Les « macronades » sont surprenantes, signes d’une «pensée complexe» pour certains, simplement suffisance (fatuité, prétention, vanité) pour d’autres dont je fais partie. Le président de la République remet au goût du jour la richesse de la langue française (je lui en sais gré) et ses maximes, ses latinismes, ses idiotismes si charmants.
Manu et son orgueil m’ ont offert l’occasion d’écrire déjà plusieurs billets à propos du français (en cliquant sur les mots bleus, vous pourrez lire les articles) :
Souvenez-vous aussi de «croquignolesque», «poudre de perlimpinpin», «in petto», «captatio benevolentiae»… Il y a deux ou trois jours Manu a parlé de :«peurs obsidionales», connaissez-vous ce mot rarement utilisé obsidional ? L’ex-prof ne résiste pas à faire un petit cours de français, même si ce n’était pas ma « spécialité ».
Obsidional : qui concerne le siège d’une ville.
Dans l’antiquité romaine, une couronne obsidionale était décernée à celui qui avait délivré une ville assiégée.
Par la suite, on a évoque la monnaie obsidionale qui était frappée durant un siège pour suppléer à la rareté des espèces.
En psychologie et sociologie, on parle de fièvre obsidionale ou de folie obsidionale, ce désordre mental qui frappe la population d’une ville assiégée.
Attention : La «fièvre obsidionale» favorisait l’agitation révolutionnaire (Bainville, Histoire de France, tome 2, 1924).
Par analogie, en pathologie , le délire obsidional est une forme de folie, le trouble d’une personne qui se croit assiégée, persécutée:
Notre paltoquet en sera-t-il atteint bientôt ? C’est-à-dire avant même d’être assiégé à l’Élysée ou à « La Lanterne » ? Souvenez-vous, il avait prononcé ces mots-là, un brin provocateurs :
« On ne peut pas être chef par beau temps. S’ils veulent un responsable, il est devant vous. Qu’ils viennent le chercher. Et ce responsable, il répond au peuple français, au peuple souverain » ! »
Le peuple rumine, ronge son frein, a encore l’espoir d’un mieux, mais combien de temps encore avant de se soulever ?
À moins que ce ne soit fini, déjà, de la rébellion active…
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