Une chanson joyeuse et triste à la fois

 

La chanson  “Le tourbillon de la vie” a été créée en 1962 par Jeanne Moreau, spécialement pour le film de François Truffaut  « Jules et Jim », qui est une adaptation du roman écrit par Henri-Pierre Roché.

Résumé très bref : Avant la Première Guerre Mondiale, à Paris, Jim, un Français, et Jules, un Autrichien sont deux amis inséparables. Ils tombent tous deux amoureux, malheureusement… de la même femme, Catherine. C’est Jules qui épouse Catherine.  Ils ont un enfant. Après la guerre, Jim rejoint le couple en Autriche. Catherine avoue  alors qu’elle n’est pas heureuse avec Jules ; ce dernier accepte que sa femme prenne Jim pour amant. Ménage à trois accepté. Jules, le mari consent à tout par amour pour sa femme et conserve son amitié pour Jim. Après bien des errements amoureux, l’histoire se termine mal.

Au moment où l’actualité tourne autour du mariage du prince William et de Kate Middleton, souhaitons leur tout le bonheur du monde… et souvenons-nous d’un autre ménage à trois célèbre : celui que formèrent Lady Di, le Prince Charles et Camilla Parker. Secret “bien” caché, très douloureux sans doute pour la plus jeune du trio. Pas saine, cette histoire qui s’est mal terminée aussi !

Rappel d’une phrase de François Truffaut à propos du film : “Jules et Jim est un hymne à la vie et à la mort, une démonstration par la joie et la tristesse de l’impossibilité de toute combinaison amoureuse en dehors du couple”. Credo ? Sans doute.

Ce film reprend le thème classique du triangle amoureux ; ici, deux hommes aiment la même femme. La chanson colle assez bien à cette idée du « tourbillon » amoureux. (j’ai été obligée de changer la video ; sans sous-titrage en français elle avait disparu.)

On s’est connus, on s’est reconnus,
On s’est perdus de vue, on s’est r’perdus d’vue
On s’est retrouvés, on s’est réchauffés,
Puis on s’est séparés.

Nous savons que dans le film, ils sont trois personnages mais en écoutant la chanson, nous pouvons  croire qu’il n’y a que deux amants qui se croisent et se recroisent. La musique, légère, sautillante n’est pas triste ; elle dépeint une vie mouvementée où les protagonistes saisissent les instants qui passent : un carpe diem sans réelle tristesse ou nostalgie. « Jules et Jim » est un film joyeux et triste à la fois, tout comme la chanson. Désordre des sentiments…une femme tantôt volage tantôt amoureuse, amoureuse des deux hommes alternativement ou simultanément, elle-même ne semble pas trop   le savoir.

Les paroles de la chanson ont été écrites par Bassiak qui a un rôle dans “Jules  et Jim”. C’est lui qui accompagne Jeanne Moreau à la guitare. Bassiak y joue le personnage d’Albert, qui écrit la chanson « Le Tourbillon » pour Catherine, ce qui est vrai dans la  réalité : il est le compositeur de la chanson, sept ans plus tôt, en référence au couple que formaient alors Jeanne Moreau et son compagnon  de l’époque Jean-Louis Richard, le meilleur ami de Bassiak.

Pourquoi est-ce que je parle de “Jules et Jim” et du “Tourbillon de la vie” ? Propension naturelle à la digression ? Non. Pas cette fois.

Si je vous racontais… Un couple que je connais a choisi cette chanson comme “thème de mariage”. J’en suis encore éberluée… Vous pouvez deviner pourquoi.

Mais comme dirait, euh, Anne Roumanov :  “Ca ne nous regarde pas !”

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4 réflexions sur « Une chanson joyeuse et triste à la fois »

  1. Message caché ? Oui, je crois ; c’est ce que je pense mais… comme je l’ai écrit “ça ne nous regarde pas”. Je constate.
    J’ajoute que “la mariée était en noir”. Fan de Jeanne Moreau, sans doute.
    Juste surprenant pour un début. Tu es d’accord ?

  2. J’aime beaucoup le film et la chanson “Le Tourbillon de la Vie”, mais je ne l’aurais pas choisie pour mon mariage (et pour cause…elle n’existait pas encore !). “La mariée était en noir”…film que j’ai bien aimé également, pour Jeanne Moreau…
    La chanson semble légère, mais….un peu nostalgique. J’ai aimé relire votre exposé…je revoyais les scènes du film. Merci pour ce rappel !

  3. Nous sommes d’accord, c’est une chanson qu’il est étrange de choisir pour un mariage. Si l’air est entrainant, les paroles laissent réfléchir.
    Chacun fait ses choix ; les autres ne peuvent que constater les différences de choix, de goût, d’idées et se poser des questions s’ils le veulent. Autrement dit, la vie continue.
    Je prends plaisir à faire revivre moi aussi les souvenirs d’un temps qui s’éloigne de plus en plus.
    “La nouvelle vague”, c’était il y a 50 ans passés déjà (1958-1964), les années de naissance de ma soeur et mon frère.

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