We want sex equality (Part 2)

C’est la deuxième fois que j’utilise le même titre pour une article «We want sex equality». L’an dernier, le 14 mars et 15 mars, j’avais publié des articles dits féministes parce que j’évoquais l’égalité des sexes, Gisèle Halimini et d’autres. Je regrettais aussi que le fait d’être Domienne me prive de la possibilité de voir un bon film ou que j’espérais tel. Merci Canal+,  depuis le 29 mars 2012, j’ai enfin pu être un peu moins frustrée. J’ai vu ! Continuer la lecture

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La sirène du Mississipi

Je vous parlais de la fée Mélusine, il y a quelques jours, femme et sirène qui vit dans les Cuves de Sassenage, près de mon lieu de naissance : Grenoble, mais là où je vis aujourd’hui (depuis quelques lustres), nous avons eu, quelques jours, notre sirène :

“La Sirène du Mississipi”. Non,  je ne délire pas. Continuer la lecture

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Les Triplettes de Belleville

Dans mon article précédent, j’ai mentionné “les Triplettes de Belleville”, alors juste quelques mots pour vous recommander de regarder le film si vous ne l’avez pas encore vu.

C’est un film muet et musical, à l’histoire un peu (beaucoup) abracadabrante. Une grosse vieille dame (la grand-mère) cherche son petit-fils enlevé sur le Tour de France et expédié aux Etats-Unis. Parfait mélange d’imagination, d’humour, de références diverses.

A voir en famille, enfants de plus de 10 ans, à mon avis.

Pour en savoir plus, consultez ces deux sites que je trouve intéressants, mais il y en a beaucoup d’autres…….

1 – http://www.leblogducinema.com/2009/04/04/critique-les-triplettes-de-belleville/

2 – article Wikipédia http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Triplettes_de_Belleville

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Une chanson joyeuse et triste à la fois

 

La chanson  “Le tourbillon de la vie” a été créée en 1962 par Jeanne Moreau, spécialement pour le film de François Truffaut  « Jules et Jim », qui est une adaptation du roman écrit par Henri-Pierre Roché.

Résumé très bref : Avant la Première Guerre Mondiale, à Paris, Jim, un Français, et Jules, un Autrichien sont deux amis inséparables. Ils tombent tous deux amoureux, malheureusement… de la même femme, Catherine. C’est Jules qui épouse Catherine.  Ils ont un enfant. Après la guerre, Jim rejoint le couple en Autriche. Catherine avoue  alors qu’elle n’est pas heureuse avec Jules ; ce dernier accepte que sa femme prenne Jim pour amant. Ménage à trois accepté. Jules, le mari consent à tout par amour pour sa femme et conserve son amitié pour Jim. Après bien des errements amoureux, l’histoire se termine mal.

Au moment où l’actualité tourne autour du mariage du prince William et de Kate Middleton, souhaitons leur tout le bonheur du monde… et souvenons-nous d’un autre ménage à trois célèbre : celui que formèrent Lady Di, le Prince Charles et Camilla Parker. Secret “bien” caché, très douloureux sans doute pour la plus jeune du trio. Pas saine, cette histoire qui s’est mal terminée aussi !

Rappel d’une phrase de François Truffaut à propos du film : “Jules et Jim est un hymne à la vie et à la mort, une démonstration par la joie et la tristesse de l’impossibilité de toute combinaison amoureuse en dehors du couple”. Credo ? Sans doute.

Ce film reprend le thème classique du triangle amoureux ; ici, deux hommes aiment la même femme. La chanson colle assez bien à cette idée du « tourbillon » amoureux. (j’ai été obligée de changer la video ; sans sous-titrage en français elle avait disparu.)

On s’est connus, on s’est reconnus,
On s’est perdus de vue, on s’est r’perdus d’vue
On s’est retrouvés, on s’est réchauffés,
Puis on s’est séparés.

Nous savons que dans le film, ils sont trois personnages mais en écoutant la chanson, nous pouvons  croire qu’il n’y a que deux amants qui se croisent et se recroisent. La musique, légère, sautillante n’est pas triste ; elle dépeint une vie mouvementée où les protagonistes saisissent les instants qui passent : un carpe diem sans réelle tristesse ou nostalgie. « Jules et Jim » est un film joyeux et triste à la fois, tout comme la chanson. Désordre des sentiments…une femme tantôt volage tantôt amoureuse, amoureuse des deux hommes alternativement ou simultanément, elle-même ne semble pas trop   le savoir.

Les paroles de la chanson ont été écrites par Bassiak qui a un rôle dans “Jules  et Jim”. C’est lui qui accompagne Jeanne Moreau à la guitare. Bassiak y joue le personnage d’Albert, qui écrit la chanson « Le Tourbillon » pour Catherine, ce qui est vrai dans la  réalité : il est le compositeur de la chanson, sept ans plus tôt, en référence au couple que formaient alors Jeanne Moreau et son compagnon  de l’époque Jean-Louis Richard, le meilleur ami de Bassiak.

Pourquoi est-ce que je parle de “Jules et Jim” et du “Tourbillon de la vie” ? Propension naturelle à la digression ? Non. Pas cette fois.

Si je vous racontais… Un couple que je connais a choisi cette chanson comme “thème de mariage”. J’en suis encore éberluée… Vous pouvez deviner pourquoi.

Mais comme dirait, euh, Anne Roumanov :  “Ca ne nous regarde pas !”

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Spécial Psychose

Pour Geneviève qui m’a dit que “Psychose” et “Les oiseaux” étaient les deux films les plus angoissants d’Hitchcock, deux photos en provenance directe (avril 2009) des Studios Universal de Los Angeles.

Bon d’accord, il faisait jour, le ciel était bleu et le motel Bates était moins angoissant qu’en noir et blanc.

Il n’empêche que croiser Norman Bates un couteau à la main n’est pas très rassurant. Et si ce remplaçant d’Anthony Perkins était dérangé pour de vrai ?

Un autre jour, je vous montrerai ce que l’on voit à Hollywood : les décors de “Desperate Housewives” dans  Wisteria Lane ou les voitures de “Back to the future”, ou bien les personnages étranges  comme Frankeinstein.

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Les oiseaux d’Alfred Hitchcock et “très beaucoup” d’autres

Connaissez-vous Alfred Hitchcock ?

Les Oiseaux, ça vous dit quelque chose ?

Et bien, voilà Alfred Hitchcock et des oiseaux.Puis, “Les Oiseaux” d’Alfred Hitchcock ; le film, vous vous en souvenez ? Il y a eu au moins une dizaine d’affiches différentes. En voilà six qui proviennent d’un site de cinéma

http://www.fan-de-cinema.com/affiches/les-oiseaux.html

Pas une seule photographie ; rien que du travaillé, du graphisme : une déclinaison en couleurs de la même femme.

C’est la vedette : Tippi Hedren (la mère de Mélanie Griffith).

 

Les couleurs des textes et des images changent.

Alfred Hitchcok  choisit une nouvelle photo pour chaque affiche : portrait ou photo en pied, jamais identique.

Les oiseaux, eux, sont toujours les mêmes : corbeaux fonçant sur leur proie.

Les Oiseaux était un film en avance de quelques années sur la vogue des films-catastrophes et coûta assez cher à cause des effets spéciaux mais n’obtint pas le succès escompté

La principale difficulté technique concernait les oiseaux réels. Sur le plateau, ils étaient contrôlés par des dresseurs dirigés par Ray Berwick, qui supervisait l’entretien et l’entraînement de milliers de  mouettes, corbeaux, corneilles, moineaux, bouvreuils… Diverses techniques furent utilisées pour tenter de leur faire jouer leur rôle, avec des fortunes diverses. On attacha même des petits aimants aux pattes des corneilles afin qu’elles s’alignent sur la gouttière de la maison. Tout sembla fonctionner jusqu’à ce que la caméra commence à tourner. En tentant de s’envoler les volatiles basculèrent en avant , collés à la toiture, ils formaient une triste brochette pendant la tête en bas.

Ray Berwick portait de longs gants de cuir pour se protéger, ce qui n’était pas le cas des acteurs, victimes découvertes, offertes aux coups de becs. Rod Taylor (le héros) fut harcelé par un corbeau nommé Archie et Tippi Hedren fut celle qui souffrit le plus : le matin d’un tournage, les oiseaux mécaniques ne fonctionnant plus, elle dut affronter des oiseaux réels (et ce, pendant cinq jours). Les acteurs reçurent des “sérums antitétaniques”, compte tenu du nombre de blessures superficielles qu’ils subirent. Vous comprenez maintenant pourquoi Hitchcock n’a pas choisi des acteurs connus… Ce n’était pas par philanthropie, non, non, simplement par économie.

Et le film, alors ?

Les Oiseaux, c’est d’abord une nouvelle de Daphné du Maurier, parue en 1952 dans un recueil intitulé The Birds and other stories, nouvelle d’environ cinquante pages dont l’action se déroule sur une île britannique, peu de temps après la seconde guerre mondiale. Les habitants de l’île, dont l’ouvrier agricole Nat Hocken et sa famille, sont la cible d’attaques organisées d’oiseaux de toutes sortes.

Alfred Hitchcock est fasciné par cette histoire, d’autant plus que peu de temps après l’avoir lue, il découvre, dans la presse américaine, le récit de véritables “accidents “impliquant des oiseaux. Cependant cette nouvelle, ne fournit pas suffisamment de matière pour un long-métrage,  il fait donc appel à l’écrivain Evan Hunter pour étoffer l’histoire.  Le metteur en scène ne veut conserver que le titre et l’idée de base. Les personnages du film n’auront rien à voir avec ceux créés par Daphné du Maurier et seront nettement plus nombreux. L’action se déroulera  en Californie au lieu des îles britanniques.

Le scénario : Melanie Daniels, une belle et riche jeune femme de San Francisco rencontre l’avocat Mitch Brenner chez un marchand d’oiseaux. Il fait semblant de la prendre pour une employée. Le lendemain matin, Melanie se rend à l’appartement de Mitch avec un couple d’inséparables qu’il doit offrir à sa petite soeur, mais il est parti pour le week-end à  Bodega Bay. Elle décide d’aller là-bas en voiture, pour livrer les oiseaux. Sur place, elle loue un bateau pour déposer discrètement la cage à la ferme des Brenner mais une mouette fonce sur elle. Mitch assiste à l’attaque, la soigne, puis l’invite à dîner ;  elle accepte et décide de rester. Elle loue une chambre pour la nuit chez l’institutrice. Dehors, les fils télégraphiques sont couverts d’oiseaux.  Chez l’institutrice, une  mouette s’écrase contre la porte. Le dimanche, des enfants jouent  quand, soudain, des mouettes piquent droit sur eux. La panique s’installe. Les adultes font rentrer tout le monde à l’abri. Le soir, alors que Melanie dîne chez les Brenner, des moineaux en grand nombre font irruption par la cheminée. Ils envahissent la pièce, volettent et piaillent ; tandis que les femmes tentent de se protéger, Mitch essaie, sans grand succès de faire fuir les oiseaux. Le matin, le voisin est retrouvé mort, les yeux atrocement becquetés. Devant l’école, des corbeaux se rassemblent. Craignant une attaque, on fait sortir les enfants en leur demandant de courir s’abriter en ville. Les oiseaux prennent leur vol et attaquent les enfants qui s’enfuient en hurlant. Après cette agression, les oiseaux s’en vont. Plus tard, un pompiste est attaqué par une mouette et a lieu une nouvelle attaque d’oiseaux.  Melanie trouve refuge dans une cabine téléphonique, elle est sauvée par Mitch, qui la ramène dans le restaurant où se trouve un groupe de femmes rassemblées loin des fenêtres. Une mère accuse Melanie d’avoir causé cette malédiction à la ville.  Une nouvelle attaque brutale et violente survient. Elle cesse aussi soudainement. Tôt le lendemain matin, Melanie, seule éveillée, entend un bruit  et découvre un trou dans le toit. Des dizaines d’oiseaux l’assaillent, elle s’effondre bloquant la porte. Mitch la sauve à nouveau. Sérieusement blessée, elle doit être conduite à l’hôpital, Mitch parvient à atteindre le garage, à sortir la voiture et à la garer devant la porte d’entrée pour emmener sa mère, sa soeur et Mélanie loin de Bodega Bay. Tous quatre réussissent à s’installer dans la voiture… avec les inséparables. La voiture s’éloigne très lentement, parmi des milliers d’oiseaux massés partout sur le sol et les bâtiments.

Pas de mot “Fin” à l’écran. Imaginez celle que vous voulez.

L’angoisse vient du comportement totalement inexpliqué des oiseaux, c’est une ambiance  apocalyptique tout au long de ce film qui illustre ainsi l’une des plus anciennes angoisses de l’humanité : sa propre destruction dans des circonstances totalement inexplicables. Des météorites, le nucléaire, on veut bien y croire, mais les oiseaux. Non, ils sont si mignons quelquefois, on veut les protéger et même, pour notre plaisir, les mettre en cage : adieu la liberté ! Dans ce film, les oiseaux incarnent la peur de l’anéantissement par une force qui nous dépasse,  en raison de motivations insondables.

Depuis que j’ai vu ce film, je ne  peux plus regarder les oiseaux sans une pointe d’angoisse, surtout s’ils sont très nombreux face à moi ou s’ils me regardent de manière peu aimable.

Voilà des colonies de fous de Bassan à l’île de Bonaventure, en Gaspésie, Québec, Canada. Beaux, pacifiques avec les humains…pour le moment.

 

Des fous de Bassan, à droite, des fous de Bassan à gauche, des fous de Bassan devant…

Je vous l’ai dit, il y en avait de partout. C’est fou comme on se sent seul dans ces moments-là.

Et un autre jour, un drôle d’oiseau, sur l’île aux Oiseaux Cocos, près de Rodrigues, petite île perdue au  milieu de l’Océan Indien. Pas très courtois , ni très aimable  cet oiseau-là  ; moi j’ai compris “casse-toi !”, ce que j’ai fait, vite, et pas rassurée.

 

Il faut dire qu’il n’était pas tout seul et que  :

l’île est toute petite, et qu’on y va en barque,

qu’on repart de la même manière,

et que ce jour-là l’atmosphère était étrange, orageuse.

Je me posais des questions : ils sont vraiment gentils, même quand on vient les déranger ? Pas rassurée, je vous dis.

Ils étaient posés, comme à l’affut. Chacun son tour !

Puis j’en ai vu arriver quelques uns, en rase-mottes ; je n’allais quand même pas me jeter à terre, ou plutôt dans le sable (la tête dans le sable, c’est un truc d’autruche pour ne pas regarder la vérité en face). Oui, je suis restée droite, enfin presque. J’ai fermé les yeux et baissé la tête (ça fait soumis mais ça protège.) Pense pas aux “Oiseaux”, je te dis ! Mouais…

Bien fait !

Raté !

 

Même s’ils sont roses, s’ils me font penser à Alice aux pays des Merveilles, s’ils vivent à San Diego sous le soleil de Californie, les flamands roses sont quand même des oiseaux…

Il y en a vraiment “très beaucoup” des oiseaux autour de nous…

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Les ponts couverts du Québec

Souvenirs, souvenirs…

Avez-vous vu le film de Clint Eastwood “Sur la Route de Madison” ? J’espère que oui. Si non, cherchez-le, empruntez-le, achetez-le et regardez-le et… préparez vos mouchoirs.

Je ne suis pas Meryl Streep et je n’ai pas rencontré Clint Eastwood. Dommage ! Mais grâce à eux, j’ai découvert les ponts couverts. Ah ah ah… (couvert-découvert).

Synopsis du film :

Le photographe Robert Kincaid  (Clint Eastwood) demande sa route à Francesca Johnson (Meryl Streep) ; elle le guide à travers les ponts couverts du comté de Madison qu’il est chargé de photographier pour  National Geographic. S’en suit une brève histoire d’amour de quatre jours qui ne sera découverte qu’après la mort de Francesca. Je ne veux pas vous en dire plus.

Le pont couvert  “Roseman” , celui du film se trouve en Iowa, USA. Moi, je vous présente ceux que j’ai vus au Québec et plus précisément en Gaspésie. Ils ne sont pas tous dans le même état, ne sont pas de la même couleur, en bref, ils sont tous différents mais tous pleins de charme.

Je les trouve beaux et j’aimerais beaucoup les revoir sous la neige. Les gris sont sans doute moins voyants dans la neige mais les rouges doivent se  détacher au milieu des paysages ouatés.

Ne vous posez pas la question des toits verts. L’hiver, ils sont enneigés, donc blancs et seuls les murs sont visibles.

Je relève ce point car, bêtement, lors de mon premier voyage au Québec en regardant les maisons aux toits et aux volets colorés, en rouge pour les fédéralistes, en bleu pour les Québécois, avec drapeau à feuille d’érable rouge et blanc ou fleurdelisé (4 fois) bleu et blanc, selon son camp, donc (bêtement et j’insiste sur la sottise), j’ai fait la remarque : “Comme ça doit être joli l’hiver, quand tout est blanc, de voir ces toits rouges et bleus sur la neige !”

Yeux horrifiés de mes enfants qui ont tôt fait de me dire “Maman, quand y a de la neige, y en a sur les toits et on ne les voit plus !”

Comment passer pour une idiote ou une écervelée devant ses enfants !Bon, il n’y a que ceux qui ne parlent pas qui ne disent pas de sottises.

Peut-être aussi que de temps en temps, je devrais penser à ma grand-mère qui disait souvent “Tourne sept fois ta langue dans ta bouche avant de parler !”*********

Ajout informatif : “on” m’a demandé plusieurs fois pourquoi les ponts étaient couverts. Certains croient que les toits étaient conçus pour fournir un abri aux voyageurs et à leurs chevaux lorsqu’il pleuvait ou neigeait. D’autres pensent que les parois et le toit des ponts servaient pour les chevaux afin qu’ils ne voient pas les eaux turbulentes en dessous. La tradition voulait que les amoureux se donnent rendez-vous sous les ponts couverts, d’où leur appellation fréquente de “pont des amoureux”.

La vraie raison de couvrir un pont avec un toit et des murs était beaucoup moins romantique. Il s’agissait de protéger la structure du pont contre les intempéries.

Un simple pont ouvert construit avec des poutres et un tablier possédaient une espérance de vie assez limitée : dix ou vingt ans. Après, il commençait à pourrir et à s’affaisser. Un pont comportant une entretoise (une superstructure de poutres emboîtées destinées à supporter tout genre de poids sur son tablier) serait non seulement plus solide mais durerait également plus longtemps. Cependant, même si l’affaissement en était retardé, les intempéries graduellement feraient pourrir le pont. Or, si le pont était protégé par un toit et des parois, sa longévité serait prolongée jusqu’à dix fois plus comparativement à un pont à charpente ouverte dont les poutres en bois, plancher et entretoise seraient constamment exposés aux intempéries.

Les ponts couverts existent depuis des siècles. Les plus anciens survivants se trouvent en Europe et datent du Moyen Âge. On dit que les colonisateurs qui vinrent dans le Nouveau-Monde aux XVIIe et XVIIIe siècles apportèrent cette technologie avec eux. Ainsi, on construisit des ponts couverts pratiquement dans toutes les régions des États-Unis, ainsi qu’au Québec, en Ontario et dans les Maritimes.

On doit aux Américains du XIXe siècle d’avoir vraiment perfectionné la science des ponts couverts. Tout au long des années 1800, une foule d’inventeurs et d’ingénieurs ont créé un impressionnant inventaire de modèles de “fermes” (fermeture, façon de clore). Ils réalisèrent que les fermes représentaient la partie la plus importante du pont. Plus les fermes étaient solides, plus le pont couvert durait longtemps. Si le sujet vous intéresse, je suis sûre que vous trouverez des informations précises chez nos amis québécois, canadiens ou américains.

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Black Swan

Je vais râler cette fois, pour de vrai.
Il y a quelques temps que je n’étais pas allée au cinéma. Pourquoi ? Un peu par paresse et beaucoup parce que rien ne me motivait, aucun film ne valait le déplacement et l’investissement. J’attends d’ailleurs toujours la sortie de “We want sex equality” à la Réunion. Je crains que ce film n’arrive jamais sur nos écrans tropicaux. J’attendrai la sortie en DVD.
Le choix des films programmés est fait par des commerçants influencés par le battage publicitaire, leur intérêt financier et non par l’ouverture d’esprit possible des spectateurs.
Au passage, j’en profite pour dire combien les exploitants de salles de cinéma se moquent de leurs clients. Qu’ils ne s’étonnent pas si nous désertons les salles obscures ! Lundi soir, je suis allée au cinéma : 8,80€ la place ; ce n’est pas donné surtout si on traduit en francs : 60, oui soixante francs ! Les salaires n’ont pas augmenté aussi vite que le prix des places. Et dans la salle qui sent très mauvais : le moisi, certains sièges sont recouverts de sacs poubelles noirs. La salle a-t-elle été nettoyée ? Oui, mal. Le problème est ailleurs, il y a des infiltrations d’eau : il a plu dans la salle, d’où les sièges mouillés, “inoccupables” et l’odeur de pourri qui prend à la gorge quand on entre. Non content de nous faire endurer cette odeur pendant le temps de la séance, le projectionniste (ou qui ?) nous a fait attendre un peu plus de vingt minutes supplémentaires. Pourquoi ? Nous ne le saurons jamais. C’est un manque de respect caractérisé.
Ensuite vint le film. Après les critiques dithyrambiques, l’oscar de Nathalie Portman, je m’attendais à un excellent film. Déception.
Ca commence plutôt pas mal, on se dit que ça va être plein de vie et de passion, mais non, Black Swan n’est pas franchement un grand film. C’est une histoire qui finit mal (justement, je n’ai pas bien compris la fin) avec de la belle musique (un peu trop forte et répétitive quand même), des costumes de danseuses et quelques jolies plumes. C’est tout.
Tout le long du film, nous assistons surtout à des échauffements, nous constatons des relations difficiles mère-fille, des jalousies entre danseuses dans les coulisses, nous avons un aperçu de la promotion canapé qui fonctionne ici comme dans tous les milieux, nous apprenons que pour être bien, pour être en forme, il faut s’aider de petits cachets et nous comprenons qu’une passion peut mener à la folie.
Nathalie Portman sur les pointes, elle ou une autre finalement on ne sait plus et quoi d’autre ? Physiquement, elle ressemble bien à une danseuse mais elle n’est pas très convaincante. On dirait qu’elle vit la passion de sa mère et non la sienne. Elle ne se bat pas beaucoup pour avoir le premier rôle et on ne comprend pas vraiment pourquoi c’est elle l’élue. Les seuls moments de tension, mis à part les crises où la folie s’installe, sont quand Nathalie Portman se gratte une croûte, arrache une peau de son doigt ou se taille les ongles. La folie s’est  emparée d’elle, ça nous l’avons compris, mais que lui arrive-t-il en fin de compte ? Elle est folle. Alors pourquoi ce ventre sanglant ? Métaphore ?
En résumé, séance décevante, sans compter sur le comportement de quelques spectateurs incapables de rester silencieux le temps de la projection : murmures, petits rires, papiers de bonbons froissés, pop corn… Un cygne sur l’écran, des dindes dans la salle.

 

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We want sex equality

Je vous assure que j’attends avec une énorme impatience ce film qui devrait non seulement nous faire rire, mais en plus, nous les femmes, nous faire réfléchir sur notre condition : nos deux journées en une, nos désavantages permanents pour les emplois,  les succès, les promotions, les salaires, et nos acquis, chèrement payés pour la plupart et qui ne semblent pas éternels. Attention à la régression, les filles !

Nous, les vieilles, nous savons.  Nous savons que pour avoir le droit de faire des études, il a fallu se battre, pour avoir le droit de voter, il a fallu se battre, pour bénéficier de la contraception, il a fallu se battre, pour avoir le droit d’avorter sans risquer sa vie, il a fallu se battre, pour pouvoir porter un pantalon, il a fallu se battre… Vous croyez que c’était il y a un siècle ? Oui, c’était le siècle dernier : 1965, 1968, 1975… il y a moins de cinquante ans !   Renseignez-vous et ne vous laissez pas endormir par les machos, les politiques, les démagogues qui vous promettent quelquefois des avantages, juste pour vous faire taire et vous voir rentrer à la maison.

Il y en a long à dire sur la condition féminine. Nous ne sommes guère solidaires les unes des autres, nous sommes souvent trop gentilles et trop soumises. Nous n’osons pas parler et pire que tout, nous avons honte de la bêtise et de la violence des hommes. S’il en allait autrement, il n’y aurait pas tant de femmes battues et tuées chaque année en France (167 mortes en 2007 et ça augmente chaque année).

Revenons à des événements plus gais, à l’espoir des années 60.

Allez voir ce film “We want sex equality” dès que possible. En attendant, regardez la bande-annonce. Le film est sorti le 9 mars à Paris et j’espère que nous n’allons pas attendre trop longtemps à la Réunion. J’espère surtout que les censeurs ne nous priveront pas de ce brulot et qu’il restera au moins deux semaines à l’affiche.

Bande annonce du film


Ce film raconte l’histoire véridique de la révolte de 187 ouvrières des usines Ford de Dagenham, banlieue Est de Londres. Moins payées que des ouvriers non qualifiés alors que leur travail exige de réelles compétences, ces femmes ont décidé de faire grève. Nous sommes en juin 1968. C’est une époque agitée en France aussi. En Angleterre,  cette grève est une première.

Les années 1960 sont une décennie marquée par l’émancipation de la femme en Europe : révolution ? Pas vraiment. Juste un peu plus d’indépendance : vélo, solex, travail…

J’éprouve de la nostalgie à me remémorer cette époque : la première voiture des parents, les Beatles et leurs cheveux longs, les mini-jupes, les collants “chair”, la machine à laver et le réfrigérateur dans presque tous les appartements et la  télévision noir et blanc, puis la couleur qui arrive vite… Le progrès devenait réalité à toute allure.

Aujourd’hui, c’est beaucoup moins gai.

Les filles, ohé, accrochons-nous à ce que nous avons gagné, ne lâchons rien et au contraire essayons de faire progresser ce monde qui vraiment ne tourne pas très bien entre les mains des hommes.

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Acteurs, actrices : César, Oscar et … Gérard

La météo a dit que le week-end allait être pluvieux à la Réunion et frais en France métropolitaine, je suis prévenante et vous propose de la lecture.

C’est la saison qui veut ça, l’actualité. Je pourrais évoquer la Fashion Week, mais pour faire l’intello, je préfère parler de cinéma. Pour la mode, j’y reviendrai peut-être. Certains acteurs, réalisateurs célèbres, doués, appréciés du public n’ont jamais eu de récompense. Que faut-il en penser sinon que les honneurs accordés par un cercle de personnes «autorisées » ne tiennent pas compte du goût de la majorité.

Coluche disait “On s’autorise à penser dans les milieux autorisés” alors ça les milieux autorisés c’est un truc où vous y êtes pas vous hein. Vous êtes même pas au bord, vous êtes pas du tout. Le milieu autorisé c’est un truc, c’est un endroit autorisé où y’a plein de mecs qui viennent pour s’autoriser des trucs; mais y’a que le milieu qui compte. » Si vous n’êtes pas de ce milieu, on ne vous autorise pas à vous exprimer.

Donc pour en revenir aux honneurs, certains les refusent. C’est dire comme ça a de l’importance à leurs yeux et comme ça devrait en avoir pour nous.

Libres de dire non, non au milieu du cinéma. En France nous avons au moins deux : Jean-Paul Belmondo et Miou-Miou. Ils se sont rebellés contre l’ordre établi (par qui ?). Souvenez-vous que jadis, loin d’être des stars adulées, les comédiens étaient excommuniés et n’avaient pas droit au cimetière, alors les honneurs à cette époque…

Bébel, en 1989, est nommé pour le César du meilleur acteur pour son rôle dans  « Itinéraire d’un enfant gâté ». ; il annonce d’emblée que la distinction ne l’intéresse pas. Malgré cela, le comédien est le gagnant de cette compétition mais il ne se déplace pas pour venir chercher son prix Officiellement, il dit ne pas accepter d’autres récompenses que celles venant du public. Bravo pour cette déclaration ! Officieusement, l’acteur ressent une certaine aversion pour le trophée en lui-même, conçu par César et non par Paul Belmondo, son père, un temps pressenti pour dessiner la statuette et surtout, on dit  que Jean-Paul Belmondo tenait rigueur à César pour des propos désobligeants envers son père. Il a le sens de la famille et de l’honneur notre Bébel.

En 1980, soit presque dix ans plus tôt, Miou-Miou, encore bien jeune, est nominée au César de la meilleure actrice pour son rôle dans « La Dérobade », César qu’elle remporte mais qu’elle ne prendra pas la peine de venir chercher. Une autre actrice, Romy Schneider, présidente de la cérémonie cette année-là, prend la parole : “Je trouve que ce n’est pas correct, ni très gentil et ça manque de respect envers notre profession, quand on est nominé ou même quand on ne l’est pas, de ne pas venir”.

Je ne veux pas être désagréable envers « Sissi » (paix à son âme) mais tout le monde est libre de vivre comme bon lui semble et comme je l’ai déjà écrit, même si la politesse est indispensable dans les rapports humains, il n’en est pas moins vrai que c’est la forme la plus acceptable de l’hypocrisie. Miou-Miou, merci de ne pas être hypocrite comme la plupart des individus, soyez honorée pour ça !  Nommée dix fois au cours de sa carrière pour le César de la meilleure actrice, Miou-Miou déclara un jour : “Les Césars, j’y vais jamais, les honneurs, je m’en fous.

Bravo, bravo, bravo !!!

Certains sont bien dans le système et sont nommés puis récompensés, même à plusieurs reprises comme s’il n’y avait pas assez de prétendants. Je pense en particulier à deux actrices, monstres sacrés du cinéma français, comme on dit : Catherine Deneuve et Isabelle Adjani. Leurs récompenses n’enlèvent rien à leur valeur, c’est juste que si certains cumulent, d’autres n’ont rien. Jamais ! Ou plutôt jamais en France !

Pour Adjani : 8 nominations et 5 César de la meilleure actrice (“Possession”,”L’Été meurtrier”, “Camille Claudel”, “La Reine Margot”, “La Journée de la jupe”) et pour Deneuve : 11 nominations et 2 César. Pas loin derrière mais avec un seul César, Isabelle Huppert : 13 nominations (le record chez les filles), 1 récompense, et Miou-Miou : 10 propositions, 1 récompense non reçue.

D’autres ont eu un bon rapport «proposition/réussite » comme Annie Girardot : 4 nominations et 3 César (ex-aequo avec Julie Depardieu). Julie est plus « efficiente » que son papa : Gérard , 16 nominations et seulement 2 César pour des rôles exceptionnels : “Le dernier métro” et “Cyrano de Bergerac” (mon préféré).

D’autres enfin ont eu des nominations et jamais de récompenses. Je les ai classés, par ordre alphabétique

– Josiane Balasko :  elle, c’est un cas un peu particulier car elle a bien reçu deux César mais pas pour un rôle, jamais. Elle a plusieurs cordes à son arc : actrice et réalisatrice. Elle a reçu un César en 1996 pour le meilleur scénario ou la meilleure adaptation pour « Gazon maudit » et un César d’honneur en 2000.

– Charles Berling : 5 nominations et rien.

Je note les scores : nominations/récompenses.

– Michel Blanc : 7/0

– Béatrice Dalle : 1/0

– Patrick Dewaere : 6/0

– Gérard Jugnot : 4/0 (et aux Molière 3/0)

– Vincent Lindon : 4/0

– Jean-Pierre Marielle : 7/0

– Michel Piccoli : 4/0

– Charlotte Rampling :  4/0 mais un César d’honneur en 2001

– Trintignant père et fille : Jean-louis (le père) 4/0 et Marie (la fille) 5/0

– Lambert Wilson :  6/0

Ne m’en voulez pas si j’ai oublié des acteurs que vous aimez mais je ne peux penser à tout le monde. Vous pouvez compléter par un commentaire. Cliquez sur le mot en fin d’article (tout petit en bas).

Pourquoi pas de récompense à ceux que je viens de citer ? Mais je m’en fous, je les aime avec ou sans statuette ! Peut-être qu’ils ont dit qu’ils n’en avaient rien à faire.

Par ailleurs, je pense à un acteur qui n’a jamais été nominé, donc pas récompensé, mais si je peux me permettre, je m’en moque et tant pis pour lui, c’est un pro Hadopi ! J’ai été un peu déçue quand j’ai appris ça, mais ce n’est pas un proche alors… il fait comme il veut, c’est son droit mais je désapprouve son comportement. Il s’agit de Thierry Lhermitte qui, sans César, par  contre, a reçu au moins deux Gérard. Vous connaissez les Gérard ?

Les Gérard, c’est librement inspiré  des Razzie Awards, Les Gérard du cinéma sont une parodie de récompenses, ayant pour vocation de primer les pires réalisations du cinéma français, se déroulant généralement un ou deux jours avant la cérémonie des César ou le Festival de Cannes. Les prix remis lors de cette cérémonie sont représentés par un parpaing doré.

Et bien, Thierry Lhermitte doit déplaire à d’autres que moi, il en  a reçu deux des Gérard :

– en 2007 (2° édition) : Gérard de la compromission alimentaire dans « Incontrôlable »

– en 2006 (édition 1) : – Gérard du Plus mauvais membre du Splendid dans « Foon »

Je ne sais pas si l’acteur est allé chercher ses parpaings.

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Quant aux Oscar, que les César ont copié (pourquoi vouloir toujours imiter les Américains ?), certains réalisateurs et acteurs n’ont rien reçu au cours de leur carrière.

Voilà une liste alphabétique non exhaustive.

Je commence par les réalisateurs.

1 – Robert Altman a été récompensé par une Palme d’or au festival de Cannes en 1970 pour l’audacieux M.A.S.H., mais n’a pas eu autant de chance avec l’Académie des Oscars. Nominé à sept reprises pour “M.A.S.H.”, “Nashville”, “The Player”,”Short cuts” et “Gosford Park”, le cinéaste n’a remporté qu’un Oscar d’honneur en 2006.

2 – Ingmar Bergman : l’homme de théâtre a su trouver son public sur grand écran avec des œuvres complexes et satiriques mais n’a pas trouvé en revanche la recette pour gagner un Oscar, malgré ses neuf nominations pour “Les Fraises sauvages”, “A travers le miroir”,” Cris et chuchotements”, “Face à face”, “Sonate d’automne” et “Fanny et Alexandre”.

3 – Charlie Chaplin a eu un Oscar d’honneur pour “Le Cirque”, Oscar remporté lors de la première cérémonie en 1929. C’était de bon augure mais ça s’est arrêté là. Charlie Chaplin et non plus Charlot n’a eu ensuite que trois nominations pour “Le Dictateur” en particulier, juste avant de quitter les Etats-Unis pour fuir le maccarthysme. L’Académie essaya tout de même de se rattraper en lui décernant un Oscar d’honneur pour son apport à l’industrie cinématographique en 1972, puis le prix de la meilleure musique pour “Les feux de la rampe” en 1973.

4 – Federico Fellini : avec douze nominations sans succès en tant que scénariste ou réalisateur pour “Rome, ville ouverte”, “Païsa”, “La Strada”, “Les Inutiles”,” La Dolce Vita”, “Huit et demi”, “Satyricon”, “Amarcord”, “Le Casanova de Fellini,” le cinéaste italien fait figure de plus grand perdant des Academy Awards. Federico Fellini fut tout de même récompensé d’un Oscar d’honneur en 1993.

5 – Alfred Hitchcock : et oui, contrairement au culte que lui vouent les cinéphiles et  les cinéastes du monde entier, il n’a jamais déclenché autant d’enthousiasme de la part de l’Académie des Oscars. Nominé cinq fois (“Rebecca”, “Lifeboat”, “La maison du docteur Edwardes”, “Fenêtre sur cour”, “Psychose”),  le maître du suspense n’obtint qu’un Oscar d’honneur en 1968.

6 – Stanley Kubrick dont les films sont considérés comme des chefs-d’oeuvre majeurs de l’histoire du cinéma, a récolté douze nominations aux Oscars pour “Docteur Folamour,” “2001 : l’odyssée de l’espace”, “Orange mécanique”, “Barry Lyndon” et “Full Metal Jacket”. Il n’en remporta qu’un seul, celui des meilleurs effets spéciaux pour son fascinant opéra de l’espace (2001, l’Odyssée).

7 – David Lynch fut lauréat d’une Palme d’or pour « Sailor & Lula » et du Prix de la mise en scène à Cannes pour « Mulholland Drive », mais il a plus de difficultés à obtenir les faveurs de l’Académie des Oscars. Déjà nominé quatre fois pour “Elephant Man”, “Blue Velvet” et “Mulholland Drive”, le réalisateur est reparti à chaque fois bredouille.

Venons-en aux acteurs :

1 – Richard Burton : l’acteur à la vie privée tumultueuse (cinq mariages et quatre divorces) a cru plus d’une fois repartir avec un Oscar grâce à ses rôles tourmentés dans “Ma Cousine Rachel”, “La Tunique”, “Becket”, “L’Espion qui venait du froid”, “Qui a peur de Virginia Woolf ?”, “Anne des mille jours” et “Equus”. Ces sept nominations n’ont pourtant jamais été suivies de récompense.

2 – Glenn Close affectionne particulièrement les personnages de femmes fortes, qui le lui rendent bien puisqu’elle a déjà récolté cinq nominations aux Oscars, cependant la statuette lui a toujours échappé, que ce soit pour des seconds rôles ( “Le Monde selon Garp”, “Les Copains d’abord”,” Le Meilleur”) ou en tant qu’actrice principale (“Liaison fatale”,” Les Liaisons dangereuses”).

3 – Leonardo di Caprio est sans doute l’un des meilleurs acteurs de sa génération grâce à sa collaboration avec Martin Scorsese et en plus, moi je le trouve très beau. Mais pas de quoi impressionner l’Académie des Oscars, semble-t-il, puisqu’il ne compte que trois nominations sans succès (« Gilbert Grape », « Aviator », « Blood Diamond ») et une cruelle absence cette année alors qu’il avait tourné  dans « Shutter Island » et « Inception ».

4 – Julianne Moore, malgré une carrière des plus fructueuses et plusieurs récompenses (deux coupes Volpi à la Mostra de Venise, un Ours d’argent à la Berlinale), n’a pas encore réussi à décrocher la précieuse statuette à Hollywood. L’actrice compte pourtant quatre nominations à son actif pour « Boogie Nights », « La Fin d’une liaison », « The Hours » et « Loin du paradis ».

5 – Peter O’Toole qui est devenu une star internationale grâce au rôle mythique de “Lawrence d’Arabie” (1963), a manqué de peu l’Oscar du meilleur acteur. Il a dû penser alors que ce n’était que partie remise et s’est vu, en effet, nominé plus de huit fois, mais il est toujours reparti toujours les mains vides… jusqu’à un Oscar d’honneur en 2003.

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Revenons-en pour terminer aux Gérard.

Je vous conseille, si vous avez envie d’en savoir plus sur eux et si vous avez le temps, de consulter Wikipedia, vous saurez ainsi qui a été nominé, quand, et pour quelle distinction, parce que le choix est large. Pas de nom pour les candidats potentiels pour les récompenses suivantes en 2011, mais cliquez sur les liens au dessous et vous verrez :

Le 1.15 n’a qu’une prétendante qui, chaque année, remporte ce Gérard là.

Depuis 2006, on s’amuse  un peu plus avec le cinéma. Chacun, avec ses amis, ses proches, peut organiser un jury et récompenser ce qui lui fait plaisir. Pourquoi seuls certains « autorisés » (par qui, je le redemande ? ) auraient le droit de nous imposer leurs goûts et leurs décisions ?

Soyons honnête, on rit parce qu’on est très méchant. On aime sans savoir vraiment pourquoi. On ne demande à personne de nous fournir notre opinion. Alors qu’ils aillent se faire voir avec leurs récompenses ! Bons ou mauvais, qu’est-ce qu’on en a à faire de leurs jugements ?

Nous sommes des personnes responsables ; les paillettes, la poudre aux yeux et le miroir aux alouettes ne doivent pas nous faire rêver. Regardons le réalité en face !  Oublions les “people”. Vivons en individus autonomes, indépendants, intelligents (dans la mesure du possible).

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