La honte en expressions

Ban’ marmay La Rényon, ii gaingn pu koz kréol in merde ! ” (Les jeunes de La Réunion n’arrivent plus du tout à parler créole.) Le malheur est, à mes yeux, qu’aujourd’hui certains jeunes Réunionnais ne vivent plus qu’avec deux-cents ou trois-cents mots, massacrant allègrement le peu de langage qu’ils manipulent, tant en français qu’en créole. Ça me rend triste quand j’y pense.

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Honte

Avez-vous regardé Serge Papagallo dans mon récent billet et l’accent de Grenoble ? Si oui, vous avez entendu son expression très très grenobloise (au moins à une époque, celle de ma jeunesse) : “Toute honte bue“. C’est une expression française connue mais vieillie (avec des variantes) : boire toute honte, avoir toute honte bue,  mettre bas toute honte, c’est-à-dire être insensible à l’opprobre, au déshonneur. Mais pour être sensible au déshonneur encore faut-il avoir un quelconque honneur ? Continuer la lecture

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Sinsemilia, de Grenoble

Un deuxième article fait en quatrième vitesse ce mercredi suite à l’invitation de la Vieille Marmotte”, une autre Françoise. Elle fait partie d’une communauté “Musique à coeur…ouvert” et m’a proposé de participer sur le thème de la semaine “Honneur et honte” et une chanson à faire écouter aux autres membres de sa communauté. Continuer la lecture

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Ambiguïtés

Faites-vous comme moi ou êtes-vous sûrs de vous ?

Quand je rédige un article pour ce blog, je tape en général très vite, puis je relis pour voir les fautes qui auraient pu m’échapper. Le correcteur orthographique est là, il souligne en pointillés rouges les fautes. Comme je n’aime pas être prise en défaut, encore moins par une machine, plus bête que moi (elle applique, elle ne réfléchit pas), j’essaie de ne pas faire rougir l’écran. Curieux ça, si l’écran rougit, c’est moi qui ai honte (la honte, encore une chose qui disparaît :” responsable, mais pas coupable”). Françoise, retiens-toi, toujours tes digressions… C’est mon problème, mon cerveau part en vadrouille. Vive la liberté, me crie-t-il.

Je reviens à ce qui m’a fait commencer la rédaction de cet article : l’ambiguïté. Et j’essaie de mettre de l’ordre dans mon discours. Les doigts vont moins vite que la langue et encore moins vite que le cerveau, d’où des difficultés à faire avancer en même temps des media (pluriel de medium) si différents.

Tout d’abord, je voulais donner quelques exemples d’ambiguïté, puis comme j’ai eu un doute sur l’orthographe du mot, je voulais parler de l’utilisation des dictionnaires, puis je me suis surprise à penser aux machines, aux erreurs pour lesquelles “on ne veut pas porter le chapeau” (une expression encore), à la honte que l’on peut ressentir quelquefois dans ce monde où personne ne se sent ni responsable, ni coupable, honte d’être si inadapté, honte d’être si peu courageux pour arriver à faire changer les choses, au clavier qui pourrait rougir parce qu’il chauffe sous mes doigts (non, pas si habiles que ça sur un clavier). Voilà comment je pars en vadrouille dans ma tête. Et aussi loin que mes souvenirs me mènent, c’était toujours comme ça. Pas facile en classe de rester présent quand la pensée s’envole ! Alors ici, sur mon blog, comment voulez-vous ? Nous sommes dans un espace de liberté (surveillée, paraît-il). Moi j’essaie de surveiller mon orthographe d’où l’utilisation de dictionnaire(s), d’où la question du début : faites-vous comme moi ? Dictionnaire. Ce matin : Ambiguïté, ça s’écrit comment ? Merci ENCARTA !

ambiguïté  [ bigɥite ]
ambiguïté nom commun – féminin ( ambiguïtés )
S’écrit aussi:   ambigüité
Définition :
1. ce qu’on peut comprendre de plusieurs façons contradictoires
Synonyme:   équivoque
(une attitude pleine d’ambiguïtés)
2. équivoque intentionnelle ou fortuite
(savoir agir sans ambiguïté)

Et je me dis sans ambiguïté, c’est comme sans ambages au fond. Et hop, ça repart  !

Je reviens donc au début une fois de plus.

Surveillez-vous votre orthographe ? Utilisez-vous les dictionnaires ?

Moi oui. Désolée si je laisse échapper quelques fautes. Personne n’est parfait !

Comme j’essaie toujours de  me faire bien comprendre, je pense que l’écrit est plus facile. Nous sommes obligés de réfléchir davantage avant de lâcher les mots et il n’y a plus les distorsions du son. Voilà quelques exemples d’ambiguïtés liées à l’oral. De quoi faire des fautes à ces dictées.

Parle, bois du gin ou cent tasses de lait froid !

Par le bois du djinn où s’entasse de l’effroi.

A Lesbos, à Tyr, l’Evangile est appris.

Ah ! Laisse, beau satyre, l’Eve en gilet t’a pris.

Dans ces meubles laqués,rideaux et dais moroses.

Danse, aime, bleu laquais, ris d’oser des mots roses.

La mandarine épluchée, ça tente Damien.

L’amant d’Harry n’est plus chez sa tante d’Amiens.

D’après les “énigmes tordues” de Fabrice Mazza.

 

Ca y est, je suis arrivée à ce que je voulais écrire.

Je me dis « bravo » à moi. On n’est jamais aussi bien servi que par soi-même.

Je vous laisse pour un moment en me disant « mission accomplie » pour ce coup-ci.

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