Bractées colorées du jardin

La bougainvillée, appelée aussi, comme ici à la Réunion, le bougainvillier forme une clôture  agréable à regarder, colorée  et très efficace car épineuse. S’il y avait un parfum en plus, ce serait idéal.Les lianes, sous les Tropiques, se portent bien, jusqu’à en être envahissantes quelquefois. Nous sommes obligés de nous battre contre elles pour les discipliner. Aujourd’hui, je vous présente la “liane aurore”. Vue d’abord d’un peu loin, montant à l’assaut du manguier.puis de plus près, s’accrochant au kiosque.

Voilà le poinsettia, ou plutôt l’Euphorbia pulcherrima (si mes souvenirs sont bons, en latin : pulcher, c’est beau). C’est une espèce de plante arbustive originaire d’ Amérique Centrale, région dans laquelle elle peut atteindre 4 à 5 mètres de haut (comme à la Réunion, moi à 3 mètres et quelques, je taille). Son nom générique, Poinsettia, provient d’ailleurs de celui du premier ambassadeur des Etats-Unis au Mexique : Joël Roberts Poinsett. Elle est cultivée comme plante ornementale et fait pitié en métropole, dans ses petits pots , baptisée “Rose de noël” pour les fêtes de fin d’année .

Ce n’est pas une fleur mais, comme le bougainvillier, une bractée, ici rouge, mais elle existe dans une version blanche.Pour rester dans les tons de rouge puisque c’est la couleur dominante dans mon jardin, une fleur d’hibiscus.L’hibiscus toujours dans une version “multiple”. Les couleurs varient aussi : rose, orange, jaune, rouge…

Une fleur dont je ne connais pas le nom. Il y a plusieurs inconnus dans le jardin…Un pot de fleurs bleues un peu mauves. Une bouture qui a bien profité. Son nom ? Je ne sais pas.

Pour finir, une orchidée : un cymbidium rose, offert par une amie il y a quelques années, il semble se plaire en ma compagnie puisque chaque année, il refleurit.


Je ne suis pas aussi chanceuse avec les autres orchidées, encore que cette année… Le ciel veille sur mes plantes et sans aucun doute sur moi.

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Ne vous résignez jamais !

J’ai très envie, après vous avoir dit mon envie d’aller voir “We want sex equality” de vous parler d’un livre que je conseille vivement de lire.

Il est de Gisèle Halimi. Je l’ai lu un peu trop vite et donc je vais le relire plus attentivement. Ce n’est pas un pamphlet mais un regard sur une vie de femme, une femme qui a mené un combat féministe sans devenir une furie bornée.

Elle s’inquiète de la condition féminine aujourd’hui et pense aux femmes européennes de demain.

Allez voir ce site où Madame Halimi répond à des questions qui permettent d’en savoir plus sur elle et le contenu de son livre.

http://www.nonfiction.fr/article-2265-p3-gisele_halimi__ne_vous_resignez_jamais.htm

Écrivaine, brillante avocate, soutenant la cause d’hommes et de femmes opprimé(e)s, députée, ambassadrice UNESCO, Gisèle Halimi a oeuvré pour défendre les droits des femmes : lutte contre le viol, pour l’IVG, pour l’égalité professionnelle, la parité… Toutes ces années d’engagement, cette femme d’exception, mais aussi d’une grande simplicité et d’une grande gentillesse, les raconte dans un ouvrage absolument captivant, prenant, surprenant : Ne vous résignez jamais ! (Plon, 22 janvier 09)

 

 

 

 

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Histoire(s) et tradition

Au XVI° siècle, les plus fortunés s’offraient des assiettes en étain pour manger,  beaucoup plus jolies, plus solides, plus durables et plus « m’as-tu-vu » que les écuelle en bois, en faïence ou que la tranche de pain qui a longtemps fait fonction d’assiette (non, non, ce n’est pas nous qui avons inventé récemment le sandwich). Continuer la lecture

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We want sex equality

Je vous assure que j’attends avec une énorme impatience ce film qui devrait non seulement nous faire rire, mais en plus, nous les femmes, nous faire réfléchir sur notre condition : nos deux journées en une, nos désavantages permanents pour les emplois,  les succès, les promotions, les salaires, et nos acquis, chèrement payés pour la plupart et qui ne semblent pas éternels. Attention à la régression, les filles !

Nous, les vieilles, nous savons.  Nous savons que pour avoir le droit de faire des études, il a fallu se battre, pour avoir le droit de voter, il a fallu se battre, pour bénéficier de la contraception, il a fallu se battre, pour avoir le droit d’avorter sans risquer sa vie, il a fallu se battre, pour pouvoir porter un pantalon, il a fallu se battre… Vous croyez que c’était il y a un siècle ? Oui, c’était le siècle dernier : 1965, 1968, 1975… il y a moins de cinquante ans !   Renseignez-vous et ne vous laissez pas endormir par les machos, les politiques, les démagogues qui vous promettent quelquefois des avantages, juste pour vous faire taire et vous voir rentrer à la maison.

Il y en a long à dire sur la condition féminine. Nous ne sommes guère solidaires les unes des autres, nous sommes souvent trop gentilles et trop soumises. Nous n’osons pas parler et pire que tout, nous avons honte de la bêtise et de la violence des hommes. S’il en allait autrement, il n’y aurait pas tant de femmes battues et tuées chaque année en France (167 mortes en 2007 et ça augmente chaque année).

Revenons à des événements plus gais, à l’espoir des années 60.

Allez voir ce film “We want sex equality” dès que possible. En attendant, regardez la bande-annonce. Le film est sorti le 9 mars à Paris et j’espère que nous n’allons pas attendre trop longtemps à la Réunion. J’espère surtout que les censeurs ne nous priveront pas de ce brulot et qu’il restera au moins deux semaines à l’affiche.

Bande annonce du film


Ce film raconte l’histoire véridique de la révolte de 187 ouvrières des usines Ford de Dagenham, banlieue Est de Londres. Moins payées que des ouvriers non qualifiés alors que leur travail exige de réelles compétences, ces femmes ont décidé de faire grève. Nous sommes en juin 1968. C’est une époque agitée en France aussi. En Angleterre,  cette grève est une première.

Les années 1960 sont une décennie marquée par l’émancipation de la femme en Europe : révolution ? Pas vraiment. Juste un peu plus d’indépendance : vélo, solex, travail…

J’éprouve de la nostalgie à me remémorer cette époque : la première voiture des parents, les Beatles et leurs cheveux longs, les mini-jupes, les collants “chair”, la machine à laver et le réfrigérateur dans presque tous les appartements et la  télévision noir et blanc, puis la couleur qui arrive vite… Le progrès devenait réalité à toute allure.

Aujourd’hui, c’est beaucoup moins gai.

Les filles, ohé, accrochons-nous à ce que nous avons gagné, ne lâchons rien et au contraire essayons de faire progresser ce monde qui vraiment ne tourne pas très bien entre les mains des hommes.

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Choc des photos

C’est un piège ! Pas de photos. Juste des mots.

Des photos, il y en a plus qu’il n’en faut à la télévision, partout…

Le nombre de morts au Japon ne cesse de croître après le tsunami. Quel est ce monde où l’on additionne les morts, les millions de dollars, d’euros ? Il faut montrer, raconter, chiffrer, vite, vite… Monde de l’immédiateté. Qui se pose, regarde, réfléchit, pleure, plus de… une journée ? Nous regardons le sang, la souffrance, nous sommes au spectacle ; c’est tout ! Je ne peux plus accepter cela.

Je vous ai montré, dans mon article “le poids des mots, le choc des photos”, les images qui m’avaient marquée à jamais : il y en a quatre. Vous les avez vues.

En réfléchissant, d’autres événements m’ont bouleversée. En 1991 : la première guerre du Golfe et son côté jeu vidéo puis l’horreur absolue, en 1985, le Nevado del Ruiz, ses 27 000 morts et Omeyra Sanchez.

Qui s’en souvient ? Qui se souvient de cette gamine dont l’agonie a duré 72 heures sous la boue, devant les caméras ? Je ne comprends pas ce besoin de voir à tout prix. Je ne veux plus de ça. Des informations, oui mais plus d’horreurs comme celle-là, sur toutes les chaines, à la même heure, à la une sur tous les journaux, tous les magazines. STOP ! Je n’achèterai plus jamais un magazine avec des photos de ce genre. Je ne veux pas être un charognard !

Je vous rappelle ce qui m’a choquée : en 1985, le volcan Nevado del Ruiz, en Colombie est entré en éruption, en pleine nuit, créant dans les vallées avoisinantes des fleuves de boues et de cendres dévastateurs. La nuit de l’éruption, la grand-mère d’Omeyra tombe dans une cavité et la jeune fille tente de la sauver ; malheureusement Omeyra est emportée par la coulée et se retrouve, à son tour, plus loin, coincée, les jambes bloquées par un enchevêtrement de matériaux. Des volontaires essaient de la dégager mais n’y parviennent pas.

L’agonie d’Omeyra dura soixante heures et fut filmée par un caméraman de la télévision espagnole. Les images furent diffusées quelques heures plus tard sur les chaînes de télévision du monde entier alors que la petite fille était encore en vie.

Un photographe prit des clichés du drame, ils seront récompensés par le prix World Press Photo en 1986.

La focalisation sur la mort de la jeune fille a fait oublier  l’ampleur de la catastrophe : 27 000 morts, des centaines de milliers de sans-abris et 8 000 autres enfants morts dans cette tragédie.

Reportage ou voyeurisme. Comment définir les limites ?

Il faut informer mais la pudeur, l’intimité doivent être respectées. Stop au spectaculaire  !

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Carpe diem

“Si on ne voulait qu’être heureux, cela serait bientôt fait. Mais on veut être plus heureux que les autres et cela est presque toujours difficile parce que nous croyons les autres plus heureux qu’ils sont”.  Charles-Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu  dit Montesquieu (1689 – 1755)

Je crois que cette nuit, quand même, vous devez vous sentir plus heureux que bon nombre d’autres humains. Du moins, je l’espère. Pensez à ces pauvres Japonais, victimes d’un violent tremblement de terre et d’un monstrueux tsunami. Eux sont à plaindre. Ce n’est la faute de  personne. C’est la nature. Les éléments se déchaînent et les Hommes ne peuvent que subir les événements.

Il n’y a pas à  chercher d’explication dans la vengeance de la Terre ou de Dieu. Ce sont les plaques tectoniques qui se déplacent. Avons-nous besoin de croire autre chose que des explications rationnelles ? Nous aimons nous faire peur et, en même temps, trouver de quoi nous rassurer. Si nous nous contentions d’être raisonnables ? Peut-être avez-vous peur de 2012 ? Calme ! Nous ne sommes qu’en mars 2011, c’est  “prévu” pour décembre 2012, presque deux ans à attendre. Vous avez le temps de mettre vos affaires en ordre, etc. Merci le film catastrophe ! Merci aux gourous de toutes sortes ! Profitez des angoisses  des uns et des autres. Il y a un bon créneau à prendre dans la crédulité ! Et, si réellement, c’est écrit… Quelqu’un pourrait-il changer quelque chose ? Nous ne pouvons que nous changer, changer notre manière de voir, de vivre.

Les Japonais font cohabiter religions et philosophies d’origines diverses et, de ce melting-pot, ils ont tiré un état d’esprit qui nous semble étrange, incompréhensible. Ils restent apparemment calmes dans des situations dramatiques mais, ils se donnent les moyens (moraux et matériels) de rester sereins : ils prévoient (constructions résistantes et adaptées aux séismes, exercices d’entraînements réguliers pour l’organisation des secours…). Savoir que faire et comment, fixer des repères rassure. Improviser, c’est bien si l’on est seul, lucide. Un groupe doit être organisé. Les Japonais doivent mieux vivre et/ou survivre que les Haïtiens, les Chinois ou même les Italiens.

Un an après le séisme, peu ou pas de réparations à Port au Prince en Haïti et kif-kif à l’Aquila en Italie, deux ans après. Malgré les bonnes volontés et les aides financières distribuées, peu de changements, ceci met (à mon avis) en évidence l’incurie et la corruption des dirigeants de ces pays. De Chine, on ne parle guère mais au vu des ruines quand la terre a tremblé… quid des populations ?

Pour en revenir au Japon et aux Japonais, mis à part la compassion, nous ne pouvons pas leur offrir grand chose pour le moment. Je souhaite que le tsunami ait laissé des zones intactes pour que les survivants puissent se changer les idées en famille bientôt sous les sakuras (cerisiers en fleurs). En effet, fin mars, début avril, vers Tokyo, c’est la coutume du hanami : durant la période de floraison des cerisiers, les Japonais partent pique-niquer en famille ou entre amis sous ces arbres. Ils profitent de la beauté et des senteurs des arbres. Plaisirs fugaces et gratuits.

Les Japonais savent que la vie est belle et courte, un peu comme une fleur de cerisier .

« Carpe diem», disaient les Romains. Le vers complet d’Horace était : Carpe diem quam minimum credula postero, littéralement, cette phrase signifie « Cueille le jour présent et sois la moins confiante possible en l’avenir ». J’interprète comme tout le monde : profite de l’instant ! C’est un conseil à valeur universelle, semble-t-il.

Profite du bonheur du jour qui passe : un rayon de soleil, un sourire, un parfum, un souffle de vent…

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Michel Audiard, sa révolte et la mienne

“On est gouvernés par des lascars qui fixent le prix de la betterave et qui ne sauraient pas faire pousser des radis.”

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Deux milliards d’impôts ! J’appelle plus ça du budget, j’appelle ça de l’attaque à main armée !

Michel Audiard (1920 – 1985)

Et les politiques ne connaissent pas les prix des produits de la vie quotidienne… Je n’ai pas trouvé de vidéo pour le prix de la baguette mais juste pour le “plaisir”, regardez les vidéos suivantes. Vous comprendrez pourquoi ils ne peuvent pas comprendre nos problèmes.

Un député  (J.P. Huchon) de l’ile de France ne connait pas le prix d’un ticket de métro

Le ministre ne connait pas le prix d’un timbre et ne veut pas répondre…

Zero pour le Ministre de l’Agriculture

Et toujours du même Audiard, pour finir et rigoler, parce qu’il faut garder le moral avant la prochaine révolution..

Si t’as pas de grand-père banquier, veux-tu me dire à quoi ça sert d’être juif  ?

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Sagesse

“Il y a deux choses auxquelles il faut se faire, sous peine de trouver la vie insupportable : ce sont les injures du temps et les injustices des hommes”.                                                    Nicolas Chamfort (1740 – 1794)

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“Les grands esprits ont toujours rencontré une opposition farouche des esprits médiocres.” Albert Einstein (1879 – 1955)

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“Je me moque de savoir beaucoup de choses, je veux savoir des choses que j’aime” Jules Renard (1864 – 1910)
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Désobéissance civile, résistance fiscale

“La parole n’a pas été donnée à l’homme, il l’a prise. ” Louis Aragon

Une fois de plus, je prends la parole, je m’exprime. Tant que je peux le faire.

S’insurger ne signifie pas casser ou détruire mais manifester sa désapprobation, son indignation par le moyen que l’on juge bon. La désobéissance civile en est un.

La désobéissance civile est le refus de se soumettre à une loi, un règlement, une organisation, un pouvoir jugé inique. Ce terme de désobéissance civile fut créé vers 1850 par un Américain, Henry David Thoreau dans son essai « Résistance au gouvernement civil », à la suite de son refus de payer un impôt destiné à financer la guerre contre le Mexique.

En Europe, même si le recours au concept de désobéissance civile a tardé à être formulé, l’idée de la résistance à une loi inique existe depuis longtemps, il suffit de penser à la Révolution Française, à Robespierre (qui a une mauvaise réputation, injustifiée à mon sens ; pour moi, il est « l’Incorruptible » de l’époque), et  plus près de nous, au Général De Gaulle. Quand il lança son appel, le 18 juin 1940, il ne faisait rien d’autre que s’insurger contre une décision du gouvernement, décision qu’il jugeait infâme, déshonorante.

« L’espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non ! …. Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas. » Extraits du discours du général, consultable dans son intégralité, sur internet à l’adresse suivante http://www.charles-de-gaulle.org/pages/l-homme/dossiers-thematiques/1940-1944-la-seconde-guerre-mondiale/l-appel-du-18-juin/documents/l-appel-du-18-juin-1940.php

Aujourd’hui, nous devons nous révolter contre un ennemi plus insidieux puisqu’il est partout et que nous l’avons accepté sans rien dire, ni rien faire, que nous l’avons même aidé et encouragé, espérant ainsi gagner une place au soleil un peu plus confortable. Nous avons pensé «c’est le Progrès », mais cet ennemi que nous avons fini par repérer, c’est le capitalisme sauvage : faire du fric sur tout, pas n’importe comment, mais de manière radicale sur les opérations bancaires, boursières et commerciales. En fin de course, les très riches sont encore plus riches, les pauvres plus pauvres et les classes moyennes en voie de paupérisation. Devons-nous nous laisser faire ?

NON. Il faut nous révolter. « Indignez-vous ! a écrit Stéphane Hessel. (Il va falloir que je lise dès que possible cette brochure.) Indignons-nous, manifestons-nous, soyons des désobéissants.  Le concept de désobéissance civile s’est étendu notamment par les actions très médiatiques des « altermondialistes » ou par celles des mouvements écologistes ou anti-publicité. Certains ne voient dans ces actions que la dégradation de biens, d’autres un acte salutaire, visant à faire modifier la politique des autorités. Et nous qui ne sommes pas inscrits dans un parti, dans une association, que pouvons-nous faire pour être entendus ?

Je pense que, puisque le vote n’a que peu d’effet, il faut en arriver à la résistance fiscale. C’est un acte politique consistant à refuser de participer à la fiscalité de son pays au nom de valeurs morales.

Mon argent étant gaspillé par une bande d’irresponsables qui sont accrochés à leurs sièges comme des sangsues (je me retiens car d’autres images moins élégantes me viennent à l’esprit), je refuse de donner davantage d’euros à des élus qui vont les dépenser pour de la frime, de la poudre aux yeux (cocktails, voyages en première classe…).

Je suis à la fois gênée, car cette idée n’est pas neuve, et contente parce que, finalement, mon raisonnement n’est pas si tordu. Bien sûr, vous pouvez dire aussi qu’entre tordus, on se comprend. D’accord et vous, vous proposez quoi de constructif ?

Voilà un précédent dans cette idée de résistance fiscale : dans les années 1960, un groupe d’Américains (USA) a élaboré un prototype de loi qui permettrait aux objecteurs de conscience de payer leurs impôts à l’UNICEF au lieu du Trésor américain. Proposé depuis 1972 sous le nom de Peace Tax Fund, elle se nomme aujourd’hui Religious Freedom Peace Tax Fund Act .

Je crois que ce n’est pas le seul. Il me semble que Ghandi avait proposé la même chose pour lutter contre l’oppression britannique.

Et nous, aujourd’hui que pouvons-nous faire pour être entendus et comment ? Comment être des résistants fiscaux ?

1 – Nous pourrions verser notre argent (nos impôts) à la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), qui est un “établissement financier public créé en 1816 pour gérer en toute sécurité des dépôts d’origine privée réclamant une protection particulière et les employer à des finalités sociales ou économiques d’intérêt public.”  Je m’explique, en cas de désaccord avec son propriétaire, le locataire n’a pas le droit de ne plus payer son loyer, mais il peut le verser à la CDC pour faire entendre ses doléances. Nous pourrions agir de la même façon. Notre argent n’étant pas utilisé comme nous le voulons, nous le “consignons” à la CDC . C’est toujours l’Etat qui encaisse mais ça met un peu la pagaille : transfert entre deux organismes publics. Tiens, ça pourrait être créateur d’emplois…

2 – Nous pourrions refuser de payer certains impôts (comme les impôts locaux, le pourcentage correspondant à la partie de l’impôt qui ne nous plait pas : défense par exemple, ou la journée de travail « gratuit » pour les personnes âgées) car l’utilisation de notre argent ne correspond pas à ce que nous sommes en droit d’attendre.

3 – Nous pourrions faire comme les plus nantis, de l’évasion fiscale en mettant de côté notre argent ailleurs que dans des banques françaises (encore faut-il pouvoir épargner !).

4 – Nous pourrions écrire des lettres de protestation avec notre déclaration de revenus, notre chèque de paiement. Personne ne lit les lettres et personne ne répond. Alors, bof…

La solution 1 me paraît la meilleure, mais qui serait d’accord avec moi pour entamer cette procédure ? Et comment s’y prendre ? J’attends des idées.

Je bous toute seule dans mon coin en regardant ce monde qui va de plus en plus mal. Que vais-je laisser à mes enfants et petits-enfants sinon le poids d’un endettement monstrueux de mon pays qu’il leur faudra rembourser ?

Comme je ne suis pas encore morte, je peux peut-être faire encore quelque chose.

Et comme disait Charles F. Kettering « Je m’intéresse à l’avenir parce que c’est là que je vais passer le reste de ma vie. »

 

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