Non, je ne vais pas parler d’informatique en prenant pour sujet du jour l’ubuntu. En effet, Ubuntu peut être un système d’exploitation ainsi qu’une police d’écriture créée pour sa distribution mais c’est surtout une philosophie. J’ai découvert ce mot, ce matin, chez ma coiffeuse, en feuilletant un magazine surprenant : Flow (7,50€ le numéro ; c’est le trente-deuxième ; papier épais, petits cadeaux à l’intérieur : cartes postales, marque-pages…), le “magazine de la douceur de vivre et des choses imparfaites“, tout un programme !
J’ai donc lu un article sur le sujet et j’en ai eu les larmes aux yeux (ce qui m’arrive souvent quand je pense au monde qui nous entoure). Je ne ferai pas de résumé de cette rubrique mais plutôt un inventaire de ce que j’ai découvert en lisant d’autres publications à ce sujet.
L’ubuntu est une notion humaniste originaire du Sud de l’Afrique qui pourrait être traduite par « je suis ce que je suis grâce à ce que nous sommes tous ». C’est l’application de la symbiose, de l’écosystème (communauté d’êtres vivants en interrelation..
Le mot ubuntu, issu de langues du sud de l’Afrique, formé à partir du préfixe « ubu- » servant à former un substantif abstrait, et du radical « -ntu » désignant un être humain, sa construction est analogue à celle du mot français « humanité » et désigne une notion proche des concepts d’humanité et de fraternité.
En Afrique du Sud, ce terme a été employé, notamment par les prix Nobel de la paix Nelson Mandela et Desmond Tutu, pour dépeindre un idéal de société opposé à la ségrégation durant l’Apartheid, puis pour promouvoir la réconciliation nationale.
Selon l’archevêque Desmond Tutu, auteur de Reconciliation: The Ubuntu Theology :
« Quelqu’un d’ubuntu est ouvert et disponible pour les autres, dévoué aux autres, ne se sent pas menacé parce que les autres sont capables et bons car il ou elle possède sa propre estime de soi — qui vient de la connaissance qu’il ou elle a d’appartenir à quelque chose de plus grand — et qu’il ou elle est diminué quand les autres sont diminués ou humiliés, quand les autres sont torturés ou opprimés. »
Le dalaï-lama (l’actuel, le quatorzième) voit dans l’ubuntu une similarité avec la croyance fondamentale bouddhiste selon laquelle nous sommes tous interdépendants et devons donc nous conduire avec le sens de la responsabilité universelle.
Je ne peux m’empêcher de citer une partie du discours-hommage du président des États-Unis Barack Obama lors des funérailles de Nelson Mandela le : :
« Enfin, Mandela a compris les liens qui unissent les esprits des hommes. Il y a un mot en Afrique du Sud – Ubuntu – qui décrit sa plus grande contribution : il a reconnu le fait que nous sommes tous liés les uns aux autres d’une façon que l’œil ne peut pas voir ; il y a une unité pour l’humanité ; c’est en partageant avec les autres et en nous occupant de ceux qui nous entourent que nous nous réalisons. Jamais nous ne pourrons savoir quelle part de cette idée était innée en lui, et quelle part s’est peu à peu façonnée dans l’ombre et la solitude de sa cellule. Mais nous nous rappelons ses gestes, les grands et les petits, lorsqu’il a accueilli ses geôliers comme des invités d’honneur lors de son investiture, lorsqu’il a pris place sur le terrain en uniforme de Springbok, lorsqu’il a transformé le déchirement de cœur de sa famille en un appel à affronter le VIH/SIDA – voilà qui a révélé combien profondes étaient son empathie et sa compréhension. Il n’a pas seulement incarné l’Ubuntu ; il a enseigné à des millions de personnes comment trouver cette vérité en elles-mêmes. Il fallait un homme comme Madiba pour ne pas libérer seulement le prisonnier, mais aussi le geôlier ; pour montrer que vous devez faire confiance aux autres pour qu’ils aient confiance en vous ; pour enseigner que la réconciliation ne consiste pas à occulter un passé cruel, mais à l’affronter avec un esprit d’accueil, de générosité et de vérité. Il a changé les lois, mais également les cœurs. »
Que dire de plus ? Essayons d’être meilleurs et de transmettre à notre tour l’ubuntu. Je crois que ça commence par un sourire sincère et bienveillant.
(Ce n’est pas si simple, vous verrez : souriez, quelle est la réaction en face ? Malheureusement pas toujours celle qu’on espère. Il y a du boulot !)
je ne connaissais ni la revue, ni le mot ubuntu, qui m’ a d’ abord fait penser à ubu !
Mais je suppose qu’ on prononce ou comme le u allemand !
Si chacun déjà s’ occupait bien de sa famille , ce serait bien, un ensemble de famille bien géré !
J’ imagine qu’ il y a plus d’ hommes bons que de mauvais , mais voilà, les mauvais sont souvent aux commandes et les bons n’ osent pas réagir justement parce qu’ ils sont bons, ce sur quoi comptent les mauvais !
Et donc je reste au principe si vis pacem, para bellum
Bonne journée Françoise
Bisous
Merci pour le passage chez moi il y a quelque temps et ce blog est pas mal du tout, amitié