Encore des mots

Voilà une remarque que je me suis faite sur les dérives du langage : en jouant sur la polysémie des mots, on peut passer, de synonyme en synonyme, d’un mot à son contraire, ainsi  léger → inconséquent → maladroit → gauche → lourd. Léger c’est lourd.

Le français n’est vraiment pas une langue facile, ailleurs ce n’est pas toujours simple sans compter que les langues évoluent aussi. Outre la polysémie, il y a les problèmes d’ambiguïté qui peuvent avoir diverses origines. Il y a l’ambiguïté :

  • phonétique : « Cet homme a beaucoup de vis. » Des vis ou beaucoup de vices ?
  • graphique : « J’ai perdu mes fils. » Mes enfants ou mes bobines de fil ? (À l’oral ce problème ne se pose pas, on entend les fisses ou les files..)

  • à la fois phonétique et graphique : « Nous avons des jumelles à la maison » ; deux filles ou des lunettes optiques ? « J’aI trouvé un bon avocat » ; le professionnel ou le fruit exotique ?

  • syntaxique, structurelle qui se produit lorsqu’une phrase peut avoir deux sens différents à cause de la structure de celle-ci, cela est souvent dû lorsque des phrases contiennent une ou plusieurs prépositions : « Marie a vu un homme avec un télescope ». Nous pouvons comprendre que c’est au moyen d’un télescope que Marie a vu un homme ou que Marie a vu un homme qui avait un télescope. Et si c’était avec des jumelles que Marie avait vu cet homme, ce serait encore plus compliqué à comprendre.

Le but de la communication est d’être claire et concise afin qu’il n’y ait pas de malentendu entre le locuteur et le(s) destinataire(s).

L’ambiguïté est une arme puissante en politique, il suffit de penser à la langue de bois qui permet de « noyer le poisson » et de vous faire « avaler des couleuvres » mais elle est aussi, souvent, une base de l’humour. C’est l’une des sources de perles des élèves relevées par Jean-Charles dans La Foire aux cancres.

« Les Français sont pour la plupart catholiques. Un ordre religieux important est la Bénédictine. La Bénédictine dirige les consciences. Ses moines ont des règles douloureuses.  »

 

«  Dans le couloir d’un collège était inscrit : DÉFENSE DE COURIR Une main inconnue ajouta en dessous : SOUS PEINE DE POURSUITE  »

Bonne journée avec des sourires et du beau temps mais avant de vous quitter, j’ai envie de poser cette question : vous souvenez-vous de cette phrase de Jack Lang : « Parfois, il vaut mieux appeler un chat un chat que d’utiliser la langue de Blois.  » ?

Joli lapsus !

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