Problème politique

Par hasard, je viens de retrouver un vieux billet, écrit et oublié dans les brouillons sans titre et une phrase que je citais, une phrase inquiétante me donne envie de vous le faire lire aujourd’hui : « La politique n’est pas l’art de résoudre les problèmes, mais de faire taire ceux qui les posent. ». Inquiétant, non ? Et si…

Voilà ce que j’avais écrit : Pendant la campagne présidentielle, le candidat Hollande s’était engagé (promesse 47) à réformer le statut pénal du chef de l’Etat, déclarant le 26 avril 2012 sur France Inter que “le président doit être un citoyen comme les autres” mais une fois arrivée au pouvoir, le septième président de la Ve République a vite mis au placard cet engagement. Une fois de plus “les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent“.

Cette phrase devenue célèbre a été prononcée par Henri Queuille, je devrais plutôt écrire Président Henri Queuille car cet homme qui fut plusieurs fois président du conseil (une fois même pendant deux jours en 1950), ministre et secrétaire d’Etat plus de trente fois : un professionnel de la politique, c’est dire s’il connaissait le milieu ! Il prononça cette autre phrase (inquiétante) : « La politique n’est pas l’art de résoudre les problèmes, mais de faire taire ceux qui les posent. »

Cette irresponsabilité dont jouit le chef de l’Etat est une tradition héritée de la monarchie selon laquelle “le roi ne peut mal faire“, une tradition qui se retrouve dans toutes les constitutions françaises depuis 1791.

L’irresponsabilité est presque totale mais elle est limitée au plan international par de possibles poursuites de la Cour pénale internationale (en cas de génocide, crime de guerre…) et au plan national par la Haute Cour.

Dans la Constitution actuelle, les articles 67 et 68 précisent le statut juridictionnel du président de la République, indiquant que le chef de l’Etat “n’est pas responsable des actes accomplis en cette qualité” et qu’il “ne peut, durant son mandat et devant aucune juridiction ou autorité administrative française, être requis de témoigner non plus que faire l’objet d’une action, d’une acte d’information, d’instruction ou de poursuite” toutefois que le chef de l’Etat peut être destitué “en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat” (folie, mauvaise image de la fonction, trahison, etc.).

Pour vous faire sourire, je termine par une autre phrase d’Henri Queuille, phrase que je trouve très shadokienne, vous connaissez mes chers philosophes cités , , ,, :  “Il n’est pas de problème dont une absence de solution ne finisse par venir à bout“. Plus de doute, Hollande a un grand inspirateur…

Et Macron aussi. Tel élève, tel maître;

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3 réflexions sur « Problème politique »

  1. on n’a pas encore élevé une statue à ce Mr Queuille, étonnant ? bonne journée, bises chère Françoise

  2. Liberté égalité fraternité comme emblème de la république, sauf pour le président qui n’ a de compte à rendre à personne !
    Une aberration !
    Le dilemme pour les politiques candidats à une présidentielle, c’ est que s’ ils ne font pas de promesses, ils n’ont aucune chance d’ être élu !
    Les français savent au fond d’ eux mêmes, qu’ ils mentent, c’ est le serpent qui se mord la queue !
    Il ne faut pas compter sur les bénéficiaires des privilèges pour changer les choses, et on en revient à ma solution, une révolution pour tout remettre à plat
    Bonne journée Françoise
    Bisous

  3. J’adore ta phrase avec “pas de solution” ! lolll
    Bon mardi, après une super journée d’anniv’ !
    Bisoux revitalisés, ma françoise
    PS : un grand merci à ceux qui me l’ont souhaité ♥
    Et aux autres aussi, pas grave, y’a beaucoup plus important :
    la santé, pour commencer …

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