Le 13 juin 2018, j’ai rédigé un billet sur le mot dystopie (clic) ; aujourd’hui j’y reviens à cause d’un roman qui vient d’être réédité aux États-Unis (en anglais seulement) et qui est un thriller dystopique. Sera-t-il traduit un jour en français ? Quel intérêt sinon jouer à se faire peur. Il semble bien que la réalité rejoigne cette fiction.

Image CréditPenguin Random House
L’intérêt pour le roman « Night of Camp David » de Fletcher Knebel a grimpé en flèche aux U.S.A. depuis quelques mois. Des exemplaires en anglais sont vendus sur Amazon entre 10 et 18 euros plus frais de port et il semble même qu’il existe une traduction française de 1966 « Le président est fou » mais ce n’est pas très clair. Je me contente donc de commentaires trouvés à droite et à gauche.
«J‘ai lu ce livre il y a longtemps, à la fin des années 1960», a écrit un critique sur Amazon. « Aujourd’hui, nous devrions simplement changer son nom en « Nuit de Mar-A-Largo ». C’est la même intrigue, seuls les personnages sont différents. » (Mar-A-Largo est une résidence, un site historique national américain situé à Palm Beach, en Floride ; il s’agit d’une villa construite entre 1924 et 1927 devenue propriété du président des États-Unis Donald Trump).
Un auteur anonyme a publié un thriller intitulé «The Kingfisher Secret» qui parle d’un magnat américain sur le point de devenir président des États-Unis et qui entretient des liens secrets avec le gouvernement russe. Le livre a été qualifié de médiocre substitut de l’actualité (si difficile à égaler en fiction).
Jonathan Freedland, éditorialiste pour The Guardian, a écrit sous un pseudonyme (Sam Bourne), «To Kill a President», l’histoire d’un président américain déprimé et impulsif qui mène le pays au bord de la guerre nucléaire avec la Corée du Nord et enhardit les suprémacistes blancs en attisant les peurs raciales. Le roman aborde également la question de la destitution d’un président inapte ; il est apparemment trop plausible pour certains.
D’autres avaient pensé la même chose de “Night of Camp David” quand il est sorti pour la première fois. Le fils de Knebel, Jack Knebel, a déclaré que la famille était heureuse de voir le livre publié à nouveau et que son père serait probablement choqué de voir à quel point son roman était sage. Mon père dirait sans doute : « Oui, c’est ce dont j’avais peur. »
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