toujours dit que l’école était l’ascenseur social et je l’ai crû, j’en ai profité.

En qualité d’enseignante, il y a quelques années déjà, j’ai constaté que mes élèves étaient de moins en moins aptes à recevoir l’enseignement que j’étais censée leur dispenser. Problème de langage à adapter. Vocabulaire à limiter pour être compris. Je me souviens avoir posé problème à un élève après avoir écrit, dans un devoir, que je leur avais donné, “de concert”. Pour moi, il allait de soi que de concert signifiait ensemble, en harmonie, voire en même temps. L’interprétation, c’est le cas de le dire, en a fait un concert : billets gratuits à l’appui. J’en souris encore mais sur le coup j’étais restée perplexe. A ces élèves de BTS Communication publicité, je devais apprendre à maîtriser les figures de style (voir plus haut) : leurs noms et leur utilisation…

Nous sommes dans un monde qui nous donne (la liberté de) la parole mais nous l’utilisons mal. Chacun braille, rouspète. Tous, nous faisons en général au plus court, au plus simple, au plus rapide, au moins coûteux en efforts, il suffit pour s’en rendre compte de lire les sms, les forums et même certains billets de blog écrits en phonétique, façon langage courant et parlé. Je suis d’accord pour que tous nous puissions nous exprimer mais la correction envers le lecteur implique la nécessaire et indispensable courtoisie du soin apporté à l’écriture. (A l’oral, on ne voit pas les incapacités, tant mieux pour certains.)

Au moment de la Révolution Française, les orateurs étaient omniprésents, ils se faisaient voix de la Nation mais certains révolutionnaires ont eu peur que l’abus de mots enlève de l’authenticité, de la pureté au discours au profit de la vanité, de l’hypocrisie et du goût du pouvoir d’un individu. Ils n’avaient pas tort, on a vu le résultat en France très rapidement. Plus tard, le monopole de la parole  a causé des tracas (Cuba et les discours fleuves de Fidel Castro). Malgré tout en France, nous avons longtemps gardé le goût du verbe au point que de nombreux orateurs de talent sont devenus députés : Lamartine, Hugo, Tocqueville, Lacordaire… C’étaient des notables et je me demande s’il y a eu réellement des rhéteurs de talent issus du peuple. Si une idée vous vient, je veux bien la prendre. Merci pour le commentaire.

Je constate que d’ouvrir l’école et l’enseignement au plus grand nombre est une idée démocratique qui me plait et que j’approuve. Je regrette par contre la démagogie qui gouverne l’Education Nationale. Les ministres successifs et les volées d’inspecteurs n’ont pas eu de contacts réels avec les élèves depuis des lustres et ne connaissent pas la difficulté d’enseigner : programmes souvent démesurés à faire passer dans un nombre d’heures de plus en plus restreint devant un auditoire de plus en plus “large”, dans des conditions de plus en plus mauvaises. Ce ne sont ni une peinture neuve, ni un radiateur, ni une ventilateur ou un climatiseur qui vont améliorer la situation. Le problème est énorme et… ailleurs.

En ce qui concerne l’enseignement des lettres, du français simplement, c’est déjà dramatique, il me semble. Pourquoi ne fait-on plus de dictées ? Pourquoi l’enseignement littéraire a-t-il été autant dévalorisé ? Au profit du matérialisme, des sciences ? Pourquoi les rédactions, les dissertations et les devoirs de philo sont-ils devenus si rares au collège et au lycée ? Je ne reviendrai pas sur la rhétorique qui n’est plus enseignée depuis des années, privilège de Jésuites, refusé par la République, mais pourquoi la philosophie n’apparait-elle qu’en classe de Terminale alors que depuis la classe de Seconde les élèves étudient les auteurs classiques ? Y a-t-il une grande barrière que j’aurais ignorée entre lettres et philosophie ? Moi, je pense que Rabelais, Rousseau, Voltaire et beaucoup d’autres écrivains sont aussi des philosophes. Pourquoi faire une distinction aussi grande qui perturbe nos enfants ?

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Vous avez dit “cynique” ?

Désolée pour vous mais aujourd’hui je suis en verve !

Je sens que je vais faire hurler certains si j’écris que les cyniques sont des gens bien ! D’autres vont sourire et savent bien pourquoi : soit ils me connaissent, soit ils sont très cultivés (les deux propositions n’étant heureusement pas incompatibles). Commençons par la définition du cynique du Larousse Continuer la lecture

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Catastrophe et colère

Ce n’est pas moi qui ai écrit le billet suivant mais je suis d’accord avec l’auteur, sauf que je ne suis plus vraiment en colère, ce n’est pas bon pour la santé. Je suis décidée à faire entendre ma voix et à faire quelque chose mais la colère nuit. Je parle en connaissance de cause : ulcère d’estomac et autres désagréments qui vous pèsent à long terme. C’est normal d’être en colère surtout dans ce cas-là mais craindre, ruminer, fulminer ne change pas grand chose.
Apprenez à rire de vous-même. Au lieu de vous emporter, apprenez à voir le côté dérisoire de ces choses. Il ne faut pas devenir cynique, au sens d’aujourd’hui, mais tourner les choses en dérision peut avoir du bon pour remonter la pente quand ça va mal. Je vous laisse lire ce billet reçu par mail ce matin. Moi, je vous écris après.

Catastrophe nucléaire au Japon : « Je suis en colère »…D’accord mais ce n’est pas moi qui écris.

Je suis en colère parce que l’accident de Tchernobyl n’a pas servi de leçon. Et que l’on continue à entendre et lire les mêmes mensonges sur le nucléaire dans les médias.
Je suis en colère quand j’entends à la radio, un haut responsable du nucléaire français nous dire qu’on ne peut remettre en cause le nucléaire : « personne n’a envie de revenir à la bougie ». Que je sache, dans les pays européens qui n’ont pas de centrales nucléaires (Autriche, Danemark, Grèce, Irlande, Islande, Italie, Luxembourg, Norvège, Portugal…), y-en-a-t-il où l’on s’éclaire à la bougie ? Il n’y a que 441 réacteurs nucléaires dans le monde (dont 58 en France, 55 au Japon)… dans seulement 31 pays, tous les autres pays s’en passent.
Je suis en colère quand en 1979, après l’accident nucléaire de Three-Mile Island, on nous a dit que c’était parce que les Américains étaient moins forts que nous ; quand en 1986, après l’accident de Tchernobyl, on nous a dit que les Russes étaient moins forts que nous… et que je lis aujourd’hui que les Japonais sont moins forts que nous… De qui se moque-t-on ? Je me le demande aussi.
Je suis en colère quand on me dit que l’on peut continuer à exploiter encore des vieux réacteurs comme Fessenheim en Alsace (qui a trente ans) parce que “plus il est vieux, mieux on connait un réacteur”. Ce n’est pas parce que vous connaissez bien les défauts de votre vieille voiture qu’elle tombe moins souvent en panne et moins gravement. Si je peux me permettre, mon bon sens me fait dire “bien au contraire”.(Le réacteur Fukushima-Daiichi 1, qui vient d’exploser avait 40 ans et a été autorisé à continuer de fonctionner pour dix ans en février 2011 !).
Je suis en colère quand on nous dit que l’on ne peut se passer du nucléaire en France, parce que cette énergie fournit près de 80 % de notre électricité. C’est oublier que l’électricité n’est pas la principale source d’énergie (c’est le pétrole) (le pétrole, on pourrait en parler, ce n’est pas mieux : dépendance et coût… Tiens comme la drogue !) et que le nucléaire ne représente que 17 % de notre énergie. Si l’on voulait s’arrêter, on pourrait s’appuyer sur une solidarité au niveau de l’Europe : là, le nucléaire ne représente que 35 % de l’électricité et seulement 9 % de l’énergie ! Il suffirait donc d’économiser 9 % pour s’en passer !
Je suis en colère parce qu’au nom de la défense de la croissance économique, les programmes énergétiques français ou européens, négligent toujours plus ou moins le potentiel des économies d’énergies, préférant la surconsommation, éventuellement alimentée par le recours aux énergies renouvelables. Or l’énergie la plus propre reste celle que l’on ne consomme pas. En adoptant les meilleures techniques disponibles et en évitant les comportements énergivores, nous pourrions diviser par 4 notre consommation en une vingtaine d’années.
Je suis en colère parce que les discours économiques nous polluent : on nous dit qu’arrêter un réacteur nucléaire, ce serait de l’argent gaspillé… mais les 1000 milliards d’euros déjà dépensés en 25 ans pour la gestion de la catastrophe de Tchernobyl (et c’est loin d’être terminé), ce n’est pas un gaspillage encore plus grand ? Mille milliards d’euros, c’est sensiblement le coût qu’il a fallu dépenser pour construire l’ensemble des 441 réacteurs actuellement en fonctionnement.
Je suis en colère parce que je sais que l’on peut arrêter relativement rapidement le programme nucléaire français, qu’il existe de multiples scénarios de sortie sur le sujet (de 2 à 30 ans selon les efforts qu’on veut bien consentir).
Je suis en colère quand j’entends mon gendre, 25 ans, ingénieur dans le photovoltaïque, me dire qu’il cherche un nouveau travail car la profession est sinistrée suite aux récentes décisions du gouvernement.
Je suis en colère quand mon fils, 20 ans, me dit : “à quoi ça sert de faire des études si dans cinq ans on a tous un cancer” (et il ne pense pas qu’au nucléaire, mais aussi à la pollution atmosphérique, aux pesticides…).
Alors j’agis, je me suis investi depuis une trentaine d’années dans les médias écologistes pour faire circuler une information moins déloyale et j’incite les journalistes et les lecteurs à prendre le temps d’eux aussi chercher où est la vérité. Comment peut-on encore minorer l’importance de la pollution radioactive au Japon alors que les images sur internet nous montrent les réacteurs en flamme ?
Alors j’agis et je m’engage dans l’une des 875 associations qui animent le Réseau sortir du nucléaire pour demander à nos élus de faire pression pour un changement de politique dans le domaine de l’énergie.
Alors j’agis au niveau local en rejoignant les nombreux groupes locaux qui travaillent à des plans de descente énergétique qui nous permettront de diminuer la menace nucléaire, mais aussi notre dépendance à un pétrole qui va être de plus en plus rare.
Alors j’agis car aujourd’hui si le lobby nucléaire arrive à manipuler élus et médias, c’est parce que nous ne nous indignons pas assez !

 

Michel Bernard, journaliste à la revue Silence,
http://www.politis.fr/Catastrophe-nucleaire-au-Japon-Je,13430.html

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Dès que le printemps revient

Vous avez vu, j’ai changé d’image-bandeau. C’est le printemps ! Allons, allons, essayons d’être gais, même si le monde va mal. Si on essaie tous d’être heureux, de préférence en même temps, ça ira peut-être mieux, non ?

Le printemps, c’est le 20 mars, non ? Alors, si on le fêtait en musique ? Faut bien commencer par quelque chose. En France, tout finit par des chansons, mais après tout, on peut aussi commencer en chanson. Je fais comme je veux, non ?

Bon, je vais vous paraître encore plus vieille mais tant pis. J’organise mon festival de chansons d’un autre temps :  tiercé gagnant des titres avec le mot “printemps” qui me sont revenus : Jacques Brel, Marie Laforêt et Hugues Aufray.

Je vais chercher ces chansons pour que vous les écoutiez, bien sûr c’est si vous voulez. Ce ne sont pas les vidéos ou les images qui défilent qui offrent beaucoup d’intérêt mais les chansons (musiques entraînantes et paroles variées et quelquefois pleines de bon sens comme le conseil de la mère de Marie Laforêt ; écoutez bien les filles, lol !).

Au printemps” de et par Jacques Brel

Au printemps, Marie Laforêt

Et  le plus vieux souvenir, 1964 : Hugues Aufray

Dès que le printemps revient, Hugues Aufray

Sérieusement, ça m’a fait un gros choc cette vidéo. Vous me direz, vous, ce que ça vous a fait.

Et si vous avez d’autres idées pour les chansons du printemps. Commentaire en bas d’article.

Bonne journée et joli printemps !

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Bonheur et démocratie

Si vous êtes sincère et honnête avec vous-même, il y a de nombreuses journées où vous devriez vous sentir heureux. Si vous êtes en bonne santé, que vous avez deux bras et deux jambes, vous êtes déjà un nanti. Si vous n’habitez ni en Libye, ni en Côte d’Ivoire, ni à Haïti, ni… ni… Si vous habitez un pays en paix, si vous pouvez encore manger à votre faim, si… si… Rajoutez ce que vous avez de plus pour être heureux, bien entendu, cela dépend de vos choix et de vos goûts : ce peut être un mari ou une femme ou un compagnon qui vous agrée ou pourquoi pas… votre solitude, des enfants, des amis (peu, juste des amis sincères), ou des centaines de relations, une maison, un don particulier, un passe-temps épanouissant, un chat, un chien, une voiture, un vélo ou  un cheval, alors là vous êtes un super nanti.

Que voulez-vous de plus ? De l’argent. Ah, c’est bien ça, alors… L’argent ne fait pas le bonheur  mais il y contribue, ajoutez-vous… Soit, c’est notre organisation sociale qui veut ça. Le modèle qu’on vous a insidieusement imposé. Toujours plus, toujours plus de tout et surtout plus de sous. Et si nous arrêtions avec ce système qui ne satisfait pas le plus grand nombre. Comment changer de modèle de fonctionnement ?

Il y a toujours eu des riches, des pauvres, des travailleurs et des fainéants, des surdoués et des idiots, des laids et des beaux, pourquoi vouloir être tous identiques ? Le bonheur pour tout le monde, d’accord. Il fait bon rêver mais il faut aussi faire un effort. Chacun le sien, il ne faut pas compter sur les autres, il faut avancer et faire avancer, ne pas attendre que tout arrive par miracle, mystère ou chance. Si l’on veut le bien de tous, il faut que chacun mette la main à la pâte, que nous partagions tout entre tous et ne pas se contenter de vouloir spolier celui qui a plus ou ceux qui ont le plus pour ne donner qu’à quelques-uns.  Et pensez-y, les riches se sont souvent autodétruits : leurs abus les condamnent. Souvenez-vous de la triste fin des rois, tsars, empereurs, et dictateurs de tous poils. Est-ce vraiment nécessaire de brûler, casser, tuer ?

Essayez de vous exprimer, de vous faire entendre, participez à la vie de la république, n’acceptez pas tout, en ronchonnant, sans agir. L’union fait la force. Une voie de la sagesse et de la non-violence doit exister. Trouvons-la ensemble. Il ne faut plus que des minorités décident pour nous. Notre problème, c’est d’être perdu dans la masse. Nous nous taisons car la parole a été monopolisée d’un côté par une « élite » de droite et de gauche, qui se croit tout permis, parce qu’un jour, elle a été élue, de l’autre côté par des braillards, qui eux aussi se croient tout permis, parce qu’ils se sentent forts en n’agissant qu’en bandes, qu’ils font peur et règnent par la terreur. Les premiers pour s’accrocher à leurs sièges sont prêts à toutes les compromissions, ils savent bien qu’ils ne côtoieront jamais la plèbe et peuvent être démagogues sans en subir les conséquences ; ils ne prennent jamais le métro, anonymes dans les couloirs, risquant leur vie dans un escalier, ne rentrent pas à pied dans des quartiers déserts que les bus n’osent plus traverser, ne mangent pas dans les fast-food empoisonneurs, ne mettent pas leurs enfants dans des écoles délabrées, ne vont pas dans les hypermarchés de banlieues acheter à prix fort des viandes réemballées plusieurs fois … Les autres savent qu’ils sont devenus des roitelets, des caïds, qu’ils disposent de domaines où la loi n’a plus vraiment cours, que personne ne les arrêtera, que même la police a peur et baisse les bras. Nous, pris entre les deux, nous voyons notre territoire se réduire, nos libertés aussi. Les premiers légifèrent ou proposent de légiférer. Les lois nouvelles ne contraignent plus que les bons citoyens. Les autres ne risquent rien, ils ne respectent rien.

Lisez la LOPPSI2 vous comprendrez qu’on nous musèle. Nous ne serons pas plus protégés mais nous serons plus “flicardés”.

Assez de démagogie ! Vive la démocratie ! Une république idéale  laïque avec des droits et des devoirs.

Confession en passant : je me fais plaisir chaque jour en écrivant un billet plus ou moins long. Je me retiens car je suis prête à en dire tellement plus, mais aurez-vous le temps , la patience ou l’envie de lire davantage ?

Quoi qu’il en soit, en venant écrire, je jette des coups d’œil sur d’autres sites et je me rends compte que je deviens une bloggeuse sérendipitante. Quoi ? Bloggeuse, ben oui, j’écris sur mon blog. Ah, sérendipitante vous gêne ? La sérendipité vous ne connaissez pas ? Je vous taquine. J’aime tellement les mots que dès que j’en tiens un original, j’essaie de m’en servir. Oui, ça existe la sérendipité. Je l’ai d’abord découvert en anglais : serendipity ; j’ai trouvé le mot “joli”. C’était il y a deux ans à … Las Vegas.  Je suis sûre que vous vous en moquez. Moi je ne l’avais ni vu ni entendu ; jamais. Mes grands enfants, eux, oui. Quand l’élève dépasse le maître…

La sérendipité est “l’art de trouver la bonne information par hasard”. Merci internet de satisfaire ma curiosité sans cesse affamée. Attention, il faut toujours savoir “trier le bon grain de l’ivraie”, il y a des rumeurs et des erreurs sur le net.

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Tajine d’agneau aux fruits secs

Préparation : 30 mn
Cuisson : 2 heures (mais plus ça mijote, mieux c’est)

Ingrédients pour 6 personnes :
– 1,6 kg d’épaule d’agneau
– huile d’olive, sel, poivre, bouillon Kub ou autre

– 1 bâton de cannelle (ou plus si vous aimez)

– 1 cuillère à café de cannelle en poudre
– 1 cuillère à soupe de cumin en poudre
– 1 cuillère à café de ras el hanout
– 6 gousses d’ail
– 1 morceau de gingembre frais (selon votre goût, 20 g environ)
– 1 gousse de vanille fendue (facultatif, mais j’habite la Réunion, la vanille Bourbon, c’est ici ! c’est la meilleure, la plus parfumée, alors pourquoi pas, c’est si bon.)
– 2-3 petits piments (facultatif, moi je n’en mets que rarement dans ce plat)
– 1 dose de safran en poudre ou 1/2 cuillère à café de curcuma pour les Réunionnais
– 2 ou 3 oignons
– 400 g d’abricots secs
– 400 g  de pruneaux
– 150 g d’amandes
– 150 g de dattes
– 3 cuillères à soupe de miel

Je triche un peu, je cuisine dans une marmite en fonte et 1/2 heure avant de servir, je mets au four dans le plat à tajine. C’est plus exotique pour le service et je suis sûre que le goût doit être amélioré. Lol !

Faites revenir les oignons  dans de l’huile d’olive.
Faites rissoler l’épaule d’agneau coupée en morceaux avec les oignons blondis.
Quand la viande est bien rissolée, salez très légèrement et poivrez.

Ajoutez à la viande les épices : cannelle, cumin, ras-el-hanout, ail écrasé avec le piment, gingembre râpé, vanille fendue en 2 et le curcuma ou le safran.

Couvrez d’eau et ajouter un cube de bouillon. Chauffez jusqu’au premier bouillon, puis faites mijoter très doucement au minimum 1 heure. Ajoutez alors les fruits secs et le miel, et une grosse pincée de cannelle. Laissez mijoter encore 1 heure. Si vous avez beaucoup de temps, vous pouvez rallonger la durée de cuisson première à 1h30.

Une demi-heure avant de passer à table, transvasez le contenu de la marmite en fonte dans le plat à tajine et mettez au four 100° environ.

Dix minutes avant de servir, préparez la semoule de couscous.

Moi j’aime le couscous avec des raisins, alors, voilà comment je m’y prends. Ce n’est pas la méthode traditionnelle mais c’est la mienne et ma foi, ce n’est pas mauvais. Je mets dans un grand bol, environ 2 grosses poignées de raisins secs et de l’eau très chaude. J’enfourne au micro-ondes pour 2 mns puissance maxi, puis je laisse reposer. Pendant ce temps, dans un grand saladier, je mets environ 300g de couscous grain moyen (petite portion, donc adaptez à l’appétit), une grosse pincée de sel et un morceau de beurre de 10 à 15 g, je couvre d’eau bouillante et je laisse gonfler en remuant, de temps en temps, pour que les grains se détachent. J’égoutte les raisins et je les ajoute à la semoule avant de remuer une dernière fois avant de mettre à table.

NB : Semoule, tajine, ainsi que saladier et dessous de plat en terre cuite sont fabriqués de mes mains ! Vrai de vrai !

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Héros des temps nouveaux

Comment vous sentez-vous, vous, ces derniers jours ? Je ne veux pas dire que ces jours sont vos derniers jours, ni les miens, mais ces jours, cette semaine qui vient de passer, comment les avez-vous regardés ? Il y a pile poil une semaine que la terre a tremblé au Japon, qu’un tsunami a suivi et que dans cette région, la vie a pris des allures de fin du monde.

Pour un nombre incertain de victimes, le vendredi 11 mars 2011 a bel et bien été la fin du monde dans d’horribles conditions.

Pour ceux qui survivent, l’horreur continue dans le froid et la neige.

Quand les rues de Sendaï, Tokyo, Hiroshima, Osaka ou ailleurs au Japon reverront-elles kimonos, jeans, costumes occidentaux de yuppies locaux se croiser, à nouveau sereinement ?

Pays de contrastes où traditions se mêlent à modernité et où la retenue, le calme apparent cachent des peurs profondes, de la détresse sans aucun doute. Stoïcisme des Japonais ?

Nous imaginons bien comment les choses seraient différentes chez nous. Si nous ne comprenons pas toujours les façons de vivre d’autrui, au moins admirons celles qui semblent admirables. Les règles de savoir-vivre, bien intégrées, donnent des individus policés que nous pouvons plaindre par moment (dans quel carcan sont-ils enfermés ?) mais qui permettent de vivre en harmonie. Pas de cris, de hurlements, de bousculades… Respect et organisation qui permettent au plus grand nombre de survivre comme des êtres conscients et non comme des bêtes sauvages. Mais ne l’oublions pas les Japonais, femmes, hommes et enfants sont des êtres humains comme nous, ils ont peur et paniquent comme tous les humains. Sont-ils plus patriotes ? Certains disent qu’ils vivent dans un régime féodal au XXI° siècle. Ils sont donc lucides, critiques, mais ils sont “tellement bien dressés” qu’ils se conduisent en civilisés et ne montrent guère leurs émotions et leurs sentiments. Faut-il les admirer ou les plaindre ?

Que penser à la vue de cette jeune femme ou jeune fille ? “La madone des décombres”, c’est ainsi qu’elle est appelée désormais. Restera-t-elle dans ma mémoire autant que celle de la Madone de Benthala ? Je ne crois pas. L’image frappante de cet événement au Japon était, pour moi, la vague noire du tsunami.

Et elle, cette jeune femme ? Elle est sidérée. Pas de cellule de crise pour elle ni pour les autres Japonais ? Peut-être que cela n’existe pas. On pourrait leur livrer quelques spécialistes qui semblent s’ennuyer chez nous où l’on crée des cellules de crise pour tout et surtout pour rien ou du moins pas grand chose… Je ne donnerai qu’un exemple : cellule de crise en décembre 2010 à Paris. 5 cms de neige et hop : bouchons, plus de trains, plus de bus… Ile de France bloquée. En cas de tremblement de terre, on fait quoi ? Et en cas de  nuage radioactif ? Ah, j’oublie, ils font demi-tour aux frontières françaises les nuages “atomiques”. Je devrais me taire mais je n’y arrive pas. En 1986, ça m’a pourtant causé quelques soucis de traiter un certain nombre de personnes de grands benêts naïfs. L’avenir m’a pourtant donné raison.

Revenons au Japonais. Pris individuellement, sans doute faut-il le plaindre, mais reconnaissons que, la plupart du temps, le groupe est à envier. A Sendai, les plus jeunes et les plus valides ont laissé les moins bien lotis pour fuir. Je ne peux les critiquer, c’est humain, et c’est une loi de la nature que les plus forts et les plus résistants s’en sortent. Ne criez pas ! L’instinct de survie, ça existe. Et le sens de la réalité aussi ! Tout le monde ne peut pas être un héros.

Je vais prendre un raccourci qui risque de déplaire mais les kamikazes (étymologiquement : vent divin) avaient la même foi que Jésus : le sacrifice d’un seul homme pour la salut du plus grand nombre. De là à mettre des stèles à ces héros des temps nouveaux… Reconnaissez qu’ils le mériteraient ces inconnus qui se dévouent et offrent leur vie pour maîtriser les radiations et autres émanations qui s’échappent de la centrale de Fukushima. Il en faut. Il y en a de partout, au Japon et ailleurs. On le voit à chaque fois qu’un cataclysme se produit. Moi, je pense aux pompiers du 11 septembre.

Notre épouvante devant les images horribles qu’on nous envoie ne doit pas rester peur stérile. Il faudrait arriver à faire changer les choses, changer le monde, mais comment ?

La nature nous a montré une fois de plus qu’elle est bien plus forte que nous. Nous sommes démunis devant les cataclysmes. Que pouvons nous faire en cas de tremblement de terre, d’éruption volcanique, de tsunami, de cyclone, de météorite gigantesque ?

Je crois que la réponse est malheureusement : rien.

Malgré toutes les lois, les mesures de protection, les plans A, B ou ORSEC, malgré tous les moyens dont nous pouvons disposer, il ne nous reste que nos yeux pour pleurer et notre conscience, bonne ou mauvaise, pour constater les faits, tenter de sauver ce qui peut l’être et préparer notre avenir ou du moins l’avenir de ceux qui vont rester. Ce n’est pas gai. Peut-être est-ce cependant porteur d’espoir ?

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Quand j’aurai du vent dans mon crâne

Prise de conscience de l’éphémère. Et la grande question : y a-t-il un après ?

Boris Vian “parle” depuis l’au-delà dans cette chanson, mais ne faites pas l’impasse sur l’introduction (parlée) , c’est un emprunt à Jacques Prévert. Boris Vian fait comme s’il y avait un après.  Y croyait-il ? Je n’ai pas sa réponse personnelle, faites-vous votre propre opinion. En ce qui me concerne, je viens d’atteindre une étape qui m’accorde enfin une certaine sérénité sur ce sujet mais je ne vous en dirai pas plus. “A chacun ses certitudes”. Nous sommes libres de nos croyances et de nos opinions.

Des photos sans véritable intérêt accompagnent la chanson interprétée par Serge Reggiani.

Et en prime les paroles de Boris Vian.

Notre père qui êtes aux cieux
Restez-y, Et nous, nous resterons sur la terre Qui est, quelquefois, si jolie

(Ces  premières lignes sont un  emprunt à Jacques Prévert)*
—–

Quand j’aurai du vent dans mon crâne
Quand j’aurai du vert sur mes osses
Peut-être qu’on croira que je ricane
Mais ça sera une impression fosse
Car il me manquera
Mon élément plastique
Plastique tique tique
Qu’auront bouffé les rats
Ma paire de bidules
Mes mollets mes rotules
Mes cuisses et mon cule
Sur quoi je m’asseyois
Mes cheveux mes fistules
Mes jolis yeux cérules
Mes couvre-mandibules
Dont je vous pourléchois
Mon nez considérable
Mon coeur mon foie mon râble
Tous ces riens admirables
Qui m’ont fait apprécier
Des ducs et des duchesses
Des papes des papesses
Des abbés des ânesses
Et des gens du métier
Et puis je n’aurai plus
Ce phosphore un peu mou
Cerveau qui me servit
A me prévoir sans vie
Les osses tout verts, le crâne venteux
Ah comme j’ai mal de devenir vieux…

* Un extrait plus long dt Notre Père de Jacques Prévert, extrait du recueil “Paroles”

Notre Père qui êtes aux cieux
Restez-y
Et nous nous resterons sur la Terre
Qui est quelquefois si jolie
Avec ses mystères de New York
Et puis ses mystères de Paris
Qui valent bien celui de la Trinité…

Mécréant, va ! A chacun ses mystères !


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Elections démocratiques

Est-il encore légitime de désigner les hommes d’Etat par le suffrage universel ?

Je ne me mêlerai ni des élections en Algérie, ni en Tunisie, ni au Maroc, ni en Lybie, ni en Côte d’Ivoire, ni à Madagascar… Chacun devrait essayer  de faire tourner correctement le système démocratique de son pays  avant d’aller voir chez le voisin. Je vais parler de ce qui se passe chez moi, en France.

Lors des élections, les citoyens sont de moins en moins nombreux à venir aux urnes. Qui se déplace ? Pourquoi certains seulement ? Pourquoi pas tous ? Pourquoi les Français râlent-ils pendant cinq ans et ne se rendent-ils pas aux urnes ?

Le système démocratique français actuel consiste à demander à la population en âge de voter (les plus de 18 ans), toute entière, de choisir. Est ensuite prise en compte la majorité des suffrages exprimés comme étant représentative des voeux de la population. Or, cette majorité ne représente plus rien.  Pour exemple, le référendum sur le quinquennat du 24 septembre 2000 a vu le plus fort taux d’abstention (69%) jamais enregistré. En chiffres,  population française totale : 58 796 000 ; inscrits sur les listes électorales  : 39 941 192 ; votants : 12 058 688 ; suffrages exprimés : 10 118 348 ;  ont répondu OUI : 7 4704 697 votants soit en pourcentage  : 18,54% des inscrits et  (le chiffre est bon, mais le calcul un peu tendancieux) : 12,59% de la population française. Que faire si un tout petit nombre de citoyens s’exprime ? Est-ce légitime de prendre une décision dans ces conditions ?

Une autre question se pose, celle des votes blancs. Ils ne sont jamais comptabilisés mais ils devraient l’être. Ils sont l’expression d’un désaccord fondamental. Lors de ce referendum qui avait drainé si peu de monde, 1 940 340 votes blancs soit le quart des OUI…

Où en est donc la démocratie en France aujourd’hui  ? N’est-elle plus que le moins mauvais système ? Juste le dernier rempart contre la dictature, la tyrannie ? Comment faire pour que la démocratie soit représentative, satisfaisante ? Que penser d’une décision prise avec l’accord de moins de 20%  et même moins de 15% de la population ?

Comment faire ensuite pour qu’un élu ne monopolise pas les pouvoirs  ? Comment faire pour qu’il ne décide pas  sans écouter les citoyens ?

Faudra-t-il rendre les votes obligatoires ? Un jour de semaine ? Pendant les heures de travail ?

Peut-être faudrait-il simplement commencer par trouver des candidats dans lesquels les Français pourraient se reconnaître et en qui ils pourraient avoir véritablement confiance. La difficulté commence là.

Plus la société est “évoluée”, plus la parole est monopolisée par des petits groupes au profit de quelques-uns. Les partis et les hommes politiques sont suspendus aux sondages et, pendant les campagnes électorales, ils font des promesses  qu’ils ne tiendront jamais, simplement par pure démagogie. Flatter les uns et les autres, pauvres gogos qui n’auront rien en fin de course si ce n’est de belles paroles, des promesses, voire une photo dédicacée de leur champion. Ceci est très loin de la volonté générale du contrat social rêvé par Rousseau.  Le peuple est ridiculisé, on se moque de lui : l’intérêt particulier prend le pas sur l’intérêt général ; attention ! Si l’on reprend les mots de Robespierre “Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple le plus sacré et le plus indispensable des devoirs .”

Attention, donc la révolte grommelle. Elle pourrait gronder. Il suffirait qu’une loi liberticide  supplémentaire  vienne bâillonner le peuple un peu plus (la goutte qui fait déborder le vase) et  que des démonstrations de force de la police interviennent dans un quartier calme habituellement, pour que les rues se transforment en terrains d’émeutes pour des bandes et des groupuscules extrémistes dont le seul but est de mettre en péril la démocratie elle-même.

Attention : la démocratie est fragile. Bon nombre de citoyens étrangers peuvent en témoigner aujourd’hui. Souvenez-vous aussi que les périodes d’insurrection sont souvent suivies de périodes de répression. Ainsi, en France, en mai 1795 (Prairial an III), un mouvement d’insurrection populaire se produisit : échec et répressions sanglantes, (Terreur blanche) puis le 5 octobre 1795, une rébellion royaliste fut matée par Bonaparte à coups de canon. A partir de cette date, le peuple n’aura plus la rue comme droit d’expression : muselé pour trente cinq ans jusqu’aux « Trois Glorieuses » en juillet 1830 ! Attention ! A qui laisse-t-on les rênes du pouvoir ? Les Français ont la mémoire courte.

Si donc, aujourd’hui, la majorité des votants n’est plus représentative  de l’ensemble des citoyens (qui ont le tort de ne pas voter et de ne pas s’impliquer davantage dans la vie de la “cité”), si notre système démocratique soumet le gouvernement  à l’opinion publique (un ensemble de plus en plus petit), si  ceux qui briguent le pouvoir sont, comme c’est le cas la plupart du temps, des gens incompétents dans les affaires de l’Etat, fils de ou parent de ou… Népotisme ! Quant aux énarques… fonctionnaires technocrates, mandarins de la bourgeoisie, citoyens déconnectés des réalités quotidiennes… Où allons-nous ? La démocratie est-elle en passe de devenir la dictature de l’incompétence ?

Je constate avec tristesse que les plus faibles sont toujours exploités par les plus forts : concurrence économique oblige. C’est sans compter aussi sur le machisme, favoritisme, racisme, sexisme,  dogmatisme, capitalisme, féodalisme, élitisme, esclavagisme, autoritarisme, égoïsme et crétinisme . “Isme” : suffixe pour un concept idéologique : vous pouvez donc fabriquer d’autres mots qui vous conviendront !

Qu’avons-nous en face ? Idéalisme ? Féminisme ? Héroïsme ? Fatalisme ? Des valeurs peu sûres ?

Notre problème essentiel, à nous, le peuple, c’est que nous avons perdu confiance  dans les hommes politiques, perdu confiance en la démocratie, et même en la justice. Nous voyons de plus en plus souvent que la loi est injuste et protège les plus forts. Attention une fois encore, les plus forts ne sont pas forcément les plus nantis. Les riches tirent bien leur épingle du jeu, c’est certain (cf Jean de Lafontaine : “Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir”.), mais il y a des défavorisés dont la violence est une bonne arme de “persuasion”. Donc, si vous n’êtes ni un nanti, ni un violent, ni fils, frère, cousin de … vous êtes encouragés à vous taire.

Quand il n’y a plus véritablement de démocratie, quand nos  représentants élus se prennent pour des stars, deviennent des “Intouchables” (pas des parias mais des demi-dieux), il devient véritablement absurde de voter pour qui que ce soit. Il faut aller voter, voter blanc et se battre pour que le vote blanc soit comptabilisé.

La résistance aux dérives politiques pour arriver à la construction d’une véritable démocratie passe par la prise en compte des votes blancs (plus citoyens que l’abstention), la désobéissance civile, la résistance fiscale, la mise en place de groupes de citoyens motivés par le changement dans une révolution non-violente… moins d’élus, moins de structures coûteuses…

Vive la démocratie directe, participative et à taille humaine !

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