Catégorie : Blabla

  • Sagesse

    « Il y a deux choses auxquelles il faut se faire, sous peine de trouver la vie insupportable : ce sont les injures du temps et les injustices des hommes ».                                                    Nicolas Chamfort (1740 – 1794)

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    « Les grands esprits ont toujours rencontré une opposition farouche des esprits médiocres. » Albert Einstein (1879 – 1955)

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    « Je me moque de savoir beaucoup de choses, je veux savoir des choses que j’aime » Jules Renard (1864 – 1910)
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  • Couchers de soleil

    Comment vous sentez-vous quand le soleil se couche ?

    Moi, j’ai l’âme romantique à ces heures-là, je me sens tourneboulée, souvent au bord des larmes. Je regrette une fois de plus de ne pas être peintre ou poète.  Heureusement, j’ai mon appareil photo pour immortaliser ces instants inoubliables. Dans ces moments-là, quelques poèmes me reviennent en mémoire.

    Je ne résiste pas plus et j’en insère un dans ce billet. Il est de Charles Baudelaire, grand tourmenté devant l’éternel. J’aime ce poète. Même si le recueil « Les fleurs du mal » ne m’a pas permis d’avoir une excellente note au bac (trop brouillon mon commentaire ; ben oui, j’avais tant à dire !), je ne peux  en vouloir à son auteur. Vous reconnaitrez le style : beauté des mots simples, des images et chute finale… angoissante.

    « Coucher de soleil romantique »

    Que le soleil est beau quand tout frais il se lève,

    Comme une explosion nous lançant son bonjour !

    – Bienheureux celui-là qui peut avec amour
    Saluer son coucher plus glorieux qu’un rêve !

    Je me souviens ! J’ai vu tout, fleur, source, sillon,
    Se pâmer sous son oeil comme un coeur qui palpite…
    – Courons vers l’horizon, il est tard, courons vite,
    Pour attraper au moins un oblique rayon !

    Mais je poursuis en vain le Dieu qui se retire ;
    L’irrésistible Nuit établit son empire,
    Noire, humide, funeste et pleine de frissons ;

    Une odeur de tombeau dans les ténèbres nage,
    Et mon pied peureux froisse, au bord du marécage,
    Des crapauds imprévus et de froids limaçons.

    —-

    Les couleurs sont si belles avant la nuit, je ne veux pas les laisser disparaître comme ça. Même en ville, la lumière magnifie tout. Toulouse, la ville rose est encore plus belle quand l’or du soir fond sur elle.

    Place du Capitole à Toulouse.

    La nuit tombe sur l’Océan Indien. Saint Denis de la Réunion.Là, le ciel a l’air un peu sali. Où était-ce ? Je ne note jamais. Mais, c’est beau, non ?

    Bord de l’Océan Atlantique, Pater Noster en Afrique du Sud.

    J’ai de nombreuses photos de couchers de soleil : en Afrique du Sud, sur Table Moutain au Cap, sur Robben Island (l’île où était emprisonné Nelson Mandela), aux Etats Unis… De partout, le soleil se couche en splendeurs. Petit à petit, je vous les montrerai.

    En dessous, trois crépuscules sur le Nil, en Egypte.

    En Afrique du Sud, près de Tsitsikamma, c’est sur la route en allant vers… Knysna (mais il vaut mieux ne plus parler de cette ville, si on pense à l’équipe de France de foot).

    Je ne sais plus du tout d’où vient cette photo. C’est la grosse pagaille ! Je m’en fiche, l’important, ce n’est pas de savoir où c’était mais de se dire : « c’est beau ! »

    A nouveau, l’Afrique du Sud à Pater Noster. Les couchers de soleil étaient splendides et les langoustes excellentes. Il ne faut pas oublier les nourritures terrestres.

    Et quelques vers de plus, dédiés à Thibault, surtout celui en caractères gras.

    Le coucher du soleil de Gérard de Nerval
    (Recueil : Odelettes)

    Quand le Soleil du soir parcourt les Tuileries
    Et jette l’incendie aux vitres du château,
    Je suis la Grande Allée et ses deux pièces d’eau
    Tout plongé dans mes rêveries !

    Le plus beau contresens de l’histoire. Mort de rire !!! Les verbes être et suivre, à la 1° personne du singulier du présent de l’indicatif : JE SUIS ! Au lieu de suivre la grande allée, il a été la grande allée (sur les conseils non éclairés de sa mère, ce jour là). Licence littéraire, prosopopée, personnification des choses : je me demande ce que la prof de français a crû ? Un mystère éternel sans doute… Moi, je vous avoue le contresens le plus gros ! Désolée… Il n’y a que ceux qui ne font rien qui ne se trompent pas.

  • Recette de l’optimiste

    Recette de l’optimiste (cocktail)

    Ingrédients pour 1 personne

    – 1 cerise confite ou fraîche en saison

    – 1 tranche d’ananas

    – 1/2 rondelle d’orange

    – jus d’oranges

    – 1 cl de jus de fruits de la passion

    – 3 cl de jus d’ananas

    – 3 cl de crème de cassis

    – 4 cl de gin

    Réalisez la recette « Optimiste » au shaker. Mélangez dans un shaker avec des glaçons tous les ingrédients sauf le jus d’orange. Secouez, versez dans un grand « tumbler » avec des glaçons. Complétez avec du jus d’orange.

    Décorez avec une brochette de fruits posée sur le bord du verre.

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    L’optimisme : état d’esprit qui perçoit le monde de manière positive. Un optimiste a tendance à voir « le bon côté des choses », à penser du bien des gens, et considère que les événements, même fâcheux, prendront finalement une tournure positive. Relisez Candide de Voltaire et vous verrez l’optimiste parfait (un peu simplet au fond).

    L’optimisme est le contraire du pessimisme. Cette opposition est illustrée par l’image du verre qui peut être considéré à moitié plein (vision optimiste) ou à moitié vide (vision pessimiste). Encore que, tout dépend de ce qui est dans le verre, non ? Si c’est une purge ou de l’huile de foie de morue, difficile de rester optimiste, non ?

    Pour le pessimiste, l’ensemble des maux de ce monde dépasse celui des biens. D’après cette doctrine, la vie humaine est une perpétuelle douleur car nous ne pouvons jamais satisfaire nos désirs. L’insatisfaction est liée à la nature humaine qui ne changera jamais radicalement ; il ne peut donc y avoir de progrès, ou du moins de progrès qui puisse donner des satisfactions aux hommes.

    Arrêtons de regarder ce qui va mal et essayons de voir toujours le bon côté des choses. C’est comme pour le marathon, il faut s’entraîner.

    Zou, on commence : un petit dessin pour vous convaincre.

    Bonne journée !

     

  • Expressions…

    Si vous êtes en France métropolitaine, c’est encore l’hiver pour quelques jours, ; l’eau du robinet est un peu fraîche ; la prochaine fois que vous vous laverez les mains, si vous trouvez la température de l’eau pas vraiment agréable, un peu trop froide, ayez une pensée émue pour nos ancêtres qui ne jouissaient pas du confort actuel…

    Je vous rapporte quelques anecdotes datant des années 1490 – 1500, la fin du Moyen Age, ou plutôt le début de la Renaissance (1492 marque le début du monde « moderne »), je ne garantis pas la véracité des faits, mais pourquoi pas après tout. Il faut juste garder en mémoire que le Moyen Age n’était pas une période aussi sombre et affreuse que les livres d’Histoire ont voulu nous le faire croire quand nous étions à l’école. Il y eut de grandes épidémies (peste en particulier) et des famines, des illuminés,  des croyances étranges (sorcellerie), quelques écrivains et poètes (Marot et Villon) et des progrès  importants dans différentes sciences grâce aux musulmans : philosophie, médecine, algèbre, chimie, botanique… Certains médiévalistes m’ont fait apprécier cette époque pendant laquelle, les femmes n’étaient pas autant mises à l’écart qu’elles ont pu l’être par la suite. Il y avait des artisanes en joaillerie, en enluminures, quelques juristes, des apothicaires etc, de quoi faire des romans. Je ne peux que vous conseiller les oeuvres de Jeanne Bourin « La chambre des dames », « Le grand feu ». Mais j’en reviens à des anecdotes rigolotes.

    Savez-vous pourquoi la plupart des gens se mariaient en juin ?

    Tout d’abord, parce qu’en mai, on ne se marie pas : c’est le mois de Marie ! A Rome déjà,  le mois de mai était le mois des esprits malins et les unions ne se faisaient pas durant cette période. En 1500, les gens choisissaient juin parce que c’était le retour des beaux jours avant les gros travaux de fin d’été et, surtout, parce qu’ils prenaient leur bain annuel en mai et se trouvaient donc encore dans un état de fraîcheur raisonnable en juin. (Au Moyen Age, il semble que les gens étaient bien plus propres qu’à la Renaissance, période qui était moins abominable que ne le fut le XVII° siècle ; à Versailles, il n’y avait aucune salle de bains, ni de cabinet de toilettes, pas de WC. Imaginez l’état des couloirs, mal éclairés, glissants et « parfumés »).

    Revenons aux années 1500. Evidemment, au bout d’un mois, on commençait déjà à sentir légèrement (je n’ose imaginer l’odeur douze mois plus tard), et c’est pourquoi la mariée tentait de masquer un tant soit peu son odeur corporelle en portant un bouquet de fleurs parfumées. C’est donc ainsi qu’est née la coutume du bouquet de la mariée. (Le lys  blanc était fortement recommandé en avril, le mois avant le bain.)

    Pour se baigner (épisode risqué tant l’eau était soupçonnée dangereuse), on utilisait une grande cuve remplie d’eau très chaude. Le maître de maison jouissait du privilège d’étrenner l’eau propre, suivaient les fils et les autres hommes faisant partie de la domesticité, puis les femmes, et enfin les enfants. Les bébés fermaient la marche. Aujourd’hui, chez nous Occidentaux, ce serait l’ordre inverse sans aucun doute. Pas de problème de ce type à résoudre, l’eau coule au robinet sans problème (ou presque).

    En 1500, donc, après le dernier bébé (vous comprenez mieux les causes de la mortalité infantile, non ?), l’eau était devenue si sale qu’il aurait été aisé d’y perdre quelqu’un, un tout petit en particulier. De là sans doute l’expression « Jeter le bébé avec l’eau du bain ». Vous y croyez-vous ?

    En ces temps reculés, en Grande Bretagne, les maisons avaient souvent des toits en paille, sans charpente de bois. La maison était, comme partout, le lieu où se regroupaient la famille et les animaux. C’était le seul endroit où tous les êtres vivants pouvaient se tenir au chaud et se tenir chaud les uns les autres. Dans la paille du toit, vivaient des petits animaux (souris et autres bestioles nuisibles), et dans la maison sans doute un ou plusieurs chats pour chasser les souris, un ou deux chiens et selon la richesse, plus ou moins séparés des moutons, chèvres et vaches. Lorsqu’il pleuvait, le toit imbibé d’eau devenait glissant, et il arrivait que les animaux glissent hors de la paille et tombent du toit, d’où l’expression anglaise « It’s raining cats and dogs ». (Il pleut des chats et des chiens.)

    Chez nous, il pleut des cordes. Pourquoi ?

    Autrefois, il pleuvait des hallebardes. Vous imaginez ça, vous ?

  • Mardi Gras et les bugnes

    Ce matin, je prépare mes bugnes pour Mardi Gras. Deuxième tournée pour la distribution du jour. Mardi Gras, populairement, c’est le jour où l’on mange les fameux « beignets de carnaval », beignets qui changent de nom à travers les régions : bugnes en Rhône Alpes, frappes en Corse (bugner, frapper, tiens, ce ne sont que de coups ? ! pourquoi ?), mais aussi merveilles, oreilles, cravates… Les noms changent, la recette varie peu ; partout en France, on mangeait et on mange encore des beignets pour Carnaval. (suite…)

  • Acteurs, actrices : César, Oscar et … Gérard

    La météo a dit que le week-end allait être pluvieux à la Réunion et frais en France métropolitaine, je suis prévenante et vous propose de la lecture.

    C’est la saison qui veut ça, l’actualité. Je pourrais évoquer la Fashion Week, mais pour faire l’intello, je préfère parler de cinéma. Pour la mode, j’y reviendrai peut-être. Certains acteurs, réalisateurs célèbres, doués, appréciés du public n’ont jamais eu de récompense. Que faut-il en penser sinon que les honneurs accordés par un cercle de personnes «autorisées » ne tiennent pas compte du goût de la majorité.

    Coluche disait « On s’autorise à penser dans les milieux autorisés » alors ça les milieux autorisés c’est un truc où vous y êtes pas vous hein. Vous êtes même pas au bord, vous êtes pas du tout. Le milieu autorisé c’est un truc, c’est un endroit autorisé où y’a plein de mecs qui viennent pour s’autoriser des trucs; mais y’a que le milieu qui compte. » Si vous n’êtes pas de ce milieu, on ne vous autorise pas à vous exprimer.

    Donc pour en revenir aux honneurs, certains les refusent. C’est dire comme ça a de l’importance à leurs yeux et comme ça devrait en avoir pour nous.

    Libres de dire non, non au milieu du cinéma. En France nous avons au moins deux : Jean-Paul Belmondo et Miou-Miou. Ils se sont rebellés contre l’ordre établi (par qui ?). Souvenez-vous que jadis, loin d’être des stars adulées, les comédiens étaient excommuniés et n’avaient pas droit au cimetière, alors les honneurs à cette époque…

    Bébel, en 1989, est nommé pour le César du meilleur acteur pour son rôle dans  « Itinéraire d’un enfant gâté ». ; il annonce d’emblée que la distinction ne l’intéresse pas. Malgré cela, le comédien est le gagnant de cette compétition mais il ne se déplace pas pour venir chercher son prix Officiellement, il dit ne pas accepter d’autres récompenses que celles venant du public. Bravo pour cette déclaration ! Officieusement, l’acteur ressent une certaine aversion pour le trophée en lui-même, conçu par César et non par Paul Belmondo, son père, un temps pressenti pour dessiner la statuette et surtout, on dit  que Jean-Paul Belmondo tenait rigueur à César pour des propos désobligeants envers son père. Il a le sens de la famille et de l’honneur notre Bébel.

    En 1980, soit presque dix ans plus tôt, Miou-Miou, encore bien jeune, est nominée au César de la meilleure actrice pour son rôle dans « La Dérobade », César qu’elle remporte mais qu’elle ne prendra pas la peine de venir chercher. Une autre actrice, Romy Schneider, présidente de la cérémonie cette année-là, prend la parole : « Je trouve que ce n’est pas correct, ni très gentil et ça manque de respect envers notre profession, quand on est nominé ou même quand on ne l’est pas, de ne pas venir ».

    Je ne veux pas être désagréable envers « Sissi » (paix à son âme) mais tout le monde est libre de vivre comme bon lui semble et comme je l’ai déjà écrit, même si la politesse est indispensable dans les rapports humains, il n’en est pas moins vrai que c’est la forme la plus acceptable de l’hypocrisie. Miou-Miou, merci de ne pas être hypocrite comme la plupart des individus, soyez honorée pour ça !  Nommée dix fois au cours de sa carrière pour le César de la meilleure actrice, Miou-Miou déclara un jour : « Les Césars, j’y vais jamais, les honneurs, je m’en fous.« 

    Bravo, bravo, bravo !!!

    Certains sont bien dans le système et sont nommés puis récompensés, même à plusieurs reprises comme s’il n’y avait pas assez de prétendants. Je pense en particulier à deux actrices, monstres sacrés du cinéma français, comme on dit : Catherine Deneuve et Isabelle Adjani. Leurs récompenses n’enlèvent rien à leur valeur, c’est juste que si certains cumulent, d’autres n’ont rien. Jamais ! Ou plutôt jamais en France !

    Pour Adjani : 8 nominations et 5 César de la meilleure actrice (« Possession », »L’Été meurtrier », « Camille Claudel », « La Reine Margot », « La Journée de la jupe ») et pour Deneuve : 11 nominations et 2 César. Pas loin derrière mais avec un seul César, Isabelle Huppert : 13 nominations (le record chez les filles), 1 récompense, et Miou-Miou : 10 propositions, 1 récompense non reçue.

    D’autres ont eu un bon rapport «proposition/réussite » comme Annie Girardot : 4 nominations et 3 César (ex-aequo avec Julie Depardieu). Julie est plus « efficiente » que son papa : Gérard , 16 nominations et seulement 2 César pour des rôles exceptionnels : « Le dernier métro » et « Cyrano de Bergerac » (mon préféré).

    D’autres enfin ont eu des nominations et jamais de récompenses. Je les ai classés, par ordre alphabétique

    – Josiane Balasko :  elle, c’est un cas un peu particulier car elle a bien reçu deux César mais pas pour un rôle, jamais. Elle a plusieurs cordes à son arc : actrice et réalisatrice. Elle a reçu un César en 1996 pour le meilleur scénario ou la meilleure adaptation pour « Gazon maudit » et un César d’honneur en 2000.

    – Charles Berling : 5 nominations et rien.

    Je note les scores : nominations/récompenses.

    – Michel Blanc : 7/0

    – Béatrice Dalle : 1/0

    – Patrick Dewaere : 6/0

    – Gérard Jugnot : 4/0 (et aux Molière 3/0)

    – Vincent Lindon : 4/0

    – Jean-Pierre Marielle : 7/0

    – Michel Piccoli : 4/0

    – Charlotte Rampling :  4/0 mais un César d’honneur en 2001

    – Trintignant père et fille : Jean-louis (le père) 4/0 et Marie (la fille) 5/0

    – Lambert Wilson :  6/0

    Ne m’en voulez pas si j’ai oublié des acteurs que vous aimez mais je ne peux penser à tout le monde. Vous pouvez compléter par un commentaire. Cliquez sur le mot en fin d’article (tout petit en bas).

    Pourquoi pas de récompense à ceux que je viens de citer ? Mais je m’en fous, je les aime avec ou sans statuette ! Peut-être qu’ils ont dit qu’ils n’en avaient rien à faire.

    Par ailleurs, je pense à un acteur qui n’a jamais été nominé, donc pas récompensé, mais si je peux me permettre, je m’en moque et tant pis pour lui, c’est un pro Hadopi ! J’ai été un peu déçue quand j’ai appris ça, mais ce n’est pas un proche alors… il fait comme il veut, c’est son droit mais je désapprouve son comportement. Il s’agit de Thierry Lhermitte qui, sans César, par  contre, a reçu au moins deux Gérard. Vous connaissez les Gérard ?

    Les Gérard, c’est librement inspiré  des Razzie Awards, Les Gérard du cinéma sont une parodie de récompenses, ayant pour vocation de primer les pires réalisations du cinéma français, se déroulant généralement un ou deux jours avant la cérémonie des César ou le Festival de Cannes. Les prix remis lors de cette cérémonie sont représentés par un parpaing doré.

    Et bien, Thierry Lhermitte doit déplaire à d’autres que moi, il en  a reçu deux des Gérard :

    – en 2007 (2° édition) : Gérard de la compromission alimentaire dans « Incontrôlable »

    – en 2006 (édition 1) : – Gérard du Plus mauvais membre du Splendid dans « Foon »

    Je ne sais pas si l’acteur est allé chercher ses parpaings.

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    Quant aux Oscar, que les César ont copié (pourquoi vouloir toujours imiter les Américains ?), certains réalisateurs et acteurs n’ont rien reçu au cours de leur carrière.

    Voilà une liste alphabétique non exhaustive.

    Je commence par les réalisateurs.

    1 – Robert Altman a été récompensé par une Palme d’or au festival de Cannes en 1970 pour l’audacieux M.A.S.H., mais n’a pas eu autant de chance avec l’Académie des Oscars. Nominé à sept reprises pour « M.A.S.H. », « Nashville », « The Player », »Short cuts » et « Gosford Park », le cinéaste n’a remporté qu’un Oscar d’honneur en 2006.

    2 – Ingmar Bergman : l’homme de théâtre a su trouver son public sur grand écran avec des œuvres complexes et satiriques mais n’a pas trouvé en revanche la recette pour gagner un Oscar, malgré ses neuf nominations pour « Les Fraises sauvages », « A travers le miroir », » Cris et chuchotements », « Face à face », « Sonate d’automne » et « Fanny et Alexandre ».

    3 – Charlie Chaplin a eu un Oscar d’honneur pour « Le Cirque », Oscar remporté lors de la première cérémonie en 1929. C’était de bon augure mais ça s’est arrêté là. Charlie Chaplin et non plus Charlot n’a eu ensuite que trois nominations pour « Le Dictateur » en particulier, juste avant de quitter les Etats-Unis pour fuir le maccarthysme. L’Académie essaya tout de même de se rattraper en lui décernant un Oscar d’honneur pour son apport à l’industrie cinématographique en 1972, puis le prix de la meilleure musique pour « Les feux de la rampe » en 1973.

    4 – Federico Fellini : avec douze nominations sans succès en tant que scénariste ou réalisateur pour « Rome, ville ouverte », « Païsa », « La Strada », « Les Inutiles », » La Dolce Vita », « Huit et demi », « Satyricon », « Amarcord », « Le Casanova de Fellini, » le cinéaste italien fait figure de plus grand perdant des Academy Awards. Federico Fellini fut tout de même récompensé d’un Oscar d’honneur en 1993.

    5 – Alfred Hitchcock : et oui, contrairement au culte que lui vouent les cinéphiles et  les cinéastes du monde entier, il n’a jamais déclenché autant d’enthousiasme de la part de l’Académie des Oscars. Nominé cinq fois (« Rebecca », « Lifeboat », « La maison du docteur Edwardes », « Fenêtre sur cour », « Psychose »),  le maître du suspense n’obtint qu’un Oscar d’honneur en 1968.

    6 – Stanley Kubrick dont les films sont considérés comme des chefs-d’oeuvre majeurs de l’histoire du cinéma, a récolté douze nominations aux Oscars pour « Docteur Folamour, » « 2001 : l’odyssée de l’espace », « Orange mécanique », « Barry Lyndon » et « Full Metal Jacket ». Il n’en remporta qu’un seul, celui des meilleurs effets spéciaux pour son fascinant opéra de l’espace (2001, l’Odyssée).

    7 – David Lynch fut lauréat d’une Palme d’or pour « Sailor & Lula » et du Prix de la mise en scène à Cannes pour « Mulholland Drive », mais il a plus de difficultés à obtenir les faveurs de l’Académie des Oscars. Déjà nominé quatre fois pour « Elephant Man », « Blue Velvet » et « Mulholland Drive », le réalisateur est reparti à chaque fois bredouille.

    Venons-en aux acteurs :

    1 – Richard Burton : l’acteur à la vie privée tumultueuse (cinq mariages et quatre divorces) a cru plus d’une fois repartir avec un Oscar grâce à ses rôles tourmentés dans « Ma Cousine Rachel », « La Tunique », « Becket », « L’Espion qui venait du froid », « Qui a peur de Virginia Woolf ? », « Anne des mille jours » et « Equus ». Ces sept nominations n’ont pourtant jamais été suivies de récompense.

    2 – Glenn Close affectionne particulièrement les personnages de femmes fortes, qui le lui rendent bien puisqu’elle a déjà récolté cinq nominations aux Oscars, cependant la statuette lui a toujours échappé, que ce soit pour des seconds rôles ( « Le Monde selon Garp », « Les Copains d’abord », » Le Meilleur ») ou en tant qu’actrice principale (« Liaison fatale », » Les Liaisons dangereuses »).

    3 – Leonardo di Caprio est sans doute l’un des meilleurs acteurs de sa génération grâce à sa collaboration avec Martin Scorsese et en plus, moi je le trouve très beau. Mais pas de quoi impressionner l’Académie des Oscars, semble-t-il, puisqu’il ne compte que trois nominations sans succès (« Gilbert Grape », « Aviator », « Blood Diamond ») et une cruelle absence cette année alors qu’il avait tourné  dans « Shutter Island » et « Inception ».

    4 – Julianne Moore, malgré une carrière des plus fructueuses et plusieurs récompenses (deux coupes Volpi à la Mostra de Venise, un Ours d’argent à la Berlinale), n’a pas encore réussi à décrocher la précieuse statuette à Hollywood. L’actrice compte pourtant quatre nominations à son actif pour « Boogie Nights », « La Fin d’une liaison », « The Hours » et « Loin du paradis ».

    5 – Peter O’Toole qui est devenu une star internationale grâce au rôle mythique de « Lawrence d’Arabie » (1963), a manqué de peu l’Oscar du meilleur acteur. Il a dû penser alors que ce n’était que partie remise et s’est vu, en effet, nominé plus de huit fois, mais il est toujours reparti toujours les mains vides… jusqu’à un Oscar d’honneur en 2003.

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    Revenons-en pour terminer aux Gérard.

    Je vous conseille, si vous avez envie d’en savoir plus sur eux et si vous avez le temps, de consulter Wikipedia, vous saurez ainsi qui a été nominé, quand, et pour quelle distinction, parce que le choix est large. Pas de nom pour les candidats potentiels pour les récompenses suivantes en 2011, mais cliquez sur les liens au dessous et vous verrez :

    Le 1.15 n’a qu’une prétendante qui, chaque année, remporte ce Gérard là.

    Depuis 2006, on s’amuse  un peu plus avec le cinéma. Chacun, avec ses amis, ses proches, peut organiser un jury et récompenser ce qui lui fait plaisir. Pourquoi seuls certains « autorisés » (par qui, je le redemande ? ) auraient le droit de nous imposer leurs goûts et leurs décisions ?

    Soyons honnête, on rit parce qu’on est très méchant. On aime sans savoir vraiment pourquoi. On ne demande à personne de nous fournir notre opinion. Alors qu’ils aillent se faire voir avec leurs récompenses ! Bons ou mauvais, qu’est-ce qu’on en a à faire de leurs jugements ?

    Nous sommes des personnes responsables ; les paillettes, la poudre aux yeux et le miroir aux alouettes ne doivent pas nous faire rêver. Regardons le réalité en face !  Oublions les « people ». Vivons en individus autonomes, indépendants, intelligents (dans la mesure du possible).

  • Police et internet

    Après avoir posté mon article  « méfiez-vous de la liberté d’expression », j’ai reçu une information nouvelle.

    WEB/INTERNET// la police a désormais accès à toutes vos données personnelles

    Un décret oblige désormais les fournisseurs de services sur Internet à conserver pendant un an mots de passe, traces d’achats ou commentaires laissés sur le web par les internautes. La police pourra y avoir accès lors d’enquêtes, ainsi que le fisc ou l’URSSAF. Tollé général sur la Toile.

    Si cette information vous intéresse, allez voir avec ce lien RMC Infos.

    http://www.rmc.fr/editorial/150633/web-la-police-a-desormais-acces-a-toutes-vos-donnees-personnelles/

  • Méfiez-vous de la liberté d’expression

    Si vous avez la fibre libertaire,  si vous remettez en cause le principe d’autorité, a fortiori si vous êtes franchement un(e) anarchiste, vous avez dû hurler en prenant connaissance de la LOPPSI 2 (voir archive du 14 février) et plus encore en apprenant que cette loi a été votée. (suite…)

  • Aurore boréale

    Eh oui, j’y suis allée ! Vous le voyez sur la photo : au cercle polaire, j’y étais en février 2008. J’ai quitté 30° et quelques à la Réunion pour arriver, par bonds, à Paris, Helsinki, puis Rovaniemi en Laponie avec une température de – 35°. J’avais besoin de quitter la chaleur pour me mettre au frais, fuir les médecins et l’hôpital. Je passe sur les détails mais je vous garantis que la désobéissance a eu du bon, une fois de plus. Ceux qui me connaissent ne peuvent que confirmer.

    Comme je ne suis pas très efficace encore pour mettre des photos sur le blog, je me contente pour le moment de « poster » celles qui veulent bien passer.

    Arrivée dans un pays enneigé et ensoleillé (pas longtemps chaque jour mais vraiment lumineux). Dans cet espace blanc, des signes de vie : hôtels et cette petite maison pour oiseaux.

    Et il y a la maison, que dis-je, le village du Père Noël. Photos une prochaine fois, pour le moment, contentez-vous de la boutique centrale, jolie construction de bois.

    Dans la région, il n’y a pas que des traineaux avec des rennes, que j’ai testés, mais aussi des motoneiges. Comment rejouer un « Easy Rider » dans le « Grand Nord. »

    Ce fut un moment de bonheur intense, plus de tuyaux dans les bras ni de potence pour me retenir.

    Vive la liberté !

    J’ai profité de tout ce que je voyais et que j’aurais pu manquer compte tenu des événements des trois mois précédents.

    J’ai profité du silence, de la blancheur, des pétarades des moteurs, de l’odeur de l’essence, de celle des fumées des feux de bois dans les cabanes, du soleil, du ciel bleu, du froid, des rencontres (de celle du Père Noël en particulier), de la magie ou de la féerie de l’endroit. Je suis presque retombée en enfance, mais qu’est-ce que ça fait du bien !

    Un repas, en fin de séjour, le soir dans un restaurant de glace, construit tout en glace dont vous voyez la porte d’entrée.

    Et pour clôturer ce séjour inespéré, quasi miraculeux, j’ai eu droit (le ciel soit remercié) à une aurore boréale qui n’en finissait pas.

    Le ciel s’est paré de lumières vertes et bleues, une sorte de voilage lumineux flottait, frémissait, ondulait, palpitait, vibrait, semblait quelquefois frisonner et…

    je me taisais…

    Ce qui, vous pouvez vous en douter, a étonné.

    A la question « Tu ne dis rien ? », que vouliez-vous que je réponde ? Jétais heureuse, comblée et toujours décidée à faire la fière, alors j’ai dit : « Vous voulez que je fasse la Française ? » … »??? »… « Pff, il pourrait (le ciel) mettre un peu plus de couleurs, ça manque de rose, jaune et orangé ».

     

  • Le racisme

    Après deux jours de photos, une journée écriture et réflexion. Sans doute parce que je viens de regarder le film « La rafle » et que j’ai pleuré. Voilà donc mes réflexions du jour.

    Le racisme est une idéologie qui divise la race humaine en plusieurs races humaines et qui considère que certaines races sont intrinsèquement supérieures à d’autres. Cette idéologie entraîne d’une manière générale des attitudes d’hostilité. Les idéologies racistes changent au fil des ans, elles ont servi de fondement à des doctrines politiques conduisant à pratiquer la discrimination raciale : ségrégation, violences allant jusqu’au génocide et elles perdurent.

    Aujourd’hui, le terme de race reste d’usage courant et le racisme se manifeste toujours sur les cinq continents. Je ne vais pas faire le tour du monde, non, juste parler de ce que je connais.

    Certaines formes d’expression du racisme, comme les injures racistes, la discrimination (négative) sont considérées comme des délits dans un certain nombre de pays. Mais à bien y regarder, que fait-on réellement ? Y a-t-il de vraies punitions ? Sont-elles justes, équitables ? Je pense à John Galliano qui aujourd’hui est dans le collimateur de la justice, des médias et sur qui on jette l’opprobre ainsi qu’à Jean-Paul Guerlain « qui a travaillé comme un nègre »… N’avez-vous jamais été saoul comme un Polonais ? Parlé anglais comme une vache espagnole ? Je pense qu’il faut être mesuré dans les poursuites et pardonner un excès de langage dû sans doute à l’âge pour Monsieur Guerlain. Pour Galliano, abus d’alcool, de drogues ; c’est ça qu’il faut poursuivre.

    Le racisme « individuel » se traduit par des paroles ou des actes racistes envers d’autres individus. Il s’apparente à la xénophobie, la haine, l’intolérance et à l’idéologie de la supériorité d’une race, d’une culture ou d’une religion. Il est repéré souvent mais pas toujours comme il le devrait (voir plus haut). En surprotégeant les uns, ne nuit-on pas aux autres ? Si l’on se dit tolérant, la tolérance doit fonctionner pour tous équitablement.

    En raison de la connotation très négative du mot racisme en Occident, peu de partis politiques se revendiquent ouvertement comme racistes. Certains extrémistes de droite  ont cependant été accusés de véhiculer des discours de ce type à travers des positions nationalistes et souvent xénophobes.

    Pendant des périodes de ségrégation raciale, des mouvements suprématistes ont prôné la supériorité de la race noire. Ce fut notamment le cas des « Black Panthers ». aux USA. Un mouvement du même type en France a été rapidement interdit et dissous.

    Au Zimbabwe, le parti du président Robert Mugabe a mis en place une politique raciste qui a exproprié et chassé les blancs du pays, avec les résultats que l’on connaît.

    Pourquoi les Hommes ne sont-ils pas capables de se partager la Terre ? Et pourquoi ne pas envisager une population totalement métisse un jour ?

    La question de la mixité raciale s’est posée depuis longtemps. Et pendant des périodes ségrégationnistes, il y avait quand même des métis. Il n’y avait pas que des femmes abusées, il y a sans doute eu l’amour aussi.

    La position « mixophobe » se caractérise par un rejet du « métissage », présenté comme un facteur de dégénérescence des groupes humains. Moi, je pense qu’à l’inverse, il faut regarder le métissage comme une richesse. Quand on voit les dégâts liés à la consanguinité… Je n’en dis pas plus.

    Il existe toutefois un large éventail d’idées mixophobes, qui vont du rejet pur et simple de tout contact entre les races jusqu’à la promotion du métissage, sous réserve du respect des conditions de son efficacité. Euh, vu comme ça, je serai peut-être « mixophobe » ? Non, pas possible ! Je suis pour le métissage inconditionnellement, juste à cause de l’amour.

    Pour les rares mixophiles (ben oui, finalement, nous ne sommes pas si nombreux que ça parce que ceux qui se disent non racistes ne se marieraient pas avec une personne de couleur), le métissage peut répondre à deux préoccupations :

    –       en bon colonialiste, on peut se dire que les Européens sont inadaptés aux climats tropicaux et que le métissage est un bon moyen, en procréant avec des indigènes, de s’implanter durablement dans les « colonies ».

    –       en philanthrope, on vise simplement l’amélioration de la race humaine : plus de mélanges, ce sont plus de chances d’être résistant, intelligent, tolérant…

    Mais le racisme ne tient pas seulement à la couleur de peau.

    Souvenez-vous, pendant la seconde Guerre Mondiale, les Juifs (des Blancs) ont été massacrés par d’autres Blancs. Il faut reconnaître que cette persécution ne date pas d’hier. Avez-vous vu le film AGORA d’Alejandro Amenabar ? Les Juifs sont assassinés et déportés, mais dans ce film, on se rend compte qu’une autre minorité est persécutée : les femmes !

    Pour paraphraser Samy Davis Junior « le pire c’est d’être femme, noire, juive et… borgne ».

    On peut se souvenir aussi de l’Inquisition en Espagne (et ailleurs) et de l’ignoble Torquemada. L’Histoire est pleine de périodes sombres pour les descendants de la tribu d’Israël.

    Quand on pense aux Etats Unis, ce grand pays de liberté, il n’y a pas si longtemps que les Noirs n’avaient pas les mêmes chances que les Blancs et que l’Afrique du Sud n’était pas seule à être montrée du doigt ; ségrégation, apartheid, je ne vois guère de différence.

    Quant aux Australiens, jusqu’à quand ont-ils pu chasser sans crainte l’aborigène ?

    1970. Et, ce n’est qu’en 1993 que le gouvernement australien admet que les Aborigènes ont bien été les premiers habitants de cette île continent. Combien ont été tués ? La population aborigène est passée de 1 000 000 à l’arrivée des colons anglais à 250 000 (métis compris) aujourd’hui. Qui en parle ? Qui s’en émeut ? Il y a bien eu une réconciliation entre Aborigènes et Blancs comme celle qui a eu lieu en Afrique du Sud entre Blancs et Noirs, mais est-ce possible d’oublier ?

    Nous avons un devoir de mémoire mais en aucune façon l’obligation, comme certains le préconisent, de repentance. J’ai honte de ce qui s’est passé mais je n’y étais pas. Aujourd’hui, j’essaie de faire le maximum que des horreurs pareilles ne se renouvèlent pas. Mais qu’aurais-je fait en 1943 au moment de la rafle du Vel d’Hiv ? Et vous ? C’est toujours l’autre qui est raciste, non ? Moi, je me demande vraiment ce que nous aurions fait si nous avions été là… Il y a eu des Justes mais aussi des collabos.

    Pour en revenir à nos amis américains qui ont élu un métis comme Président, bravo à eux ! Savez-vous que l’un d’eux, au début du XX° siècle, Madison Grant a tenté de limiter l’émigration des Mexicains et des… Irlandais en raison de la supériorité de la « race nordique » sur les autres « races blanches ». Il a inspiré les nazis !

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Madison_Grant