Quelles nouvelles de Mandela ? Aucune. L’Afrique du Sud et le monde tremblent à l’idée de voir disparaître ce grand homme. Il faut pourtant le laisser s’en aller en paix. Il a assez souffert et il accompli sa mission de paix. A ses concitoyens maintenant de faire durer l’œuvre de Madiba : la réconciliation.
Cette réconciliation, même si elle peut être critiquée, a permis l’élaboration d’une unité et d’une histoire nationale, elle a surtout permis de dévoiler la vérité sur des crimes dont seuls les auteurs avaient connaissance, c’était pertinent pour les crimes commis par les services de sécurité et dont les victimes étaient mortes. Il a fallu encourager les « confessions spontanées » des coupables et ne pas demander demander vengeance, juste la contrition d’un côté et le pardon de l’autre. Pas facile. Faire au moins comme si c’était vrai et tenter d’y croire pour que la paix s’installe. Ça a marché. Ça dure parce que Madiba est là. Mandela… Toi disparu, la paix sera-t-elle durable ? J’ai les larmes aux yeux en pensant à ton fragile pays, à ta nation « arc-en-ciel », à ce rêve… Le peuple sud-africain est un peuple sans identité nationale, c’est le peuple de Mandela et vingt ans après la fin de l’apartheid, on est bien loin de la nation multiculturelle annoncée, il y a toujours du racisme et du sexisme, mais n’en est-il pas de même ailleurs ? Reste que le passé est lourd.
Pour le moment, je vais penser à ces chansons écrites en l’honneur de Nelson Mandela qui a passé vingt-sept ans de sa vie en prison avant d’être président. C’est bien le seul président à qui c’est arrivé. D’autres mériteraient d’y aller après avoir occupé la fonction suprême, mais il y a immunité, semble-t-il.
Allons chanter…
En 1989, Michel Fugain « Demandez la liberté », demandez-la la liberté de Mandela.
Stevie Wonder lui avait dédié en 1985 la chanson « I just called to say I love you »
Ce titre a été longtemps interdit à la radio en Afrique du Sud.
En 1988, le concert hommage des 70 ans de Nelson Mandela au Wembley Stadium est une date majeure de la lutte anti-apartheid ; de nombreux musiciens soutiennent cet homme qui résiste : Eric Clapton, Dire Straits, Simple Minds… J’avais écrit plusieurs articles le 18 juillet 2011 pour l’anniversaire de Nelson Mandela(1) : Mandela’s free(2), Nelson Mandela’s Day (3).
Carlos Santana a créé le morceau instrumental Mandela,
Tracy Chapman joue Freedom Now dédié à Mandela
et Witney Houston joue et lui dédie la chanson He I Believe.
Les Français ne sont pas en reste :
– Danyel Waro (qui plus probablement s’appelle Daniel Hoareau à l’état civil), chanteur réunionnais, enregistre la chanson « Mandela » pour son album Bwarouz (Bois rouge) en 2002 et réédite ce titre avec la participation du rappeur Sud-Africain « Tumi » dans son album Aou Amwin (Toi moi) en 2010.
D’autres Réunionnais : le groupe de maloya, Kiltir (culture) lui rend hommage avec le titre « Mandela » de l’album «Cri maronner» (cri marron ; marron, l’esclave qui s’est échappé) sorti en 2001 (mwin la pa trouv rien pou faire écouter).
Bernard Lavilliers fait référence à Nelson Mandela dans le morceau Noir et Blanc de l’album «Voleur de feu» (1986).
Jean Ferrat y fait référence dans la chanson Mon amour sauvage en 1991.
De partout Nelson Mandela est admiré et chanté :
Brenda Fassie avec le titre Black President (1989), malgré son interdiction, obtient un immense succès en Afrique du Sud.
Free Nelson Mandela par le groupe The Specials en 1983.
En 1986, Youssou N’Dour sort son album Nelson Mandela.
Johnny Clegg (le zoulou blanc) lui dédie sa chanson «Asimbonanga» (traduction : Nous ne l’avons pas vu) en 1987.
Hugh Masekela, en exil au Royaume-Uni, chante Bring Him Back Home en 1987.
De 2003 à 2008, de nombreuses personnalités de la musique ont soutenu la série de concerts 46664 (numéro de matricule de prisonnier de Mandela) afin de sensibiliser la communauté internationale aux problèmes africains et de financer la fondation Mandela.
Le groupe Queen a composé Say it’s not true, en 2007, au profit de la fondation 46664 contre le SIDA.
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