Cinq ans déjà

Déjà cinq ans aujourd’hui 17 juin que ma troisième petite-fille est née. Elle va bien, elle grandit, elle aime des tas de choses, elle joue avec sa grande sœur, ses copines et l’école lui manquent en ce moment, et elle me manque, elle, ma petite Sophie. Six mois sans la voir à cause de la distance et surtout de cette satanée pandémie de Covid-19.

Bon anniversaire, mon petit trésor. Puisse la vie t’être agréable !

Une vie agréable dans un monde bizarre, ça risque de ne pas être facile mais tu sembles être dotée d’une nature optimiste. Tant mieux. Continue à sourire.

Quand tu es arrivée, il y a cinq ans, nous avons été rassurés en te voyant : tu allais bien. Ta maman et le reste de la famille venions de passer des journées angoissantes à cause d’une sage-femme qui ne l’était pas “sage”, non pas qu’elle eut une vie dépravée mais elle était inhumaine, irresponsable et ce, à répétitions car ma fille n’a pas été la seule victime de ses mauvais traitements, et toutes les futures mères se taisent, concédant que ladite sage-femme n’est guère aimable, car au final, les choses s’arrangent. Cette sage-femme (Madame Rozé) annonce sans ménagement de mauvaises nouvelles aux femmes enceintes : pour ma fille ce fut une suspicion de CMV pour laquelle elle conseilla à huit mois de grossesse une I.M.G. (Interruption Médicale de Grossesse). Imaginez-vous cela ? Le dernier mois de grossesse fut un mois d’angoisse pour toute la famille même après l’intervention très rassurante d’une gynécologue spécialisée en médecine fœtale (Madame Labrousse) qui s’est montrée optimiste et a prescrit des examens dès la naissance pour confirmer que tout allait bien et rassurer les parents.

La petite Sophie pesait 3,370 kilos et mesurait 51 centimètres. Les examens à la naissance ont été rassurants. Le CMV ne l’avait pas attaquée ?

Je vous rappelle que malheureusement le dépistage systématique de l’infection à cytomégalovirus lors de la grossesse n’est actuellement pas recommandé en France. Cette absence de recommandation officielle s’explique par l’absence de consensus au sein de la communauté médicale sur ce sujet. En résumé, à ce jour, aucune politique de santé publique n’a été définie à ce sujet et la prise en charge de ces infections materno-foetales est actuellement faite au cas par cas et souvent bien après la naissance car le dépistage systématique de l’infection congénitale à CMV à la naissance n’est pas non plus actuellement recommandé en France. Seules les infections cliniquement sévères à la naissance sont diagnostiquées mais il n’existe aucune donnée chiffrée sur ces cas en France.

Le diagnostic des formes asymptomatiques qui représentent près de 90% de l’ensemble des cas, n’est en revanche que très rarement fait. En pratique il est fait uniquement lorsqu’une séroconversion a été diagnostiquée pendant la grossesse pourtant l’infection à cytomégalovirus (CMV), au premier plan des infections congénitales virales, touche environ 1 nouveau-né sur 200.

Bien que l’infection congénitale soit sans conséquence chez la très grande majorité des enfants, elle peut dans 10% des cas s’accompagner de manifestations de gravité variable allant de la surdité au tableau gravissime de la maladie des inclusions cytomégaliques, en passant par tous les niveaux de retard psychomoteur et d’atteinte organique. Je crois que c’est la fille de JPP (Jean-Pierre Papin qui est gravement victime de ce virus)

Pourtant, conseiller des mesures préventives simples aux femmes enceintes qui se trouvent en contact avec de jeunes enfants en crèche ou dans les services de pédiatrie peut réduire les risques de primo-infection à CMV. Il est important de mettre en oeuvre des moyens au niveau national pour éviter cette infection congénitale et la dépister systématiquement comme la toxoplasmose ou la rubéole. Mais qui décide ? Pas nous ! Comment sont faits les choix ? La rentabilité d’abord !

Tout s’est bien terminé pour Sophie mais sa maman a mis plus de trois ans à être vraiment rassurée complètement, tout ça à cause d’une sage-femme dépourvue d’empathie. J’ai passé tous les détails  scabreux de cette histoire puisque “tout est bien qui finit bien”.

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Une réflexion sur « Cinq ans déjà »

  1. ça me fait penser à cette femme malgache qui prenait la pilule et qui s’ est retrouvée enceinte !
    On lui a alors dit que la pilule qu’elle prenait pouvait provoquer des malformations graves sur l’enfant à venir !
    Et tu imagines l’angoisse en accouchant !
    Passe une bonne journée Françoise
    Bisous

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