Catégorie : Blabla

  • Rouge coco, communiste

    Je suis en train d’en finir quasiment avec le rouge en ce lundi de Pentecôte. Il faut dire que d’autres idées me titillent les neurones, mais certaines déclarations que je viens d’entendre me hérissent le poil (une RTT de plus pour les « zagés » ; encore faut-il avoir des RTT. L’égalité est cassée de partout. Il y en a long à dire. Pouce. Joker. Je passe !) Je me dis qu’il faudrait faire une bonne révolution, refondre le système général de l’organisation. Question essentielle : comment faire réagir ? Mais aussi, comment éviter la casse ? Peut-être que je vois rouge ? Faut-il être … zen ! ?

    Rouge, c’est une couleur que j’aime, mais j’en aime d’autres : le noir et le blanc surtout ; j’aime les couleurs, presque toutes, au fil du temps, des saisons, des modes peut-être. Souvent femme varie, bien fol est qui s’y fie.

    Le rouge de la passion, c’est aussi une couleur « révolutionnaire » adoptée, à travers le monde, comme le symbole de la révolution et du prolétariat. Le drapeau rouge est la représentation du sang versé au cours des répressions ; le drapeau rouge est le symbole des luttes sociales, du communisme. On lui oppose parfois le drapeau noir, ou le drapeau rouge et noir, symboles de l’anarchisme.

    Le téléphone rouge était une ligne téléphonique privilégiée établie pendant la guerre froide entre le président de l’URSS et le président des États-Unis à partir de 1963.

    Rouge était le titre de l’hebdomadaire de la Ligue communiste révolutionnaire jusqu’à sa disparition en février 2009.

    L’Armée rouge : l’armée soviétique (au sens strict de 1917 à 1946) ; le terme a survécu à cette période, et même à la fin du communisme).

    Les gardes rouges, c’était une milice composée de jeunes dans la Chine maoïste, milice particulièrement active pendant la Révolution culturelle.

    Autre tradition que celle de l’Europe associant (ou ayant associé) à cette couleur les partis de gauche des « internationales » (dont les militants étaient à l’origine souvent appelés les Rouges), le parti républicain américain l’a adoptée lors des élections sénatoriales et présidentielle (voir la carte USA lors des résultats : Red states and blue states).

    Colère rouge, c’est un livre en hommage à Marcel Donati, militant ouvrier, poète ; ce livre paru aux Editions Paroles de Lorrains de Longwy évoque longuement les Evénements de Longwy et la Radio cœur d’acier (en fait Lorraine Cœur d’Acier). Revoir  si vous le voulez Bernard Lavilliers. Cliquez sur son nom et vous entendrez « Les mains d’Or ».

    Et encore une petite pensée pour Boris Vian qui a écrit « L’herbe rouge ».

    L’Herbe rouge narre les aventures d’un ingénieur nommé Wolf, créateur d’une machine pouvant lui faire revivre son passé et ses angoisses pour les oublier. Boris Vian y insère ses notes habituelles d’humour noir, tout en laissant transparaître ses propres inquiétudes. La machine est une métaphore de cette passe que chacun d’entre nous traverse au moins une fois dans sa vie et qui nous permet de couper les ponts avec un vécu trop envahissant.

    Nous avons presque tous les mêmes inquiétudes. Non  ? Peut-être même des angoisses ?

    Oublier ses angoisses… Si vous en avez, n’auriez-vous pas envie que ce soit une réalité : oublier ?

    Moi ? Merci, ça va beaucoup mieux !

  • Le rouge dans la nature

    Le rouge est une des trois couleurs primaires.

    Le rouge est fréquent dans la nature.

    Il y a des fruits d’abord.

    Les fruits rouges les plus connus sont la tomate, la cerise, la framboise, la fraise, la groseille.

    Vous les reconnaissez, non ?

    Certains fruits dont tout rouges, d’autres fruits n’ont que l’intérieur rouge : pastèque, grenade (certaines grenades sont cependant très rouges de peau)

    Une pastèque ou plutôt deux pastèques

     

    Une grenade

     

     

     

    Connaissez-vous les pitayas ?

    Et les pitayas sanguins ?

     

    Le pitaya est plus connu sous le nom de fruit du dragon.

     

    Il y a aussi des légumes rouges : poivron rouge,  piment, radis, salade rouge ou Trévise,  betterave rouge mais qui tend vers le violet plutôt que le rouge et le chou rouge qui, lui, est franchement violet.

     

     

     

     

     

     

     

     

    Vous reconnaissez, j’en suis sûre, de haut en bas et de gauche à droite :

    – des radis rouges

    – une salade trévise

    – des betteraves rouges

    – un chou rouge.

     

    Les raisins rouges (dits aussi raisins noirs) donnent du vin rouge que l’on retrouve dans des expressions comme « boire du rouge », « bon gros rouge qui tache »… ce dernier n’étant pas de la meilleure qualité.Il existe de bons vins rouges en France et ailleurs : les Beaujolais, Bordeaux, Bourgogne, les Côtes du Rhône…

    Il y a parmi les végétaux, un champignon magnifique rouge, pas comestible mais très très beau, particulièrement décoratif (quand il est en plastique) sur les bûches de Noël et sur les sapins. C’est l ‘Amanite tue-mouches (Amanita muscaria) ou fausse oronge.

    Mais le rouge, c’est la couleur du sang et plus précisément du sang des mammifères et de la majorité des animaux vertébrés. (Certaines espèces de grenouilles ont le sang bleu ; et  bien, moi aussi parce que ça se voit dans mes veines qui sont du plus beau bleu. Je dois avoir du sang noble ; le sang bleu, c’est bien connu, c’est du noble ! )

    De nombreuses fleurs rouges populaires  sont rouges : les roses rouges (les plus belles car elles sont déclaration d’amour ; mais, moi j’aime bien les roses roses), le coquelicot, certaines pivoines (mais là aussi je préfère les pivoines roses) et les amaryllis (là, les plus beaux, pour moi, sont les rouges).

    Bien sûr quelques animaux rouges sont très populaires : coccinelle, poisson rouge, rouge-gorge, oiseau « cardinal », rouget, vivaneau… Leur destination n’est pas la même, quelquefois, c’est votre assiette.Vous la reconnaissez la bête à Bon Dieu, oui ?

    Des minéraux sont rouges avec des utilisations bien différentes : cinabre, rubis, grenat… ils peuvent donner naissance à des pigments colorés comme l’ocre par exemple. Il y a encore de quoi raconter… Je m’arrêterai cependant, aujourd’hui, avec un peu de géographie :

    La Mer Rouge : et pourquoi rouge ? Une des hypothèses avancées est que, même si la couleur de la mer Rouge est d’un intense bleu-vert, il arrive qu’occasionnellement, ses eaux soient peuplées d’une espèce d’algues qui, lorsqu’elles meurent, donnent à l’eau une couleur rougeâtre en raison d’un pigment interne rouge. Les Hébreux la nommaient déjà « mer d’Edom, edom signifiant « rouge » en hébreu.  Cependant, il est bien plus probable que son nom provienne de la désignation universelle du point cardinal sud qui est rouge, depuis la plus haute antiquité selon un code géo-chromatique. L’écrivain latin Quinte-Curce, lui, parle de la Mer Rouge en expliquant: « Son nom lui vient du roi Erythrus, c’est pourquoi les ignares croient que ces eaux sont rouges » ; selon lui, le nom de la mer provient du roi des contrées avoisinantes, car en latin le terme « erythrus » signifie rouge.

    Les Aiguilles rouges sont un massif montagneux des Alpes françaises du nord. Le qualificatif de rouge est justifié par la teinte caractéristique des roches granitiques, qui rougeoient à la lumière du matin.

    Anything else ? Pour ce soir, je m’arrête.

  • Une agréable rencontre

    Quand on tient un blog, on fait des «rencontres» virtuelles et ainsi se nouent des liens d’amitié qui, si le hasard fait bien les choses, peuvent aboutir à des rencontres.

    J’ai découvert, il y a quelques semaines, le blog de Magitte et j’ai eu plaisir à échanger quelques mots sur internet avec cette dame dont la façon d’écrire me charmait, sans compter que les sujets qu’elle évoquait m’intéressaient toujours.

    Comme je devais passer une toute petite semaine à Toulouse au cours de mon séjour métropolitain, j’ai eu la chance de pouvoir rencontrer Magitte (ou Geneviève). J’espère qu’elle a été aussi heureuse que moi de notre rencontre. Ce jour-là, s’il avait fait beau, je pense que nous aurions pu aller faire une petite promenade mais le ciel toulousain s’était mis au gris et à la pluie, nous sommes restées une après-midi chez elle.

    Nous avons passé quelques heures à bavarder, sans blancs dans la conversation. Geneviève est comme je l’imaginais, pétillante de vie, curieuse de tout, décidée : vivante, ce qui pour moi résume tout. C’est un vrai bonheur de passer un moment avec elle et quand, en prime, au moment de partir, elle m’a offert son livre de souvenirs, j’ai été enchantée. J’ai cependant un regret : sous le coup de l’émotion peut-être, je n’ai pas pensé à lui demander une dédicace ; je déplore d’être aussi tête en l’air par moments. Je n’ai pas osé retourner lui demander son autographe (il ne faut pas abuser et ne pas trop déranger) mais je me suis promis, si je peux retourner la voir, de rapporter le livre et de demander quelques mots manuscrits sur la page de garde.

    Quand je suis rentrée dans mon chez-moi de passage, je me suis empressée de lire «Au fil de ma mémoire». Il pleuvait, j’en ai profité.

    Quelle bonne idée a eu Geneviève de faire publier ses souvenirs ! Ils ont en vrac, tels qu’ils lui reviennent. Ce sont des petits récits qui ont pour lien l’époque 1939-1945. J’aurais aimé que ma grand-mère fasse la même chose quand elle était vivante. Me déciderai-je un jour à mettre par écrit ce qu’elle m’a raconté ? La guerre vue par ma grand-mère, la dernière (39-45) et celle d’avant, pourquoi pas ? La grande guerre, celle qui devait être la der des ders…

    Ce qui me surprend dans le livre de Geneviève, c’est cette volonté de toujours trouver quelque chose de plaisant à raconter même quand la situation était sombre. Ma grand-mère faisait la même chose, toujours rire ou sourire des événements les plus tragiques soient ils.

    Les souvenirs de Geneviève sont encore plus prenants que ceux ma grand-mère car Magitte a connu l’exode, drame qui a été épargné à mon aïeule puisqu’elle vivait en «zone libre» à Grenoble, près du maquis du Vercors.

    Curieux cette notion de « zone libre » quand on sait ce qui se passait.

    Il y avait la fameuse ligne de démarcation dont le but était de séparer distinctement deux zones, en créant ainsi une frontière entre la zone libre et la zone occupée. Cette ligne, longue de 1 200 kilomètres coupait la France en deux. Sur un total de 90 départements, l’armée allemande en occupait 42 entièrement, 13 partiellement, tandis que 35 n’étaient pas occupés. Les trois quarts du blé et du charbon français étaient produits en zone occupée, ainsi que presque tout l’acier, le textile, le sucre. La zone libre était ainsi très dépendante de l’Allemagne. Il n’était possible de franchir la ligne de démarcation légalement qu’en obtenant très difficilement un Ausweis (carte d’identité) ou un Passierschein (laissez-passer) auprès des autorités d’occupation après maintes formalités.

    Je reviens à ma rencontre toulousaine, et je me permets de citer un extrait d’un «chapitre» du livre de Geneviève pour vous montrer comment elle arrivait à rire même du dramatique. C’était pour elle l’exode de Paris vers Vierzon (elle était partie, comme tous ceux qui étaient sur les routes, sans connaître sa destination). Elle était transportée par des militaires, dans un camion de munitions, assise sur des caisses, avec d’autres membres de sa famille, en route vers le sud de Paris.
    «Comme ils (les soldats) avaient peur, ils descendaient de leur habitacle et quand nous ne pouvions aller nous mettre à l’abri dans un fossé, ils venaient cacher leur tête et leurs avants-bras, en passant la moitié de leur corps par l’ouverture pratiquée à l’arrière du camion puisque nous roulions bâches relevées pour avoir de l’air ! … Ils se sentaient ainsi en sécurité puisqu’ils ne voyaient rien ! En résumé, ils «tendaient leurs autres joues» !  C’était idiot et cela nous faisait rire…»

    Et tout le long du fil des souvenirs, les anecdotes amusantes apparaissent comme de petites lueurs d’espoir dans un monde tourmenté.

    Heureusement, Geneviève était capable de bien prendre les choses, elle répète souvent qu’on ne pouvait faire autrement. Peut-être qu’elle et quelques autres partageaient ce point de vue (dont ma grand-mère), ceux dont l’envie de vivre est plus forte que tout, vivre droit, debout ; pourtant nombreux sont ceux  qui se sont morfondus. J’ai entendu des moins à plaindre qu’elle, qui ont pleuré tout le reste de leur vie sur leur triste sort «d’enfants de la guerre». Geneviève est une battante, elle encaisse et vous dit à travers son attitude (moi j’ai entendu ça) : «Show must go on !»

    Bravo Geneviève pour votre vivacité, votre amour de la vie, vos réflexions, votre humilité et votre caractère. Malgré votre petite taille (qui se réduit encore, m’avez-vous dit), Geneviève vous êtes une grande dame et «merci» encore pour les moments que vous m’avez accordés, j’ai très envie d’écrire : offerts.

    Merci et à bientôt.

  • Petit problème de rien du tout

    Ca y est, je suis arrivée à Paris. Demain je reprendrai mon rythme, un article quotidien mais en attendant, une fois n’est pas coutume, une petite histoire drôle pour meubler et sourire, on en a bien besoin, non ?

    Cette histoire, c’est une amie « potière du jeudi » qui me l’a envoyée.

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    Un super ingénieur se retrouve assis à côté d’une petite fille lors d’un vol intercontinental. L’ingénieur dit à  la petite fille :  « Si on parlait un peu ensemble,  il paraît que les voyages se passent beaucoup plus vite quand on parle avec quelqu’un ».

    La petite fille le regarde et dit : « D’accord, de quoi voulez-vous que l’on parle ? »

    L’homme réplique : « Et si on parlait de physique nucléaire ? »

    La petite fille lui répond : « D’accord, mais avant, écoutez-moi bien… : Un chevreuil, une vache, un cheval mangent tous la même chose : de l’herbe,  et pourtant le chevreuil fait des petites crottes, la vache fait des bouses plates et le cheval de gros boulets verts, comment expliquez-vous cela ? »

    L’ingénieur, pantois, réfléchit un instant puis doit avouer : « Ma foi, je ne saurais l’expliquer ! »

    Alors, sarcastique, la petite fille lui dit : « Comment voulez-vous que je vous explique ce qu’est la physique nucléaire alors que vous ne maîtrisez même pas un petit problème de merde. »

  • Humour noir chez les hommes politiques.

    Je ne peux pas citer les noms des auteurs, soit parce que je  ne les connais pas, soit pour ne pas les vexer, soit parce qu’on ne prête qu’aux riches et que certains peuvent se voir accuser de mots qu’ils n’ont pas « commis », ce sera donc « les politiques anonymes ».

    Juste pour rire. Du temps où la politique avait un côté sans doute plus sauvage (dans le sens de violent) mais combien plus naturel à la Réunion, un maire d’une commune agricole avait invité un notable pour une visite officielle des locaux communaux, école sans doute, marché, que sais-je ? Pour finir, très fièrement il proposa un passage par sa cochonnerie ! Il voulait montrer sa porcherie neuve.

    Aujourd’hui, si quelqu’un vous propose de vous montrer sa cochonnerie, il faut se méfier…

    Revenons à l’humour noir involontaire des politiques !

    Mon premier travail, si je suis élu, sera d’aller m’incliner devant la tombe de ceux qui m’auront donné leur voix. Un corse ? Un ultramarin ? Là où les morts ont le droit de vote. Sûr qu’après avoir donné leur voix, ceux là, on ne les entendra pas.

    Je préfère le côté définitif de la peine de mort à son côté dissuasif. Au fond, moi aussi. Au moins, il n’y aura pas de risque de récidive.

    Et à tous ceux qui sont morts  pour cette noble cause, je dis : longue vie. Un voeu pieux !

    Nos vieillards meurent de froid à petit feu. Economique pendant l’hiver. Et l’été, ils se déshydratent tout doucement et en silence…

    En politique, il faut suivre le droit chemin : on est sûr de n’y rencontrer personne. Celle-là, ce serait Bismarck.

  • C’est pour rire ! Humour noir encore.

    Pendant que je finis de préparer mes articles sur le rouge, pour patienter encore un peu d’humour noir. A dire vrai, je ne suis pas à la maison  pour quelques temps mais en métropole. Toulouse d’abord, Paris ensuite où je pourrai me connecter chaque jour et vous donner davantage de lecture.
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    Deux cannibales, un père et son fils, chassent dans la jungle. Soudain, le fils repère une jeune et jolie touriste qui semble perdue. Il demande à son père : Dis, papa, on la mange sur place ou à la maison ? » Le père répond : « On la ramène à la maison et on mangera ta mère! »
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    Un condamné à mort avance vers l’échafaud (c’était il y a longtemps). Alors qu’il gravit le premières marches, il trébuche et s’étale sur l’escalier. Il se relève en disant : « Ca commence bien ! »
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    Un incendie ravage un hôpital. Les malades sont évacués au plus vite. Soudain, alors que tout le monde est rassemblé dans le jardin, une forte odeur de caramel se répand dans l’air et une infirmière crie « Zut, on a oublié le diabétique de la chambre 113 ! »
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    Une dame entre dans un magasin d’équipement et outillage de jardin. « Je voudrais une hache pour mon mari », dit-elle. Le vendeur répond « Vous a-t-il dit quel poids et quelle longueur de manche ? » « Eh, oh, vous rigolez, il ne sait pas que je vais le tuer ». »
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    Un curé demande à l’un de ses paroissiens : « Pries-tu parfois pour ta belle-mère ? »
    « Ah oui alors, très souvent, Monsieur le Curé ! »  » Et que demandes-tu à Dieu dans tes prières ?  » Le paroissien répond : « Le repos éternel, bien sûr ! »

  • Symbolique du rouge

    Au risque de me répéter, je reviens sur la symbolique du rouge.

    Rouge : l’interdit !

    J’aime le rouge, dommage que ce soit pour signaler dangers et interdits qu’il soit tant utilisé. Je préfère le côté festif, glorieux, luxueux de cette couleur (le Champagne Cordon Rouge par exemple).

    Le rouge donc est la couleur « symbole » des panneaux d’interdiction, comme le «sens interdit» ou  le «stop».

    Le feu rouge allumé, c’est interdiction de passer, de traverser. Les feux tricolores (vert, orange, rouge) au code couleur bien établi sont fréquemment implantés près de points dangereux de la circulation.

    Le feu rouge clignotant est utilisé aux abords d’un passage à niveau et des zones dangereuses de passage d’avion à côté des aéroports.

    Les feux de position rouges d’un véhicule indiquent l’arrière dudit véhicule.

    Sur les avions et les bateaux, la lampe rouge indique babord alors que le tribord est éclairé de vert.

    Le rouge, c’est le danger . Attention, le téléphone rouge, l’alerte rouge…

    L’alerte rouge est le troisième et plus haut niveau d’alerte en cas de prévision d’intempérie, de cyclone sous les tropiques, par Météo France. Les alertes sont successivement : vigilance cyclonique, alerte orange, alerte rouge à la Réunion en remplacement des alertes 1,2 et 3. En alerte rouge, il est absolument interdit de sortir.

    Rouge, c’est également le plus haut niveau d’alerte du Plan Vigipirate après le niveau « écarlate » (qui est déjà un rouge vif).

    Lampe rouge : elle est utilisée dans de nombreux usages professionnels, notamment au-dessus de la porte d’un studio d’enregistrement pour indiquer qu’une prise de son ou un enregistrement est en cours.

    Le rouge c’est une couleur qui attire l’œil, le rouge sert donc à alerter et  à prévenir : rouge des camions pompiers en plus de leur sirène.Il sanctionne : carton rouge lors des matchs, stylo rouge du professeur.

    Il attire l’attention : la Croix Rouge, le Croissant Rouge, ce qui tend à prouver que ce code couleur du rouge est international.

    Une petite pastille rouge placée en son milieu indique le robinet d’eau chaude (en opposition au bleu pour l’eau froide). Autrefois réalisée en céramique ou en porcelaine, c’est aujourd’hui une petite capsule en plastique.

    La lumière rouge utilisée pour éclairer une chambre noire. Lorsqu’on développe en noir et blanc, les émulsions dites orthochromatiques sont très peu sensibles au rouge, ainsi un éclairage rouge modéré permet de voir ce que l’on fait sans risquer de voiler le papier photo. On dit de cette lumière qu’elle est «inactinique», elle est valable seulement pour les tirages en noir et blanc.

    Dans le code de couleurs des résistances électriques et des condensateurs, la couleur rouge correspond au chiffre 2, au multiplicateur x100, à une précision de 2 % et à un coefficient de température de 50 ppm.

    Le rouge et le noir concernent non seulement Stendhal et Jeanne Mas mais aussi les casinos. À la roulette, les 18 numéros rouges en opposition aux 18 numéros noirs. Dans les jeux de cartes, la couleur rouge est celle des cœurs et des carreaux, en opposition aux piques et trèfles qui sont noirs.Rouge, c’est aussi la couleur du bouchon des bouteilles de lait entier (bleu pour le lait demi-écrémé et vert pour l’écrémé).

    Il apparaît que la couleur rouge a un effet excitant, que ce soit dû à sa symbolique ou à sa visibilité. Cela explique vraisemblablement la couleur rouge de la muleta (cape) dans une corrida (beurk, dirait Chantou), qu’utilise le matador au cours de la faena (travail). Ceci dit, les images et affiches de corridas que j’ai pu voir dans les rues des villes du sud de la France montrent des muletas rose fluo (ça passe mieux à la télé ?). Or, le rouge, contrairement à une idée reçue, n’excite pas le taureau, qui ne la voit pas (le taureau est très peu sensible aux couleurs comme d’ailleurs la plupart des vertébrés). Il semblerait plutôt que l’utilisation de cette couleur permet de limiter aux yeux du public la vision du sang dû aux blessures du taureau (c’est pas beau, la boucherie en direct).

    Selon une étude récente, les vêtements rouges augmenteraient les performances dans les sports de combat. A quand les kimonos rouges ?

    Une étude montre que les voitures rouges ont plus d’accidents que les autres (souvent des jeunes sont au volant de ces véhicules rouges) ; une autre étude montre le contraire. Allez comprendre. La police arrêterait plus souvent les voitures rouges, ce que je conteste. Je me suis fait arrêter un maximum de fois avec une voiture grise (2 fois en 20 minutes et à une certaine période une fois par mois : contrôles ! Ah bon ? Je devrais d’ailleurs faire un article là-dessus).

    Sur 6 personnages identiques chez LEGO, à la couleur près le rouge a toujours les meilleures ventes.

    Le tapis rouge est généralement déployé à l’entrée de bâtiments à connotation luxueuse (hôtels, palaces, festivals : Cannes par exemple). Il sert à marquer l’accueil de personnalités ou de clients « haut de gamme ».

    La Ceinture rouge est le grade le plus élevé dans le judo et le karaté, correspondant aux 9e et 10e dan : (9° dan : Hanshi, maîtrises intérieure et extérieure unifiées ; le 10° dan est même appelé Keijin, trésor vivant), avant la ceinture blanche large, grade symbolisant l’accomplissement définitif du combattant.

    Je crois avoir fait le tour pour la symbolique du rouge.

    Y a-t-il quelque chose à ajouter ?

  • Enfants…

    Comme tout le monde est en congé, aujourd’hui, je serai brève. Juste un clin d’oeil.

    Il faut faire des enfants quand on est vieux, parce qu’on ne les  emmerde pas longtemps.  Jean Yanne

     

    C’est très curieux : ce sont toujours les célibataires qui vous donnent des conseils pour élever des enfants.Paul Claudel


    Un enfant prodige, c’est un enfant dont les parents ont beaucoup d’imagination. Jean Cocteau



  • Le vrai goût de la liberté

    Je lâche le rouge un moment. Ca fait un peu poivrote d’écrire ça mais j’assume, moi qui carbure plutôt à l’eau et au coca. Et même que maintenant je vais chanter avec Boris Vian :

    Je bois

    N’importe quel jaja

    Pourvu qu’il fasse ses douze degrés cinq

    je bois

    La pire des vinasses

    C’est dégueulasse, mais ça fait passer l’temps.

    (Boris Vian, Je bois,)

    Drôle de vie ! Ah, ces artistes !

    J’ai retrouvé un poème sans ponctuation ou presque. dont l’auteur est Boris Vian. Encore un que j’aime comme Baudelaire ou Roda-Gil. Vian : bizarre, créatif, poète…

    Voilà les vers (pas verts, ni verres du jour)

    L’évadé ou le temps de vivre, ou encore un vrai goût de liberté.

    L’évadé
    Il a dévalé la colline
    Ses pieds faisaient rouler des pierres
    Là-haut, entre les quatre murs
    La sirène chantait sans joie
    Il respirait l’odeur des arbres
    De tout son corps comme une forge
    La lumière l’accompagnait
    Et lui faisait danser son ombre
    Pourvu qu’ils me laissent le temps
    Il sautait à travers les herbes
    Il a cueilli deux feuilles jaunes
    Gorgées de sève et de soleil
    Les canons d’acier bleu crachaient
    De courtes flammes de feu sec
    Pourvu qu’ils me laissent le temps
    Il est arrivé près de l’eau
    Il y a plongé son visage
    Il riait de joie, il a bu
    Pourvu qu’ils me laissent le temps
    Il s’est relevé pour sauter
    Pourvu qu’ils me laissent le temps
    Une abeille de cuivre chaud
    L’a foudroyé sur l’autre rive
    Le sang et l’eau se sont mêlés
    Il avait eu le temps de voir
    Le temps de boire à ce ruisseau
    Le temps de porter à sa bouche
    Deux feuilles gorgées de soleil
    Le temps de rire aux assassins
    Le temps d’atteindre l’autre rive
    Le temps de courir vers la femme
    Il avait eu le temps de vivre.

     

    Boris VIAN, Chansons et poèmes

    Ce poème « Le temps de vivre » a été écrit, tout comme « Le déserteur », bien plus connu, en février 1954. Le thème de ces deux textes se rapproche d’un autre poème écrit en 1952 : « Je voudrais pas crever », publié à titre posthume, en 1962  et chanté par Serge Reggiani.  Cliquez sur le titre, au dessus  (J’écoute, et ça y est : des larmes, toujours).

    Les idées exprimées par Boris Vian dans ces trois poèmes (tous les trois ont été mis en musique) tournent autour des plaisirs simples (boire à ce ruisseau), plus exotiques (voir les singes à cul nu dévoreurs de tropiques) ou même quelquefois plus étranges (les coinstots bizarres) que l’on peut trouver à vivre, et de l’inéluctable condamnation à mort, naturelle ou plus ou moins violente et à plus ou moins brève échéance..

    Il faut se souvenir que Boris Vian, comme bon nombre de ses contemporains, était antimilitariste ; c’était tout juste après le Deuxième guerre Mondiale, pendant la guerre d’Indochine, au moment des guerres d’indépendance (Maroc, Tunisie et Algérie, la plus terrible des trois). Savoir ce qui s’était passé en Allemagne, en Pologne, au Japon et un peu partout à travers le monde avait rendu pacifiste une grande partie de la jeunesse.

    Le Carpe Diem des latins, repris par Ronsard, est une nouvelle fois mis en exergue : la vie est un bien précieux qui peut nous être enlevé à tout instant, il faut donc profiter au mieux que chaque petit détail : un sourire, un rayon de soleil, une main tendue.

    Boris Vian savait-il qu’il était malade ? Sans aucun doute. C’est pour cette raison qu’il nous encourage à profiter de l’instant présent et à nous révolter contre l’ordre établi. Si les gouvernants ainsi que leurs représentants détiennent le droit de vie et de mort sur la population, chaque citoyen peut se rebeller : déserter, s’évader au propre et au figuré.

    Nous avons conscience que nous sommes tous condamnés à mort à plus ou moins long terme mais nous n’avons pas forcément conscience de la brièveté potentielle de certaines vies et de la fulgurance de la fin, inattendue ou non avec un départ immédiat ou différé. Ce qui compte, c’est d’avoir le temps d’accomplir ce que l’on souhaite et de profiter un peu de la vie. Sans brûler la chandelle par les deux bouts, il ne faut pas remettre au lendemain le bonheur qui peut se saisir maintenant. Carpe diem !

    Le personnage de ce poème peut être un évadé de guerre, un prisonnier de droit commun, un prisonnier politique, un petit voyou et pourquoi pas un tueur ? La peine de mort était toujours en vigueur en ce temps-là et on peut donc imaginer que l’évadé était condamné à mort, à perpétuité ou du moins à une lourde peine (on était bien généreux en condamnation à cette époque). L’évadé a conscience que, de toute façon, maintenant qu’il s’est échappé il va mourir. Pour une peccadille, il pourrait s’arrêter de fuir, de courir, mais si on le rattrape la peine va croître, alors quitte à mourir, autant mourir heureux, en liberté. Mourir en prison, en attendant dans le couloir ou l’antichambre de la mort, ou mourir en s’échappant, le choix est vite fait.

    La liberté, liberté d’aller et venir, de courir, de ne pas être enfermé, de pouvoir faire ce que l’on souhaite, des petites choses toutes simples (courir, regarder, respirer , boire l’eau du ruisseau), cette liberté là n’a pas de prix. Je suis prêt à sacrifier ma vie pour être libre, c’est ce que disent l’évadé et le déserteur qui ne se battront même pas et attendront la balle funeste qui mettra fin à leur vie.

    Quand on sait que la fin est proche, le goût est plus intense.

     

  • Les expressions du rouge

    Il y a déjà quelques semaines, j’avais rédigé un article « Vert, vert,vert, divers », vous pouvez le voir ou le revoir en cliquant sur le titre cité. (suite…)