Aurore boréale

Eh oui, j’y suis allée ! Vous le voyez sur la photo : au cercle polaire, j’y étais en février 2008. J’ai quitté 30° et quelques à la Réunion pour arriver, par bonds, à Paris, Helsinki, puis Rovaniemi en Laponie avec une température de – 35°. J’avais besoin de quitter la chaleur pour me mettre au frais, fuir les médecins et l’hôpital. Je passe sur les détails mais je vous garantis que la désobéissance a eu du bon, une fois de plus. Ceux qui me connaissent ne peuvent que confirmer.

Comme je ne suis pas très efficace encore pour mettre des photos sur le blog, je me contente pour le moment de “poster” celles qui veulent bien passer.

Arrivée dans un pays enneigé et ensoleillé (pas longtemps chaque jour mais vraiment lumineux). Dans cet espace blanc, des signes de vie : hôtels et cette petite maison pour oiseaux.

Et il y a la maison, que dis-je, le village du Père Noël. Photos une prochaine fois, pour le moment, contentez-vous de la boutique centrale, jolie construction de bois.

Dans la région, il n’y a pas que des traineaux avec des rennes, que j’ai testés, mais aussi des motoneiges. Comment rejouer un “Easy Rider” dans le “Grand Nord.”

Ce fut un moment de bonheur intense, plus de tuyaux dans les bras ni de potence pour me retenir.

Vive la liberté !

J’ai profité de tout ce que je voyais et que j’aurais pu manquer compte tenu des événements des trois mois précédents.

J’ai profité du silence, de la blancheur, des pétarades des moteurs, de l’odeur de l’essence, de celle des fumées des feux de bois dans les cabanes, du soleil, du ciel bleu, du froid, des rencontres (de celle du Père Noël en particulier), de la magie ou de la féerie de l’endroit. Je suis presque retombée en enfance, mais qu’est-ce que ça fait du bien !

Un repas, en fin de séjour, le soir dans un restaurant de glace, construit tout en glace dont vous voyez la porte d’entrée.

Et pour clôturer ce séjour inespéré, quasi miraculeux, j’ai eu droit (le ciel soit remercié) à une aurore boréale qui n’en finissait pas.

Le ciel s’est paré de lumières vertes et bleues, une sorte de voilage lumineux flottait, frémissait, ondulait, palpitait, vibrait, semblait quelquefois frisonner et…

je me taisais…

Ce qui, vous pouvez vous en douter, a étonné.

A la question “Tu ne dis rien ?”, que vouliez-vous que je réponde ? Jétais heureuse, comblée et toujours décidée à faire la fière, alors j’ai dit : “Vous voulez que je fasse la Française ?” …”???”… “Pff, il pourrait (le ciel) mettre un peu plus de couleurs, ça manque de rose, jaune et orangé”.

 

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