Le Double-Dix, dixième jour du dixième mois de l’année, n’est autre que la commémoration du 10 octobre 1911, date de la révolution chinoise contre l’absolutisme du dernier empire mandchou, qui entraîna la chute de la dynastie Qing (ou Ts’ing), vieille de 250 ans.
Cette révolution a ouvert la voie au “progrès social” et permis l’avènement de la République de Chine présidée par Sun-Yat-Sen dans un premier temps. C’est un événement de première importance qui équivaut à la prise de la Bastille, le 14 juillet 1789, pour les Français.
En raison de la longue guerre civile chinoise qui suivit cette révolte, le gouvernement de la République de Chine perdit le contrôle de la Chine continentale et s’installa à Taïwan en 1949. Le Double Dix est un jour férié à Taïwan puisque c’est le jour de la fête nationale du pays. Une grande parade militaire est organisée devant le bâtiment présidentiel à Taipei. On peut assister à des spectacles de danses populaires, d’acrobaties, d’arts martiaux, de danses du dragon et de danses du lion. La journée est également célébrée par un certain nombre de Chinois d’outre-mer. C’est ainsi que j’ai découvert cette fête, à l’île de La Réunion, avec mes beaux-parents et que j’ai goûté des repas un peu plus élaborés ce jour-là (sans savoir ce qu’on fêtait vraiment).
Je passe sur la longue histoire de la Chine impériale qui amena la révolte, il s’agissait simplement de sortir d’un régime féodal.
Pour résumer une partie de l’histoire de la Chine populaire en quelques mots :
Le 10 octobre 1911, une rébellion éclate en Chine du sud : des militaires s’emparent du palais du gouverneur à Wuchang, au Hubei, près de Canton. Les insurgés proclament la République et forment sans tarder un gouvernement provisoire. Canton et la Chine du sud se rangent à leurs côtés. Très vite, 14 des 18 provinces de l’empire chinois se rallient à la République. Sun-Yat-Sen, alors en Amérique, rentre précipitamment. Il est proclamé président provisoire de la République, à Shanghai le 29 novembre.
Le 7 décembre, en signe de rupture avec la dynastie mandchoue, les Chinois sont invités à couper leur natte. À Pékin, cependant, le pouvoir tombe entre les mains de Yuan Shikai, l’ancien conseiller de l’impératrice. Il oblige le petit empereur à abdiquer, il proclame à son tour la République le 13 février 1912 et se pose en rival des républicains du sud. Sun Yat-Sen, peu désireux de provoquer la division du pays, lui laisse la présidence de la République. Le nouvel homme fort du pays ne va désormais avoir d’autre but que d’éliminer le Guomindang et de rétablir l’empire (à son profit). Voyant cela, les républicains du sud proclament sa déchéance.
Yuan Shikai réagit par l’occupation de Nankin, le 27 août 1913. Il met fin au régime parlementaire et proclame la restauration de l’empire, le 12 décembre 1915, avant de reculer précipitamment sous l’effet d’une insurrection générale. La mort, qui l’emporte le 6 juin 1916, à 57 ans, réduit à néant son rêve impérial.
La Chine, débarrassée des empereurs mandchous, entre dans une longue période de guerre civile qui ne s’achèvera qu’avec la victoire des communistes en 1949.
Qu’est devenu le dernier empereur, Pu-Yi ? Après bien des tribulations (c’est normalpour un Chinois en Chine), il est mort à Pékin d’un cancer des reins en 1967 durant la Révolution culturelle.
Avez-vous vu ce film de Bernardo Bertolucci en 1987 ?
encore une histoire de lutte pour le pouvoir, et d’ un peuple qui réclame plus de liberté !
J’ ai vu le film !
je n’ aurais pas aimé être à la place de l’ empereur !
bonne journée
bisous
Intéressant, je découvre ! Merci Françoise ….
Si j’ai vu le film ? … Si oui, il ne m’a pas laissé beaucoup de souvenirs ;;; peut-et’ oui peut- et’ non .. ?
Bonne journée ! Ce fichu temps m’a permis de “gagner “un superbe rhube de cerbeau !!!, Trachéite, laringite, quantutite ! j’atchoume à tout va !
J’avais complètement zappé cela 🙂 depuis un moment sûrement ….
Ton article m’aura servi
Bonne soirée