Prison

La prison, pardon, le centre pénitentiaire de Saint-Denis de la Réunion ou plus précisément de Domenjod (quartier de la ville de Saint Denis) est récente. Le projet devait être réalisé au lieu-dit “Beau Séjour” mais certains y ont vu un humour douteux et les habitants du quartier ne goûtaient guère le voisinage de personnes peu recommandables. Continuer la lecture

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Halloween

C’est le jour J. mais connaissez-vous bien Halloween ? Voilà un roman court, un conte long, un petit livre de Ray Bradbury, l’auteur des “Chroniques martiennes” qui vous en apprendra beaucoup. Je vous recommande vivement la lecture de “L’arbre d’Halloween”. Continuer la lecture

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Mandela’s free !

Un dernier article sur Mandela en ce 18 juillet 2011. (il y en a eu 2 ce matin). C’est lui, Mandela, à côté sur la photo, en prison à Robben Island. Continuer la lecture

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Rouge des drapeaux

Hier c’était le 14 juillet. Défilé, feu d’artifice, bal des pompiers ou de la commune, Marseillaise, drapeau. Je vous ai déjà dit quel effet me faisait l’hymne national : les larmes me montent aux yeux. La musique ? Les paroles (un peu) violentes ? C’est mon hymne, notre hymne. Je l’aime.

J’aime aussi mon drapeau : bleu, blanc, rouge, comme beaucoup d’autres.

Bleu, blanc, rouge… Le drapeau des Etats-Unis d’Amérique, le drapeau australien, le drapeau anglais sont ceux que je préfère mais d’autres sont tout aussi attrayants, comme celui de l’Islande, voire même les quasi-copies : russe, luxembourgeois.

Vous les reconnaissez, non ? Les trois premiers : USA, Australie, Grande-Bretagne.

Islande, à gauche.

La Russie à droite, un comble, non ?

 

 

Et le Luxembourg, juste au dessous.

Le rouge, j’y reviens, est l’une des couleurs les plus utilisées sur les drapeaux nationaux à travers le monde.

L’utilisation de la couleur rouge a des connotations similaires de pays à pays :

– le sang, le sang du Blutfahne (littéralement drapeau du sang), nom qui désigne le drapeau à croix gammée utilisé lors du putsch commis par Adolf Hitler et son parti le 9 novembre 1923. Ce drapeau est devenu par la suite un objet de culte, ce que je trouve assez effrayant quand je pense aux massacres commis en son honneur.

le sang, le sacrifice et le courage de ceux qui ont défendu leur pays. Un exemple : le drapeau catalan, sang et or et sa légende qui explique que, alors que le comte Guifré el Pelós (Guifred le Velu) régissait les onze comtés catalans, les Normands ont attaqué le pays du roi Franc, Charles le Chauve. Dans la bataille, en 870, les morts et les blessés, des deux côtés, furent nombreux ;  Guifré lui-même est blessé par une flèche. Le soir, ayant remarqué la bravoure du comte et sa vaillance au combat, l’empereur franc se rend dans la tente du catalan, allongé sur sa couche près de laquelle se trouve son bouclier, un champ d’or vierge de tout décor. Il trempe quatre doigts dans la blessure ouverte de Guifré et trace, d’un geste, les quatre bandes rouges donnant ainsi à la Catalogne, ses armes d’or à quatre pals de gueules. Ci dessous : drapeau et écu catalan (Une pensée à timilo) et petites précisions en héraldique : gueules égale rouge et sable, c’est noir !

 

 

 

le soleil. Pour le Japon, le rond rouge symbolise le soleil. l’amour pour le Surinam : Au centre du drapeau on peut voir une étoile à cinq branches de couleur jaune. L’étoile représente l’unité de tous les groupes ethniques du pays . La bande rouge symbolise le progrès et l’amour, la verte l’espérance et la fertilité et les blanches, la justice et la paix. le sacrifice du sang du Christ dans certains pays traditionnellement chrétiens.

Le rouge est la couleur des drapeaux de plusieurs pays qui ont appartenu à l’ancien Empire britannique.

Les anciennes colonies de l’Espagne, comme la Colombie, l’Équateur et le Venezuela, ont des drapeaux arborant la couleur rouge, l’une des couleurs du drapeau espagnol.

Le rouge, le bleu et le blanc sont aussi les couleurs panslaves, tandis que le rouge, le blanc et le noir sont les couleurs panarabes.

Le rouge, la couleur or, le vert et le noir sont les couleurs panafricaines. Elles sont empruntées au drapeau de l’Éthiopie, l’un des plus anciens pays africains indépendants.

Et voilà l’un de mes drapeaux préférés, celui de l’Afrique du Sud d’aujourd’hui.En vigueur depuis le 27 avril 1994, cet emblème a remplacé le drapeau oranje-blanje-blou (orange, blanc, bleu) adopté en 1928.

Le nouveau drapeau se veut le reflet des principaux éléments de l’histoire sud-africaine en reprenant notamment toutes les couleurs utilisées par les principaux groupes ethno-politiques du pays. Il combine notamment le noir, le vert et le jaune, couleurs traditionnelles des mouvements noirs africains comme l’ANC avec celles de l’ancien drapeau national et des différents emblèmes des républiques boers. Le motif central symbolise « la convergence des divers éléments de la société sud-africaine qui font la route ensemble et à l’unisson ».

D’autres significations existent. Le bleu représente le ciel, le vert : la terre africaine, le blanc : les natifs européens , le noir : la population noire , le jaune : la richesse aurifère du pays, le rouge : le sang versé pendant les conflits internes, le « Y » renversé symbolise la jonction et l’union de toutes ces composantes.

Ou également : le bleu pour les fleuves ; le vert pour l’agriculture ; le blanc pour la paix ; le noir pour la force ; le jaune pour les minéraux ; le rouge pour le sang.

Merci Nelson Mandela ! Merci, Madiba, avec ta volonté, ta bonté, tu as réussi à faire partager une terre, un pays, un espoir. La Réconciliation a pu avoir lieu. Ce n’était pas facile.

C’est encore fragile.

Mais n’est-t-il pas beau ce drapeau de la Nation Arc-en-Ciel ?

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Désobéissance civile, résistance fiscale

“La parole n’a pas été donnée à l’homme, il l’a prise. ” Louis Aragon

Une fois de plus, je prends la parole, je m’exprime. Tant que je peux le faire.

S’insurger ne signifie pas casser ou détruire mais manifester sa désapprobation, son indignation par le moyen que l’on juge bon. La désobéissance civile en est un.

La désobéissance civile est le refus de se soumettre à une loi, un règlement, une organisation, un pouvoir jugé inique. Ce terme de désobéissance civile fut créé vers 1850 par un Américain, Henry David Thoreau dans son essai « Résistance au gouvernement civil », à la suite de son refus de payer un impôt destiné à financer la guerre contre le Mexique.

En Europe, même si le recours au concept de désobéissance civile a tardé à être formulé, l’idée de la résistance à une loi inique existe depuis longtemps, il suffit de penser à la Révolution Française, à Robespierre (qui a une mauvaise réputation, injustifiée à mon sens ; pour moi, il est « l’Incorruptible » de l’époque), et  plus près de nous, au Général De Gaulle. Quand il lança son appel, le 18 juin 1940, il ne faisait rien d’autre que s’insurger contre une décision du gouvernement, décision qu’il jugeait infâme, déshonorante.

« L’espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non ! …. Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas. » Extraits du discours du général, consultable dans son intégralité, sur internet à l’adresse suivante http://www.charles-de-gaulle.org/pages/l-homme/dossiers-thematiques/1940-1944-la-seconde-guerre-mondiale/l-appel-du-18-juin/documents/l-appel-du-18-juin-1940.php

Aujourd’hui, nous devons nous révolter contre un ennemi plus insidieux puisqu’il est partout et que nous l’avons accepté sans rien dire, ni rien faire, que nous l’avons même aidé et encouragé, espérant ainsi gagner une place au soleil un peu plus confortable. Nous avons pensé «c’est le Progrès », mais cet ennemi que nous avons fini par repérer, c’est le capitalisme sauvage : faire du fric sur tout, pas n’importe comment, mais de manière radicale sur les opérations bancaires, boursières et commerciales. En fin de course, les très riches sont encore plus riches, les pauvres plus pauvres et les classes moyennes en voie de paupérisation. Devons-nous nous laisser faire ?

NON. Il faut nous révolter. « Indignez-vous ! a écrit Stéphane Hessel. (Il va falloir que je lise dès que possible cette brochure.) Indignons-nous, manifestons-nous, soyons des désobéissants.  Le concept de désobéissance civile s’est étendu notamment par les actions très médiatiques des « altermondialistes » ou par celles des mouvements écologistes ou anti-publicité. Certains ne voient dans ces actions que la dégradation de biens, d’autres un acte salutaire, visant à faire modifier la politique des autorités. Et nous qui ne sommes pas inscrits dans un parti, dans une association, que pouvons-nous faire pour être entendus ?

Je pense que, puisque le vote n’a que peu d’effet, il faut en arriver à la résistance fiscale. C’est un acte politique consistant à refuser de participer à la fiscalité de son pays au nom de valeurs morales.

Mon argent étant gaspillé par une bande d’irresponsables qui sont accrochés à leurs sièges comme des sangsues (je me retiens car d’autres images moins élégantes me viennent à l’esprit), je refuse de donner davantage d’euros à des élus qui vont les dépenser pour de la frime, de la poudre aux yeux (cocktails, voyages en première classe…).

Je suis à la fois gênée, car cette idée n’est pas neuve, et contente parce que, finalement, mon raisonnement n’est pas si tordu. Bien sûr, vous pouvez dire aussi qu’entre tordus, on se comprend. D’accord et vous, vous proposez quoi de constructif ?

Voilà un précédent dans cette idée de résistance fiscale : dans les années 1960, un groupe d’Américains (USA) a élaboré un prototype de loi qui permettrait aux objecteurs de conscience de payer leurs impôts à l’UNICEF au lieu du Trésor américain. Proposé depuis 1972 sous le nom de Peace Tax Fund, elle se nomme aujourd’hui Religious Freedom Peace Tax Fund Act .

Je crois que ce n’est pas le seul. Il me semble que Ghandi avait proposé la même chose pour lutter contre l’oppression britannique.

Et nous, aujourd’hui que pouvons-nous faire pour être entendus et comment ? Comment être des résistants fiscaux ?

1 – Nous pourrions verser notre argent (nos impôts) à la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), qui est un “établissement financier public créé en 1816 pour gérer en toute sécurité des dépôts d’origine privée réclamant une protection particulière et les employer à des finalités sociales ou économiques d’intérêt public.”  Je m’explique, en cas de désaccord avec son propriétaire, le locataire n’a pas le droit de ne plus payer son loyer, mais il peut le verser à la CDC pour faire entendre ses doléances. Nous pourrions agir de la même façon. Notre argent n’étant pas utilisé comme nous le voulons, nous le “consignons” à la CDC . C’est toujours l’Etat qui encaisse mais ça met un peu la pagaille : transfert entre deux organismes publics. Tiens, ça pourrait être créateur d’emplois…

2 – Nous pourrions refuser de payer certains impôts (comme les impôts locaux, le pourcentage correspondant à la partie de l’impôt qui ne nous plait pas : défense par exemple, ou la journée de travail « gratuit » pour les personnes âgées) car l’utilisation de notre argent ne correspond pas à ce que nous sommes en droit d’attendre.

3 – Nous pourrions faire comme les plus nantis, de l’évasion fiscale en mettant de côté notre argent ailleurs que dans des banques françaises (encore faut-il pouvoir épargner !).

4 – Nous pourrions écrire des lettres de protestation avec notre déclaration de revenus, notre chèque de paiement. Personne ne lit les lettres et personne ne répond. Alors, bof…

La solution 1 me paraît la meilleure, mais qui serait d’accord avec moi pour entamer cette procédure ? Et comment s’y prendre ? J’attends des idées.

Je bous toute seule dans mon coin en regardant ce monde qui va de plus en plus mal. Que vais-je laisser à mes enfants et petits-enfants sinon le poids d’un endettement monstrueux de mon pays qu’il leur faudra rembourser ?

Comme je ne suis pas encore morte, je peux peut-être faire encore quelque chose.

Et comme disait Charles F. Kettering « Je m’intéresse à l’avenir parce que c’est là que je vais passer le reste de ma vie. »

 

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