Seconde investiture d’Obama

Le quarante-quatrième président des Etats-Unis, Barack Obama a prêté serment, ce lundi  21 janvier 2013, pour son second mandat et a prononcé le traditionnel discours d’investiture. Le voilà donc pour quatre ans supplémentaires à la tête du pays.

Le Président a appelé ses compatriotes à l’union «plus que jamais» «comme un seul pays et un seul peuple». Il a mis l’accent sur la prospérité de la classe moyenne, prospérité indispensable à ses yeux : «La prospérité de l’Amérique doit reposer sur les larges épaules de la classe moyenne». Il a compris qu’il faut protéger cette partie de la société, c’est celle qui permet le développement et l’enrichissement du pays ; il ne faut pas la paupériser, mais sera-t-il entendu ? Un peu partout dans le monde c’est la classe moyenne qui supporte la crise.

Voila quelques-unes des paroles de Barak Obama, cette année. J’ai bien sûr eu ma larme à l’œil quand j’ai regardé, par bribes, la cérémonie. J’étais presque aussi émue qu’il y a quatre ans, même si, oserai-je le dire, j’étais moins anxieuse pour lui, je me demandais si quelqu’un n’allait pas assassiner ce nouveau président.

« Nous ne pouvons nous méprendre … en substituant le spectacle à la politique, ou en faisant de l’échange d’injures un débat raisonnable».

«Nous, le peuple, continuons de croire que chaque citoyen mérite la sécurité et la dignité. Nous aurons des choix difficiles à faire pour réduire nos déficits et amoindrir le coût de notre système de santé mais nous rejetons l’idée qu’il faut choisir entre prendre soin des anciens, qui ont construit le pays, et prendre soin des jeunes, qui en bâtiront l’avenir.»

«Nous, le peuple, croyons encore que nos devoirs en tant qu’Américains ne sont pas seulement des devoirs envers notre propre génération, mais également envers les générations futures. Nous relèverons le défi des changements climatiques, car nous savons que si nous le faisons pas, nous trahirons la confiance de nos enfants et des générations futures.»

On nous parle du quarante-quatrième président mais, en réalité, ce sont quarante-deux hommes et non quarante-trois qui ont porté ce titre. En effet, Grover Cleveland fut le seul président à avoir été élu pour deux mandats non consécutifs ; il fut le vingt-deuxième puis le vingt-quatrième président.

Barack Obama, le premier homme de couleur à la tête des Etats-Unis, allait-il pouvoir finir son mandat ? Sur les quarante-trois précédents, neuf ne l’ont pas achevé. Quatre ont été assassinés : Abraham Lincoln, James Garfield, William Mac Kinley, John F. Kennedy ;  quatre sont décédés de mort naturelle : William H. Harrison, Zachary Taylor, Warren G. Harding et Franklin D. Roosevelt. Un seul  été contraint de démissionner : Richard Nixon, qui devient le premier président américain et reste encore le seul à quitter son poste de cette façon.

Obama allait-il être réélu ? Depuis la Seconde guerre mondiale, il a eu onze prédécesseurs dont six ont effectué deux mandats.

Franklin Delano Roosevelt fut le premier président à être élu pour quatre mandats ; il décéda quelques mois après le début du quatrième. Roosevelt reste le seul président américain réélu trois fois successivement et le seul à avoir accompli plus de deux mandats. Le vingt-deuxième amendement, interdit depuis 1951 aux présidents de briguer un troisième mandat. Avant Roosevelt, c’était une tradition que de ne briguer que deux fois le poste, après lui, on le mit “noir sur blanc”.

Un autre point remarquable : un seul président a accédé au poste sans avoir été élu, Gerald R. Ford qui succéda à Richard Nixon à la suite de sa démission. Il avait été nommé vice-président en remplacement du vice-président : Spiro Agnew, démissionnaire lui aussi.

Aujourd’hui Obama, mais dans quatre ans, qui sera là ?

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4 réflexions sur « Seconde investiture d’Obama »

  1. Obama a fait un beau discours, mais pourra-t-il le mettre totalement en pratique au vu des majorités dans les chambres?
    Il faut l’espérer car cela serait bon pour nous aussi, mais il ne faut pas oublier que les américains peuvent facilement se replier sur eux mêmes pour sauvegarder leurs intérêts.
    Alors Francoise, souhaitons nous qu’il réussisse.
    Amicalement
    Antonio

  2. On voit les Américains comme des amis, mais sont-ils vraiment nos amis.
    Quand on voit leur comportement sur le plan financier , ils se débrouilleront toujours pour nous payer leurs dettes
    Espérons que son mandat se passe bien
    Douce journée Françoise
    Bisous
    timilo

  3. je dois dire que je préfère le “nous, le peuple ” à un certain ” moi je “.
    La dette est colossale, mais il n’ a plus à préparer un nouveau mandat !
    et n’ oublions pas quand même que l’ Amérique commence toujours par se préférer, ce qu’ on ne saurait lui reprocher

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