Joli mois de mai. « En mai, fais ce qu’il te plait« . Mais vous, vous souvenez-vous de Bourvil et de ces paroles-là ?
Il faut que je sois content,
C’est la fête du printemps.
Pour moi le joli mois de mai reste quand même celui de mai 1968. Il faisait beau et… chaud. Ça fait un peu ancien combattant mais c’était une autre époque. C’est vrai. J’étais bien jeune mais j’ai consacré quelques billets à cette période. Vous pouvez les retrouver en cliquant sur les titres suivants :
Mai 68 : « On ne peut plus dormir tranquille lorsqu’on a une fois ouvert les yeux. »
Mai 68 (1968)… Mai 2013. Le monde a changé, la France a changé. Nous avons bien changé. De mode de vie, d’idées aussi.
En mai 68, la jeunesse a contesté, critiqué la société de consommation, revendiqué le droit à la liberté… Cette génération avait de la chance : croissance économique, augmentation du niveau de vie, accès à la santé, à l’enseignement supérieur, elle vivait la période des «Trente glorieuses», loin des privations de la guerre, du krach de 1929 ; elle n’imaginait pas non plus la crise des années 2000. Les jeunes de cette époque, ceux qui voulaient renverser la société bourgeoise et capitaliste, ont, depuis, retourné leur veste : d’agitateurs révolutionnaires, certains se sont convertis en ministres, managers.
Sous couvert de préservation des libertés individuelles, ils ont favorisé l’évolution des mœurs, participé à l’éclatement de la famille et à la déstabilisation de la société (le président Hollande en est un exemple : quatre enfants, pas de mariage).
Maintenant vieillis et embourgeoisés, ils sont devenus, pour la plupart, des profiteurs comme ceux qu’ils dénigraient. Éternel recommencement.
«On leur montrait notre cul et nos bonnes manières
…
De jeunes peigne-culs nous montrent leur derrière»
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Peut-on garder l’espoir ? Je crois que oui quand on sait que Socrate (-470 à -399 avant J.C., oui Jésus, pas Jérôme Cahuzac) : « Notre jeunesse aime le luxe, elle est mal élevée, elle se moque de l’autorité et n’a aucune espèce de respect pour les anciens. Nos enfants d’aujourd’hui ne se lèvent pas quand un vieillard entre dans une pièce, ils répondent à leurs parents et bavardent au lieu de travailler. Ils sont tout simplement mauvais. »
Non, au fond, rien ne change.
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