Catégorie : Blabla

  • Ces braves pandores !

    Pandore, vous connaissez ? Pandore et sa boîte ? Pandore, celle qui a donné une si mauvaise réputation aux femmes. Curieuse et, bien sûr, coupable d’être à l’origine de tous nos maux humains. Les truands, eux, parlent de la boîte des pandores, autrement dit du « panier à salade ». Ce pandore-là est un mot récent venant d’une chanson de 1853 de Gustave Nadaud, dans laquelle un homme de la maréchaussée est affublé du nom de Pandore parce qu’en hollandais de l’époque, « pandoer » signifiait gendarme. (suite…)

  • Fleur bleue (paroles et musique)

    Et maintenant, si on chantait. C’est le week-end et il va faire beau. Alors un classique de la chanson française, ça vous dit ? Bien sûr, quelques commentaires personnels après la chanson. Pour écouter, cliquez sur le titre au dessous. (suite…)

  • Certaines « taties » de l’île de la Réunion

    C’est en pensant à Jacinte, que je fais un « copié-collé » d’un article du Journal de l’Ile de la Réunion.  Un problème en classe maternelle dans une école du sud de l’île. Il s’agit des méthodes surprenantes de certaines assistantes de classe, les Atsem, appelées « taties » à la Réunion qui ont des comportements… violents ? sauvages ? inadaptés ?

    Ce n’est pas nouveau ; certaines sont là, on ne sait ni pourquoi, ni comment, et surtout ni « grâce à qui ? Il en est de fort dévouées, gentilles, maternelles. J’en croise d’anciennes, qui ont vu passer mes enfants dans leur classe, dans les rues de la ville, avec qui je suis contente d’échanger quelques mots, ne serait-ce qu’un bonjour souriant tant je les trouvais dévouées dans un métier qui n’est pas facile et surtout fort peu reconnu. Lisez donc l’article ci-dessous et vous verrez que les méthodes dénoncées sont rudes.

    « Révélée mardi par Antenne Réunion et relayée dans le Journal de l’île, “l’affaire des taties scotcheuses” a rapidement fait le tour du petit village des Makes à Saint-Louis. Au point que la mairie s’est saisie du dossier et a décidé de prendre des mesures disciplinaires à l’encontre des deux jeunes femmes. Entendues hier par le directeur des affaires scolaires et le directeur général adjoint de la commune de Saint-Louis, les assistantes maternelles accusées d’avoir appliqué du ruban adhésif sur les yeux, les mains et la bouche de 7 enfants d’une classe 1re section de l’école Paul-Hermann ont été mises à pied à l’issue de l’entretien. “Il s’agit là de faits inadmissibles. Étant donné leur gravité, la municipalité a décidé dès aujourd’hui de prendre des mesures conservatoires à l’encontre des deux jeunes femmes. Elles sont donc mises à pied pour une durée indéterminée”, a indiqué Bernard Filiao, le directeur général adjoint de Saint-Louis. Si la décision a été accueillie avec soulagement par les parents des enfants victimes de cette méthode pédagogique que l’on pourrait qualifier de “particulière”, ces derniers regrettent le manque de réactivité des autorités dans cette affaire. “Ma fille a commencé à me raconter que les taties utilisaient du scotch il y a environ 2 semaines. J’ai alors essayé de contacter la directrice de l’école afin qu’elle m’explique de quoi il en retournait. Tout ce qu’elle m’a répondu c’est que des sanctions seraient rapidement prises à l’encontre des personnes concernées”, se rappelle Eric Cadet, papa d’une petite fille de 3 ans. Une promesse que Clarisse Bertile, un autre parent d’élève, affirme avoir elle aussi entendu. “Nous avons essayé de porter plainte auprès des gendarmes mais ils nous ont renvoyés vers la mairie. Lorsque nous avons fait part et de notre inquiétude auprès des services municipaux, ces derniers nous ont assuré que ces agissements seraient très vite sanctionnés”, affirme-t-elle. Las, selon les parents, rien n’aurait été fait et les choses auraient pu continuer encore longtemps sans la médiatisation de l’affaire. Une affaire qui pourrait cependant s’accélérer pour les deux taties. La municipalité de Saint-Louis réfléchit en effet aux suites à donner à cette controverse.

    Controverse ? Une controverse est une discussion argumentée engendrée par l’expression d’une critique quant à une opinion, un problème, un phénomène ou un fait. Ce qu’il faut résoudre, c’est le problème de ces « taties ». A mon avis,  il s’agit de maltraitance ni plus ni moins. Qu’en pensez-vous ?

    Nota : L’adhésif utilisé était le gros « scotch » marron pour fermer les colis.

  • Prendre le mors aux dents

    Prendre le mors aux dents, là, il est encore question de liberté : liberté de choisir sa vie.

    Vous avez assimilé des tas d’idées pour être heureux, vous vous êtes enfin compris, vous avez réussi à remonter la pente quand vous aviez un coup de blues, vous arrivez à vivre un peu plus pour vous, et un peu moins pour et par les autres, vous savez dire ce que vous voulez, mais en face on ne vous entend pas, en face on ne répond pas… Que faire ?

    Longtemps, vous arrivez à oublier cette incompréhension et vous avancez droit dans vos bottes, brave petit soldat. Et un jour, ça vous pèse trop, à nouveau. Un petit coup de blues, des épisodes de nostalgie et hop, on révise, on va relire l’article « estime de soi » (5 février 2011) et on continue.

    Si l’autre ne répond toujours pas, ce n’est peut-être pas parce qu’il ne vous accorde aucun intérêt mais simplement qu’il a d’autres intérêts, souvent lui-même exclusivement, l’égoïsme est le problème essentiel.

    On peut ajouter que certaines personnes veulent rester fidèles à leurs idées, à leur façon de vivre, à elles-mêmes et qu’elles se complaisent dans le mensonge et l’hypocrisie ; elles le nient ; c’est tellement plus facile de ne jamais se remettre en cause.

    En plus, si pendant longtemps, vous n’avez pas osé vous manifester, c’est-à-dire que vous n’avez pas osé vous exprimer clairement, sans crier, sans hargne, sans colère, de peur qu’on ne vous quitte, qu’on ne vous aime plus, commencer à vous faire entendre va casser le rythme. On ne vous comprendra plus, mais on ne partira pas, on vous mettra la faute sur le dos jusqu’à vous accuser délibérément des travers que vous n’avez jamais eu. Là, je parle en connaissance de cause, je viens de m’entendre dire que j’avais oublié une information essentielle. Je n’ai pas crié, j’ai juste constaté un fait de plus de trente ans. Je ne développe pas davantage, ça n’en vaut pas la peine.

    J’ai admis, enfin, que l’incompréhension ou le refus de l’autre ne m’enlève pas le droit d’avoir des désirs, de les exprimer et à terme, de les réaliser.

    Personne ne peut m’empêcher de dire la vérité, même si l’autre veut la travestir, dans certains cas, c’est impossible : il y a des témoins et une seule vérité claire, nette, précise.

    Je ne dois plus attendre  de recevoir ce que l’autre n’est pas capable de me donner. J’ai oublié de vivre pour moi, je vais y penser et le faire ! Au plus tôt !

    Pourquoi donc titrer « prendre le mors aux dents » ? Parce que j’aime les expressions et que celle-là convient dans sa deuxième acception. Je m’explique.

    Prendre le mors aux dents, c’est : soit se laisser aller à la colère, soit se mettre soudainement et avec énergie à un travail, à   une entreprise…

    Le sens initial de cette expression vient du monde équestre. Le mors est un élément du harnais, une pièce qui traverse la bouche du cheval, qui repose sur une zone édentée à l’arrière de la mâchoire, et qui sert à le diriger. Si jamais le cheval prend le mors aux dents, c’est-à-dire si cette pièce s’avance au-dessus des dents, il devient impossible de diriger l’animal qui s’emballe. Autrement dit,  » le mors aux dents » a d’abord été le symbole de l’emballement.

    Le deuxième sens de l’expression vient d’une autre manière de voir la chose : si le cheval prend le mors aux dents, il peut en faire complètement à sa tête et en quelque sorte décider de son sort. Il prend  une nouvelle bonne résolution et s’y tient.

    Pour moi, elle confirme l’existence de la liberté d’action. Ca me rassure. Pas vous ?

  • Poteries aux nénuphars

    Des créations à montrer : nénuphars japonisants pour Amandine.

    Une série qui, malgré quelques défauts, m’a semblé réussie. (suite…)

  • Le chant des partisans

    Etes-vous sensibles à certains chants que l’on dit patriotiques ? Moi oui. Je l’avoue, je pleure chaque fois que j’entends « La Marseillaise ». Certains me disent : « Mais comment peux-tu aimer cet hymne aux paroles si cruelles ? » Je réponds que je me sens citoyenne française. J’ajoute souvent que les Anglais aiment bien le « God save the Queen » et côté gracieuseté, la Reine a quelques kilomètres au compteur et un air pas particulièrement épanoui et, en ce qui concerne les Italiens, leur hymne « Fratelli d’Italia » (frères d’Italie), qui ressemble un peu trop air d’opéra, fait référence au sang et à la mort. Nous n’avons pas à rougir de nos sillons abreuvés d’un sang impur. Les Italiens  chantent  bien la fin espérée de l’Autriche.

    L’aigle d’Autriche, déjà,
    A perdu des plumes.
    Il a bu le sang d’Italie
    Le sang polonais
    Et celui du cosaque.
    Mais son coeur lui brûle.
    Rassemblons-nous en une cohorte ;
    Nous sommes prêts à mourir
    L’Italie nous appelle.

    Nous ne nommons pas nos ennemis, ils ont été nombreux et variés, essentiellement européens : Anglais, Prussiens, et même Italiens, peu importe d’où ils viennent, ils sont d’un sang impur.

    Aux armes citoyens
    Formez vos bataillons
    Marchons, marchons
    Qu’un sang impur
    Abreuve nos sillons.

    Nous ne les nommons pas. Est-ce nécessaire ? Est-ce que le problème est là ? Non. Le véritable problème est la défense de la liberté.

    Lors de la dernière guerre, les Allemands avaient interdit aux Français de chanter leur hymne national. C’était mal connaître les  Français que d’espérer les voir obéir sans rien dire et surtout sans rien faire. Geneviève Cotty raconte comment la résistance des Français était partout, dans des détails insignifiants : la créativité française était à l’oeuvre, partout, dans la cuisine ou la mode et ce, malgré les restrictions.

    Une « Marseillaise de la Résistance » fut créée en 1943 à Londres, elle s’appelait « le chant des partisans » ; les paroles sont de Maurice Druon et Joseph Kessel, la musique d’Anna Marly. Chanté à voix basse, fredonné ou bourdonné, sifflé sourdement, le Chant des Partisans est fait pour narguer en douce l’occupant ; il évoque la censure qui est appliquée, comme une chape de plomb, sur le pays.  Il insuffle du courage à tous, rappelant que dans l’ombre, certains ont commencé à résister, il suggère les souffles, les murmures de la clandestinité, les ombres furtives, qui, la nuit, collent des affiches, sabotent les voies ferrées, rejoignent les maquis.

    Les paroles  s’adressent au plus grand nombre (l’ami qui ne peut rester sourd à ce qui se passe, le compagnon, le camarade, le partisan, le frère) ainsi perdurent solidarité, fraternité, mais la lutte implacable des maquisards, des combattants de l’ombre s’accompagne de la nécessité absolue d’avoir recours aux armes ; les risques sont réels et grand le danger.

    Ami entends-tu
    Le vol noir des corbeaux
    Sur nos plaines.
    Ami entends-tu
    Les cris sourds du pays
    Qu’on enchaîne,
    Ohé partisans
    Ouvriers et paysans
    C’est l’alarme!
    Ce soir l’ennemi
    Connaîtra le prix du sang
    Et des larmes…

    Montez de la mine,
    Descendez des collines,
    Camarades.
    Sortez de la paille
    Les fusils, la mitraille,
    Les grenades.
    Ohé! les tueurs
    A la balle et au couteau
    Tuez vite!
    Ohé! saboteurs
    Attention à ton fardeau…
    Dynamite…

    C’est nous qui brisons
    Les barreaux des prisons
    Pour nos frères.
    La haine à nos trousses
    Et la faim qui nous pousse,
    La misère.
    Il y a des pays
    Où les gens au creux des lits
    Font des rêves.
    Ici, nous vois-tu
    Nous on marche et nous on tue
    Nous on crève…

    Ici, chacun sait
    Ce qu’il veut, ce qu’il fait
    Quand il passe
    Ami, si tu tombes,
    Un ami sort de l’ombre
    A ta place.
    Demain du sang noir
    Séchera au grand soleil
    Sur les routes.
    Chantez compagnons,
    Dans la nuit, la liberté
    Nous écoute…

    Ami, entends-tu Les cris sourds du pays qu’on enchaîne ?
    Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos Plaines ?

    Immédiatement, le Chant des Partisans devint d’hymne de la Résistance française. C’est bien un chant de fraternité, et de combat, un appel intemporel à résister, un appel à la lutte fraternelle pour la liberté  (nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères). Il donne la certitude que le combat n’est pas vain (si tu tombes, un ami sort de l’ombre à ta place), et si la fin de ce chant semble absorbée par la nuit et se perdre, c’est que la nuit est l’heure de tous les rêves, à commencer par le rêve d’une liberté à conquérir éternellement.

    Comme nul ne peut confisquer La Marseillaise, hymne de la Révolution Française fondatrice des valeurs d’égalité et de démocratie, personne ne peut confisquer non plus le chant des partisans ou cette valeur qu’a la liberté à nos yeux de Français.

    Je le répète, oui, je vous l’avoue, je pleure chaque fois que j’entends chanter « La Marseillaise ». J’ai l’amour de mon pays. Je suis chauvine. Oui et alors ? Qui oserait me reprocher d’aimer ces quelques mots :

    Amour sacré de la Patrie
    Conduis, soutiens nos bras vengeurs
    Liberté, Liberté chérie
    Combats avec tes défenseurs!

    C’est bien cela que j’aime dans cet hymne et dans mon pays : l’idée de la liberté qu’il faut aimer et défendre. Quelquefois, je me crains que nous soyons privés, insidieusement, de ce bien. Réagirions-nous à temps si la menace se précisait ?


  • Du rouge … en vrac pour en finir avec ça !

    Le rouge, je finis aujourd’hui.

    Peut-être parlerai-je un jour prochain des drapeaux  qui portent souvent la couleur rouge, peut-être… En attendant, en vrac, les dernières idées que j’ai sans doute déjà évoquées pour certaines. Je ne reviens pas sur les vins rouges car, forcément, il y aura quelqu’un qui se plaindra et me dira que sa région a été moins bien traitée qu’une autre. Mon mari préfère les vins de Bordeaux, tel autre préfère les Bourgogne, un autre encore les côtes du Rhône, moi, fidèle à mes racines, je dis que les rouges des Corbières peuvent être très bons, même si je préfère le grenache doux, en particulier celui d’une vigne ensoleillée et très caillouteuse, que mon grand oncle adorait. Que de souvenirs !

    ROUGE

    C’est une couleur aux multiples usages, celui du spectaculaire et de la grande valeur, entre autres.
    Il est donc des usages commerciaux du rouge :

    • Le Label rouge : créé par la loi d’orientation agricole de 1960, le label rouge est une certification qui atteste qu’un produit agricole ou une denrée alimentaire possède un ensemble de caractéristiques préalablement fixées qui établissent un niveau de qualité supérieure.

    Cordon rouge : classification du champagne de marque Mumm. Le champagne n’est pas une boisson commune, mais quand il a un cordon rouge, il ne peut être que meilleur. (Chacun ses goûts.)

    D’autres usages :
    Le ruban rouge est le symbole international de la solidarité face à la lutte contre le VIH et le SIDA.

    Le fil rouge se dit du lien dramaturgique invisible qui relie les scènes successives d’une pièce de théâtre afin d’en révéler le sens profond de l’œuvre. C’est en quelque sorte le point de vue de l’auteur et/ou du metteur en scène qui s’exprime ici. Pour ceux qui ont bonne mémoire et un grand âge, dont je fais partie, dans les jeux Intervilles avec Léon Zitrone, Guy Lux et Simone Garnier, il y avait le jeu du fil rouge aussi. Fil conducteur d’une énigme, d’un jeu. Le fil rouge est une idée directrice, quelque chose qui donne une cohérence à un ensemble disparate, un élément répétitif, point de repère qui revient régulièrement.

    Les Aiguilles Rouges sont un massif montagneux des Alpes françaises du nord. Les lignes de crêtes, dans l’ensemble, sont orientées nord sud. Le qualificatif de rouge est justifié par la teinte caractéristique des granites, qui rougeoient à la lumière du matin.

    Le rouge de Chine est une couleur de porcelaine découverte par le Père Ly missionnaire en Chine et envoyée à Brongniart à la Manufacture de Sèvres (émaux et Glaçure) pour en découvrir le secret et s’en servir de modèle.

    Vases à figures rouges : type de vase dans la Céramique grecque antique.• La Lanterne rouge se dit du dernier d’une classe, d’un classement, d’un peloton, d’une compétition. En référence à la lanterne rouge que l’on accrochait autrefois au dernier wagon d’une rame de train. Autrefois, on signalait aussi les maisons closes d’une lanterne rouge.

    •Le Carton rouge : utilisé par les arbitres de football pour exclure un joueur du terrain. Dommage pour Zidane pendant la Coupe du Monde.

    La viande rouge désigne généralement la viande de bœuf.

    • Les haricots rouges sont très appréciés dans la cuisine traditionnelle japonaise et mexicaine, d’Amérique latine en général.

    • Les fruits rouges, c’est une locution usitée dans l’industrie alimentaire pour catégoriser un type de saveur : bonbons, yaourt, glace ou nectar aux fruits rouges. Il s’agit généralement d’un mélange en proportions variées de groseilles, fraises, framboises, airelles et cassis.

    C’est une couleur que j’aime beaucoup, vous l’avez compris. Je la porte moins souvent que dans ma jeunesse ; plus facile d’être en blanc, en noir qu’en rouge. Là où vous voyez la gaîté d’une couleur, les yeux des autres ne ressentent que de l’agressivité ou de la provocation. Pourquoi ?

    N’ai-je pas à rougir de cette série rouge ?

    En attendant une série noire…

  • Loi de Murphy ou loi de l’emmerdement maximum

    Des citations extraites de la loi de Murphy. (En pensant à Dark Gally.)

    Non, vous n’êtes jamais seuls. Vous avez à travers le monde des tas de compagnons d’infortune. Ah, les jours où rien ne va !

    Allez, PO-SI-TI-VEZ même si :

    1 – Tout corps plongé dans un liquide reçoit un coup de téléphone.

    2 – Ne sous-estimez jamais la capacité lacrymogène d’un oignon.

    3 – Quelle que soit la somme d’argent dont vous disposez à l’entrée, il vous en manquera en milieu de soirée pour offrir une verre à une belle âme.

    4 – Plus la part de gâteau est belle, plus elle  a de la chance de tomber de travers dans l’assiette au moment de la servir.

    5 – La nourriture la meilleure est celle qui contient le plus de calories.

    6 – L’image du livre de cuisine ne correspond jamais au résultat final.

    7 – C’est toujours quand on est pour une équipe que c’est l’autre qui gagne.

    8 – Le jour où vos chiffres sortiront au loto, ce sera la seule fois où vous ne les aurez pas joués.

    9 – Toute recette requiert un ingrédient que vous n’avez pas dans votre cuisine. Si vous voulez l’acheter, les magasins viennent de fermer. Et si vous arrivez à vous le procurer, il en manque un autre.

    10 – Une cravate propre attire inévitablement les aliments.

    11 – Une rage de dents commence toujours un samedi soir. 

    12 – Dans un frigo, ce dont vous avez  besoin tous les jours migre systématiquement vers le fond.

    13 – Un four cuit toujours trop ou pas assez. Un micro-onde fait même les deux à la fois.

    14 – Les dentistes sont incapables de poser des questions qui nécessitent juste « oui » ou « non » en réponse.

    15 – Un seul arbitre au monde est incorruptible : celui que vous essayez d’acheter.

    16 – Le meilleur moyen pour ralentir un cheval est de parier sur lui.

     

  • Ambivalence du rouge

    J’en ai encore un peu à dire sur le rouge car il est partout et surtout il est ambivalent dans sa symbolique.

    Le rouge c’est l’amour, la passion, le sang, l’érotisme, la couleur du sang, des muscles, de la bouche, des lèvres, du sang versé par les citoyens qui défendent leur patrie mais aussi celui de l’ennemi dont il faut se débarrasser, du cœur (à la fois muscle et pompe sanguine), ainsi que du feu qui crépite, des braises qui rougeoient ensuite, du soleil qui nous quitte chaque soir en enflammant le ciel et le rouge moins violent de l’est au petit matin.

    Dans les textes sacrés des Chrétiens, des Égyptiens, des Hébreux et des Arabes, le rouge est associée au feu et à l’amour divin et symbolise la divinité et le culte. C’est aussi la couleur de la régénérescence par le feu du phénix, la chaleur accueillante du foyer, la vie, la force vitale, la fête, le spectacle, il suffit de voir la décoration des théâtres et des opéras rouge et dorée qui rappelle les ors de la République et ceux des empereurs romains. Ainsi, il symbolise le luxe, la richesse et toutes les émotions qui peuvent y être associées (plaisir, désir mais aussi honte et timidité), on peut même penser à la luxure car la couleur rouge semble la favorite des maisons closes, tentures, rideaux, coussins et sous-vêtements des prostituées (rouge et noir).

    Le diable, qui dans l’Égypte ancienne est à rapprocher de Seth le destructeur, est en rouge. C’est ainsi qu’on peut lier au diable et par la même le rouge à la tentation, le feu, la destruction, la mort, la chaleur cuisante, et certaines émotions : le « rouge de colère », l’égoïsme, la haine qui n’est si loin de l’amour au fond car elle n’est pas indifférence.

    Malgré sa présence dans la nature, elle semble toujours être une couleur d’exception symbolisant la puissance, le pouvoir, la souveraineté : empereur à Rome, hauts dignitaires du Sénat romain, cardinaux de l’église catholique, robes de magistrats, l’aristrocratie, la noblesse et dans ce cas, le rouge peut aller jusqu’au pourpre. Notez que si le rouge est très présent dans la culture chinoise et dans les temples bouddhistes avec l’or, c’est quand même  le jaune dans les cultures asiatiques qui est celle de l’empereur ( jaune maudit chez les occidentaux, voir la tunique de Judas).

    Ainsi la couleur jaune est dévolue à l’Empereur de Chine, elle indique le summum de la puissance et de la divinité. Seul l’empereur peut régénérer l’ordre cosmique et social, le dragon est son intermédiaire avec le ciel et les immortels. Cette qualité quasi-divine de la couleur jaune vient peut-être de la légende qui relate qu’un dragon jaune est sorti de l’eau pour s’incliner devant Fu Hsi, l’empereur légendaire, et qu’il lui a remis la connaissance de l’écriture.

    Dans la liturgie catholique romaine, la rouge est revêtu par le prêtre pour les offices des fêtes du Christ (dimanche des Rameaux, Vendredi-Saint, etc), des fêtes de l’Esprit-Saint (Pentecôte, célébration du sacrement de Confirmation, etc), c’est aussi la couleur qu’il porte pour honorer la mémoire des apôtres, des évangélistes et des martyrs.

    Au niveau psychologique, le rouge représente la joie de vivre, l’optimisme, la vigueur, l’instinct combatif et ses tendances agressives, la pulsion sexuelle, le désir amoureux, la passion, le besoin de conquête…

    Une étude, réalisée par des universitaires de Munich (Allemagne), de Southampton et de Rochester (Angleterre), d’Innsbruck (Autriche) et de Tianjin (Chine) et parue dans le Journal of Experimental Psychology: General publié par l’American Psychological Association, s’est penchée sur la symbolique du rouge. Un panel de femmes devait noter entre 1 et 9 des photographies d’hommes dont les couleurs de fond ou du tee-shirt variaient. Il s’est avéré que les hommes en rouge étaient jugés plus charmants et plus attirants sexuellement que les autres. Sept expériences ont mis en évidence cet effet, sur des femmes de quatre pays différents que le rouge soit la couleur de fond ou celle du tee-shirt. Il a par ailleurs été établi que le rouge donnait aux femmes le sentiment que l’homme avait un statut social plus élevé.

    Vous avez lu, messieurs ?

    Vous savez maintenant quelle doit être votre couleur préférée si vous voulez multiplier vos conquêtes.

  • Rouge : dans la culture aussi.

    Le rouge apparait dans la culture à maintes reprises.

    Dans une chanson d’Alain Souchon,« Sous les jupes des filles », on peut entendre  (cliquez si vous voulez entendre) : Fanfare bleu blanc rage,
    Verres de rouge et vert de rage,

    Au cinéma : Le Cercle rouge, Le rouge est mis, Le Violon rouge, Moulin rouge, Trois Couleurs : Rouge, La Rue rouge, L’auberge rouge, Le pull-over rouge, A la poursuite d’Octobre Rouge, Rouge baiser …

    En littérature : Le Rouge et le Noir est un roman de Stendhal  (Grenoblois) publié en 1830, Le sorgho rouge (qui est devenu un film), le plus connu « Le petit livre rouge de Mao »…

    En musique : Rouge est le titre d’un album et d’une chanson de Jean-Jacques Goldman, et d’une chanson de Michel Sardou, ainsi que d’une chanson de Sanseverino (album Le Tango des Gens). Rouge sang est le titre d’un album de Renaud et, Jeanne Mas a fait du bicolore en chantant « En rouge et noir » (Clic, écoutez)

    Qui ne connait pas le conte : Le Petit Chaperon rouge ?

    Qui n’a pas lu la BD de Tintin : Le Trésor de Rackham le Rouge ?

    Si la mode peut être considérée comme de la culture, le rouge est culturel, les « total look » rouges ou les pointes de rouge en accessoires sont fréquents dans la mode.

    Et le rouge baiser ? Est-ce que ça vous parle ? Pas le film avec Charlotte Valandray et Lambert Wilson, le tube de rouge… traditionnel, historique, emblématique… Quel adjectif pour ce rouge ?

    Je suppose que personne n’a oublié la discrétion des pantalons rouge garance de nos soldats français en 1914. Ce tristement célèbre pantalon rouge qui faisait de nos soldats, au début de la guerre 14-18, avant d’opter pour la tenue bleu horizon, des cibles parfaites pour l’ennemi. Nous avions une guerre de retard… Quand l’armée est-elle passée aux tenues kaki ? Combien de soldats sont tombés à cause de cette négligence de l’Etat Major ? Incurie des militaires ?

    Aujourd’hui quelles autres incuries dans le gouvernement, les administrations, les grandes entreprises ?