Au gui l’an neuf !

 Pour le Jour de l’an à minuit précisément, la tradition veut (voulait) que l’on s’embrasse sous une branche de gui, symbole de prospérité et de longue vie. Cette coutume a plusieurs origines, poids du passé…

Pour les Druides, cette plante était sacrée en raison de ses propriétés soi-disant miraculeuses (guérison, protection contre toutes sortes de maux et contre les méfaits de la sorcellerie). C’était le gui cueilli sur le chêne – chose rare – qui était recherché. Il devait être cueilli avec une serpe d’or. Il servait à la préparation de potions (magiques ?). Le chêne était l’arbre du soleil qui symbolisait la force et la puissance. Le gui était l’arbuste de la lune. Voilà pour le côté “technique”.

L’expression Gui l’an neuf vient de O Ghel an Heu qui signifie “Que le blé lève”. Cette phrase était prononcée par les druides au solstice d’hiver lorsqu’ils coupaient le gui sacré pour montrer que la nature revivait.

Au cours de la cueillette du gui, le sixième jour de la Lune, le druide vêtu de blanc clamait : ” O Ghel an Heu ” car le solstice d’hiver est le temps où le soleil va renaître – et la nature avec lui – symbolisée ici par le grain de blé. Cette expression celtique a donné au Moyen Age, le célèbre ” Au gui l’an neuf ! “. Cette expression était répétée jadis par les enfants pauvres qui allaient frapper à la porte des gens aisés, le jour de l’an, pour obtenir quelque aumône.

Le gui,  suspendu aux lustres ou au-dessus d’une porte fait (faisait) partie de l’ornement de la Saint Sylvestre, mais la coutume disparait petit-à-petit.

Ceci dit, le gui (Viscum album) est un sous-arbrisseau, épiphyte et hémiparasite, de la famille des Loranthacées. Les espèces vivant en Europe sont des parasites que l’on trouve sur certaines espèces d’arbres feuillus ou résineux et sont originaires des régions tempérées.

« Au gui l’an neuf », formule remplacée plus tard par « Bon an, mal an, Dieu soit céans » (dans la maison). Au XIXe siècle on disait « Bonne et sainte année, le paradis à la fin de vos jours », expression modernisée au XX° siècle en « Bonne et heureuse année ».

Bonne et heureuse année 2012 !
Que le bonheur soit avec vous !

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2 réflexions sur « Au gui l’an neuf ! »

  1. Et il parait que ses feuilles sont toujours utilisées pour le traitement de l’hypertension artérielle! Passionnant tout ça!
    Belle année à toi A+

  2. autant pour toi !
    Je n’aime guère cette tradition de refiler ses bons vœux à tout-va, mais ici on s’instruit et puis… c’est beaucoup plus sobre !
    De retour chez toi ?

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