C’est quoi le bonheur ?

Il est tard et c’est l’heure de dormir mais j’avais envie d’écrire quelques mots.

Les idées se troublent, se mélangent, les airs et les paroles de chansons aussi. Dominent Cali “c’est quand le bonheur”, Sensemillia “tout le bonheur du monde”… Je ferai bien d’aller me coucher. Je pense au “bonheur”, ce bonheur recherché par tous ne prend pas la même “forme” pour chacun de nous.

Au début d’une année, quand les journalistes s’en donnent à coeur  joie avec leurs micro-trottoirs “Vous souhaitez quoi pour cette année qui commence ?” Je suis effarée par les réponses. Les souhaits “du fric, du fric, du fric”. C’est impensable de n’avoir plus que ce mot à la bouche. La santé me semble quand même l’essentiel. Si l’argent contribue au bonheur, il est loin de le faire à lui tout seul. Comment en est-on arrivé là ? Dans cette société, il n’y a plus que le fric, le commerce, le paraître, des besoins ou plutôt des envies dont la satisfaction doit être immédiate. Qui est encore capable de rêver, de créer juste pour le plaisir ? Je sais qu’il y a toujours des artistes, des idéalistes, des optimistes, des utopistes, mais ils ne sont pas légions et encore moins majorité.

Mais ma question initiale était “c’est quoi le bonheur ?” Comment définir ce concept au mieux ?

“Etat essentiellement moral atteint par un individu lorsqu’il a obtenu tout ce qui lui paraît bon, qu’il a pu satisfaire pleinement ses désirs, accomplir ses diverses aspirations, trouver l’équilibre dans l’épanouissement harmonieux de sa personnalité”. Je trouve cette définition assez satisfaisante pour commencer, toutefois le bonheur peut être plus simple : petits détails du jour à saisir au vol., successions de petits bonheurs, de petits plaisirs.

Les textes sur le sujet ne manquent pas. En voilà un d’ André Gide, Les nourritures terrestres.

“Il y a sur terre de telles immensités de misère, de détresse, de gêne et d’horreur, que l’homme heureux n’y peut songer sans prendre honte de son bonheur. Et pourtant ne peut rien pour le bonheur d’autrui celui qui ne sait être heureux lui-même. Je sens en moi l’impérieuse obligation d’être heureux. Mais tout bonheur me paraît haïssable qui ne s’obtient qu’aux dépens d’autrui et par des possessions dont on le prive.”

Ce texte donne à réfléchir sur notre monde à deux vitesses : haïssable le bonheur qui “ne s’obtient qu’aux dépens d’autrui et par des possessions dont on le prive”…

A plus tard. Je vais dormir.

Un petit bonheur : de la couleur.

Compotier réalisé de mes mains à l’atelier de Saint Gilles

Compotier en terre cuite

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