Liberté, Égalité, Fraternité.

Liberté, Égalité, Fraternité. Avec des virgules, des points, des tirets ou aucun signe de ponctuation ? Quelle est la bonne formule ? Une de mes questions du jour. “Liberté, Égalité, Fraternité” est la devise de la République française mais où en sommes-nous avec elle ?

Magitte a vu longtemps des points entre ces trois mots au frontispice d’un bâtiment (je crois que c’était la mairie de chez elle). Son frère et elle se disaient que “Liberté point, Égalité point et Fraternité point” étaient clairs : point, il n’y en avait pas ou déjà plus.

     

 Simplement en regardant des pièces de monnaie, on se rend compte que rien n’est fixé. Des points ou rien. Jamais de virgule.

Quant aux murs, j’apprécie tout particulièrement celui-là, symbole de liberté avec sa caméra de surveillance.

J’aime pourtant  bien la devise de mon pays mais depuis un bon long moment déjà je n’y crois plus guère. Dommage ! On peut voir ça aussi :

Image disparue ?

La Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 présentait deux de ces principes : la Liberté et l’Égalité (acquis difficilement, avec du sang et des pleurs), la Fraternité n’arrivant que plus tard, le 14 juillet 1790. Le mot est apparu sur les drapeaux des fédérés lors de la fête de la Fédération au Champ-de-mars MAIS la Fraternité est évanescente. Elle disparait souvent car des haines surgissent, de temps à autre, contre les monarchistes, les anarchistes, les communistes et la connotation un peu trop chrétienne de la fraternité ne plait pas à tous. Pas facile d’organiser la démocratie !

Il est vrai que la Fraternité relève de la morale plus que du droit, de l’harmonie plutôt que du contrat et de la communauté. La fraternité précède à la fois la liberté et l’égalité, au lieu de les suivre, comme dans une famille où l’on nait libres (?) et égaux, d’abord frères et sœurs. Ensuite… Les humains sont ce qu’ils sont avec leurs défauts. Certains ont pourtant dit, avec raison : «Ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas qu’on vous fît ; faites constamment aux autres le bien que vous voudriez en recevoir.» La fraternité reliait tous ceux qui, français mais aussi étrangers, luttaient pour l’avènement ou le maintien de la liberté et de l’égalité. Aujourd’hui la Fraternité est devenu un vain mot. Les autres ? Regardez.

Image disparue ?

L’Égalité sur laquelle est basée la constitution française, définit ainsi l’égalité : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune. » (article premier) ce qui signifie que la loi est la même pour tous, sans distinction de naissance ou de condition. On ne la voit plus cette égalité-là face à la justice ; elle tape sur le plus faible ; nous revenons au pot de terre contre le pot de fer.

La  Liberté, elle, disparait peu à peu. Nous ne serons bientôt plus en démocratie mais dans une dictature puisque petit à petit nous nous laissons museler. J’ai déjà évoqué le film et la BD “V pour Vendetta” (ici par exemple).

Voilà pour mémoire le synopsis de la B.D. de Wikipedia : “Dans les années 1980, une guerre mondiale éclate ; l’Europe, l’Afrique et les États-Unis d’Amérique sont réduits en cendres par des armes nucléaires. Le Royaume-Uni est épargné par les bombardements mais pas par le chaos et les inondations issues des dérèglements climatiques. Dans cette société anglaise post-apocalyptique, un parti fasciste, Norsefire, prend en main le pouvoir et tente de rétablir le pays après avoir procédé à une épuration ethnique, politique et sociale sans pitié….”

Nos textes légaux français disent : « La Loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n’est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elle n’ordonne pas. » (article 5 de la Déclaration des Droits de l’Homme). Un mot me dérange dans ce texte “défendre“, j’aurais préféré “interdire”.

Et pourtant interdire est lourd de conséquence, à chaque interdit c’est un peu de liberté en moins.

Share

5 réflexions sur « Liberté, Égalité, Fraternité. »

  1. Bravo! Oui, ras le bol du “politiquement correct” qui grignotte doucement la liberté d’expression. Est-ce qu’on a encore le droit d’être contre les “cons” ou est-ce qu’il existe déjà une association de défenses des “cons” qui va me faire un procès pour “connophobie”??? En attendant…je m’éclate : “MORT AUX CONS!” Qui a dit: “Vaste programme!”?
    Bonsoir A+

  2. Bonjour Françoise, les mots en politiques n’ont plus aucun sens, maintenant il faudrait peut-être une guerre pour le retrouver… Alors Égalisons la liberté avec fraternité lol !

    Le vendredi est le jour qui annonce l’arrivée
    du week end, c’est donc un bon jour.
    Je parle pour moi bien évidemment.

    Comment vas-tu ?
    Moi ? Un peu fatiguée, je vais boire un bon jus d’orange
    et faire le plein de vitamines.

    Le temps toujours aussi fou donc on l’oublie.

    Je dépose chez toi le lien d’une amie, Cerise déco, sont
    univers est assez varié et j’aime beaucoup.
    Je te souhaite une belle visite, merci pour elle.
    http://cerise-deco-blog.eklablog.com/cadeau-2-clusters-saint-valentin-a106324678

    Petite leçon de morale, sous forme de proverbe Français :
    “De sottises faites à plaisir, on se repent à loisir.”
    Explication : Le regret d’avoir mal agi est proportionnel au plaisir pris lors du méfait.

    Prends soin de toi.

    Lolli

  3. Je me suis souvent dit en lisant victor Hugo et son poème sur la conscience, que l’ homme est ainsi fait que l’ égoïsme et l’ orgueil l’ emportent, et je me demande même si de nos jours, on pourrait dire que même dans la tombe, l’ oeil était toujours là qui regardait Cain.
    Ces trois mots sont devenus obsolètes, hélas, la morale s’ effaçant devant le fric !
    bonne journée Françoise
    bisous

  4. Bonjour
    Une devise qui ne veut plus dire grand chose….
    Sur le fronton de la marie de Troyes il y a en plus un rajout “ou la mort”
    Vraiment ils étaient utopiste les mecs qui ont dit ça….
    Bonne journée
    Jean

  5. La liberté tout le monde la possède, celle de se taire …
    Quand aux autres j’ai pas l’impression que ces mots soient dans mon dico
    Le constat d’un abandon font le repli ou une revendication identitaire
    Qui n’est certes pas partagé par tous … Donc pas de fraternité

    Bonne journée

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *