La liberté d’expression, on nous en parle mais dans la réalité, en France, aujourd’hui, qu’en est-il ? La liberté d’opinion et la liberté d’expression sont des libertés fondamentales, les premières libertés politiques. Elles vivent avec la liberté d’information et avec la liberté de la presse, ce qui signifie que le propriétaire d’un journal peut dire ou taire ce que bon lui semble dans ce qu’il publie, sous réserve, en cas de diffamation ou calomnie, d’en répondre devant les tribunaux.
Lorsque ce sont des positions personnelles qui sont exprimées, il s’agit de journaux d’opinions et non de journaux d’informations (objectives). Dans un pays libre, ce type de publications est accepté et chaque citoyen est libre de les lire et de se faire ses propres convictions, ce qui nécessite l’existence d’ un sens critique.
Le contraire de cette liberté de presse est la censure.
Mais, sous prétexte de liberté d’expression, a-t-on le droit de dire n’importe quoi ?
« Zalut la Vranze ! Auchourt’hui est un krand chour : fous m’afez élue brézidente te la République vranzaise. Envin un acde intellichent te ce beuble qui a vait dant de pêdises tans son hisdoire,… » écrivait Patrick Besson dans « Le Point » ; moi je n’ai pas trouvé cela bien drôle, je n’ai même pas pu lire jusqu’au bout, mais chacun est libre de son opinion.
La liberté, c’est donc de pouvoir dire ce qu’on veut, jusqu’à quel point ?
Doit-on tolérer les magazines « people » et leurs allégations ? Leurs « journalistes » ont-ils le droit de fouiner dans la vie privée des célébrités ? Politique, people, de nos jours, les frontières sont minces et poreuses.
Le principe de la liberté d’expression est élémentaire : soit on le défend même dans le cas d’opinion qu’on déteste, soit on ne le défend pas du tout. Quand la liberté d’expression consiste à salir, à se moquer, j’ai du mal à faire référence à cette citation apocryphe de Voltaire «Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire.»
François Hollande, c’est Babar, le roi des éléphants (du parti socialiste), un capitaine de pédalo dans la tempête, ou encore le mou ! Ce n’est pas très injurieux ; c’est de la moquerie, enfantine, méchante, mais presque sympathique quand même, du même genre que la satyre des chansonniers, moquerie nécessaire pour se défouler. « Les guignols de l’info » de Canal+ sont les descendants du « Bébête Show » et des chansonniers du début du XX° siècle. Depuis plus de quatre ans, chez les guignols, François Bayrou passe pour un demeuré, on a oublié Philippe de Villiers et ses excès catholiques mais le président Nicolas Sarkozy n’a pas été épargné par les quolibets.
Quel que soit l’intérêt, l’attachement qu’on porte à Nicolas, il faut bien reconnaître que nous vivons encore dans un pays libre, car il a laissé les moqueries circuler, mais aussi des injures. Vocabulaire méprisant et irrespectueux, il a été tolérant. Quel président accepte d’être traité de « voyou de la République», de tyran, de Sarkoléon, de nain, de fou furieux, de drogué, de roquet… j’en passe, qui d’autre laisserait dire sans réagir ?
Quand on traite le Président de la République de cette manière, peut-on oser se plaindre du manque de respect ? Babar contre voyou… Le PS « moralisateur » me fait sourire. Oser parler de la vie privée de Carla et Nicolas, quand il y a eu François, Danièle et les autres, est-ce possible ? DSK et le troussage domestique, » il n’y a pas eu mort d’homme » et l’affaire du Carlton de Lille, chez Martine. Moi, j’ai peur de la réouverture des maisons closes dans ces conditions. Quand on connait les « penchants » sexuels de certains hommes politiques (de gauche en l’occurrence mais à droite, c’est pareil, il n’y a pas que des Philippe de Villiers). L’omerta règne en politique comme dans la Mafia…
Souvenez-vous qu’on ne peut salir les voisins quand on n’est pas propre soi-même. Va-t-on continuer à patouiller dans la fange jusqu’en avril ou mai 2012 ? Compte tenu des candidats, je le crains. Et vous ?
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