Ces braves pandores !

Pandore, vous connaissez ? Pandore et sa boîte ? Pandore, celle qui a donné une si mauvaise réputation aux femmes. Curieuse et, bien sûr, coupable d’être à l’origine de tous nos maux humains. Les truands, eux, parlent de la boîte des pandores, autrement dit du « panier à salade ». Ce pandore-là est un mot récent venant d’une chanson de 1853 de Gustave Nadaud, dans laquelle un homme de la maréchaussée est affublé du nom de Pandore parce qu’en hollandais de l’époque, « pandoer » signifiait gendarme.

Vous, vous savez quel mot je préfère dans la langue française :  LIBERTE et finalement j’aime bien aussi RESISTANCE !

Je trouve même, de plus en plus souvent, qu’anarchie, révolte, libertaire sont de bien jolis mots.

Savez-vous que la chanson « Hécatombe » de Georges Brassens est maintenant interdite ? Pourquoi alors avoir donné le nom de ce chanteur à des rues, des places, des écoles et des lycées ? Va-t-on les débaptiser ? Va-t-on interdire ou même brûler les disques de ce suppôt du désordre ?

C’est bien de cela qu’il s’agit : ne pas rire des représentants de l’ordre ! Ne pas tolérer dans nos rues de gens qui chantent du Brassens pacifiquement. Où va-t-on ? Rappelez-vous ce poème attribué à  Martin Niemölle, et retournez-lire mon article sur la liberté d’expression (Cliquez).

Lorsqu’ils sont venus chercher les juifs                                                                               Je me suis tu, je n’étais pas juif.                                                                                       Puis ils sont venus me chercher                                                                                         Et il ne restait plus personne pour protester.

Et aujourd’hui, si tout le monde se laisse faire en silence, que va-t-il se passer ? Ecoutez en cliquant sur le titre ci-dessous l’abominable chanson subversive dont vous pourrez lire aussi les paroles. Au fait, pourquoi deux poids, deux mesures, on n’interdit pas certains rappeurs dont les textes sont autrement plus provocateurs et que je refuse de citer.

Hécatombe (cliquez)

Au marché de Briv’-la-Gaillarde
A propos de bottes d’oignons
Quelques douzaines de gaillardes
Se crêpaient un jour le chignon
A pied, à cheval, en voiture
Les gendarmes mal inspirés
Vinrent pour tenter l’aventure
D’interrompre l’échauffourée

Or, sous tous les cieux sans vergogne
C’est un usag’ bien établi
Dès qu’il s’agit d’rosser les cognes
Tout le monde se réconcilie
Ces furies perdant tout’ mesure
Se ruèrent sur les guignols
Et donnèrent je vous l’assure
Un spectacle assez croquignol

En voyant ces braves pandores
Etre à deux doigts de succomber
Moi, j’bichais car je les adore
Sous la forme de macchabées
De la mansarde où je réside
J’excitais les farouches bras
Des mégères gendarmicides
En criant: « Hip, hip, hip, hourra! »

Frénétiqu’ l’un’ d’elles attache
Le vieux maréchal des logis
Et lui fait crier: « Mort aux vaches,
Mort aux lois, vive l’anarchie! »
Une autre fourre avec rudesse
Le crâne d’un de ses lourdauds
Entre ses gigantesques fesses
Qu’elle serre comme un étau

La plus grasse de ces femelles
Ouvrant son corsage dilaté
Matraque à grand coup de mamelles
Ceux qui passent à sa portée
Ils tombent, tombent, tombent, tombent
Et s’lon les avis compétents
Il paraît que cette hécatombe
Fut la plus bell’ de tous les temps

Jugeant enfin que leurs victimes
Avaient eu leur content de gnons
Ces furies comme outrage ultime
En retournant à leurs oignons
Ces furies à peine si j’ose
Le dire tellement c’est bas
Leur auraient mêm’ coupé les choses
Par bonheur ils n’en avaient pas
Leur auraient mêm’ coupé les choses
Par bonheur ils n’en avaient pas

Certains accusent Sarkozy. En votre âme et conscience, honnêtement, croyez-vous que ce serait mieux avec Madame Royal ? Avec Madame Le Pen ? Ou Monsieur Hollande ? Ou encore Monsieur de Villepin ? Ou Borloo ? Et si c’était de votre faute ? Votre faute à vous qui demandez toujours plus de  policiers. Attention : plus (+) de police, moins de justice, et pas plus de sécurité, au contraire !

La police, la gendarmerie et l’armée  prennent le parti du pouvoir quel qu’il soit. Les ordres sont les ordres, il faut obéir. Il y a le culte de l’obéissance dans la gendarmerie, l’armée et même la police. Bien sûr, il y a eu quelques courageux résistants au régime de Vichy dans la police ou la gendarmerie, mais combien ont obéi sans réfléchir ? Si la désobéissance civile est légitime, combien ont le courage de désobéir ? C’est tellement plus simple de se taire et de se convaincre que tout est pour le mieux, ou que Big Brother augmente le confort de vie. Non, il ne faut jamais perdre de vue que résister à toutes les pressions est un devoir. Regardez la vidéo ci-dessous et dites-moi ce que vous ressentez. C’est à Paris le 18 juin 2011 !


– Brassens et les cognes – par N99
Brassens et les cognes par TeleBocal

Alors ? Qu’en pensez-vous ? Je vous ai déjà dit « dès que vous avez donné votre voix, on vous enlève la parole !  » Quelle que soit la personne élue, on nous fera taire pour ne pas déranger l’ordre qui s’établit.

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