Catégorie : Blabla

  • Ponts de Paris (5)

    Le pont de Bercy fut construit à l’emplacement d’un autre pont.

    Au départ, il y a eu un pont suspendu, inauguré en 1832 pour supplanter le bac qui permettait la traversée du fleuve à cet endroit. Entre 1863 et 1864, il fut remplacé par un ouvrage en maçonnerie plus solide. En 1904, le pont fut élargi de 5,50 m afin de pouvoir lui superposer le viaduc de la ligne de métro n°6. En 1986, la décision d’élargir le pont afin de créer trois voies supplémentaires fut prise ;  on doubla l’édifice en lui accolant un pont parfaitement symétrique, identique en tous points à l’original, tant au niveau des piles que des travées.

    Le nouveau pont est construit en béton armé, recouvert de pierre.

    Les travaux débutèrent en 1989 et le pont fut livré en 1992, après avoir gagné 16 m de large. Ses dimensions actuelles sont : en  longueur, 175 m, et en largeur totale, 35 m.

    Ceci dit, je veux vous parler du quartier de Bercy, il y a Trinidad (déjà évoquée) avec laquelle je bavarde, Bercy Village où il fait bon passer un moment, et le Ministère que nous préférons (enfin, c’est celui que je préfère, moi) : le Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, celui qui  décide combien on va nous prélever d’argent pour faire fonctionner le pays au mieux. Prélèvements qui permettent des largesses à nos élus et nos dirigeants, soit pour eux, soit pour des pays amis. J’aimerais pouvoir leur rappeler qu’ »il faut être juste avant d’être généreux« . Cliquez sur cette maxime de Nicolas de Chamfort pour relire mon article du 20 avril 2011.

    Je vais m’éloigner un peu des ponts ; mon cerveau fait ça très souvent : il part en vadrouille (j’ai du mal à le retenir). Je vous fais donc part d’une remarque qui me vient à l’esprit chaque fois que je séjourne à Paris et que je vois ce « monument » de Bercy . Qui a eu l’idée de faire construire un tel bâtiment qui transgresse toutes les lois du Feng-Shui ?

    En 1982. Euh, Tonton ? Mitterrand ? Pour laisser des traces de son passage comme la pyramide du Louvre, la Grande Arche, les colonnes de Buren, la Grande Bibliothèque… Qui paie ces réalisations, au fait ? Vous, moi, nous. D’accord, il faut maintenir un pays en état de vie culturelle, mais il faut savoir choisir ses priorités : l’intérêt du pays et des citoyens ou sa propre notoriété, qui devient , selon le grade du « décideur », simple intérêt financier personnel.

    Pour en revenir au feng-shui, comme nous ne sommes pas en Asie, il est normal que ne faisions pas, au moment de la création d’un site, référence à cette méthode un peu ésotérique pour les Occidentaux, Il faut relever que cet édifice (remarquable architecture contemporaine) a la particularité d’être, comme la Grande Arche, un « vide », un chas d’aiguille… On circule sous la construction qui est supportée par deux arches, dont l’une plonge dans la Seine et l’autre enjambe la rue de Bercy. C’est du manque de sérieux pour ce ministère d’être construit sur un trou ; il devrait être « terre à terre », bien ancré dans les réalités matérielles, dans la terre. Enraciné en quelque sorte. Stable.

    Construire sur l’eau, un pont soit, mais un tel bâtiment…

    Sans faire un cours de Feng-Shui, je ne peux pas, je ne suis pas une spécialiste, j’ai retenu quelques éléments : une habitation sur pilotis a souvent une mauvaise énergie, il faut être ancré dans le sol pour être solide, ne jamais y installer un local commercial, ne pas mettre d’eau vive (rivière) près d’un endroit où l’on veut garder son argent… Là, c’est tout faux !

    Je ne remercie donc pas les deux architectes, créatifs, oui, mais à quel(s) prix ? Paul Chemetov et Borja Huidobro sont responsables en partie des difficultés de notre économie. « Responsables mais pas coupables ? » pour reprendre une phrase désormais célèbre.

    Ce sont des artistes.

    Nous, des cochons payants.

    Vous ne trouvez pas, vous ?

  • Les dangers de l’information douteuse

    C’était il y a quelques jours, Jean-Pierre Pernaut s’excusait pour le bidonnage d’informations : un faux témoignage lors d’un reportage consacré au contrat de responsabilité parentale (CRP). « Nous sommes sincèrement désolés de ce manquement inadmissible au sérieux, à l’éthique et à la déontologie de l’information. C’est la première fois dans l’histoire de nos journaux », a-t-il insisté. (Il parait que non.) « Nous ne pouvions ici ni déceler, ni imaginer pareille faute, malgré les procédures de contrôle mises en place pour les 15.000 reportages que nous diffusons chaque année. Néanmoins nous vous prions d’accepter nos excuses ».

    Facile ! Trop facile de nous prendre pour des idiots. Je ne parle même pas des soucis avec le baccalauréat, le BTS et même le brevet des collèges. Cette année, on se surpasse en France. Où est le sérieux dans le travail et l’organisation des examens ? Voudrait-on définitivement supprimer les examens, on ne s’y prendrait pas mieux… Que devient l’enseignement français qui a été longtemps de bonne qualité ? Démagogie et laxisme. C’est inquiétant.

    Que deviennent les valeurs : travail, effort, mérite, intelligence  ?

    Des tas d’idées me viennent à l’esprit mais d’autres ont pensé avant moi aux problèmes de l’enseignement dont un brésilien que je trouve fort judicieux dans ses remarques. (Evidemment puisque je pense comme lui.)

    Júlio César de Mello e Souza est bien connu au Brésil, et même à l’étranger parait-il, pour ses livres sur les récréations mathématiques (moi, je me dis : « drôles de jeux mais ma deuxième fille se détendait en faisant des maths, ce qui n’était pas mon cas, j’ai un bac littéraire). La plupart des livres de Júlio César de Mello e Souza étaient publiés sous le pseudonyme de Malba Tahan. Il était très critique vis-à-vis des méthodes d’enseignement brésiliennes, et tout spécialement de l’enseignement des mathématiques. « Le professeur de mathématiques est un sadique, » déclarait-il, « qui adore rendre toute chose la plus compliquée possible. »  J’ai toujours pensé cela des professeurs de maths. En éducation, il était en avance sur son temps et aujourd’hui ses propositions sont néanmoins plus appréciées que mises en pratique.

    J’ai trouvé par hasard un texte de cet homme qui me parait d’actualité quand on pense à DSK. Je ne dis pas que notre homme politique français est tout blanc, tout propre, il n’y a pas de fumée sans feu mais on l’a bien maltraité, c’est incontestable.

    Qui y avait intérêt ?

    Voilà le texte qui me parait plaisant à lire, Malba Tahan illustre les dangers de la parole :
    Une femme accusa tant son voisin d’être un voleur qu’à la fin le garçon fut arrêté.
    Quelques jours plus tard, on découvrit qu’il était innocent ; libéré le garçon fit juger la femme.
    « Les critiques malicieuses ne sont pas si graves », dit-elle au juge.
    « D’accord, répondit le magistrat. Aujourd’hui, quand vous rentrerez chez vous, écrivez tout le mal que vous avez dit de ce garçon ; ensuite coupez le papier en petits morceaux et jetez-les sur la route. Demain vous reviendrez écouter la sentence ».
    La femme obeit et revint le lendemain.
    « Vous êtes pardonnée si vous me remettez les morceaux de papier que vous avez répandus hier. Sinon condamnée à un an de prison », déclara le magistrat.
    « Mais c’est impossible ! Le vent a déjà tout dispersé ! »
    « De la même façon, la simple médisance peut-être dispersée par le vent, détruire l’honneur d’un homme et ensuite il est impossible de réparer ».

    Comme écrivait si bien Voltaire : « Médisez, médisez il en restera toujours quelque chose. »

    En tous cas, une chose est sûre, au FMI ce n’est plus DSK. Dans la politique française, notre homme est-il maintenant cuit ?

     

  • Pont de Paris (4)

    Je continue ma promenade dans le XII°, près de Bercy Village.

    La passerelle Simone-de-Beauvoir (connue, dans un premier temps, sous le nom provisoire de passerelle Bercy-Tolbiac), c’ est un pont réservé aux modes de transport non polluants (écologistes, écologiques ?)  : piétons et vélos.

    Elle relie par 304 mètres de longueur le XII° au XIII° arrondissement.

    Elle a été inaugurée le 13 juillet 2006. Elle va fêter ses 5 ans. La passerelle est bien de son époque : audacieuse ! Les cinq travées de cet ouvrage d’art franchissent le fleuve sans appui dans l’eau et rejoignent les voies sur berges hautes, directement sur le parvis de la Bibliothèque François Mitterrand sur la rive gauche, et directement dans le parc de Bercy sur la rive droite, avec des doubles appuis sur les berges basses.

    La passerelle Simone de Beauvoir, bien que sans plantation, sans lieu ombragé, n’en est pas moins un lieu de promenade et de détente agréable. Ses courbes originales et les vues sur Paris et la Seine sont très agréables de jour comme de nuit.

    Un clin d’oeil et un coucou particulier à Trinidad, mon amie parisienne qui habite pas très loin de cette belle passerelle.

    Allez-vous continuer avec moi la promenade des ponts parisiens ?

  • Les ponts de Paris (3)

    Le pont de Tolbiac a été édifié lors de la vague d’urbanisation des quartiers de l’Est de la capitale, pendant la seconde moitié du XIXe siècle. Sa construction est décidée en 1876 et les travaux, financés par la ville, débutent en 1879. Il fut inauguré en 1882.  Endommagé par la grande débâcle des glaces de janvier 1890, il a été reconstruit en 1893 et depuis il n’a subi aucune modification notable, juste des travaux d’entretien. Certains étaient rendus indispensables, comme ceux liés à la crue de 1910 (l’eau est montée jusqu’au tablier du pont, c’est -à-dire jusqu’aux « créneaux » situés sous la rambarde du pont). Vous imaginez, un peu ?

    D’une longueur totale de 168 m, comportant cinq arches elliptiques de 29 m, 35 m, 32 m d’ouverture, le pont de Tolbiac fut construit afin de créer un passage intermédiaire entre le pont National et le pont de Bercy qui étaient relativement éloignés l’un de l’autre. Depuis une  passerelle connue sous le nom provisoire de passerelle Bercy-Tolbiac a été construite.

    Suite au prochain numéro.

  • Les ponts de Paris (2)

    Le pont National a été construit entre 1852 et 1853. Il fut appelé pont Napoléon III jusqu’en 1870. D’une longueur totale de 188,50 m, il comporte cinq arches en maçonnerie, il fut inauguré en 1853 en tant que pont ferroviaire, pour permettre le passage de la ligne de Petite Ceinture et pour relier les fortifications de part et d’autre du fleuve. Aujourd’hui, la partie ferroviaire est désaffectée, c’est un pont automobile essentiellement.

    Les photographies viennent de Wikimédia Commons pour la plupart, sauf mention contraire (quand je penserai à l’écrire).

    Et de deux, plus que trente cinq !

    Là, je pianote dans la salle d’embarquement de Roissy Terminal 2A. Le vol du retour s’approche. Il est 21h 30, décollage prévu à 22h30.

    A demain.


  • Les ponts de Paris (1)

    Voilà une promenade qui a pris du temps. Il y a longtemps que je l’ai sous le coude mais comme je termine mon séjour à Paris… Je vous emmène en promenade sur les ponts. Je longerai la Seine d’amont en aval.  Allons-y ; c’est parti.

    Attention, il y en a… 37 . Oui, il y a 37 ponts à Paris ! De quoi loger du monde, dites-vous ? Attention, certains ponts inaccessibles aux piétons, réservés à la circulation automobile routière ou ferroviaire doivent être plus inconfortables.

    Si vous relevez des erreurs, faites-le moi savoir. Des commentaires sont possibles en fin d’article.

    Le pont amont

    Le pont amont est le premier de la ville à franchir la Seine . Il est situé au sud-est de la ville, dont la limite administrative avec Ivry et Charenton se situe à quelques mètres en amont. Il relie le XII° arrondissement et le quai de Bercy à l’est au XIII° arrondissement et au quai d’Ivry à l’Ouest.

    C’est un pont exclusivement automobile situé sur le périphérique. Il mesure 270 m de long, c’est le deuxième plus long pont de Paris après son homologue à la sortie de la ville : le pont aval. Inauguré en 1969, il ne porte pas de nom officiel. C’est juste son emplacement géographique qui le désigne. Photographie provenant du Laboratoire central des ponts et chaussées.

    Ne soyez pas trop gourmand(e), un pont à la fois. Il pourra y avoir plusieurs articles un même jour, ceci dit. Un mois sur les ponts, c’est long.

    Sous les ponts, l’hiver, ce doit être bien pire. Ne croyez-vous pas ?

  • Manifestation de tous bords

    Quand il fait beau à Paris, on peut se promener et manifester aussi, ou encore regarder les défilés. Aujurd’hui promenade et visite du musée du quai Branly entre autres.

    Dimanche, il faisait très beau, je suis donc allée voir le Gay Pride et j’ai fait quelques photos que je vais trier pour vous les montrer mais, en avant-première, celle qui fera plaisir à Chantou et aux anti-corrida. Tadam ! Voilà !Je ne connais pas le monsieur mais il semblait très fier de ses convictions.

    Comme vous pouvez le constater, malgré quelques jolis nuages, le ciel était bleu et il faisait chaud. C’était enfin l’été.

    En fin de journée, Arielle Dombasle est venue à la Bastille faire un petit speech en qualité de présidente de la Gay Pride de l’année 2011. Je ne l’ai pas vue. Je crois l’avoir entendue, c’est tout.

  • « L’abbaye de Monte-à-Regret »

    Pourquoi est-ce que cette expression me vient en tête à cet instant ?
    « L’abbaye de Monte-à-Regret  »

    Peut-être parce que j’ai lu ce matin un article sur un pèlerinage ? Peut-être aussi parce que je reprends l’avion samedi soir et que le jour J approche ? Retour à la maison, à la Réunion et comme ma fille doit accoucher fin juillet (pour mon anniversaire en principe), je rentre mais j’ai grande envie de rester en France métropolitaine, pas pour le climat mais pour les salles de spectacles, les cinémas, les livres, les magasins, les fruits et légumes, le fromage, l’espace, la diversité des régions, … Longue est la liste des avantages que j’y vois.

    Alors, cette abbaye de Monte-à-regret … Elle a désigné la potence dans un premier temps puis la guillotine par la suite.

    Nous imaginons bien que le condamné à mort va rarement vers son destin de gaité de coeur. Une action pénible devient vite «c’est bien regrettant» pour un créole à la Réunion. Pour l’heure, ce ne sont pas les regrets qui ont donné naissance à cette expression mais la locution ancienne «à regrès» signifiant à reculons. En effet, le condamné à la pendaison se dirigeait en marche arrière vers la potence où on lui passait sa cravate de chanvre autour du cou ; pour la guillotine, c’était en marche avant mais je ne pense pas que les futurs raccourcis soient montés à l’échafaud la joie au coeur. Le bourreau, à certaines périodes, a eu beaucoup d’ouvrage !

    Je vais donc reculons à Tataouine. Non, pas Tatooine, fous de Star Wars,  mais bien très loin, presque, croyez-moi, au bout du monde.

    Tatooine, c’est une planète désertique dans la Guerre des Etoiles, pas vraiment accueillante Tatooine. Tataouine, en Tunisie, c’était le bagne, aux portes du désert du sud-est tunisien, bagne français où étaient envoyés les soldats déserteurs, les insoumis des Bat d’Af’, ainsi que certains condamnés de droit commun. Les bagnards en avaient pour un moment avant d’arriver, avec le fort risque de ne plus en repartir vu la rigueur du climat et le droit de vie ou de mort des chefs du bagne sur leurs prisonniers.

    Le bagne de Cayenne (qui a vu Papillon dans ses murs) était encore plus loin, certes, mais il faut croire que les conditions de vie étaient nettement plus dures à Tataouine pour que ce soit ce lieu qui ait donné naissance à une telle expression, avec une connotation non seulement d’éloignement très important, mais aussi de lieu insupportable , aller à Tataouine, c’était « aller en enfer ».

    A la Réunion, point de bagne. Pourquoi ? Tout simplement parce que c’était encore plus loin, seuls quelques marins fous se sont installés sur cette  île qui fut sans doute paradisiaque, il y a bien longtemps.

    Les Anglais avaient Port Arthur en Australie, c’est loin aussi. En implantant le bagne au Sud de l’île-continent, ils fournissaient de quoi peupler l’île de blancs costauds car ceux qui résistaient au régime du bagne devaient résister à tout. Savez-vous que c’est une fierté pour un Australien d’aujourd’hui que d’être descendant de bagnard ? Savez-vous aussi que, comme Jean Valjean envoyé à Cayenne, certains pauvres Anglais, Irlandais ou Ecossais se sont retrouvés à Port Arthur pour avoir volé un pain ?

    Pour vous la Réunion, c’est un paradis de vacances, c’est vrai. Peu de plages mais une île à grand spectacle avec ses montagnes abruptes, ses cascades, ses ilets, ses cirques, sa végétation  luxuriante, sa population colorée tant par sa peau que par ses vêtements… Mais la Réunion de tous les jours pour celui qui  travaille, ce sont des embouteillages, des prix élevés, du chômage, et une insularité pesante au vu du prix des billets d’avion et de la durée du voyage vers la Mère-Patrie…  Je ne rentre pas dans les détails mais en ce qui me concerne, après plus de trente ans passés ici, je suis lasse, fatiguée d’être considérée trop souvent comme une Française de seconde zone.

    Une prison dorée… avec du soleil, dites-vous. Oui, mais une prison reste une prison quelle que soit la couleur de ses barreaux. Qu’en pensez-vous ?

  • Fumer comme un pompier

    Pourquoi est-ce que je pense aux cigarettes ? Peut-être parce que, partout, je vois des panneaux «interdit de fumer» et que, même si je trouve l’interdiction de fumer tout à fait normale pour ne pas être gazée par mes voisins, ces interdictions répétées me hérissent. Et en plus, les paquets de clopes sont maintenant abominablement décorés. Pourquoi continuer à vendre un produit que l’on sait dangereux ? Histoires de gros sous, comme d’habitude. Vins, alcools, c’est pareil. Je préfère ne pas  remettre les médicaments sur le tapis. Médicaments et vaccins… Le fric, toujours le fric. C’est pas chic !

    Fumer. Fumer comme un pompier c’est ne pas respecter les conseils donnés, serinés, rabâchés, répétés : fumer nuit à votre entourage, fumer tue, fumer favorise les maladies cardiaques… Fumer comme un pompier, c’est fumer du tabac, fumer beaucoup, fumer beaucoup trop.

    Alors, les pompiers fument-ils plus que le commun des mortels ? Les statistiques là-dessus sont formelles : ce n’est pas le cas ! Les pompiers ne fument pas plus de cigarettes que les autres. A moins qu’ils ne fument en cachette, sans jamais le dire, dans des endroits où personne ne peut aller à leur place. Les pompiers seraient-ils menteurs et hypocrites ?

    A moins que… peut-être réfléchissent-ils tellement lorsqu’ils sont confrontés à un accident, un incendie quelconque, qu’ils en ont la cafetière qui fume ? La tête, les oreilles.

    A moins qu’ils ne se frottent un peu trop près des flammes et que quelques éléments de leurs vêtements commencent à s’enflammer et à dégager de la fumée ?

    Vous chauffez, ça y est ! Vous approchez de la vérité.

    L’origine de l’expression remonte en fait à une époque où les vêtements ignifugés n’existaient pas et où nos valeureux soldats du feu, vêtus de simple coton ou de laine, se faisaient copieusement arroser d’eau avant d’entrer dans un endroit enflammé. Une fois dans l’enfer, cette eau portée à haute température se transformait en vapeur. Lorsqu’ils ressortaient des lieux enflammés, une grande quantité de fumée du lieu et de vapeur d’eau s’échappait de leur tenue.

    Une autre explication est relative aux tenues des pompiers : avant l’arrivée des combinaisons  ignifugées, les pompiers portaient de grosses vestes de cuir enduites de graisse pour résister à la chaleur. C’est cette graisse qui, sous l’effet de la chaleur, produisait une fumée qui semblait s’échapper des pompiers sortis des flammes, de plus, le cuir se dilatait avec la chaleur et absorbait fumée et vapeur, en se refroidissant il restituait le tout : fumée et vapeur.

    L’image de ces pompiers qui fumaient de la tête aux pieds a été transposée à ces fumeurs invétérés, toujours entourés de leur nuage toxique à la fois pour eux, ce qui est un problème personnel, mais aussi pour leur entourage, ce qui devient un problème de santé publique.

    D’autres explications sont possibles, l’une d’elles serait la déformation de « fumer comme un sapeur ». Les sapeurs du génie avaient une allocation de cigares, pour conserver le feu. Ils les allumaient avec le mégot du précédent et n’arrêtaient donc pas de fumer.

    Une autre possibilité, à Paris et ailleurs, avant l’invention de la motopompe, des pompes à vapeur existaient, elles produisaient d’importants dégagements de fumées et de vapeur, d’où la naissance de l’expression.

    J’ai aussi pensé que les pompiers n’étaient pas que des sapeurs-pompiers, il y a aussi les marins-pompiers de Marseille et d’autres pompiers :

    1 – le fabricant, réparateur de pompes est un pompier (ou un fontainier) ;
    2 – dans les mines, le pompier est un ouvrier chargé du fonctionnement des pompes destinées à évacuer l’eau qui peut quelquefois envahir les mines ;
    3 – en couture, dans les ateliers, c’est l’ouvrier chargé des retouches ;
    4 – en argot, c’est un ivrogne, et aussi… une fellation. Je ne suis pas Rachida Dati, je ne me suis pas trompée, c’est bien le bon mot.

  • Pandore, la curieuse.

    Complément d’information à propos de Pandore, celle qui donna mauvaise réputation aux femmes. (suite…)