Résistance (1)

Voilà un mot que j’aime RÉSISTANCE et qui semblait oublié. À  seize ans, mon père est devenu Résistant dans un réseau du sud de la France, un terroriste pour certains (j’ai vu une seule fois une photo de lui, grâce à l’un de mes cousins, je n’en sais guère plus). Mon père s’est ensuite engagé dans la Deuxième Division Blindée du Maréchal Leclerc dont faisait déjà partie l’un de ses frères, Jean. Ces soldats, plus officiels que les Maquisards, résistaient à l’ennemi et au gouvernement en place à  l’époque. Aujourd’hui, il est impératif de résister à l’absurde, au mensonge, à l’iniquité.

Je me souviens avoir écrit sur ce blog, il y a quelques années, des billets sur la désobéissance et la “résistance civile” en 2011, une deuxième fois en 2011 (ré-écriture du premier) : “Résistance indispensable”, puis en 2013 : “Résistance”, en 2015 : “Moralité (2)” et enfin en 2020 : “Dommages collatéraux” (encore un billet long où je jouais les Cassandre). Cliquez sur les mots bleus pour en savoir plus.

Qui nous délivrera de ces “ouvriers d’iniquités”, ceux qui nous gouvernent en ce moment ? Qui sinon NOUS-mêmes ? Certes, nous pouvons avoir peur de la violence de la répression, des violences policières qui existent bel et bien, mais si nous sommes ensemble, tous ensemble oubliant les brèches creusées puis entretenues par le pouvoir que nous avons mis en place ou laissé se mettre en place, nous serons les plus forts.

Croyez-vous qu’ils n’ont pas eu peur ces Résistants des années 1940 ? Bien sûr que si, ils n’étaient pas idiots. Ce n’était pas des “têtes brûlées”.

Pourquoi dit-on “têtes brûlées” pour les courageux qui semblent inconscients ? Tout simplement parce que la raison semble froide (le Diable aussi d’ailleurs) et que le chaud représente la passion, l’extravagance, la folie, voire la bêtise. Mais la peur est-elle rationnelle ou raisonnable ?

L’Histoire se souvient de peurs collectives :

  • la peur de l’an mil,
  • la peur du bug de l’an 2000 (qui a enrichi des petits malins plus ou moins informaticiens),
  • la Grand-peur ou grande peur, ce mouvement de panique et d’agitation sociale, de grande ampleur en 1789 en France.

Souvenez-vous ou apprenez :

La Grande Peur est un mouvement de jacqueries et de révoltes engendrées par une peur collective, qui se sont répandues en France, essentiellement du  au , mais se sont prolongées au-delà.

Peu réprimées, elles ont signalé l’effondrement de l’autorité de l’Ancien Régime et engendré un important mouvement d’émigration de la noblesse. Elles ont également provoqué la surprise — et l’inquiétude des nouvelles autorités politiques et ont entraîné, en termes de réponse immédiate de celles-ci, l’abolition des privilèges.

Notez le “peu réprimées”, la police et l’armée étaient passées du côté du peuple.  Alors… Mektoub ! Va-t-on passivement le destin laisser faire ?

Quand le malheur ne serait bon
Qu’à mettre un sot à la raison,
Toujours serait-ce à juste cause
Qu’on le dit bon à quelque chose.

     Jean de La Fontaine, Fables : Le Mulet se vantant de sa généalogie 

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Une réflexion sur « Résistance (1) »

  1. IL est plus que temps de penser à résister, et même nos blogs peuvent y contribuer.
    J’ ai plus d’une fois regretté qu’ au temps des gilets jaunes, tous ceux qui par la suite ont manifesté, ne se soient pas joints à eux !
    Le gouvernement a eu peur, d’où la répression outrancière, et aujourd’hui il joue sur la peur du virus !
    Passe une bonne journée Françoise,
    Bisous

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