Catégorie : Blabla

  • Petit rappel de philosophie

    « Il est bien vrai que nous devons penser au bonheur d’autrui mais on ne dit pas assez que ce que nous pouvons faire de mieux pour ceux qui nous aiment c’est encore d’être heureux. »

    Alain, Propos sur le bonheur

    Vous pouvez relire mon article de février dernier « Philosophons légèrement le matin » si le coeur vous en dit. Il contient quelques citations qui peuvent vous intéresser ; elles sont variées.

    Je vais aller dormir car la fatigue se fait sentir.

    Bonne nuit à toutes et tous.

    La suite demain.

  • Rouge des drapeaux

    Hier c’était le 14 juillet. Défilé, feu d’artifice, bal des pompiers ou de la commune, Marseillaise, drapeau. Je vous ai déjà dit quel effet me faisait l’hymne national : les larmes me montent aux yeux. La musique ? Les paroles (un peu) violentes ? C’est mon hymne, notre hymne. Je l’aime.

    J’aime aussi mon drapeau : bleu, blanc, rouge, comme beaucoup d’autres.

    Bleu, blanc, rouge… Le drapeau des Etats-Unis d’Amérique, le drapeau australien, le drapeau anglais sont ceux que je préfère mais d’autres sont tout aussi attrayants, comme celui de l’Islande, voire même les quasi-copies : russe, luxembourgeois.

    Vous les reconnaissez, non ? Les trois premiers : USA, Australie, Grande-Bretagne.

    Islande, à gauche.

    La Russie à droite, un comble, non ?

     

     

    Et le Luxembourg, juste au dessous.

    Le rouge, j’y reviens, est l’une des couleurs les plus utilisées sur les drapeaux nationaux à travers le monde.

    L’utilisation de la couleur rouge a des connotations similaires de pays à pays :

    – le sang, le sang du Blutfahne (littéralement drapeau du sang), nom qui désigne le drapeau à croix gammée utilisé lors du putsch commis par Adolf Hitler et son parti le 9 novembre 1923. Ce drapeau est devenu par la suite un objet de culte, ce que je trouve assez effrayant quand je pense aux massacres commis en son honneur.

    le sang, le sacrifice et le courage de ceux qui ont défendu leur pays. Un exemple : le drapeau catalan, sang et or et sa légende qui explique que, alors que le comte Guifré el Pelós (Guifred le Velu) régissait les onze comtés catalans, les Normands ont attaqué le pays du roi Franc, Charles le Chauve. Dans la bataille, en 870, les morts et les blessés, des deux côtés, furent nombreux ;  Guifré lui-même est blessé par une flèche. Le soir, ayant remarqué la bravoure du comte et sa vaillance au combat, l’empereur franc se rend dans la tente du catalan, allongé sur sa couche près de laquelle se trouve son bouclier, un champ d’or vierge de tout décor. Il trempe quatre doigts dans la blessure ouverte de Guifré et trace, d’un geste, les quatre bandes rouges donnant ainsi à la Catalogne, ses armes d’or à quatre pals de gueules. Ci dessous : drapeau et écu catalan (Une pensée à timilo) et petites précisions en héraldique : gueules égale rouge et sable, c’est noir !

     

     

     

    le soleil. Pour le Japon, le rond rouge symbolise le soleil. l’amour pour le Surinam : Au centre du drapeau on peut voir une étoile à cinq branches de couleur jaune. L’étoile représente l’unité de tous les groupes ethniques du pays . La bande rouge symbolise le progrès et l’amour, la verte l’espérance et la fertilité et les blanches, la justice et la paix. le sacrifice du sang du Christ dans certains pays traditionnellement chrétiens.

    Le rouge est la couleur des drapeaux de plusieurs pays qui ont appartenu à l’ancien Empire britannique.

    Les anciennes colonies de l’Espagne, comme la Colombie, l’Équateur et le Venezuela, ont des drapeaux arborant la couleur rouge, l’une des couleurs du drapeau espagnol.

    Le rouge, le bleu et le blanc sont aussi les couleurs panslaves, tandis que le rouge, le blanc et le noir sont les couleurs panarabes.

    Le rouge, la couleur or, le vert et le noir sont les couleurs panafricaines. Elles sont empruntées au drapeau de l’Éthiopie, l’un des plus anciens pays africains indépendants.

    Et voilà l’un de mes drapeaux préférés, celui de l’Afrique du Sud d’aujourd’hui.En vigueur depuis le 27 avril 1994, cet emblème a remplacé le drapeau oranje-blanje-blou (orange, blanc, bleu) adopté en 1928.

    Le nouveau drapeau se veut le reflet des principaux éléments de l’histoire sud-africaine en reprenant notamment toutes les couleurs utilisées par les principaux groupes ethno-politiques du pays. Il combine notamment le noir, le vert et le jaune, couleurs traditionnelles des mouvements noirs africains comme l’ANC avec celles de l’ancien drapeau national et des différents emblèmes des républiques boers. Le motif central symbolise « la convergence des divers éléments de la société sud-africaine qui font la route ensemble et à l’unisson ».

    D’autres significations existent. Le bleu représente le ciel, le vert : la terre africaine, le blanc : les natifs européens , le noir : la population noire , le jaune : la richesse aurifère du pays, le rouge : le sang versé pendant les conflits internes, le « Y » renversé symbolise la jonction et l’union de toutes ces composantes.

    Ou également : le bleu pour les fleuves ; le vert pour l’agriculture ; le blanc pour la paix ; le noir pour la force ; le jaune pour les minéraux ; le rouge pour le sang.

    Merci Nelson Mandela ! Merci, Madiba, avec ta volonté, ta bonté, tu as réussi à faire partager une terre, un pays, un espoir. La Réconciliation a pu avoir lieu. Ce n’était pas facile.

    C’est encore fragile.

    Mais n’est-t-il pas beau ce drapeau de la Nation Arc-en-Ciel ?

  • On : pronom personnel indéfini…

    Sans doute avez-vous reçu un  mail qui se promène de boite en boite depuis des mois. Il  en existe beaucoup dont certains ne méritent que la corbeille et un mail de réponse à celui qui vous l’a envoyé  : « S’il te plait, peux-tu cesser de remplir ma boîte-mail avec ces pourriels ? »

    D’autres peuvent donner à réfléchir, choquer, contrarier et même être presque pédagogiques. Je relaie celui-là (déjà beaucoup reçu).

    Il était une fois quatre individus : Tout  le mondeQuelqu’unChacun – et Personne..
    Comme, il y avait un important travail à faire,
    on (qui ?) a demandé à Tout le monde de le faire.
    Tout  le monde était persuadé que Quelqu’un le ferait.
    Chacun pouvait l’avoir fait, mais en réalité Personne ne le fit.
    Quelqu’un se fâcha car c’était le travail de Tout  le monde !

    Tout le monde pensa que Chacun pouvait le faire
    Et Personne ne doutait que Quelqu’un le ferait
    En fin de compte, tout  le monde fit des reproches à chacun
    Parce que personne n’avait fait ce que quelqu’un aurait pu faire.

    MORALITÉ
    Sans vouloir le reprocher à Tout  le monde, il serait bon que Chacun fasse ce qu’il doit sans nourrir l’espoir que  Quelqu’un le fera à sa place car l’expérience montre que là où on attend Quelqu’un,  généralement on ne trouve Personne.

    CONCLUSION
    Je vais le transférer à Tout  le monde afin que Chacun puisse l’envoyer à Quelqu’un sans oublier Personne…

    Ce qui me frappe, moi, c’est  (non, pas la main de mon père, c’est une plaisanterie stupide) c’est l’occurrence de  plus en plus fréquente du « ON » dans le discours. Déjà dans les années 60, Jacques Dutronc chantait « on nous cache tout, on nous dit rien… » (Plus on apprend plus on ne sait rien, On nous informe vraiment sur rien). Cliquez LA et vous pourrez entendre Jacques Dutronc.

    On se cache, on ne prend pas de risque. On n’est pas courageux.

    Petit cours de grammaire, je ne résiste pas. La fibre enseignante est restée.

    Le pronom indéfini ou pronom personnel ON vient de l’ancien français : home = homme, du latin homo (l’humain). Oubliez la Gay Pride !

    Toujours sujet,  « ON »  peut désigner soit :

    1 – Un être humain non précisé, quelqu’un : On a frappé à la porte.

    2 – Des personnes dont l’identité n’est pas connue ou précisée parce que (peut-être,  et pourquoi ?) on n’ose pas les citer : On vous demande au service du personnel. (De nos jours, ça fait toujours un peu peur car c’est rarement pour une augmentation.)

    3 – Des personnes éloignées dans le temps ou l’espace : On vivait mieux autrefois (Les bienheureux. Vous êtes sûrs ? Moi, non. Sauf pour les années 60 ; 1960 bien sûr !)

    4 – Une personne indéterminée dans les phrases sentencieuses, les proverbes, les phrases d’ordre général : Quand on vole un œuf, on peut voler… au choix (pas facile, pas courant fréquent, le boeuf).

    5 – En langue familière, le locuteur (moi, je) et une ou plusieurs autres personnes : Nous, on n’y peut rien. Ben oui, c’est pas ma faute. C’est comme ça ; ça ne nous regarde pas. On n’y peut vraiment rien… Heureusement que certains ont été plus courageux pour penser : « Ca ne peut plus durer, il faut qu’on fasse quelque chose, il faut que Je fasse quelque chose ». A quoi pensez-vous ?

    6 – Le locuteur et le groupe auquel il appartient (famille, collègues, citoyens…): On est tous égaux devant la loi, nous les Français. Enfin, ça, c’est ce qu’on veut nous faire croire car la fable de La Fontaine «Les animaux malades de la peste» n’a pas pris une ride « Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. », si ce n’est que la puissance n’est pas toujours l’argent (cf. DSK) mais c’est aussi la violence (cf. les zones de non-droit, fiefs de mafieux, dealers…). Vous êtes où, vous ? Zut, comme moi ? Pas le bon camp ?

    7 – En langue familière, le locuteur (moi) représentant un sujet masculin ou féminin : On fait ce qu’on peut signifie donc « je fais ce que je peux », ou encore, l’interlocuteur ou une 3e personne du singulier ou du pluriel avec une nuance de familiarité, d’enjouement, voire de mépris  : Alors, on se promène ? Ou encore Alors Ducon, on se bouge ? L’intonation de la voix permet, en règle générale, de bien saisir la nuance, le sentiment qui anime le locuteur.

    8 – Comme on dit, formule dont on accompagne souvent une expression bien connue.

    Le « On » est donc un pronom qui cache, plus ou moins bien le mis en cause.

    MAIS une situation particulière peut faire apparaître très nettement le On que l’on reconnaît. Ainsi :

    – un JE (la mère qui parle) : Et puis, elle souffrait beaucoup par ses relations avec ses fils; et elle disait: «on les a soignés, entourés, quand ils étaient tout petits, et puis plus tard ils ne peuvent pas écrire à leur mère, … »

    − un NOUS : C’est dommage, qu’on ne puisse pas avoir l’électricité ici, nous sommes trop loin de… ce que vous voulez, le problème de la fourniture régulière d’électricité ne sera résolue que lorsque nous serons auto-producteurs comme le dit trublion (Je crois que je vais acheter des hamsters pour pédaler dans une roue, ou enlever les lanternes rouges du Tour de France, comme dans les «Triplettes de Belleville », parce que les panneaux solaires pour le moment, chez moi, c’est seulement pour l’eau chaude.)

    − un TU ou un VOUS : Alors infidèle, on s’en va sans dire au revoir ?, réplique extraite d’OSS 117, Le Caire nid d’espions avec Jean Dujardin. Vous connaissez ? Vous aimez ? Moi ce n’est vraiment pas le genre que je préfère mais il en faut pour tous les goûts au cinéma.

    Quel est votre film préféré ? Euh, quels sont vos films préférés ?

    VOTRE tiercé, s’il vous plait.

  • Gay Pride à Paris, dimanche 26 juin 2011 (fin)

    Paris, le gay Paris… Aujourd’hui j’en finis avec la Gay Pride 2011. Je vous montre  des photos que j’ai prises. Ce sont des scènes qui m’ont fait réagir.

    En premier lieu, ce monsieur pas gai (gay ? je ne sais pas) qui semblait vouloir nous transmettre un message de peur. J’ai compris : quel avenir pour les piétons ? Je veux élargir aux citadins et finalement aux Humains. Quel air respirons-nous ? Combien de temps l’air sera-t-il encore respirable ? Comment vivront nos enfants et nos petits-enfants. Les voitures polluent, de moins en moins mais il y en a de plus en plus, et que fait-on pour limiter la pollution des industries et de l’agriculture ? Quand je dis agriculture, je pense essentiellement à ces pays où la déforestation ne choque personne. (Le sujet est vaste et ce n’est pas celui du jour.) Facile de nous faire payer, supporter les causes, les conséquences et les éventuels remèdes de la pollution.

    Curieux, non ? Angoissant, décalé… personne ne semblait le regarder.

    Ensuite, ce qui m’a le plus choqué dans cette manifestation : la présence de ces deux hommes, harnachés façon SM, dont l’un était en laisse (chaîne). Ils défilaient derrière la banderole du Ministère de l’Economie et des Finances.

    Les voilà de face…

    ensuite, les mêmes, de dos.

    Du Ministère de Finances. Courageux ? Provocateurs, c’est sûr.  No comment.

    Qu’en pensez-vous ?

    Libres à eux de montrer la partie la plus charnue de leur anatomie, mais il me semble que les plages sont plus adaptées à ce genre d’étalage, d’autant que les chairs semblaient un peu molles, flasques, ce qui n’était pas du meilleur effet mais l’excentricité a droit de cité en France ce qui peut être rassurant.

    Quand on est un peu réticent face à certains « abus » de la Gay Pride, il faut penser que la liberté d’être excentrique dans un pays est l’un des signes les plus sûrs de démocratie libérale. Dans ce domaine, la France est souvent tolérante, mais partagée, tracassée, inquiète, angoissée ; est-elle immature ? Elle est tentée en permanence par le paternalisme, l’interventionnisme, l’autoritarisme, elle parle beaucoup, menace mais baisse les bras face à ses citoyens qu’ils portent laisse ou niqab.

    N’est-ce pas votre avis ?

    Qu’est-ce qui vous dérange le plus la laisse ou le niqab ? Il y a privation de liberté, non ? Sauf s’il y a consentement de la part du porteur de voile ou de chaine…

    Moi je suis un peu choquée. Je deviens vieille, et je me sens vieille, inadaptée par moments. L’attentat à la pudeur n’est pas loin, même si l’acte n’est plus puni depuis 1994, il n’en reste pas moins vrai que c’est une notion de droit recouvrant tout acte contraire aux mœurs, (exhibitionnisme, gestes lascifs ou obscènes) commis intentionnellement sur une personne, et/ou à l’aide d’une personne, sans le consentement de celle-ci. Je suis venue voir la Gay Pride mais je ne savais pas trop ce que j’allais voir.

    Mais qu’est-ce que cette pudeur que j’invoque ? Une propension à se retenir de montrer, d’observer, de faire état de ce qui met en jeu quelque chose qui touche à la vie intime de quelqu’un. Je crois que c’est la volonté de soustraire à la vue d’autrui un certain nombre d’expositions du corps,  éventuellement de pensées exprimées plus ou moins clairement, en les isolant de l’espace public (rue, plage, école, …)  par de multiples moyens variant selon les époques, les lieux et les individus. En France, la pudeur du XIX° siècle est loin de celle du XXI° siècle, celle de l’Occident différente de celle de l’Océanie, de l’Afrique ou de l’Asie, sans compter que civilisations et religions interviennent dans le concept de la pudeur, très relatif, puisque dans l’Antiquité gréco-romaine, la nudité en public n’était pas taboue.

    Bien entendu, une sexualité exhibitionniste doit être proscrite de l’espace public car elle pourrait choquer les enfants qui viendraient à passer par là. Alors que faire pendant la Gay Pride si ce n’est éloigner les enfants ?

    Cela dit, trêve d’hypocrisie, nos enfants, qui manient les ordinateurs avant d’entrer à l’école et naviguent sur Internet beaucoup mieux que nous, ont maintenant accès à toutes les représentations de la sexualité qu’ils souhaitent (ou même qu’ils découvrent involontairement), quelquefois même les pires. Cependant leur pudeur, bien compréhensible vis-à-vis de la sexualité, doit être respectée et donc protégée dans l’espace public.

    Chaque culture a ses propres conventions et sa propre pudeur qui sera froissée par tel comportement et non par tel autre. On ne peut échapper à l’arbitraire de telles règles, mais ne vaut-il pas mieux quelques règles (même) arbitraires que pas de règles du tout ?

    Je reste persuadée qu’il faut regarder cette manifestation (qui n’est pas au goût de nombreux homosexuels, comme je l’ai lu dans vos commentaires), comme un carnaval hors saison. Dans ces conditions, les déguisements sont moins inquiétants ou suggestifs…

    Un homme à plumes de paons. Epaisses chaussures, curieuse voilette, étrange corset…

    Le G.M.C. (Gay Moto Club).

    J’aime bien les grosses cylindrées, il y en avait une nuée, de marques variées, montées par des gays et des lesbiennes. Y avait-il des hétéros parmi eux ? Possible.

    Pour les voir passer et tout le reste du défilé, il y avait beaucoup de monde (dont moi). Je suis partie avant la fin. Il faisait beau et chaud, j’avais envie de voir autre chose dans Paris.

    Et vous, si le temps le permet et si l’occasion se présente, l’an prochain, viendrez-vous ?

    Moi ? Pourquoi pas ?

  • Les ponts de Paris (7)

    Le viaduc d’Austerlitz n’est pas le pont d’Austerlitz dont je vous parlerai une prochaine fois.

    Le viaduc, inscrit aux Monuments historiques depuis 1986, relie la gare d’Austerlitz  au viaduc du quai de la Rapée. Il permet le passage de la ligne 5 du métro (Place d’Italie – Bobigny).

    Il mesure 8,60 m de large pour 140 m de long.

    Compte tenu de la configuration du terrain, le passage du métro entre les deux stations doit s’effectuer par l’extérieur. La navigation sur la Seine interdisant la présence de piliers en plein milieu du fleuve, le projet retenu pour réaliser le viaduc d’Austerlitz comporte deux arcs paraboliques, reposant de part et d’autre du fleuve sur deux piliers de pierre, permettant de franchir le fleuve sans appui intermédiaire. Vu de près, c’est beau, non ?

    Construit de novembre 1903 à décembre 1904 par la Société de construction de Levallois-Perret, l’ouvrage possédait alors la plus grande portée des ponts parisiens avec 140 m, il est devancé désormais par le pont Charles De Gaulle seulement. La structure du viaduc fut renforcée en 1936 pour permettre le passage de métros plus lourds. Là, le métro est aérien.

    Miracle sans nom à la station Javel
    On voit le métro qui sort de son tunnel

    Maurice Chevalier a chanté ces mots-là dans « Y a d’la joie ». Cette chanson a été écrite  en 1936 par Charles Trénet, mais le créateur (premier à chanter) est Maurice Chevalier en 1937, au Casino de Paris (Cliquez  sur le titre de la chanson si vous voulez l’écouter dans sa version première, un vieux disque qui crachote).

    Le métro parisien joue les « filles de l’air » plusieurs fois à Bastille, Bir-Hakeim (ancien Pont de Passy), Sèvres-Lecourbe et sans doute ailleurs.

    Vous les connaissez, vous, les autres sorties du métro ?

    Dites-le moi, lors d’un prochain séjour dans la capitale, j’en ferai le tour.

  • Gay Pride à Paris, dimanche 26 juin 2011 (suite)

    Je vous ai promis d’autres photos de la Gay Pride parisienne. En voilà une série.

    La provinciale (si lointaine) que je suis a écarquillé les yeux. Je sais que certaines réalités existent mais je suis surprise d’autant que, jadis c’est-à-dire il y a seulement trente ou quarante ans, elles étaient bien cachées. Montrer qu’elles sont là, tangibles, c’est bien, mais je me dis que certaines peuvent vraiment  être choquantes. La rue étant à tout le monde, des enfants peuvent voir et ne pas comprendre ; il faut se dire alors que c’est une sorte de défilé de carnaval, Mardi-Gras après la date.

    Aujourd’hui c’est coloré, demain, je vous montrerai du plus… indécent. C’est bien de cela qu’il s’agit, de la décence, c’est-à-dire de la réserve et de la mesure dans le comportement, du respect des normes morales et des convenances en matière sexuelle, dans la tenue. Je suis un peu choquée mais ça existe alors il ne faut pas se boucher les yeux. Qu’en pensez-vous ?

    Les couleurs de l’arc-en-ciel et le drapeau à 6 bandes de ses couleurs est associé à la communauté LGBT (lesbienne, gay, bisexuelle et transgenre). Le monsieur porte un chapeau qui le rattache à ce groupe. Pour les photos suivantes, jugez vous-même.

    Des traits fins et de grands yeux hyper maquillés pour celui-ci.Des ailes de papillon géantes pour cet autre qui reste viril.

    Un paire de Maya l’abeille. Surprenants ces deux garçons, mais pas trop encore.Là, c’est le degré au dessus, tendance Village People avec le blanc marin.

    Entre « Priscilla folle du désert » et les mangas ! Moi je dis « bravo » pour défiler longtemps sur des chaussures plateformes de cette taille. Sans compter qu’il faisait très chaud.

    Là, c’est encore autre chose : un Thaïlandais très féminin. Il y en avait un petit groupe.

    Avec lui, c’est Rio de Janeiro et ses nouveaux costumes ! Il suffit de 15 centimètres carrés de tissu et des plumes. Le jeune homme est peint et nu sauf un cache-sexe représentant un perroquet.Celui-là, c’est l’ange mauve : deux mètres au moins avec les talons. Impressionnant, non ?

    On reste à Rio avec ce(tte) danseur(euse) légèrement vêtu(e).Et pour finir, Miss Travestie Réunion. Ben oui, on a ça aussi.

    En plus de notre ex-Miss France 2008, Valérie Bègue qui causa d’innombrables tracas à Geneviève de Fontenay.

    Nous avons même eu une autre Miss France : Monique Uldaric, Miss France 1976.

    Dommage, la photo n’est pas nette, c’est tout ce que j’ai trouvé.

    En 1977, Evelyne Pongérard devient Miss DOM TOM. Pas possible d’avoir deux « miss France » successives venant de la Réunion.  Par dérogation spéciale, elle participa au concours de miss Univers.

     

     

     

     

    Et une série de dauphines :

    En 1978, Kelly Hoareau, 1° dauphine de Miss France

    En 1987, Joëlle Ramiyad, 1° dauphine de Miss France

    En 1995, Corine Lauret, 2° dauphine de Miss France

    En 2000, Elodie Suray, 4° dauphine

    En 2002, Raïssa Law-Wan, 6° dauphine

    En 2005, Virginie Benoite, 5° dauphine

    En 2006, Elodie Lebon, 3° dauphine

    En 2007, Raïssa Boyer, 2° dauphine.Oui, c’est vrai, il y a de très  jolies filles à la Réunion. Je ne suis pas un homme et ça ne me fait pas rêver.

    Et vous, que dites-vous ?

  • Electricité : le retour

    Vendredi 8 juillet 2011, 12h 20 : plus de jus (électricité) depuis une heure.
    11h 20, tout s’est éteint.
    Je ne reviens pas sur le téléphone, internet, le portail… J’ai déjà raconté hier, mais une coupure à midi, ça signifie : pas de repas chaud, pas de café, pas de radio, pas de télé, pas d’info, rien, nada, que dalle, nothing…. Super, non ?

    Vous ne pouvez pas étendre de linge, la machine s’est bloquée.
    Pas repasser.
    Pas cuisiner.

    Il fait jour, vous pouvez tricoter, lire, arroser vos plantes vertes, votre jardin. Vous pouvez, comme moi, sur votre ordinateur portable, écrire que vous en avez assez.

    Ah quoi bon ? Juste pour le plaisir de dire, en espérant que quelqu’un vous conseillera sur une suite à donner, une conduite à tenir. C’est ma bouteille à la mer.

    En effet, dans ce monde de communication, même sans parler au mur comme ceux qui fréquentent «FaceBook», vous parlez dans le vide. Un vide sidéral. Personne ne répond. Jamais ! Lettre simple, lettre recommandée. Silence ! Que le destinataire soit identifié ou non, c’est silence radio. Rien, pas de réponse. Jamais.

    Et c’est partout : les administrations, les entreprises, la Poste.
    Payez et taisez-vous. On (qui ?) en veux qu’à vos sous.

    Pour ce qui est de la coupure électrique du jour, que faire ?
    Grâce au téléphone portable, j’ai appelé le 0800 333 974, un répondeur m’a demandé de patienter puis de rappeler désormais le… 0800 333 974. J’ai vérifié ce que j’ai composé (merci les écrans qui affichent et mémorisent les numéros), on ne sait jamais, c’était bien ça. J’ai recommencé et là, c’était occupé…

    Faut-il pleurer ? Non, ça ne sert à rien.
    Faut-il en rire ? Moi je n’y arrive plus.

    13 h 20 : toujours rien !
    Jusqu’à quelle heure faudra-t-il attendre le retour de la Fée Electricité ?

    15h20, ça y est, c’est revenu alors je poste ce que j’ai écrit, il y a un moment, grâce à la batterie de l’ordinateur portable. Maintenant je peux le faire normalement.

    Il fait encore jour. L’électricité est là, internet fonctionne. Trop bien.

    Mais jusqu’à quand ?

  • Fourniture d’électricité à la Réunion

    La semaine dernière, je vous avais fait part de mon mal-être à l’idée de retourner sur l’île de la Réunion, bien que j’habite là-bas depuis plus de trente ans. Je suis pourtant créolisée. Je parle créole, je mange créole, mon mari est créole, mes enfants aussi mais… (suite…)

  • Gay Pride à Paris, dimanche 26 juin 2011

    A Paris, il y a tant à voir, à faire, à vivre surtout quand on n’y travaille pas.

    En 2011, les Indignés sont partout, plus ou moins actifs, plus ou moins enracinés dans un lieu. A Paris, ils ont manifesté un peu place de la Bastille en mai ; à Madrid, à Athènes, ce fut plus long et plus rude. La crise n’en est pas au même stade.

    A Paris, la Gay Pride les attendait, les Indignés. Alors ils sont venus. Leur sujet d’indignation, ce jour-là, n’était pas tout à fait le même qu’à Athènes ou Madrid, mais la révolte est présente  sous une même enseigne « Indignez-vous ».

    Pour moi, la Gay Pride était presque une découverte. J’en avais entendu parler, j’avais vu quelques images à la télévision, et il y a deux ans, j’avais aperçu le défilé se désagréger place de la Bastille. Mais cette année, j’y étais pour de vrai, pour voir, comprendre et témoigner de ce que j’avais vu.

    Alors tout d’abord, j’ai retenu que c’était une occasion de manifester calmement. Certes, il y a du bruit, de la musique, des slogans et quelques cris mais l’ensemble est plutôt bon enfant, amusant.

    Le mot Fierté (PRIDE en anglais) revient souvent. Vous voyez, en dessous, les drapeaux jaunes d’Amnesty International.

    Plus tard, un petit camion chargé de potences et de mannequins de papier, préparé (je ne peux écrire décoré) par l’association  » Ensemble contre la peine de mort » dénonçait le fait que près de quatre-vingts états dans le monde continuent de pénaliser l’homosexualité, et neuf d’entre eux, situés en Afrique et Asie, la punissent encore de la peine de mort. Je ne veux pas être un oiseau de mauvais augure mais ça risque de ne pas s’arranger dans quelques pays, au contraire. Quand j’entends que la charia est encore plus observée qu’avant en Indonésie à cause du tsunami, je suis inquiète. L’Indonésie est un Etat laïque et démocratique. Pourtant, dans la province semi-autonome d’Aceh, au nord de Sumatra, l’islam a sa police et depuis le tsunami de décembre 2004, des centaines d’agents de l’ordre islamique ont été déployés dans la province, traquant les « comportements non musulmans ». Simples blâmes ou flagellations publiques punissent ceux qui enfreignent les règles du Coran.2012 : la grande année. Celle de tous les dangers ? En mai, les présidentielles en France ; en novembre, celles des Etats-Unis et en décembre, le 21 : la fin du monde ! Forcément, ce sera la fin du monde pour quelques humains, comme tous les jours, mais la fin de l’Humanité ? Wait and see !

    Certains ont très peur d’où la naissance de nouvelles sectes : les illuminés (sans la majuscule) ont encore quelques beaux jours devant eux. Le cinéma a profité de l’aubaine pour réaliser un film catastrophe. Et vous, que pensez-vous ?

    A la Gay Pride, un camion affichait « MEME PAS PEUR », ça me rappelait l’épisode du Chikungunya à la Réunion quand nous portions des t-shirts proclamant notre courage « Même pas peur », c’était normal si on se protégeait correctement. Les jeunots de la Gay Pride n’auraient-ils peur de rien ?

    Une chose est sûre, ils n’ont pas peur de créer des slogans et des t-shirts. Lisez bien le dos.

    Lisez l’autre dos et les affichettes « Ce qui me fait peur, c’est qu’on puisse jouer avec nos peurs. »

    Ils ont peur. Mais de quoi ?  De qui ? Et vous ?

    Vous les comprenez ?

    Voilà ce qu’ils disent « Nous sommes des agitateurs de citoyenneté, nous voulons développer une culture de la participation chez les jeunes pour faire en sorte qu’il y ait un maximum de citoyens acteurs de la vie démocratique. Pour nous, la citoyenneté ne saurait se résumer au seul droit de vote ; elle passe également par l’engagement associatif, syndical, partisan et les dispositifs de démocratie locale. » C’est bien, non ? Ceci prouve qu’un jeune, ça réfléchit aussi.

    Et ça continue avec les slogans pour 2012… J’ai même entendu : « en 2011 je marche, en 2012 je vote et en 2013, je crève« . Tu crèves de faim ? Du SIDA ? Ou des suites du 21 décembre 2012 ? Pas gai, celui-là.

    Et ça continue encore et encore, c’est que le début…

    Tant mieux si elles pensent ce qu’elles annoncent les deux dames sur les panonceaux vert et jaune. Je les admire. A leur place, je ne sais pas. Je crois que je tolérerai plus que je n’accepterai la situation. Je ne suis pas à leur place, alors. Mystère…La FSU était là. L’affichette n’est pas très sympa pour au moins un enseignant de lettres. Un enseignant borné, ça existerait ? Homo, oui. Ils étaient là pour se manifester. Borné, ignorant ? sans doute puisque l’ un d’eux a été dénoncé. Finalement, en y réfléchissant, c’est un élève qui porte le chapeau ; dénoncé par un élève « Mon prof ne le sait même pas ».

    Mouais…

    Demain, suite de la Gay Pride avec des photos des plus beaux ou des plus surprenants. Comme ces deux-là.

  • Les ponts de Paris (6)

    Le pont Charles-de-Gaulle est lié au développement récent du Sud-Est de Paris, du côté de Bercy et de la Bibliothèque de France. Sa réalisation fut adoptée par le Conseil de Paris en 1986 afin de relier ces deux quartiers, de décharger le pont d’Austerlitz

    et de mettre en correspondance directe les gares de Lyon et d’Austerlitz.  Il s’agit du pont le plus récent de Paris.

    Le pont est composé d’un tablier d’acier blanc ressemblant à une aile d’avion reposant sur des piles discrètes par l’intermédiaire de fins tubes d’acier afin de se fondre le plus possible dans le paysage. Commencé en 1993, il fut terminé en 1996 et mesure 208 m de long pour 32 m de large.

    Vu du dessous, le beau pont tout blanc.Euh… quand je vois la couleur de l’eau de la Seine je pense à une petite phrase prononcée par Jacques Chirac et je me dis que vraiment « on nous prend pour des cons » (air connu).

    C’est sans doute la promesse politique la plus célèbre à propos de la Seine. Pas un discours fleuve, juste une petite phrase : « Dans cinq ans, on pourra à nouveau se baigner dans la Seine », avait déclaré Jacques Chirac le lundi 28 novembre 1988, alors qu’il briguait son troisième mandat à la Mairie de Paris.

    Pour symboliser la future vitalité du cours d’eau, l’élu avait immédiatement procédé à un lâcher de 5 000 brochets. À l’époque, 21 variétés de poissons étaient présentes dans la Seine. Le fleuve en compte désormais 45. Un net progrès, mais qui semble encore bien maigre en comparaison des 58 espèces du Rhône ou des 100 du Danube.

    Aujourd’hui, personne ne se risque à piquer une tête dans ses eaux, à part quelques fêtards de Paris Plages qui s’amusent à braver l’interdiction de baignade. Pourtant, selon Pascal Maret, directeur à l’Agence de l’eau Seine-Normandie, la qualité de l’eau serait suffisante pour y nager sans danger… à condition de ne pas boire la tasse. « Les pollutions physico-chimiques sont globalement maîtrisées, assure l’expert, mais pas la bactériologie. Les stations d’assainissement n’ont pas été conçues pour éliminer toxines, streptocoques et autres coliformes. La Seine est encore nocive, si on ingère son eau. »

    La baignade n’est pas pour demain. Vous y plongeriez, vous dans la Seine, juste pour y nager ? Un suicide, je ne dis pas, mais pour se rafraîchir, il y a beaucoup mieux.