Abdication

L’abdication du roi Juan Carlos en faveur de son fils Felipe ressemble à une manoeuvre de la dernière chance pour sauver le système politique. Pendant des années, la monarchie était l’institution la plus appréciée des Espagnols puisqu’elle avait ramené la démocratie dans le pays mais les scandales à répétitions et la crise économique l’ont mise à mal. Juan-Carlos a pris une décision. Bonne ? Mauvaise ?

Celle qui lui convenait sans aucun doute.

Quelle va être la suite ? Les Espagnols trouvent que la monarchie coûte cher mais en France, officiellement nous n’avons plus de roi mais nos élus nous coûtent cher aussi. Plus de roi ? C’est à voir car nos présidents en ont pris les manières. Il suffit de se reporter à la dernière idée de François Hollande. Il a décidé, seul, dans son bureau du redécoupage de la France en régions. (Était-il sur son trône ? Ce serait normal… et oui, quand on a des idées de merde…).  

Cette idée de « super-régions » peut-elle être le choix d’un homme seul ? Est-ce légitime pour un président autant rejeté par les Français de décider, tout seul, d’une telle mesure ?

François Hollande n’a-t-il pas assez démontré son incompétence pour ne pas se lancer se lancer dans une telle réforme à la va-vite ?

Le fait du prince, une fois de plus !

J’en ai assez. Qui va l’arrêter ?

Souvenez-vous. Au lendemain des municipales de 2008, élections qui avaient vu la droite perdre 90 communes, le secrétaire du PS de l’époque, François Hollande avait déclaré : « La seule décision que j’attends, c’est la démission du président de la république ». Aux dernières élections municipales de 2014, la gauche vient de perdre 155 villes de plus de 9 000 habitants (les Verts prennent Grenoble et 11 villes vont au FN.). Pff !

Pourquoi n’a-t-on pas rappelé à notre président sa déclaration de 2008. Il devrait faire  aujourd’hui ce qu’il pensait bon à cette époque.

Il faut rappeler  aussi à « Moi, je » son livre «Devoirs de vérité» de 2006 dans lequel il écrivait : « Je préconise un exercice de vérification démocratique au milieu de la législature. Si d’aventure, à l’occasion de cette vérification, une crise profonde se produisait, nous en tirerions toutes les conséquences en quittant la présidence. »

Et si l’abdication de Juan-Carlos inspirait François ?

Bien sûr, chez nous ce ne serait pas une abdication, simplement une démission. François devrait le faire pour tenir sa parole, respecter ses idées, ses convictions, être en accord avec sa conscience. Mais il n’a ni parole, ni conscience sans doute. Il aime le pouvoir et l’argent : « la bonne gâche » comme on dit à Grenoble et à Lyon (une gâche, c’est une place : son travail ou une place de parking).

Ben avec ça, on n’est pas fauchés !

 

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