Pâques : le profane et le sacré

Que signifie Pâques pour vous ?

Quand on pose la question, les réponses sont variées selon l’âge de la personne  interrogée. Les oeufs, les lapins, les cloches en chocolat, celles de l’église, le repas en famille avec l’agneau pascal, les derniers jours de ski, les chassés-croisés sur les routes… Apparemment, les oeufs sont la première réponse fournie. Oeufs en chocolat, il va sans dire. Mais d’où vient cette tradition ? Voilà une explication que je vous propose mais j’accepte tous les compléments d’informations.

La tradition d’offrir des œufs remonte à l’Antiquité. Je crois me souvenir qu’Egyptiens et Romains offraient des œufs peints au printemps car ils étaient le symbole de la vie et de la renaissance. C’est au même moment qu’est apparu le paradoxe de l’oeuf et de la poule :

« Qu’est-ce qui est apparu en premier : l’œuf ou la poule ? »

Si l’on vous répond “c’est l’oeuf”, vous demandez alors “mais qui a pondu cet oeuf ? “C’est la poule”,  vous répond-on. “D’où sort donc la première poule ?” Le paradoxe vient du fait qu’aucune réponse ne parait satisfaisante. Alors l’oeuf ou la poule ?

Mais l’explication qui correspond le mieux à notre éducation chrétienne, c’est celle qui fait référence à l’église.

L’Eglise ayant instauré très tôt l’interdiction de manger des œufs pendant le Carême, les poules continuaient malgré tout à pondre ; les œufs pondus  pendant ces quarante jours étaient conservés, mais sans réfrigérateur, plus question de les manger après pareil délai. Ils étaient alors décorés et offerts.

De nos jours, le jeûne n’est plus observé de manière aussi stricte, au mieux évite-t-on la viande mais la tradition d’offrir des œufs est restée. Les oeufs sont en chocolat, en sucre, en plastique et garnis de friandises diverses. Il est loin le temps où Clément Marot, poète et  même versificateur de psaumes, fut emprisonné au Châtelet pour avoir mangé du lard en Carême ; c’était en l’an de grâce 1526.

Aujourd’hui, en France le Ramadan est bien plus respecté que le Carême. Que dire ? Je constate, c’est tout.

Pâques est pourtant la plus importante fête religieuse chrétienne.  Elle commémore la  résurrection de Jésus-Christ, le troisième jour après sa mort (Passion pour les Chrétiens).

La Semaine Sainte est la dernière semaine du Carême : ses trois derniers jours (jeudi, vendredi et samedi Saints) composent le triduum pascal. Elle commence avec la célébration du dimanche des Rameaux et se termine le Samedi Saint par la célébration de la veillée pascale et de la messe de la Résurrection. Le dimanche de Pâques marque la fin du jeûne du carême. C’est alors pour huit jours la semaine de Pâques ou “semaine radieuse” appelée quelquefois la “semaine des huit dimanches”.

En Europe, c’est l’Espagne, terre de grande ferveur catholique, qui n’a pas son pareil pour célébrer Pâques. Les processions de pénitents encagoulés et de personnages bibliques commencent dès le Dimanche des Rameaux. Elles sont suivies de processions nocturnes appelées “los pasos”. Ces fêtes de la Semaine Sainte enflamment toute la péninsule Ibérique, mais les processions les plus impressionnantes ont lieu à Séville, Cuenca, Grenade, Malaga, Valladolid, Jerez… Depuis des lustres, je rêve d’y assister au moins une fois. Ce sont peut-être mes ascendances qui m’y poussent. Incha Allah !

Pâque ou Pâques ? La langue française distingue « la » Pâque originelle juive et la fête chrétienne de Pâques. La première commémore la sortie d’Égypte par un repas rituel qui s’appelle aussi « la Pâque ». La fête chrétienne est multiple et  des rituels païens se sont greffés. Pour les Chrétiens, c’est à la fois la sortie d’Égypte de Moïse (l’Exode), l’institution eucharistique du repas de la Pâque, la crucifixion du Christ et son repos au tombeau durant trois jours, sa résurrection, passage de la mort à la vie le troisième jour.

De nombreuses coutumes païennes destinées à accueillir le retour du printemps se rattachent à la fête de Pâques. L’œuf est le symbole de la germination qui se produit au début du printemps et le lapin est un symbole païen qui a toujours représenté la fécondité.

En Belgique et en France, on raconte aux enfants que depuis le Jeudi Saint, les cloches sont silencieuses en signe de deuil, qu’elles sont parties pour Rome, et qu’elles reviennent le jour de Pâques en ramenant des œufs qu’elles sèment à leur passage. A charge pour les enfants de retrouver les oeufs éparpillés.

Le repas de Pâques est souvent l’occasion de partager un gigot d’agneau rôti accompagné selon les régions de flageolets ou de fèves voire de petits pois. C’est gigot flageolets chez moi.

En Alsace et dans certaines régions d’Allemagne, on confectionne un biscuit en forme d’agneau appelé Osterlammele et les œufs de Pâques sont apportés par le lapin de Pâques (Osterhase). 

Les Allemands, les Alsaciens, les Américains et quelques autres décorent des œufs cuits durs avec de la peinture ou des feutres. Les Américains espèrent que l’Easter Bunny leur apportera des lapins en chocolat et des sucreries dans un panier tressé.

Dans les pays à majorité chrétienne orthodoxe, il y a beaucoup de coutumes qui plaisent particulièrement aux enfants. Des œufs sont peints pour cette journée, essentiellement en rouge, mais on utilise aussi d’autres couleurs. On s’échange ces œufs colorés, pendant toutes les fêtes de pâques et la semaine qui suit.

Plus religieux : en Grèce, et en Russie, il est d’usage de ramener chez soi la « lumière sainte », le jeudi saint après la lecture des douze évangiles, et de faire un signe de croix au-dessus de sa porte avec la flamme. Conserver la lumière sainte quarante jours, sans qu’elle ne s’éteigne, porterait bonheur.

Tous les peuples orthodoxes, respectent à Pâques la coutume suivante. Pendant toute la semaine les chrétiens orthodoxes se saluent par l’exclamation « Christ est ressuscité ! »  à laquelle on répond « Il est vraiment ressuscité ! »

Le Christ est pour le christianisme le Rédempteur divin, le Messie envoyé par Dieu dont la mort sacrificielle doit racheter les péchés des hommes.

Quand je regarde le monde actuel et l’ensemble du XX° siècle, je me demande comment les Hommes peuvent être rachetés des ignominies, crimes et autres cruautés dont ils se sont rendus coupables.

Les tours du 11 septembre sont dans vos mémoires, mais vous souvenez-vous du régime nazi (au moins 6 millions de morts), du régime de Pol-Pot (1,5 million de morts), Rwanda (1 million de morts, 260 000 morts à Hiroshima et Nagasaki, 13 millions de civils  et 8 millions de soldats russes pendant la Seconde Guerre Mondiale… ? Je ne mentionne ni les Aborigènes d’Australie, ni les Amérindiens, c’est plus ancien. Je passe sous silence d’autres atrocités. Que peut-il advenir de la race humaine qui se massacre ainsi ? Je sais que Pâques est un jour de joie pour la Chrétienté ; j’ai du mal à être dans l’allégresse.

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Photographies… un problème avec soi-même ?

 

Comme tout le monde, de temps en temps, je me dis qu’il est indispensable de faire du rangement. Je voudrais savoir combien nous sommes ou plutôt combien vous êtes à tout tenir à jour, en ordre, rangé, propre. A moins de ne pas vivre dans son logement, difficile d’être au top partout. Il y a autre chose que le ménage, l’astiquage, le dépoussiérage, le “rangeage”… Alors j’avoue que chez moi, c’est un peu (beaucoup ?) la pagaille. Il faudrait simplement trier et jeter mais je me laisse déborder, aujourd’hui plus qu’hier… et bien moins que demain ? Dans ce cas, ça craint.

Aujourd’hui donc, j’ai décidé de ranger et de jeter. Sauf que…  je m’arrête de temps en temps. Je me laisse distraire par un courrier que je relis, un article de magazine que je redécouvre. Je papillonne.

Il faudrait ne pas se poser de questions, jeter, voire brûler pour ne pas retourner, soudain prise de remords, fouiller dans la poubelle pour sauver in extremis la chose inutilisée depuis dix ans mais qui va vous manquer le lendemain c’est sûr. Si vous n’avez jamais vécu cela, c’est soit que vous ne rangez jamais, soit que vous avez les moyens de renouveler tous vos biens dès qu’ils sont usagés ou même avant. Moi, j’ai été élevée en essayant de “profiter” de mes affaires, c’est-à-dire de les faire durer. Aujourd’hui ce n’est plus comme ça, je l’ai dit  : “génération kleenex”, société de l’éphémère, mais je voudrais savoir combien de quinquagénaires et sexagénaires ont connu cette coutume qui consistait à acheter un vêtement un peu grand pour qu’il fasse profit.

Si vous étiez l’ainé(e) de la famille, vous profitiez d’un vêtement neuf. Les cadets profitaient moins longtemps, mais ils ne portaient  que de l’usagé, à moins que la morphologie de leur aîné(e) ne soit pas compatible avec la leur. Selon les familles, les seconds et nièmes échappaient  plus ou moins aux vêtements de leurs ainés ; moi, de ce côté, j’ai eu beaucoup de chance, j’étais la première. Chance pour ma soeur aussi, elle est née cinq ans après moi, et surtout, elle était rondelette et moi “ficelle” ; aujourd’hui, c’est largement l’inverse, elle est plus que mince et… pas moi. Sans doute que je profite  bien des effets des médicaments que ma grand-mère m’a fait avaler pour que, justement, je “profite”. mieux Mais qu’est-ce que c’était cette répétition, cette volonté de profiter. Génération d’avant et après-guerre ? J’avoue que  je cherche des explications de temps en temps. Je reviendrai sur ce sujet une prochaine fois. Là, je continue avec mon rangement. Enfin, moi et mes digressions, dans tous les domaines !

En rangeant, lecture d’un vieil article de ELLE, et détour par le clavier de l’ordi. C’est pas gagné, la fin du rangement.

Après tout, j’ai le droit de me faire plaisir ; depuis le temps que je vis des contraintes. J’ai le droit de  me faire plaisir. Je me réconcilie avec moi depuis quelques mois même si j’ai encore du mal avec les miroirs. Quant aux photos, ce n’est  toujours pas possible ! Je photographie mais j’essaie d’échapper au(x) photographe(s). Je sais pourquoi cependant j’essaie de voir ce que les “personnes autorisées” (par qui, dirait Coluche) racontent à ce sujet.

Voilà l’article de 2010 (pas si vieux ; je ne vous dirai pas l’âge des doyens des magazines qui viennent de découvrir les joies de la déchèterie). Cet article n’est plus l’original :  caviardé par endroits et étoffé à d’autres. Vous devriez voir les changements de plume.

“Miroir et photo, quelle différence ?”
Devant la glace, soit on s’observe les yeux dans les yeux, soit le regard est dirigé sur une action (se mettre du mascara par exemple) alors qu’une photo est un instantané réducteur, qui fige un moment. On y apparaît dans une posture, avec un angle, des gestes dans lesquels on n’a pas l’habitude de se voir. Il ne faut pas oublier que la photogénie, injuste,  fait de réels cadeaux à certains, alors que, pour d’autres, c’est une sanction. Moi je me demande toujours si je fais partie des sanctionnés ou si je suis aussi moche que ça.

A quoi pense-t-on quand on se voit en photo ?
On commence par  se poser toutes sortes de questions : c’est vraiment moi, ça ? Comment suis-je par rapport aux autres ? Et surtout dans l’oeil des autres ? … Cela ramène à notre façon d’être avec les autres ; selon que l’on est au travail, avec des amis ou en famille, on se montre sous des angles différents.

La photo devient un outil d’investigation de soi-même. Tout dépend du degré d’exigence que l’on a envers soi et  envers les autres. Image quand tu nous tiens ! Les plus soucieux de leur apparence savent qu’ils ont les moyens d’être mieux, en faisant un régime, en allant chez le dermato, en changeant leur couleur de cheveux… Ils se voient comme une pâte à modeler. Notre époque nous a apporté l’idée que l’on peut, et même que l’on doit, s’améliorer ressembler à la norme imposée : petit nez droit et fin, bouche pulpeuse.  Nous sommes envahis de belles images d’actrices, de mannequins qui travaillent sur leur physique, et on se dit : « Pourquoi pas moi ? » Nous sommes devenus des entrepreneurs de nous-mêmes. D’autres se trouvent “pas si mal” au fond, d’autres “franchement beaux” (si, si, ça existe ; j’en connais des “qui s’aiment”). D’autres enfin, se disent “ce n’est pas possible que ce soit moi, ça”, ils se résignent, baissent les bras,  et pensent qu’il n’y a rien à faire de toutes façons. Alors autant s’oublier.

Ne pas s’aimer en photo, ça veut dire quoi ?
Si l’on « travaille » constamment sur soi-même pour être au mieux, il arrive que la photo mette à mal ces efforts en nous renvoyant une image qui ne nous convient pas. On devient très critique. Ça ne veut pas dire que l’on a forcément une mauvaise estime de soi. On n’est pas  obligatoirement dans le tout ou rien, on peut s’aimer sur un cliché et trouver en même temps qu’on a besoin de changer de look. Le jugement que l’on porte, plus ou moins sévère, montre comment on accepte les choses de la vie, à quel point on est ou non en paix avec soi-même. Par exemple, certaines personnes ne veulent plus se faire prendre en photo lorsqu’elles vieillissent car la photo semble une mise en danger.

Mais ceux qui ne s’aiment vraiment pas,  ceux qui préfèrent s’oublier, ceux-là vivent ou essaient de vivre avec eux-mêmes, mais sans image d’eux. Ils évitent miroirs et photographes, tels de “purs esprits” (êtres incorporels conscients d’eux-mêmes, de leur existence, doués d’une vie psychique et généralement d’une d’intelligence satisfaisante ainsi que de volonté) : ils se croient “dématérialisés” , ne concédant à leur existence terrestre que le droit de boire et de manger (quelquefois trop ou quelquefois pas du tout). Ils ont souvent l’air de bons vivants, trop enveloppés et rigolards, et/ou tirés à quatre épingles visant la perfection, souvent prêts à rendre service à tout le monde, prêts à aider, à rire, à parler (trop), juste pour qu’on ne voit pas ce qu’il y a à l’intérieur de l’enveloppe dérangeante.

Bisous à toi, ma vieille, vieille amie qui te reconnaîtra. Toi, tu aimes les photos ou tu le laisses croire, mais je connais tes écorchures. Courage à tous ceux qui ont été ou sont encore mal dans leur peau : ça passe, mais il faut faire des efforts sur soi pour y arriver et pour s’aimer chaque jour, en photo ou pour de vrai.

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Spécial Psychose

Pour Geneviève qui m’a dit que “Psychose” et “Les oiseaux” étaient les deux films les plus angoissants d’Hitchcock, deux photos en provenance directe (avril 2009) des Studios Universal de Los Angeles.

Bon d’accord, il faisait jour, le ciel était bleu et le motel Bates était moins angoissant qu’en noir et blanc.

Il n’empêche que croiser Norman Bates un couteau à la main n’est pas très rassurant. Et si ce remplaçant d’Anthony Perkins était dérangé pour de vrai ?

Un autre jour, je vous montrerai ce que l’on voit à Hollywood : les décors de “Desperate Housewives” dans  Wisteria Lane ou les voitures de “Back to the future”, ou bien les personnages étranges  comme Frankeinstein.

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Les oiseaux d’Alfred Hitchcock et “très beaucoup” d’autres

Connaissez-vous Alfred Hitchcock ?

Les Oiseaux, ça vous dit quelque chose ?

Et bien, voilà Alfred Hitchcock et des oiseaux.Puis, “Les Oiseaux” d’Alfred Hitchcock ; le film, vous vous en souvenez ? Il y a eu au moins une dizaine d’affiches différentes. En voilà six qui proviennent d’un site de cinéma

http://www.fan-de-cinema.com/affiches/les-oiseaux.html

Pas une seule photographie ; rien que du travaillé, du graphisme : une déclinaison en couleurs de la même femme.

C’est la vedette : Tippi Hedren (la mère de Mélanie Griffith).

 

Les couleurs des textes et des images changent.

Alfred Hitchcok  choisit une nouvelle photo pour chaque affiche : portrait ou photo en pied, jamais identique.

Les oiseaux, eux, sont toujours les mêmes : corbeaux fonçant sur leur proie.

Les Oiseaux était un film en avance de quelques années sur la vogue des films-catastrophes et coûta assez cher à cause des effets spéciaux mais n’obtint pas le succès escompté

La principale difficulté technique concernait les oiseaux réels. Sur le plateau, ils étaient contrôlés par des dresseurs dirigés par Ray Berwick, qui supervisait l’entretien et l’entraînement de milliers de  mouettes, corbeaux, corneilles, moineaux, bouvreuils… Diverses techniques furent utilisées pour tenter de leur faire jouer leur rôle, avec des fortunes diverses. On attacha même des petits aimants aux pattes des corneilles afin qu’elles s’alignent sur la gouttière de la maison. Tout sembla fonctionner jusqu’à ce que la caméra commence à tourner. En tentant de s’envoler les volatiles basculèrent en avant , collés à la toiture, ils formaient une triste brochette pendant la tête en bas.

Ray Berwick portait de longs gants de cuir pour se protéger, ce qui n’était pas le cas des acteurs, victimes découvertes, offertes aux coups de becs. Rod Taylor (le héros) fut harcelé par un corbeau nommé Archie et Tippi Hedren fut celle qui souffrit le plus : le matin d’un tournage, les oiseaux mécaniques ne fonctionnant plus, elle dut affronter des oiseaux réels (et ce, pendant cinq jours). Les acteurs reçurent des “sérums antitétaniques”, compte tenu du nombre de blessures superficielles qu’ils subirent. Vous comprenez maintenant pourquoi Hitchcock n’a pas choisi des acteurs connus… Ce n’était pas par philanthropie, non, non, simplement par économie.

Et le film, alors ?

Les Oiseaux, c’est d’abord une nouvelle de Daphné du Maurier, parue en 1952 dans un recueil intitulé The Birds and other stories, nouvelle d’environ cinquante pages dont l’action se déroule sur une île britannique, peu de temps après la seconde guerre mondiale. Les habitants de l’île, dont l’ouvrier agricole Nat Hocken et sa famille, sont la cible d’attaques organisées d’oiseaux de toutes sortes.

Alfred Hitchcock est fasciné par cette histoire, d’autant plus que peu de temps après l’avoir lue, il découvre, dans la presse américaine, le récit de véritables “accidents “impliquant des oiseaux. Cependant cette nouvelle, ne fournit pas suffisamment de matière pour un long-métrage,  il fait donc appel à l’écrivain Evan Hunter pour étoffer l’histoire.  Le metteur en scène ne veut conserver que le titre et l’idée de base. Les personnages du film n’auront rien à voir avec ceux créés par Daphné du Maurier et seront nettement plus nombreux. L’action se déroulera  en Californie au lieu des îles britanniques.

Le scénario : Melanie Daniels, une belle et riche jeune femme de San Francisco rencontre l’avocat Mitch Brenner chez un marchand d’oiseaux. Il fait semblant de la prendre pour une employée. Le lendemain matin, Melanie se rend à l’appartement de Mitch avec un couple d’inséparables qu’il doit offrir à sa petite soeur, mais il est parti pour le week-end à  Bodega Bay. Elle décide d’aller là-bas en voiture, pour livrer les oiseaux. Sur place, elle loue un bateau pour déposer discrètement la cage à la ferme des Brenner mais une mouette fonce sur elle. Mitch assiste à l’attaque, la soigne, puis l’invite à dîner ;  elle accepte et décide de rester. Elle loue une chambre pour la nuit chez l’institutrice. Dehors, les fils télégraphiques sont couverts d’oiseaux.  Chez l’institutrice, une  mouette s’écrase contre la porte. Le dimanche, des enfants jouent  quand, soudain, des mouettes piquent droit sur eux. La panique s’installe. Les adultes font rentrer tout le monde à l’abri. Le soir, alors que Melanie dîne chez les Brenner, des moineaux en grand nombre font irruption par la cheminée. Ils envahissent la pièce, volettent et piaillent ; tandis que les femmes tentent de se protéger, Mitch essaie, sans grand succès de faire fuir les oiseaux. Le matin, le voisin est retrouvé mort, les yeux atrocement becquetés. Devant l’école, des corbeaux se rassemblent. Craignant une attaque, on fait sortir les enfants en leur demandant de courir s’abriter en ville. Les oiseaux prennent leur vol et attaquent les enfants qui s’enfuient en hurlant. Après cette agression, les oiseaux s’en vont. Plus tard, un pompiste est attaqué par une mouette et a lieu une nouvelle attaque d’oiseaux.  Melanie trouve refuge dans une cabine téléphonique, elle est sauvée par Mitch, qui la ramène dans le restaurant où se trouve un groupe de femmes rassemblées loin des fenêtres. Une mère accuse Melanie d’avoir causé cette malédiction à la ville.  Une nouvelle attaque brutale et violente survient. Elle cesse aussi soudainement. Tôt le lendemain matin, Melanie, seule éveillée, entend un bruit  et découvre un trou dans le toit. Des dizaines d’oiseaux l’assaillent, elle s’effondre bloquant la porte. Mitch la sauve à nouveau. Sérieusement blessée, elle doit être conduite à l’hôpital, Mitch parvient à atteindre le garage, à sortir la voiture et à la garer devant la porte d’entrée pour emmener sa mère, sa soeur et Mélanie loin de Bodega Bay. Tous quatre réussissent à s’installer dans la voiture… avec les inséparables. La voiture s’éloigne très lentement, parmi des milliers d’oiseaux massés partout sur le sol et les bâtiments.

Pas de mot “Fin” à l’écran. Imaginez celle que vous voulez.

L’angoisse vient du comportement totalement inexpliqué des oiseaux, c’est une ambiance  apocalyptique tout au long de ce film qui illustre ainsi l’une des plus anciennes angoisses de l’humanité : sa propre destruction dans des circonstances totalement inexplicables. Des météorites, le nucléaire, on veut bien y croire, mais les oiseaux. Non, ils sont si mignons quelquefois, on veut les protéger et même, pour notre plaisir, les mettre en cage : adieu la liberté ! Dans ce film, les oiseaux incarnent la peur de l’anéantissement par une force qui nous dépasse,  en raison de motivations insondables.

Depuis que j’ai vu ce film, je ne  peux plus regarder les oiseaux sans une pointe d’angoisse, surtout s’ils sont très nombreux face à moi ou s’ils me regardent de manière peu aimable.

Voilà des colonies de fous de Bassan à l’île de Bonaventure, en Gaspésie, Québec, Canada. Beaux, pacifiques avec les humains…pour le moment.

 

Des fous de Bassan, à droite, des fous de Bassan à gauche, des fous de Bassan devant…

Je vous l’ai dit, il y en avait de partout. C’est fou comme on se sent seul dans ces moments-là.

Et un autre jour, un drôle d’oiseau, sur l’île aux Oiseaux Cocos, près de Rodrigues, petite île perdue au  milieu de l’Océan Indien. Pas très courtois , ni très aimable  cet oiseau-là  ; moi j’ai compris “casse-toi !”, ce que j’ai fait, vite, et pas rassurée.

 

Il faut dire qu’il n’était pas tout seul et que  :

l’île est toute petite, et qu’on y va en barque,

qu’on repart de la même manière,

et que ce jour-là l’atmosphère était étrange, orageuse.

Je me posais des questions : ils sont vraiment gentils, même quand on vient les déranger ? Pas rassurée, je vous dis.

Ils étaient posés, comme à l’affut. Chacun son tour !

Puis j’en ai vu arriver quelques uns, en rase-mottes ; je n’allais quand même pas me jeter à terre, ou plutôt dans le sable (la tête dans le sable, c’est un truc d’autruche pour ne pas regarder la vérité en face). Oui, je suis restée droite, enfin presque. J’ai fermé les yeux et baissé la tête (ça fait soumis mais ça protège.) Pense pas aux “Oiseaux”, je te dis ! Mouais…

Bien fait !

Raté !

 

Même s’ils sont roses, s’ils me font penser à Alice aux pays des Merveilles, s’ils vivent à San Diego sous le soleil de Californie, les flamands roses sont quand même des oiseaux…

Il y en a vraiment “très beaucoup” des oiseaux autour de nous…

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Femmes instruites : danger !

 

Vous devez avoir horreur de l’instruction chez les femmes, par cette raison qu’il est plus facile de gouverner un peuple d’idiots qu’un peuple de savants. Honoré de Balzac

Doit-on autoriser les filles à apprendre à lire ? Grande question en France jusqu’au XIX° siècle ; aujourd’hui, alors qu’elles fréquentent les mêmes écoles que les garçons et ont, de façon générale, de meilleurs résultats scolaires, la question ne fait pas sourire. Vous étonne-t-elle ?

En 1801, Sylvain Maréchal rédige sa brochure “Projet de loi portant défense aux femmes d’apprendre à lire”. Il y a pourtant eu la Révolution douze ans avant, mais la Déclaration des Droits de l’Homme exclut les femmes (?) et la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d’Olympe de Gouges a été mise aux oubliettes. Maréchal est-il un réactionnaire ? Non, non, à la même époque, on retrouve partout la même volonté de limiter l’accès des filles au savoir à tel point que leur éducation n’est pas une affaire d’État et qu’elle est abandonnée à la famille et à l’Église.  Guidés par la crainte des conséquences de l’oisiveté sur l’esprit des filles, familles et clergé cherchent à les occuper, à leur interdire de penser, à former de bonnes épouses et de bonnes mères (chrétiennes, catholiques de préférence), des femmes dociles, vertueuses, agiles aux travaux d’aiguille, aptes à la cuisine, voire capables de compter pour équilibrer le budget familial, soumises à leur père puis à leur mari. Il y avait bien quelques fortes têtes, mais la majorité se laissait faire : difficile de se révolter quand on est peu instruit(e) et isolé(e). Je parle des femmes mais manque d’instruction et isolement font souffrir des hommes aussi.

Aujourd’hui, en France, les femmes essaient toujours d’avoir les mêmes droits que les hommes : diplômes, salaires, emplois. Rien n’est gagné. Au contraire, tout risque de se perdre. Il ne ne faut surtout pas lâcher prise. Se battre contre le voile, c’est indispensable. Voile dans la vie privée mais pas dans la vie publique. Si la loi n’est pas respectée : visage découvert, je ne cache pas que j’ai peur, peur pour mes filles surtout et mes petites filles (dont la première est en fabrication), peur de me voir ou de les voir un jour obligées de se voiler la face au propre et au figuré  : se dérober par honte au regard d’autrui ; se refuser à voir ce qui indigne ou horrifie. Je ne me voilerai pas la face, ni aujourd’hui, ni demain.  Je ne veux pas refuser, aujourd’hui ni demain, de voir ce qui m’indigne.

Les images répétées de ces femmes  sans visage, ensevelies sous la burqa, frappent ma conscience d’occidentale. Ces déprimantes silhouettes anonymes, monochromes, de préférence noires, quelquefois bleues, me rappellent le sort de milliers de femmes et de fillettes dans d’autres parties du monde. Femmes isolées, bâillonnées, emprisonnées, quelquefois excisées, mutilées… Femmes interdites de vie : pas d’instruction, pas de soins, pas de travail, pas d’autonomie ! Y a-t-il un choix véritablement libre de ces femmes ? Quel est le niveau d’endoctrinement de celles qui militent pour la burqah ? Libres ?  Le sont -elles vraiment ? Libres chez  elles de porter le voile si elles le veulent, mais nous avons choisi une loi en France, il faut la respecter. Pas  besoin de la nouvelle création, celle qui date de plus d’un siècle est valable : “pas de signe distinctif d’appartenance religieuse ou politique”. Revoir mon article Laïcité et voile islamique et l’inspection du lundi matin à l’école. Ma maitresse d’école était-elle une laïque intégriste ? J’ai survécu à ses “mauvais traitements” ; je n’ai pas oublié ; c’était comme ça.

La liberté de culte existe mais ne doit pas gêner le fonctionnement de la société. Il y a aujourd’hui un large fossé entre l’idéal républicain et l’idéal religieux, quelle que soit la religion ou la secte envisagée. C’est le problème des clans, tribus, régions, des indépendantismes divers. Nous sommes la race humaine et nous devons essayer de nous entendre pour que la Terre et nous, nous survivions en paix ; c’est mal parti.

En ce qui concerne l’Islam, je ne suis pas une spécialiste, j’ai des voisins et des amis musulmans, j’habite la Réunion. Ici, le dialogue est vraiment plus facile, donc en ce qui concerne l’Islam et le peu que je sais,  la loi islamique me paraît bonne, juste, claire, comme celle des chrétiens. C’est la réalité des pratiques culturelles et religieuses qui gâche tout.

Il y a trente ans ou même vingt ans, ici à la Réunion, pas de burqah et pas de voiles envahissants : la mosquée, le muezzin, la prière, le Ramadam, l’Aid-el-Kebir, etc, ne gênaient personne (enfin le muezzin le matin… limite, mais les cloches à Pâques et à chaque heure, ce n’est pas terrible non plus). Qu’est-ce qui a changé ? L’intégrisme ? L’extrémisme ? Il me semble que l’extrémisme est étranger à l’esprit de la loi islamique, comme il l’est dans la religion chrétienne, ce qui n’a empêché ni les guerres de religions, ni  l’Inquisition, ni, ni… L’intégrisme islamique reflète aujourd’hui des pratiques culturelles dérangeantes car non conformes à la tradition laïque française.

Il me semble que l’Islam, le vrai, le charitable, n’interdit ni la mixité , ni la liberté. Il y met quelques conditions de réserve, comme les catholiques et sans doute les protestants : la pudeur, la modestie.

Nous avons un peu oublié que les écoles, le catéchisme n’étaient pas mixtes, qu’on se couvrait ou se découvrait la tête à l’Eglise (les Hommes se découvrent toujours mais les femmes ne se couvrent plus). Les règles de base sont les mêmes dans toutes les religions, ce n’est que la pratique qui change : nous avons évolué, libéré les femmes, ne faisons pas marche arrière sous prétexte que ça dérange quelques hommes à l’esprit limité, obscurci non par l’alcool (interdit) mais par une drogue quelconque et que ça contrarie peut-être quelques femmes… inqualifiables.

Je refais ma déclaration de foi laïque :

“Je crois en la liberté de conscience, je ne place aucune opinion au-dessus des autres, que ce soit la religion : catholique, musulmane, protestante, l’agnosticisme, l’athéisme, je crois en l’égalité républicaine ainsi construite même si certains veulent me faire changer d’avis.. Je crois en la liberté de chacun qui est respectueuse de celle de l’autre. Je veux continuer à croire, même si c’est très difficile, en la bonté et en l’intelligence humaine.”

La seule idée qui me motive est celle de la liberté  individuelle, revendiquée et respectée, celle des autres et la mienne (oserai-je dire, surtout la mienne ?).

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Il faut être juste avant d’être généreux

Nicolas de Chamfort (1741-1794) fut un moraliste d’une tragique lucidité (ce n’est pas bon d’être trop lucide) et un républicain de la première heure qui finit mal, comme beaucoup d’autres.

Lui fut particulièrement malchanceux (je pense à Mme Pas d’Bol : il y a toujours pire, non ?). Donc ce brave Nicolas, je commence par la fin, (ce n’est pas grave, je vais essayer d’être claire malgré tout), sans doute dépité par ce qu’il voyait – ou comment une révolution et l’organisation qui s’en suit peuvent mal tourner – commence à devenir dépressif, puis clairement  terrorisé par une Terreur qui n’avait pas commencé (il fallut attendre 1794). Menacé d’arrestation, sachant ce qui l’attendait dans les geôles (il avait déjà testé) et surtout comment on raccourcirait sa vie à la sortie, il prit la décision de choisir sa fin lui-même et tranquillement, chez lui, il se tire une balle dans la bouche. C’était le 14 novembre 1793.

Je vous ai dit que c’était Monsieur Pas de chance, lucide mais “guignard” ; pour lui, c’est le comble du suicide raté (ou presque) : il se tire donc une balle dans la tête mais le pistolet fonctionne mal. Il perd le nez, une partie de la mâchoire, et ne meurt pas (par contre, il devait avoir drôlement mal). Il ne perd pas espoir et se saisit d’un coupe-papier pour s’égorger. Comme il était bibliothécaire et pas médecin, il ne trouve pas l’artère et se contente de  se  coupailler et de faire des tâches de sang de partout. Il persiste avec le même coupe-papier et se “farfouille” dans le ventre, la poitrine puis les jarrets. Ses échecs répétés l’épuisent, il perd alors connaissance. Un de ses serviteurs (il était le bibliothécaire de la Bibliothèque de France et avait un certain standing) le retrouve dans une mare de sang, appelle alors barbier, médecin et chirurgien qui arrivent à le sauver. La Grande Faucheuse était en grève et Dieu sans doute vexé par les mécréants de l’époque. Il mourra quelques mois après, affaibli, mais reconnu non coupable des accusations qui l’avaient angoissé. C’était le 13 avril 1794, soit 5 mois après son suicide… raté.

Je reviens au début de son histoire. Né en Auvergne,  en 1741, probablement fils naturel de Jacqueline de Montrodeix et de son chanoine, il fut déclaré de parents inconnus et adopté par François Nicolas et sa femme. Sébastien Roch Nicolas  (c’était son nom) fut envoyé au collège, à Paris, vers l’âge de dix ans. Un peu indiscipliné, il remporta malgré tout de nombreux prix, refusa de devenir homme d’Église et se mit à écrire sous le nom de Nicolas de Chamfort. Ses écrits lui valurent des accusations d’immoralité et un vif succès littéraire : il collabora au Journal encyclopédique, fréquenta l’aristocratie et le monde des lettres, reçut plusieurs prix et devint secrétaire des commandements de Condé (qu’il quitta en 1777). Après avoir été élu à l’Académie française en 1782, il se retira à la campagne, puis reçut, en 1786, une pension royale (il devint alors secrétaire de la sœur du roi). À la suite de Mirabeau, pour qui il rédigea plusieurs textes, il prêcha la démocratie, puis fonda la Société de 1789. En 1792, il fut nommé à la direction de la Bibliothèque nationale. Malgré son enthousiasme pour la Révolution, il fut plusieurs fois emprisonné.  Il laissa des “petits carrés de papier” qui firent sa gloire et furent publiés, après sa mort, en l’an II de la République : les Maximes et pensées, caractères et anecdotes. Ils sont le témoignage impitoyable de la fin d’un monde. Des confessions déguisées révèlent, en même temps que la tristesse et la misanthropie de leur auteur, sa foi dans l’intelligence, seul refuge de l’homme.

J’ai toujours beaucoup aimé Chamfort qui m’a servi à enjoliver quelques courriers échangés avec l’Administration. Une phrase me revient, elle s’applique particulièrement à ces jours-ci :

“Il faut être juste avant d’être généreux, comme on a des chemises avant d’avoir (d’y mettre) des dentelles”.

Pourquoi me direz-vous ? Et bien, parce que ce mardi, 19 avril 2011, j’ai appris que les salaires des fonctionnaires étaient gelés une année de plus alors que :

– tous les prix augmentent : eau, gaz, électricité (prévoyez encore + 2,9% au 1 juillet), essence, fuel, pain, ticket de métro de bus, de train, d’avion, téléphone, farine, lait, etc ;

– les honoraires médicaux augmentent, les remboursements des frais médicaux, médicaments diminuent ;

– le pouvoir d’achat rétrécit comme une peau de chagrin ;

– le prix de l’immobilier est exorbitant ;

– les impôts locaux explosent ;

– les ménages français tirent de plus en plus le diable par la queue ;

et

– le Président, les ministres, les parlementaires, en particulier ceux du Parlement Européen, s’augmentent sans remords ; selon le Progrès du 9 mars 2011, une augmentation de 1 500€ mensuels pour l’enveloppe de leurs frais d’assistants, enveloppe qui était de 19 709€ par mois en plus de leurs indemnités de 7 956€ ;

– les frais accessoires de nos représentants sont des frais somptuaires : véhicule, logement, avions, taxis, pressing, cigares… sans compter les réceptions diverses  ;

– réunis à Bruxelles, les Ministres des Affaires Etrangères Européens ont débloqué 180 millions d’euros pour la Côte d’Ivoire ;

– notre Président, par la voix de sa Ministre des Finances, Christine Lagarde, a annoncé que  la France octroyait une aide financière exceptionnelle de 400 millions d’euros pour les dépenses d’urgence et la relance de l’économie à la Côte d’Ivoire ; 400 millions d’euros pour l’économie ivoirienne alors qu’entre 2002 et 2008, selon un rapport KPMG (cabinet d’audit international) 615 millions d’€ ont été détournés par le clan Gbagbo sur le commerce du cacao.

Questions :

1 – Quid des 6 milliards d’euros planqués par la famille Gbagbo ? Ne pourrait-on pas geler ces fonds détournés sur le peuple ? Et les 9 milliards des Ben Ali ? Ne pourraient-ils être restitués au peuple tunisien ? Et Moubarak : 50 milliards d’euros ? Et Khadafi : 72 milliards ! Pourquoi devons-nous rembourser, nous, les contribuables, les détournements de tous les corrompus de la planète ?

2 – Quelle aide d’urgence pour la relance de l’économie française ?

3 – Quelle aide d’urgence pour les Français sans emploi, sans logement et qui restent dignes ?

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Il faut être juste avant d’être généreux… surtout quand c’est avec l’argent d’autrui, l’argent de ceux qu’on lèse.

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Etes-vous sûr que le monde change ?

Jamais il n’a été aussi facile de gouverner qu’aujourd’hui. Autrefois, il fallait chercher avec finesse par quelle monnaie on devait marchander les gens ; aujourd’hui tout le monde veut de l’argent.
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Merci à l’article de Wikipédia, l’encyclopédie libre de me faire connaître le monsieur, auteur de la phrase du dessus.
 

Alphonse Jean-Baptiste Karr, né à Paris le 24 novembre 1808 et mort à Saint Raphaël le 30 septembre 1890,  est un romancier et journaliste français.
Je connaissais la phrase mais pas l’auteur, maintenant je connais les deux. Alors, si vous, vous les ou  l’ignoriez, vous dites “merci qui ?”. Pff, pas Wiki. Moi, bien sûr !
Tout ça pour vous montrer que le monde ne change pas tant que ça au fond. En 1800 quelque chose : le fric, le fric, le fric. Déjà !
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