L’insurrection (2)

Rappel : “Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple, et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs” article n° 35 de la « Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen » promulguée le 24 juin 1793.

Nos droits ne sont-ils pas de plus en plus violés ?

Durant les périodes d’état d’urgence, nos libertés individuelles sont de plus en plus réduites et sans qu’on s’en rende compte une dictature peut s’installer. Si l’on maintient cet état d’urgence après le 26 février 2016, pour combien de temps allons-nous en prendre ? Report sine die… je le crains. Quand le terrorisme prendra-t-il fin ? Je ne peux m’empêcher de penser à ce film “V pour Vendetta” dont voilà le début du résumé : “Vers 2038, après une guerre et un mystérieux virus utilisé lors d’un attentat biologique visant trois sites importants par leur symbolique ou leur nombre de victimes, l’Angleterre est dirigée par un parti fasciste qui a institué un régime dictatorial à la tête duquel se trouve le «Haut Chancelier» (autoproclamé). Un couvre-feu a été instauré sur tout le territoire. En parallèle, les migrants, les «païens», les musulmans, les malades (physiques ou mentaux) et les opposants au régime ou minorités pourchassés lors de « L’assainissement ». Les plus élémentaires libertés fondamentales ont été abandonnées au nom de la sécurité nationale et de la guerre contre le terrorisme. Les médias sont muselés… Heureusement survient un sauveur…

Et nous alors ? Qu’est-ce qui nous attend ? Car ce n’est pas tout. Que nous préparent les banques ? Et l’Europe ?

De nos jours, nous devons “supporter” non seulement le gouvernement français mais aussi le gouvernement européen et là, c’est véritablement la folie, le pays d’Ubu. Souvenez-vous que dans ce pays, escorté des « Grippe-Sous » et de « salopins de finance » traînant le “voiturin à phynances”, le Père Ubu va en personne rançonner les paysans et fait massacrer ceux qui résistent. À la fin de l’histoire, Père et Mère Ubu embarquent pour la France où le Père Ubu envisage de se faire nommer « Maître des phynances à Paris ». Il a dû y arriver et nous payons aujourd’hui :

  • 1 – Impôt sur le revenu (IR)
  • 2 – Impôt de solidarité sur la fortune (ISF)
  • 3 – Impôt sur les sociétés (IS)
  • 4 – Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB)
  • 5 – Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB)
  • 6 – Taxe d’habitation (TH)
  • 7 – Cotisation foncière des entreprises (CFE)
  • 8 – Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE)
  • 9 – Contribution sur les revenus locatifs (CRL)
  • 10 – Taxe sur les surfaces commerciales (TASCOM)
  • 11 – Taxe spéciale d’équipement (désormais remplacée par la taxe d’aménagement)
  • 12 – Taxe additionnelle à la TFPNB
  • 13 – Taxe sur l’enlèvement des ordures ménagères (TEOM)
  • 14 – Taxe destinée au financement des conseils d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (CAUE)
  • 15 – Redevance départementale sur l’aménagement des espaces naturels et sensibles (TDENS)
  • 16 – Taxe de balayage
  • et il y en a près de 350 autres.

Quant à l’Europe, outre les taxes auxquelles nous sommes contraints pour payer les députés et plus de trente-trois-mille agents, il nous faut respecter des directives de plus en plus nombreuses et plus ou moins farfelues (plus de 50 000 pages, oui cinquante-mille) qui imposent par exemple le contrôle des décibels des sèche-cheveux dans les salons de coiffure,  la taille des poissons pêchés, la courbure des bananes, etc.

Les Anglais comme les Grecs sont las de l’Europe comme bien des Français. Comment va-t-on pouvoir se sortir de ces règlementations folles et coûteuses ? Juste des cris et des manifestations, quelques dégradations ou y aura-t-il du sang et des morts ?

Lorsque en mai 1795, un nouveau moment d’insurrection populaire se produit en France, il s’ensuit des répressions sanglantes ; le 5 octobre de la même année, la rébellion royaliste sera à son tour matée par les canons de Bonaparte et à partir de cette date, le peuple n’aura plus la rue comme moyen d’expression. La muselière sera efficace et durable. (Force doit rester à la loi, dit-on. Là c’était force est restée à l’armée et à Buonaparte).

Il faudra attendre trente-cinq ans précisément et les journées insurrectionnelles des «Trois Glorieuses » contre Charles X, en juillet 1830, pour que le peuple ose à nouveau investir le domaine public pour exprimer son mécontentement face à un régime en place. Ensuite, il abusera jusqu’à février 1848.

Depuis la Troisième République et ses lois en faveur de la formation des syndicats, du droit de grève, de la liberté d’opinion et de manifestations, à multiples reprises, les citoyens ont pu faire entendre leur voix. Il y eut bien sûr 1936, 1968, 1972, 1995, 2002, 2010. En 2015, nous avons été dans la rue autrement. Dommage ! (Je suis persuadée que ça en a bien arrangé certains.)

Aujourd’hui si je m’inquiète, c’est que pour que la liberté d’expression puisse toujours être assurée dans l’avenir, il faut empêcher toute loi liberticide qui viendrait bâillonner la “vox populi”, permettre les manifestations et éviter les débordements de tous les côtés (casseurs, manifestants ou police),

Une véritable éducation à la citoyenneté est indispensable. Le devoir de mettre un bulletin dans l’urne doit être bien perçu comme un devoir.

Voter, n’est-ce pas commencer à s’insurger ?

Bien sûr, il faut que le vote-sanction des bulletins blancs ou nuls soit pris en compte. L’abstention ne perturbe pas le système, pas plus malheureusement que les votes blancs.

Le citoyen vertueux, celui qui, en plus est soucieux de l’utilisation des fonds publics, attentif au respect de la démocratie, doit pouvoir véritablement s’exprimer. Il doit en avoir le droit mais disposer d’un véritable pouvoir qui va avec ce droit.

Si je m’implique, si j’agis et que l’on ne m’entend pas : je DOIS m’insurger. “Indignez-vous” avait écrit un vieux monsieur (Stéphane Hessel), il y a quelques années.

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Une réflexion sur « L’insurrection (2) »

  1. on a commencé par nous assister pour nous rendre plus dociles !
    On nous donne d’ un côté, pour nous reprendre bien plus de l’ autre !
    Et pour éviter la cohésion, on laisse les frontières ouvertes pour le futur remplacement !
    L’ Amérique se moque bien du reste du monde, les fonctionnaires européens, non élus par le peuple, ne pensent qu’ à s’ engraisser et à assurer une retraite confortable, quand à nos élus, ils font partie d’ une gigantesque mafia où personne n’ ose dire la vérité, avec la complicité des médias.
    Peut être une présidente du parti qui récolte le plus de voix pourrait il changer la donne !
    Passe une bonne journée Françoise
    Bisous

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