Quand j’aurai du vent dans mon crâne

Prise de conscience de l’éphémère. Et la grande question : y a-t-il un après ?

Boris Vian “parle” depuis l’au-delà dans cette chanson, mais ne faites pas l’impasse sur l’introduction (parlée) , c’est un emprunt à Jacques Prévert. Boris Vian fait comme s’il y avait un après.  Y croyait-il ? Je n’ai pas sa réponse personnelle, faites-vous votre propre opinion. En ce qui me concerne, je viens d’atteindre une étape qui m’accorde enfin une certaine sérénité sur ce sujet mais je ne vous en dirai pas plus. “A chacun ses certitudes”. Nous sommes libres de nos croyances et de nos opinions.

Des photos sans véritable intérêt accompagnent la chanson interprétée par Serge Reggiani.

Et en prime les paroles de Boris Vian.

Notre père qui êtes aux cieux
Restez-y, Et nous, nous resterons sur la terre Qui est, quelquefois, si jolie

(Ces  premières lignes sont un  emprunt à Jacques Prévert)*
—–

Quand j’aurai du vent dans mon crâne
Quand j’aurai du vert sur mes osses
Peut-être qu’on croira que je ricane
Mais ça sera une impression fosse
Car il me manquera
Mon élément plastique
Plastique tique tique
Qu’auront bouffé les rats
Ma paire de bidules
Mes mollets mes rotules
Mes cuisses et mon cule
Sur quoi je m’asseyois
Mes cheveux mes fistules
Mes jolis yeux cérules
Mes couvre-mandibules
Dont je vous pourléchois
Mon nez considérable
Mon coeur mon foie mon râble
Tous ces riens admirables
Qui m’ont fait apprécier
Des ducs et des duchesses
Des papes des papesses
Des abbés des ânesses
Et des gens du métier
Et puis je n’aurai plus
Ce phosphore un peu mou
Cerveau qui me servit
A me prévoir sans vie
Les osses tout verts, le crâne venteux
Ah comme j’ai mal de devenir vieux…

* Un extrait plus long dt Notre Père de Jacques Prévert, extrait du recueil “Paroles”

Notre Père qui êtes aux cieux
Restez-y
Et nous nous resterons sur la Terre
Qui est quelquefois si jolie
Avec ses mystères de New York
Et puis ses mystères de Paris
Qui valent bien celui de la Trinité…

Mécréant, va ! A chacun ses mystères !


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Une réflexion sur « Quand j’aurai du vent dans mon crâne »

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