5 août 1962 : Marylin

Pendant ma période de silence, je n’ai pensé qu’à ma famille ; j’étais heureuse d’avoir réuni sous le même toit mes trois enfants, mes deux gendres et mes trois petits-enfants. Je jouais enfin la matriarche, l’aïeule respectable, paisible entourée d’une nombreuse famille, enfin… pas si nombreuse que ça la tribu et pas si paisible non plus l’ancêtre… Ce furent d’excellentes journées, trop courtes bien sûr. Le ciel s’était mis de la partie, il a fait beau et pas trop chaud : du pur bonheur ! Je dois avouer que quelquefois, le soir, j’en avais un peu plein les oreilles des cris des petits. Mais comme la maison a été vide, silencieuse… et triste après leur départ.

Durant ces jours de vacances, un événement “mondial” m’a émue. Non pas la guerre en Syrie ou ailleurs, on ne parle que de conflits sanglants depuis des années, ce qui me rappelle une chanson de Stefan Eicher : “Déjeuner en paix”. Ecoutez si vous voulez.

Voilà aussi les paroles (signées Philippe Djian).

J’abandonne sur une chaise le journal du matin
Les nouvelles sont mauvaises d’où qu’elles viennent
J’attends qu’elle se réveille et qu’elle se lève enfin
Je souffle sur les braises pour qu’elles prennent

Cette fois je ne lui annoncerai pas
La dernière hécatombe
Je garderai pour moi ce que m’inspire le monde
Elle m’a dit qu’elle voulait si je le permettais
Déjeuner en paix, déjeuner en paix

Je vais à la fenêtre et le ciel ce matin
N’est ni rose ni honnête pour la peine
” Est-ce que tout va si mal ? Est-ce que rien ne va bien ?
L’homme est un animal ” me dit-elle

Elle prend son café en riant
Elle me regarde à peine
Plus rien ne la surprend sur la nature humaine
C’est pourquoi elle voudrait enfin si je le permets
Déjeuner en paix, déjeuner en paix

Je regarde sur la chaise le journal du matin
Les nouvelles sont mauvaises d’où qu’elles viennent
” Crois-tu qu’il va neiger ? ” me demande-t-elle soudain
” Me feras-tu un bébé pour Noël ? “

Et elle prend son café en riant
Elle me regarde à peine
Plus rien ne la surprend sur la nature humaine
C’est pourquoi elle voudrait enfin si je le permets
Déjeuner en paix, déjeuner en paix

Bon, je n’ai pas pensé aux guerres, aux grèves, manifestations, ni à la pollution, ni même à la crise, à rien de tout ça, j’ai pensé au cinquantième anniversaire de la mort de Marylin Monroe, née le 1° juin 1926 à Los Angeles en Californie, morte dans la même ville le 5 août 1962. Elle n’avait que trente six ans.

En dépit de son immense notoriété, sa carrière la laissa insatisfaite et sa vie privée fut un échec. Malheureuse, sans aucun doute. Pauvre Marylin. Trois maris, des amants et des déceptions, des désillusions. Trop naïve ? Trop romantique ?  Tourmentée, écorchée…

Les causes de sa mort demeurent l’objet de vives spéculations : suicide, surdose de médicaments, de barbituriques ou… assassinat politique. Mort tragique et suspecte… trois jours avant son second mariage avec Joe DiMaggio. Alors les Kennedy, responsables ? Coupables ?

Mystère. Un de plus.

En 1999, elle fut distinguée comme la sixième plus grande actrice américaine de tous les temps dans le classement AFI’s 100 Years… 100 Stars. Plus de succès et de notoriété morte que vivante… Drôle de monde.

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7 réflexions sur « 5 août 1962 : Marylin »

  1. La rumeur, pourrit l’information, c’est en tout cas mon avis. On ne sait pas l’empêcher. La rumeur est peut-être une information. C’est une information non vérifiée. Faisons-nous vraiment la distinction entre ce qui est vrai et ce qui se dit dans les médias, ces machines à produire de la gloire ? Ravie, de vous lire. Amicalement, Pimprenelle.

  2. C’est vrai que cette actrice a laissé une sacrée trace dans le cinéma et encore plus dans l’imaginaire collectif.
    Je me rappelle que Simone Signoret en parlait en des termes émouvants dans un de ses livres alor même que Montand la draguait et elle aurait pu plutôt la médire.
    Je suis heureux de savoir combien tu as réussi a prendre de bon temps après tout se stress des dernier temps à la Réunion.
    Amitié
    Antonio

  3. c’ est vrai que la présence des enfants et petits enfants font oublié le monde et ses tristes nouvelles !
    Pour Marylin, je dirais simplement que ce n’ est pas un exemple à suivre !
    Elle me fait penser à Dalida et son succès post-mortem !
    bonne journée
    bisous

  4. Comme tu as dû passer d’agréables moments Françoise, je suis certaine que ton petit cœur à dû te pincer un bon moment… Les enfants c’est un régal, et ça nous signale que l’on est toujours bien vivant 😉 !
    J’espère que tu vas bien et que tu te remets un peu de ces vacances.
    Pardon pour les copié collé de Lolli, mon autre blog, mais il me faudrait trop de temps pour tout faire et pas possible…
    J’essaie d’être plus en direct avec bebemariposa !
    Gros bisous

  5. Bon, tu vois avant qu’ils arrivent on est content, quand ils sont là on est content, quand ils partent on est content, car ça commençait à “fatiguer grave”… donc avec eux on est content trois fois !!!
    Jean

  6. Bonjour Françoise,

    L’amitié est précieuse et essentielle, et chaque fois que je passe sur un blog que se soit le tien ou celui de mes autres amies, je retrouve la même joie et le même petit bonheur à voyager au coeur de vos univers.

    Merci d’être là et de faire vivre cette belle amitié.

    Je te souhaite une très belle journée en ce jeudi qui semble bien lumineuse.

    Prends soin de toi et de ceux qui t’entoure.

    Amitié

    Lolli, Mariposa

  7. Ping : On nous prend pour des cons (2) | FrancoiseGomarin.fr

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