On ne fait ça que pour le fric…

Aller voir les blogs des autres internautes, ça rafraîchit la mémoire et ça peut donner des idées, des sujets d’articles. En conséquence de quoi, je me dis que ce n’est pas demain que j’arrête de bloguer : j’aurai toujours quelque chose à dire. Dans la semaine, j’ai revu une vidéo des Beatles et hop, souvenirs, souvenirs, me voila repartie quarante ans en arrière.

Quarante… un peu plus de quarante ans et ça peut faire peur. Couleurs, fleurs, Flower Power (clic), psychédélique quand Aldous Huxley écrivait ces vers :

To make this trivial world sublime,
Take a half a gramme of phanerothyme.

Combien ont laissé leur vie à tester les paradis artificiels ? Effrayant ?  Oui.

Je me souviens aussi d’un livre que nous avons lu à cette époque « L’herbe bleue ». 

L’avez-vous lu cette histoire d’une gamine de quinze ans, un peu mal dans sa peau comme tous les adolescents ? Elle est invitée à une soirée et au jeu « il court le furet » (dans dix des quatorze  verres de Coca-Cola, il y a du LSD), elle « gagne ». C’est sa première prise de drogue, à son insu. Elle y prend goût et tout s’enchaîne très vite : elle devient dépendante, quitte ses parents, vend sa « came » et se retrouve à la rue, se prostitue : la descente aux enfers. Asile psychiatrique. Trois semaines après avoir décidé d’arrêter d’écrire son journal , elle meurt… Ce livre dissuade de consommer de la drogue, d’une manière un peu dissimulée.

MAIS, je viens d’apprendre qu’une fois de plus, « on » s’est moqué de moi. « L’Herbe bleue » (Go Ask Alice), publié anonymement comme un journal intime en 1971, traduit en français en 1972 est une œuvre de fiction écrite par une psychologue américaine devenue ensuite éditrice. De confession mormone, elle cherchait à mettre en garde la jeunesse.

Le titre original  de ce livre-journal, roman, je ne sais plus comment l’appeler est une citation de la chanson « White Rabbit » (clic pour écouter) des Jefferson Airplane en référence à Alice au pays des merveilles. (clic encore pour relire un ancien article). Avec ce groupe, je suis presque repartie à San Francisco, dans le quartier d’Haight-Ashbury (clic encore), haut lieu du mouvement hippie.

J’adore les couleurs de cette époque : leur discrétion, surtout dans les vêtements, voir les costumes colorés des Beatles, tout ça résumé sur la pochette de Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band.

et tout ça me rappelle Frank Zappa et son album « Were Only in It for the Money« , une satire grinçante du flower power mais aussi du mode de vie traditionnel américain ; la pochette de l’album parodie celle des Beatles ; les fleurs ont été remplacées par des légumes.Tendance, non ? Cinq fruits et légumes par jour… on les trouve ici.

Plus encore, « Were Only in It for the Money » (on ne fait ça que pour le fric) est devenu le mot d’ordre actuel de bon nombre de « stars » de la politique, du sport et du spectacle (aucun n’ose le reconnaître, mais nous, nous le voyons bien). La crise actuelle n’est qu’une affaire de gros sous, une « bavure » des financiers qui continuent à s’enrichir tandis que nous en bavons pour eux. Le pire, nous rêvons tous d’être riches : Euromillions, Loto ou jeux de grattage : la FDJ (Française des jeux) a de beaux jours devant elle.

Le fric, notre nouveau Dieu,  on ne parle plus que de ça…

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11 réponses à “On ne fait ça que pour le fric…”

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