La ballade de Lila K

Il y a longtemps qu’on le sentait venir ce changement. J’en avais parlé dans deux anciens billets en mars 2015 : Fahrenheit 451, puis en juin 2018 : Dystopie. Aujourd’hui en 2020, ces jours-ci, les livres sont devenus quasi inaccessibles avec le “confinement” : médiathèques, bibliothèques, librairies sont fermées, les rayons “livres” interdits dans la grande distribution (à cause de décisions prises à la va-vite, sans réelle réflexion), je vous propose, dès que vous le pourrez, de découvrir une livre : “La ballade de Lila K.”

La ballade de Lila K est un roman déroutant de Blandine Le Callet.

Lila n’est qu’une petite fille lorsqu’elle est enlevée à sa mère et placée dans un centre hyper surveillé où elle a été torturée. Devenue adulte, elle n’a qu’un but : retrouver sa mère.

Dès le début du livre, nous sommes plongés dans un monde dérangeant mis sous surveillance, un futur qui fait comprendre ce qui nous pend au nez. C’est un peu “1984” (Big Brother) de George Orwell, “Ravages” de Barjavel, mais c’est surtout un roman à la fois psychologique et sociologique, rempli de questions existentielles, principalement : le bonheur existe t-il quand la liberté de tout un chacun est verrouillée ?

La description de ce monde du futur, 2100, fait froid dans le dos : les livres sont devenus des « grammabooks » (des liseuses électroniques), pas de papier «pouvant contenir des substances toxiques et des micro-organismes susceptibles de déclencher chez les sujets fragiles de graves allergies». C’est la sécurité à outrance, le contrôle permanent en tous lieux, sans exception.  En est-on si loin aujourd’hui ?

Où s’arrête notre liberté et où commence la manipulation, la mainmise sur nos vies ?

Quel prix sommes-nous prêts à payer pour vivre en sécurité ? Celui de notre liberté ?

Heureusement, ce livre nous rappelle qu’il y a toujours des anticonformistes et des réfractaires, même dans les systèmes les plus encadrés.

Des courageux ! Des fous, des asociaux, des insoumis…? Les mêmes qui ont sauvé la France en 1940. Chacun son camp. 

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3 réflexions sur « La ballade de Lila K »

  1. en fait de sécurité, le principe de précaution a été oublié, et pire, nos lois et celles de l’ Europe nous exposent !
    Par contre, je me rends compte de cette volonté de nous imposer une vision commune, dans le but de mieux pouvoir nous maîtriser !
    Bisous Françoise

  2. tu me fais peur, chere Françoise, serait je deja contaminé, je ne lis que des “grammabooks” !!! j’ai une liseuse electronique, et je suis abonné à la FNAC qui me fournit un choix de trois millions de livres, Amazon en a autant, mais en français beaucoup moins, je viens de verifier “la balade Lila K” est bien en stock et je peux le charger en un minute, moyennant 7E49 !! tu peux avoir tout Zola, ou tout Victor Hugo pour 0.99, sans lever ton derriere de ton fauteuil !! je trouve que c’est bien ! mais ça n’enleve rien à tes dires…Où s’arrête notre liberté et où commence la manipulation, la mainmise sur nos vies ? merci chere Françoise, porte toi bien , grosses bises

  3. J’ai aussi une liseuse même si je préfère le contact du papier des livres ; c’est pratique pour les vacances, beaucoup moins encombrant que la quantité de livres habituellement transportés. L’élément non mentionné dans mon “résumé” c’est que les “grammabooks” étaient choisis par le gouvernement, il y a bon nombre de livres interdits qui ont été détruits. Ah les autodafés, ces “fêtes” qui ont eu beaucoup d’adeptes à différentes périodes de l’histoire.

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