Bellepierre (1)

Bellepierre est un quartier résidentiel de Saint-Denis-de-La-Réunion, adossé à la montagne, il offre une vue imprenable sur le centre ville et l’Océan Indien, c’est là que je séjourne en ce moment avec ma famille au grand complet : mari, enfants, petits-enfants et pièces rapportées. C’est là aussi que nous avons attendu que le cyclone passe. 

Béjisa est passée et dans le jardin il n’y a pas de gros dégâts : quelques mangues sont tombées, des feuilles ont été arrachées, deux ou trois petites branches ont été cassées, des pots de fleurs ont été renversés, rien de grave. Voilà bien un cyclone tranquille contrairement à ce que certains annoncent. Par exemple, notre préfet, Jean-Luc Marx, arrivé le 27 août 2012, a dit « Nous n’avons pas eu un épisode aussi sérieux depuis vingt ans« , n’importe quoi ! Il n’était même pas là.

Je veux bien reconnaître que j’étais sans doute dans un endroit tranquille cette fois mais dans l’ensemble, ce cyclone était gentil. On a connu bien pire. Un décès cependant : une vieille dame retrouvée dans sa cour à Saint-Leu (pourquoi, comment ?) et des blessés : des imprudents, des inconscients : monter sur son toit pendant une alerte rouge…

Je vous renvoie à la lecture d’anciens articles là (Jenny), là (Anaïs) ou encore là (climat) et je vous rappelle que depuis vingt ans nous avons eu la visite de Gamède en 2007, bien pire que celui-là puisque le pont de la rivière Saint-Étienne a rendu son tablier.

La tempête tropicale modérée, Diwa  a engendré entre le  4 et le 7 mars 2006 des pluies dignes d’un cyclone et a entraîné la mort de quatre personnes.

Je remonte encore le temps et dans les vingt années qui précèdent nous avons été secoués. Comment un préfet peut-il annoncer des âneries sans honte ? Va-ton le déplacer pour qu’il atteigne son niveau maximum d’incompétence selon « Le principe de Peters » ? Revenons aux cyclones précédents des vingt dernières années.

Personne vivant dans l’île depuis 1992 n’a pu oublier Dina le 22 janvier 2002 ; le mur de l’œil est passé au plus près à 27 km au large, l’île a échappé de peu à des conditions paroxysmiques, néanmoins les conséquences ont été très importantes en terme de vent et de précipitations., plus de 180 km/h sur le littoral et dans les hauts, localement les 250 km/h en rafales.

Tiens, un souvenir : nous avons eu une catastrophe qui s’appelait Hollanda, 1994, le 11 février. Hollande 2014, Hollanda 1994. Vingt ans après. Hollanda est passée au plus près de la côte sud-est de La Réunion, 20 km à l’est de Saint-Philippe avec des rafales de vent atteignant souvent 120 à 150 km/h, 235 km/h à Sainte-Rose et des précipitations s’échelonnant entre 100 et 150 mm, maxima enregistrés : 671 mm en 24 heures à Grand-Coude. Hollanda a touché l’ensemble de l’île pendant une douzaine d’heures en moyenne, ce qui est long…

Un peu plus de vingt ans : Colina, 1993, 18,19 janvier : 2 morts. Le long de la route du littoral, les vagues atteignent par moment 12 mètres de hauteur.

Et mon pire souvenir : Firinga, le 29 janvier 1989 : 3 disparus, 2 morts, 52 blessés. Dans la nuit du dimanche 29 janvier au lundi 30, Firinga a transformé le sud de l’île en un torrent de boue. Il est tombé plus de 700 mm d’eau en moins de 24 heures à la Plaine des Cafres et les vents atteignirent 216 kms/h à St Pierre. Combien de murs écroulés entre le vent et la pluie, de toits arrachés même sur des maisons solidement construites dans le sud de l’île et même à Saint Denis dans le quartier de La Montagne ?

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