Je n’ai pas envie de parler encore de l’état d’urgence parce que c’est un sujet bien compliqué à traiter mais les manifestations me préoccupent parce qu’elles dégénèrent ; on l’a vu à Marseille samedi et hier encore à Paris, avec ces casseurs qui s’en sont pris à l’hôpital Necker. Mais que fait la police ?
Aujourd’hui j’ai entendu « on va faire payer les casseurs ». Bien ! Combien ? Comment ? Quand ?
Des hommes politiques mettent en cause la responsabilité des syndicats et notamment celle de la CGT dont quelques membres auraient participé aux exactions. Même si certains syndicalistes sont de fieffés emmerdeurs, il ne faut pas oublier qu’en ce moment ce sont nos ministres qui mettent la pagaille. Pourquoi s’entêtent-ils tant avec un projet de loi qui déplait ? Pour faire plaisir à François ?
Et pourquoi la CGT serait-elle seule condamnée ? D’ailleurs, pour que la responsabilité civile et financière de la CGT soit reconnue «il faudrait que les injonctions préfectorales n’aient pas été respectées ou qu’il y ait eu des négligences et l’absence d’un service d’ordre ou que les organisateurs commettent eux-mêmes les dégradations ou appellent à le faire»
Les Hôpitaux de Paris ont porté plainte contre X ; la Mairie de Paris y songe. Mais à quoi cette plainte servira-t-elle sinon à encombrer encore plus les tribunaux ?
Moi, je me demande pourquoi la police n’agit pas davantage contre les casseurs, ces jeunes cagoulés, casqués ? Ne serait-il pas possible d’encercler ces hordes sauvages et de ramasser les individus qui les composent ? Quand je regarde la télévision, je vois souvent les policiers reculer devant les casseurs. Ont-ils des ordres venus d’en haut pour laisser faire ?
J’ai retrouvé un article du Point, là http://www.lepoint.fr/societe/police-nous-attendons-les-ordres-pour-aller-chercher-les-casseurs et j’ai retenu ces mots : « Il y a un noyau de professionnels de la manifestation que l’on connaît depuis longtemps. Il y a ceux que l’on a identifiés grâce aux réseaux sociaux et aux vidéos qu’ils publient. … Il y a une technique qui consiste à écarter les boucliers de CRS et à aller chercher les casseurs dans la foule pour les ramener. Le problème de ce type d’intervention, c’est que c’est violent et que ça se voit. Peut-être que notre hiérarchie ne veut pas que des vidéos tournent en boucle sur Internet. Aujourd’hui, notre problème est simple : nous n’avons pas les ordres pour aller les chercher.
Le ministre de l’Intérieur, qui soutient sa police, écrit ses directives au préfet. Les préfets transmettent ces instructions au directeur de la sécurité publique, qui lui même nous en informe. … Alors on y va tout doucement. Dès qu’on reçoit des projectiles, on réplique avec des lacrymo pour éviter d’aller au contact. C’est le seul moyen d’éviter des actes de violence. Du coup, pendant des heures, on joue au chat et à la souris avec des manifestants, qui pendant ce temps-là cassent ce qu’ils croisent.
J’ai entendu des juges dire que les casseurs n’étaient pas facilement identifiables donc pas condamnables. MAIS, je n’arrive pas à comprendre pourquoi les lois ne sont pas appliquées ?
Il est interdit de circuler et de manifester masqué. Article R645-14, créé par Décret n°2009-724 du 19 juin 2009 – art. 1 Est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la cinquième classe le fait pour une personne, au sein ou aux abords immédiats d’une manifestation sur la voie publique, de dissimuler volontairement son visage afin de ne pas être identifiée dans des circonstances faisant craindre des atteintes à l’ordre public. La récidive de la contravention prévue au présent article est réprimée conformément aux articles 132-11 et 132-15. Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux manifestations conformes aux usages locaux ou lorsque la dissimulation du visage est justifiée par un motif légitime.
Pour en revenir au noyau de professionnels de la manifestation, vous souvenez-vous de ce manifestant professionnel ?
Vous avez souri ?
Moi, oui.
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