Connaissez-vous les «locavores» ?
Le mouvement locavore est un mouvement responsable prônant la consommation de nourriture produite dans un rayon allant de cent (100) à deux-cent-cinquante (250) kilomètres maximum autour de son domicile. Il faut enfin penser collectif pour vivre sans détraquer la planète.
Le terme « locavore » a été inventé à San Francisco par Jessica Prentice en 2005 à l’occasion de la journée mondiale de l’environnement. Elle a proposé aux résidents locaux d’essayer de manger seulement les aliments cultivés ou produits à l’intérieur d’un rayon de 160 kilomètres. Utopiste ? Pas vraiment. C’était comment avant ? Les produits exotiques étaient importés, mais pas en masse : les oranges et les mandarines n’arrivaient qu’à Noël. Il faut être réaliste aussi : nous avons pris l’habitude de consommer des épices, qui viennent de loin aussi et nous ne pouvons plus guère nous en passer ; être locavore, c’est renoncer, non pas à tout, mais renoncer à tout ce qui est inutile et importé en masse après avoir été produit à grands renforts d’engrais, de serres, de chauffage, etc. Cette idée du «localisme» a été lancée vers 1950 par un Autrichien Léopold Kohr qui se définissait comme «anarchiste philosophique». Les leitmotivs : préférer le proche au lointain, le petit au gros, l’échelle humaine.
La devise des locavores «Think global, act local» (Penser global, agir local).
L’adjectif locavore est entré dans le Larousse dans l’édition 2010.
Le mouvement locavore encourage les consommateurs à acheter des produits frais et de saison, à acheter sur les marchés et/ou aux agriculteurs, aux paysans locaux (dans les associations paysannes, coopératives ou les cueillettes par exemple), à choisir leurs propres aliments, en faisant valoir la qualité du produit frais, des produits locaux, dont le goût est meilleur que celui des produits industriels.
Ce mouvement se veut un acte respectueux de l’environnement par le maintien de la diversité des paysages et des écosystèmes en évitant les monocultures et les transports alimentaires sur de longues distances qui exigent souvent plus d’énergie fossile sous forme de produits phytosanitaires, pesticides, engrais pour les cultures, de carburant pour le transport, de plastique, polystyrène pour les emballages…
Ce mouvement se veut également un acte de stabilité sociale par le maintien harmonieux des populations sur leurs terres. La consommation n’est pas un acte neutre, c’est une sorte de force de frappe.
Pourquoi acceptons-nous d’acheter des baskets fabriquées par des enfants du bout du monde alors que les usines françaises ont fermé et que des ouvriers français sont au chômage ? Pour payer moins cher ? C’est tout ?
Consommer local, c’est sauvegarder l’environnement et les emplois. C’est un acte quotidien : renoncer aux fraises en décembre, au pull made in China… Bien sûr, cette consommation reste encore réservée à ceux qui n’ont pas de fin de mois trop difficiles, et pourtant, un effort mérite d’être fait pour lutter contre l’économie de masse.
Le mouvement locavore ne fait pas l’unanimité ; c’est une « idiotie anti-mondialisation ». L’agriculture industrielle actuelle se prête peu à la consommation locale et la distribution alimentaire à grande échelle est moins polluante que de multiples systèmes de distribution locaux. Chacun a le droit de penser et de s’exprimer librement.
Et vous, qu’en pensez-vous ?
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