« Bis repetita placent »  ou “non placent ?” C’est dans le même registe que “être ou ne pas être…”. J’y reviendrai très vite.

« Bis repetita placent » est ce célèbre aphorisme inspiré par l’Art poétique d’Horace (aux environs de l’an 13 après J.-C.), dans lequel le poète déclare que telle œuvre ne plaira qu’une fois, tandis que telle autre répétée dix fois plaira toujours.

La question est liée au plaisir et aux  aléas des processus de reprise et de répétition.

Pour les reprises ? Reprendre quelque chose pour mieux réussir ? Reprendre et résister à l’ennui de la répétition ? Comment résister aux angoisses liées à cette reprise sans réel renouvellement ? Combien d’autres questions ? Reprendre pour réparer, corriger le tir ? Y croyez-vous vraiment ? Reprendre pour berner, enfumer, se faire mousser, faire croire qu’on a réfléchi, qu’on agit pour le mieux, pour notre bien, en hauts lieux  ? Y croyez-vous vraiment ?

Reprendre, redire avec d’autres mots, “reprendre quelqu’un”, c’est accomplir son devoir d’enseignant, (de “sachant” disent nos imbus d’eux-mêmes, toutous du pouvoir absolu, suprême) Reprendre, c’est revivre une expérience. La reprise est largement utilisée dans les domaines de la création, le cinéma et la musique, etc.

La reprise n’est-elle pas la preuve du manque d’inspiration, du manque de créativité, la preuve de la paresse, de la misère intellectuelle de quelques-uns qui se croient supérieurs mais sont incapables de réelle et efficace réflexion ? Des amateurs même pas éclairés et bien trop chers payés.

Si la copie et l’imitation furent les modèles de transmission académique des beaux-arts, aujourd’hui l’expression ” Bis repetita placent ” signifie aussi  qu’il ne faut pas abuser des bonnes choses, d’un succès. Il faut cesser de croire à la sécurité, à la facilité. Prendre les mêmes et recommencer toujours les mêmes erreurs est stupide et nuisible à long terme.

La réouverture des écoles dans les conditions de juin et de septembre, le lâcher des vacances d’été, ne pouvaient qu’entraîner un risque de reconfinement.

Au lieu de suivre un plan rationnel, sans doute difficile et contraignant, organiser tout ce qui était nécessaire pour une rentrée dans des conditions sanitaires durables, pour entrainer dans l’automne et l’hiver mieux préparés, il fallait organiser, gérer les crédits, le matériel, le personnel, mais nous avons laissé continuer les petits jeux politiques en ignorant la réalité du coronavirus et les conséquences néfastes de l’absence de contrôle de sa propagation.

Comment, en neuf mois, personne à la tête de l’État n’a pris conscience que cette maladie virale respiratoire allait circuler davantage avec le retour à l’école, au travail, avec le retour du froid, surtout après les fiestas de l’été ?

N’y a-t-il que des cigales inconséquentes chez nos dirigeants ? Pensent-ils “nous nous amusons et vous payez. Travaillez et sacrifiez-vous toujours plus.” Jusqu’à quand allons-nous nous laisser faire ? Où se trouve la imite du supportable ?

La perte du contrôle de la propagation du virus est manifeste depuis un bon moment. Comment ont-été gérés les masques, leur fabrication, leur distribution, etc ? Comment a-t-on organisé le dépistage de la Covid ? Comment a été préparé la gestion des tests PCR et des autres tests possibles ? Leur fiabilité ? Le délai de résultats de ces tests ? La circulation des voyageurs ? Notre gouvernement croyait-il aux miracles ? Manu fait-il aveuglément confiance à sa bonne étoile ?

Moi j’ai constaté que :

• certaines personnes ont été testé  trois, quatre fois voire plus, pour se rassurer (des hypocondriaques égoïstes),
• elles ont été testées gratuitement, c’est-à-dire à nos frais alors que d’autres ont dû payer des majorations de 50 € ou plus,
• certaines autres n’ont pu être testées alors qu’elles disposaient d’ordonnances médicales mais pas de laboratoires disponibles sauf en parcourant des centaines de kilomètres,
• quelques patients considérés comme non urgents n’ont pu être soignés,
• les services hospitaliers, médecins spécialistes sont inabordables sans passe-droit ou violence,
• les gestes-barrière sont loin d’être acquis et bien appliqués,
• nombreux n’arrivent pas à comprendre le danger,
• des fortunes sont gaspillées en communication publicitaire (spots télé, par exemple),
• du temps est perdu en blablas inutiles et guéguerres d’experts (qui le sont plus ou moins),
• neuf mois n’ont pas suffi pour se “préparer à la guerre”,
• les personnels dévoués (soignants, enseignants et autres) ne sont pas respectés et considérés correctement, qu’il sont outrageusement méprisés par les uns et les autres),
• les médias entretiennent un climat délétère de méfiance, de peur et de haine,
• nous prenons le chemin d’une guerre civile.

Savez-vous qu’un appel à «agresser chaque chinois» dans les départements d’Île-de-France circule sur les réseaux sociaux ? POURQUOI n’a-t-on pas supprimé ce message et arrêté son auteur ?

Pour pouvoir organiser des marches blanches pour des jaunes ?

Je dois vous avouer que je commence à avoir réellement peur pour mes enfants et petits-enfants. J’ai peur de la bêtise, de la cruauté et de la méchanceté humaine. J’ai déjà connu l‘horreur proche. Je dis : ça suffit ! Assez ! Je fais suivre un message de l’association des Jeunes Asiatiques :