Jacquard

J’aime bien tricoter et je tricote dès que je peux. Comme j’aime bien les complications, j’adore faire des torsades et du jacquard : des jacquards bicolores et même multicolores. Voilà longtemps d’ailleurs que je n’en ai pas tricoté, ça me tente bien  et je crois que je vais m’y remettre un de ces jours pour faire comme les péruviens, les islandais ou les finlandais et d’autres encore : des tricots colorés.

Jacquard                                                                          Torsades
 "torsades""Devant de chandail - méthode 2"

Le tricot est une technique utilisée pour fabriquer une étoffe à partir d’un fil. Le tricot est constitué de boucles, appelées mailles. Il y a la technique manuelle de celles qui aiment s’occuper les mains quand leur esprit est ailleurs : bavardage, télévision ou lecture et pour d’autres, celles qui préfèrent ce qui va plus vite, il existe les machines à tricoter. Le plaisir n’est pas le même, c’est la productivité, l’industrie contre l’artisanat en quelque sorte. Voilà qui nous ramène à Monsieur Jacquard.

Joseph Marie Charles dit Jacquard, né le 7 juillet 1752 à Lyon, mort le 7 août 1834 à Oullins, est un inventeur français, à qui l’on doit le métier à tisser semi-automatique.  Fils d’un maître-fabricant en soie, il a étudié seul la mécanique, a mis au point, en 1801, un métier à tisser  mécanique dit métier Jacquard.

Dans la continuité des travaux de Jacques de Vaucanson (lui, né le 24 février 1709 à Grenoble et mort le 21 novembre 1782 à Paris ; inventeur et mécanicien, créateur d’automates), il équipe son métier d’un mécanisme sélectionnant les fils de chaîne à l’aide d’un programme inscrit sur des cartes perforées ce qui permet à un ouvrier seul de faire fonctionner le métier à tisser (c’est la plus ancienne machine programmable). Le 27 août 1805, Jacquard reçoit, de la part de l’Académie de Lyon, le prix des inventeurs ; partir de cette date, il accumule les prix d’honneur et les récompenses. Le 17 novembre 1819, il est fait chevalier de la Légion d’honneur et en 1826, il est nommé conseiller municipal d’Oullins. Ce métier à tisser connaît un succès international (certains sont encore utilisés de nos jours), il marque les prémices de la révolution industrielle. À ce titre, le métier Jacquard, accusé de mettre des tisseurs au chômage, est souvent évoqué comme l’une des causes de la révolte des Canuts de 1831.

Le nom de Jacquard est devenu un nom commun et désigne la machine permettant la fabrication d’étoffes brochées très ouvragées. “Le métier électrique à soie, un jacquard terrible en rapidité, qui annule l’ouvrier” (Michelet, Journal,1854)

Le mot jacquard désigne aussi le tissu ou tricot qui présente des motifs de couleurs variées, assez complexes et le plus souvent d’inspiration géométrique.

Par ailleurs, nous connaissons tous cet autre Jacquard, lyonnais lui aussi : Albert Jacquard, 1925-2013. C’est un chercheur et essayiste français, spécialiste de génétique des populations, il a été directeur de recherches à l’Institut national d’études démographiques et membre du Comité consultatif national d’éthique. Conférencier et auteur de nombreux ouvrages de vulgarisation scientifique, il tient un discours humaniste destiné à favoriser l’évolution de la conscience collective (ça, c’est bien). Président d’honneur de l’association Droit au logement et du Comité radicalement anticorrida (je n’aime pas l’idée des corridas mais à chacun ses spectacles ! Alors, à moins d’être radicalement végétarien, on ne peut pas être anti-corrida quand on mange de la viande et que l’on connait les méthodes d’élevage et d’abattage des animaux), Ce monsieur est aussi membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la décennie de la culture de paix et de non-violence. 

Il est également connu pour ses engagements citoyens parmi lesquels :

  • la défense du concept de la décroissance soutenable (j’aime beaucoup cette idée, fini le fric comme moteur principal de l’économie ! Finis la productivité à outrance et le travail aliénant tout !)
  • la langue internationale espéranto (j’en ai rêvé quand j’étais toute petite ; aujourd’hui, comme apprendre demande des efforts je suis moins tentée mais pourquoi ne pas inscrire l’espéranto au programme des écoles ? Une langue unique, quelle belle initiative ! Finie la tour de Babel et sa punition divine ! ),
  • les laissés-pour-compte (j’ajouterai “qui ne font aucun effort” car je n’aime pas certains des profiteurs du système actuel),
  • l’environnement (pour laisser une Terre vivable à nos descendants).

Pour revenir à du plus drôle, je pense à un autre Jacquart, avec un T, celui des Visiteurs. Le connaissez-vous ?

Jacques-Henri Jacquart, le propriétaire du Château de Montmirail depuis 1992. C’est un descendant de Jacquouille. Il a acheté le château au dernier Comte de Montmirail et l’a transformé en hôtel.

Quant à Jacquouille, dit «la Fripouille», c’est un personnage cinématographique interprété par Christian Clavier.

Petit résumé du personnage : Jacouille est l’écuyer de Godefroy de Montmirail : tous deux personnages principaux du premier film de la série “Les Visiteurs” sorti en 1993.

Jacouille est un homme, un adulte d’âge inconnu, dans la trentaine (il ne connait pas sa propre date de naissance, il sait appartenir au Comte depuis ses deux ans).  Il a les yeux bruns et vifs, une chevelure noire et ses dents sont particulièrement pourries. Originaire du Moyen-Âge, plus précisément du XIIe siècle, l’époque du règne du Roi des Francs Louis VI le Gros dont son maître Godefroy est le vassal.

En vertu du droit en vigueur à l’époque, le Comte de Montmirail a tout droit sur son écuyer, ainsi que sur tous ceux vivant sur ses terres. Profondément orgueilleux, Godefroy traite Jacouille avec un profond dédain devant le Roi et lorsque le Comte est empoisonné par une sorcière qui lui a fait boire un liquide hallucinogène, il utilise Jacouille comme cobaye pour retrouver le cours normal de sa vie. Le Comte impose donc à son écuyer de boire une potion avant lui, promettant de le venger si besoin est. Ainsi, malgré lui, Jacouille avale la mixture qui doit les ramener dans le passé mais ils se retrouvent tous deux, par erreur, dans l’époque moderne (des œufs de caille n’ayant pas été incorporés dans la potion).  En 1992, Jacouille accumule les bêtises et les catastrophes, se fait passer pour le frère de son descendant, Jacquard, aux yeux des autres. Il rencontre  aussi Ginette Sarclay, une clocharde, se lie d’amitié avec elle et refusera de rentrer dans son époque pour rester en sa compagnie.

Les répliques de Jacouille en faux vieux français comme “Pouah ! Ça puire !” ont marqué les esprits de ceux qui ont vu le film de même que son acquis de nouveau français “Okay”.

Allez, bonne journée. Okay ?

Share

4 réflexions sur « Jacquard »

  1. ah le tricot ! j’aurais bien aimé apprendre, mais mais mais, quand on a voulu m’apprendre à tricoter, j’avais d’autres chats à fouetter et maintenant je le regrette amèrement comme la couture du reste … mais bon c’est comme ça
    merci pour ce bel historique , j’aurais au moins appris quelque chose
    bonne fin de journée

  2. il fut un temps où je m’ étais essayé au crochet, mais c’ était tellement serré qu’ il est possible que mes ” ouvrages ” étaient étanches !
    Par contre le tricot ne m’ a jamais inspiré, alors que j’ admire la dextérité de certaines tricoteuses !
    Les inventions c’ est bien, mais ça me gêne aux entournures de voir robotiser alors que la main d’ oeuvre augmente !
    Je ne connais pas Albert Jacquart, et je le trouve un peu utopiste !
    On sait faire la Cop 210 mais on est incapable de généraliser l’ espéranto comme première langue, et c’ est bien dommage, c’ est en tous cas, mieux que l’ arabe en cp !
    et bien moi, je suis contre la corrida, et je mange de la viande.
    La corrida c’ est martyriser un taureau pour des aficionados amateurs de sang, et je ne vois pas trop le rapport avec la nourriture !
    Passe une bonne soirée Françoise
    Bisous

  3. Bonjour, j’au fiat beaucoup de tricot en jacquard, les points irlandais, ce n’est pas mon fort, je me trompe tout le temps dans les points; là je ne tricote plus beaucoup, je crois que j’au une overdose 😉 Amsterdam est une belle ville, mais j’y suis restée trop peu pour tout voir; surtout que j’ai voulu passer une journée à la campagne hollandaise; j ‘y retournerai pour voir la maison d’Anne Frank et le Rijksmuseum, entre autres! je te souhaite une bonne journée

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *