Résistance (2)

La mauvaise maîtrise de la langue rend les gens stupides et dépendants. Le nombre de mots et le nombre d’idées diminuent, il n’y a plus aucun doute. Sans les mots, les individus deviennent aisément manipulables tant par la télévision, la radio, les journaux, les magazines, internet que par un individu hâbleur, manipulateur et/ou pervers. Le danger ne cesse de croître et il est indispensable de résister à chacun selon ses moyens, son envie et son courage.

Plus on réduit les finesses du langage et moins les individus sont capables de réfléchir. Abêtir la population pour mieux la diriger. Ça y est, nous y sommes, combien de dystopies nous l’ont raconté ? Les exemples ne manquent pas de ces mondes terrifiants décrivant une dictature sans égard pour les libertés fondamentales, des romans et des films :

  • Le Meilleur des mondes (1932) d’Aldous Huxley,
  • 1984 (1949) de George Orwell,
  • Fahrenheit 451 (1953) de Ray Bradbury,
  • La Planète des singes (1963) de Pierre Boulle,
  • Soleil Vert (1966) de Harry Harrison, “
  • La Servante écarlate (1985) de Margaret Atwood.
  • Metropolis (1927) de Fritz Lang,
  • Bienvenue à Gattaca (1997) d’Andrew Niccol
  • V comme Vendetta, film de 2006, adaptation du roman graphique (bande dessinée) réalisée de 1982 à 1990 par Alan Moore et David Lloyd
  • La Ballade de Lila K (2012) de Blandine Le Callet  
  • etc…

Seule la résistance permet d’arriver à bout de ces systèmes.

Ayant choisi le métier d’enseignante, jadis, à l’école primaire (même si je suis passée par des tas d’autres “cases” plus alimentaires), j’aime à transmettre, à semer les mots et les idées. Oui, c’est ça, je suis une semeuse. Pleine d’ambitions, je voudrais être comme le Larousse ou notre Semeuse, allégorie nationale,  cette femme coiffée d’un bonnet phrygien semant des graines au soleil levant (avec l’espoir qu’elles poussent et que le monde change). Je voudrais être cette semeuse positive, constructive, porteuse d’espoir, différente de tous ces semeurs de troubles, de désordres, de faux bruits, de nouvelles erronées et de méchantes idées.

Savez-vous que la semeuse des dictionnaires Larousse est née dans le Gers ?

Vous la connaissez (j’espère) la Semeuse de Larousse, cette femme soufflant les akènes d’un pissenlit, emblème des célèbres dictionnaires Larousse mais on sait moins que ce symbole est né dans le Gers, à L’Isle-Jourdain, dans la maison de Claude Augé, directeur et père du Petit Larousse illustré.

La Semeuse, initialement dessinée par Eugène Grasset, a considérablement évolué au fil des décennies.
La Semeuse, initialement dessinée par Eugène Grasset, a considérablement évolué au fil des décennies. • © France 3 Midi-Pyrénées

Claude Augé était un instituteur gersois, passionné de musique et de pédagogie, qui a épousé une petite-nièce de Pierre Larousse et rejoint en 1885 la Librairie Larousse comme aide comptable. Là, il gravit rapidement les échelons et devint chef de la rédaction. Sous son impulsion, en 1905, est publié le premier Petit Larousse illustré, dont il est le véritable créateur. Il a introduit l’illustration car il connaissait l’importance de l’image pour les enfants.

Longtemps dans de nombreuses familles, il n’y a eu aucun livre excepté le Petit Larousse».

À L’Isle-Jourdain, on peut voir sur le manteau d’une cheminée, dans une belle maison Art-déco, classée aux Monuments historiques et rachetée par la mairie en 1980 l’illustration, emblème des éditions Larousse : “Je sème à tout vent”, qui est apparue pour la première fois en 1890. Ce serait la femme de Claude Augé elle-même qui aurait inspiré le dessinateur Eugène Grasset.

Fichier:Logotype de Larousse par E. Grasset.jpg — Wikipédia
Une ancienne Semeuse Larousse que je préfère à sa descendante.
Editions Larousse | Une marque synonyme de savoir-faire et de référence.
Semeuse inspiration Cocteau, jolie certes mais j’aime l’ancienne. Je suis une fidèle.
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2 réflexions sur « Résistance (2) »

  1. rassure toi, oui je la connais, et comme toi, je préfère l’ancienne illustration !
    Lorsqu’un mot m’intrigue, je m’oblige à sortir mon Larousse, plutôt que de solliciter la toile !
    Et comme toi, je pense qu’il faut résister aux messages subliminaux des médias !
    Passe une bonne journée Françoise
    Bisous

  2. oui merci Françoise de nous rappeler le createur du petit Larousse, et de l’embleme “la semeuse” , moi aussi je préfère l’ancienne illustration, longtemps à la maison nous n’avons eu que livre, celui de mon père obtenu apres son certificat d’etudes en 1905, et ensuite le mien obtenu en 1939, la Mairie du village offrait un dictionnaire à tous les laureats ! ce fut donc ma premiere lecture, suivie de celle du grand catalogue Manufrance , un veritable tresor ! dont je conserve jalousement un exemplaire ! (armes et cycles, outils, camping etc..) nous etions abonnés à un quotidien local “la Montagne”, ma mère à “L’Echo de la Mode”, mon père au journal communiste “La Terre”…nous n’etions quand meme pas completement ignares, pour des petits paysans !! affectueuses pensées, grosses bises

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