A tous les Jean de France. Et à celui auquel je pense en particulier aujourd’hui, en plus de Jean Jaurès, ce Jean-là. (Oui, clic sur les mots bleus.)
« Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant …. L’humanité est maudite, si pour faire preuve de courage elle est condamnée à tuer éternellement. Jean Jaurès
Réfléchir est indispensable de temps en temps.
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
C’était le 31 juillet 1914. Le lendemain, le 1° août, la France entrait dans la Grande Guerre, celle de14-18).
Jean Jaurès était un PACIFISTE.
Remarque pour François II (Moi je) : nul ne peut se prévaloir de l’esprit d’un homme s’il contredit ses idées. Qu’est-ce qu’on fout au Mali ?
Tiens voilà un crédo qui me plait :
Jean JAURÈS, Discours à la Jeunesse.
« ■ Le courage, ce n’est pas de laisser aux mains de la force la solution des conflits que la raison peut résoudre ; car le courage est l’exaltation de l’homme, et ceci en est l’abdication.
■ Le courage pour vous tous, courage de toutes les heures, c’est de supporter sans fléchir les épreuves de tout ordre, physiques et morales, que prodigue la vie.
■ Le courage, c’est de ne pas livrer sa volonté au hasard des impressions et des forces ; c’est de garder dans les lassitudes inévitables l’habitude du travail et de l’action.
■ Le courage dans le désordre infini de la vie qui nous sollicite de toutes parts, c’est de choisir un métier et de le bien faire, quel qu’il soit ; c’est de ne pas se rebuter du détail minutieux ou monotone ; c’est de devenir, autant qu’on le peut, un technicien accompli ; c’est d’accepter et de comprendre cette loi de la spécialisation du travail qui est la condition de l’action utile, et cependant de ménager à son regard, à son esprit, quelques échappées vers le vaste monde et des perspectives plus étendues.
■ Le courage, c’est d’être tout ensemble, et quel que soit le métier. Un praticien et un philosophe.
■ Le courage, c’est de comprendre sa propre vie, de la préciser, de l’approfondir, de l’établir et de la coordonner cependant à la vie générale.
■ Le courage, c’est de surveiller exactement sa machine à filer ou à tisser pour qu’aucun fil ne se casse, et de préparer cependant un ordre social plus vaste et plus fraternel où la machine sera la servante commune des travailleurs libérés.
■ Le courage, c’est d’accepter les conditions nouvelles que la vie fait à la science et à l’an, d’accueillir, d’explorer la complexité presque infinie des faits et des détails, et cependant d’éclairer cette réalité énorme et confuse par des idées générales, de l’organiser et de la soulever par la beauté sacrée des formes et des rythmes.
■ Le courage, c’est de dominer ses propres fautes d’en souffrir, mais de ne pas être accablé et de continuer son chemin. »
Je résumerai à ma façon : il faut être conscient que nous faisons partie d’un tout dans lequel nous avons un rôle à jouer avec des DROITS mais aussi des DEVOIRS. Il ne doit y avoir ni passe-droits, ni privilèges, ni exceptions.
Par ailleurs j’ai envie de rappeler que le socialisme de Jaurès n’est pas celui que nous connaissons, Jaurès lui-même parlait de certains socialistes comme des « faux socialistes », « des socialistes de château et de sacristie » (notre gauche-caviar à collections de tableaux et maitresse sous les projecteurs), il les qualifie aussi : «charlatans de la réaction et du boulangisme», ou encore de « singes malfaisants »(je pense à ce sonnet « les vieux singes de cour » de Du Bellay).
« Mais songez donc que nous parlons au nom d’un siècle de silence ! Songez donc qu’il y a cent ans il y avait dans ces ateliers et dans ces mines des hommes qui souffraient, qui mouraient sans avoir le droit d’ouvrir la bouche et de laisser passer, en guise de protestation, même leur souffle de misère : ils se taisaient. … Alors nous parlons pour eux, et tous leurs gémissements étouffés, et toutes les révoltes muettes qui ont crié tout bas dans leur poitrine comprimée vibrent en nous, et éclatent par nous en un cri de colère qui a trop attendu et que vous ne comprimerez pas toujours. » Discours de Jaurès encore, il y a presque 100 ans. Aujourd’hui combien se taisent pour ne pas perdre leur emploi ou le peu qu’ils ont gagné ?
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