Auteur/autrice : Francoise

  • Eloge de la gourmandise

    La gourmandise est, paraît-il, un péché capital. Il a fait couler beaucoup d’encre chez les théologiens. Je vais résumer la situation à ma façon, en choisissant des raccourcis que j’aime prendre en général.

    La gourmandise est un désir d’aliments agréables, avalés non pour survivre mais pour se faire plaisir.  C’est donc la recherche du plaisir qui est punie. Pas de plaisir dans cette vallée de larmes ! Et nous voilà renvoyés aux Béatitudes « Bienheureux les affamés… »

    En nous nourrissant par plaisir, ce qui est le cas dans une société d’abondance, nous refusons à Dieu le pain quotidien qu’il  nous octroie. Nous préférons la brioche.

    Pour essayer d’être moins mécréante que j’en ai l’air, je crois que le péché de gourmandise  est le péché de gloutonnerie ; il s’oppose à la tempérance. Il faut être sage, modéré. Comment devons-nous considérer les boulimiques ? Comme des goinfres ou comme des malades ?

    Quid des barjots qui s’empiffrent pour être inscrits au Guiness book comme le (la) plus gros(se) du monde ? S’il faut en arriver là pour un quart d’heure de gloire ! Eux, ils cumulent : ils commettent aussi le péché d’orgueil.

    Ne venez pas me culpabiliser pour trois carrés de chocolat et deux macarons !  J’ai droit au plaisir, au bonheur aussi. Tant pis pour mes kilos en trop, ils me permettront de tenir plus longtemps si je suis malade ou s’il y a une famine.

  • Eloge de la paresse

    Aujourd’hui, vous allez pouvoir découvrir l’une de mes théories préférées.

    Contrairement à ce qui est communément admis, pour moi, la paresse n’est pas un défaut, bien au contraire. La paresse est signe d’intelligence, c’est un des moteurs de l’évolution humaine.

    Je m’explique. Ne vous énervez pas et ne me parlez pas des sept péchés capitaux. Je suis sûre que vous les avez oubliés et je me demande même si vous aviez bien compris. On révise. Il y avait :

    • 1 – l’orgueil
    • 2 – l’avarice
    • 3 – l’envie
    • 4 – la colère
    • 5 – la luxure (quand j’étais petite, je croyais qu’il ne fallait pas aimer le luxe)
    • 6 – la gourmandise (là, tout le monde n’est plus d’accord, les anglo-saxons nomment ce péché « gluttony » et je crois que ce n’est pas être gourmand qui est condamné mais être glouton).
    • 7 – la paresse (c’est la paresse morale, qui éloigne de la prière et de la réflexion qui est considérée comme péché, non la fainéantise, encore moins le goût de la vie, quand on ne veut pas se tuer au travail).

    Souvenez-vous que la religion, contre laquelle la Première République s’est battue, maintenait le peuple dans l’obscurantisme et la soumission.

    « L’oisiveté est mère de tous les vices », ajoutez-vous ? Certains de nos vices actuels ne sont -ils pas une conséquence de notre mal être au travail ? Pourquoi la pause cigarette, pourquoi  le petit verre le soir en rentrant sinon pour vous remonter le moral ? Moi, je vous dis que le  travail nous tue à petit feu : nous souffrons de ne pas avoir d’emploi, nous  souffrons des conditions de travail difficiles (cadences, objectifs…). Bref, le travail fait souffrir. J’y reviens au travail une fois de plus : le travail, c’est tripalium,  torture. Cette torture nous procure de l’argent qui nous permet d’être bien inséré dans la société. Je travaille, je gagne de l’argent, je paie mes impôts, je consomme (Qui a dit « je dépense donc je suis » ?). Attention aux mots : penser et dépenser. Si je pense, je suis un révolté et si je dépense, je suis un bon citoyen.  Et si je ne veux plus faire partie du troupeau des décérébrés ?

    Faire l’éloge de la paresse, c’est entrer en résistance. Etre paresseux est un acte de rébellion contre l’ordre établi, contre l’esclavage et contre le capitalisme. Céder à sa paresse, c’est redevenir libre.

    Quand on est paresseux, il ne s’agit pas de ne pas accomplir la tâche qui nous a été confiée mais de la mener à bien en optimisant son temps de travail afin de dégager du temps libre, pour autre chose de plus plaisant que le travail. Attention toutefois aux imbéciles paresseux qui mettent le monde en danger. Ils existent malheureusement et ne sont pas toujours ceux que l’on croit.

    J’en reviens à mon paresseux idéal : le paresseux intelligent.  Il se ménage. Pendant que les autres s’agitent, il regarde, s’étonne, prend son temps et voit les erreurs à ne pas commettre. Il optimise l’utilisation de son cerveau, de ses mains et de son temps de travail. En terme de résultats, le paresseux intelligent ne travaille pas moins  que les autres, il travaille plus vite, de manière plus efficace, il travaille mieux ! C’est ça l’efficience. En souhaitant épargner du temps et de la fatigue, il met au point de nouvelles méthodes de travail.

    Les paresseux changent la face du monde mais ne le revendiquent pas. Ils sont modestes et n’osent pas crier sur les toits qu’ils se ménagent. Ca ne se fait pas. Et pourtant, ne devrait-on pas les remercier ?

  • Hypocrisie

    Amitié de cour, foi de renards et société de loups. Nicolas de Chamfort,1795, Maximes et Caractères

    Voilà une maxime qui décrit bien le monde ou plutôt les relations mondaines. Il met en évidence l’une des caractéristiques de ces liens : l’hypocrisie.

    Etre sincère, honnête, direct et droit, serait-ce impossible ? Dans  le seul milieu des privilégiés ou dans tous  les milieux ? Je vous laisse seuls répondre à ces questions. Je me contenterai aujourd’hui d’une leçon de français : définition du mot titre « hypocrisie », définitions, citations et synonymes, ça peut toujours servir.

    HYPOCRISIE

    Définitions

    Attitude consistant à dissimuler son caractère ou ses intentions véritables, à affecter des sentiments, des opinions, des vertus qu’on n’a pas, pour se présenter sous un jour favorable et inspirer confiance : l’hypocrisie de la société mondaine.

    * Caractère de ce qui est hypocrite dans l’attitude, les actes de quelqu’un : l ’hypocrisie de certaines promesses ; qui manque de sincérité, qui est empreint d’affectation et/ou de duplicité.

    * Action, parole destinée à tromper sur les sentiments, les intentions véritables de quelqu’un : «Assez d’hypocrisie, jouons cartes sur table ! »

    Citations

    Il faut supprimer de toute notre vie l’hypocrisie et la simulation. Cicéron (Depuis le temps, il n’a guère été entendu, le brave homme.)

    L’hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertus.
    Dom Juan, ou le festin de pierre,
    Molière.

    Synonymes

    On en a besoin tant il y a pléthore de situations « hypocrites ». Pour varier les plaisirs une liste de mots que j’aime. Que je sois bien claire :  j’aime les mots, leur allure quand on les écrit, leur sonorité, l’image qu’ils peuvent évoquer, pas forcément leur signification, particulièrement dans ce cas.

    Donc une liste pas si petite que ça… Elle répond sans doute à un besoin. Pour la précision ! ?

    – cagoterie, chafouinerie, déloyauté, duplicité, fausseté, félonie, fourberie, escobarderie (Escobar était un jésuite),  jésuitisme, mensonge, pudibonderie, simulation ou dissimulation, sournoiserie, tartuferie

    mais aussi

    – baiser de Judas, bigoterie, comédie, feinte, flatterie, grimace, imposture, mascarade, simagrées, singerie, trahison, tromperie

    Attention, retenez cela :

    « Politesse : forme la plus acceptable de l’hypocrisie », le Dictionnaire du Diable (1911), Ambrose Bierce

  • Robespierre et l’insurrection

    « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple, et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs »

    article n° 35 de la « Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen » promulguée le 24 juin 1793

    ——

    http://www.rondelot.com/spip.php?article164

    Le coup d’Etat de Thermidor lui, sera encore plus grotesque puisqu’il n’y aura plus personne du peuple, ou plutôt peu de personnes viendront soutenir le seul qui ait toujours défendu les droits du peuple. Les 21, 22 Prairial an III (mai 1795), un nouveau moment d’insurrection populaire se produira, avec son échec et les répressions sanglantes qui en découlèrent, et puis enfin, le 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795) la rébellion royaliste sera matée par les canons de Bonaparte. A partir de cette date, le peuple n’aura plus la rue comme droit d’expression. La muselière sera à la fois efficace et durable. Il faudra attendre plusieurs décennies, trente-cinq ans précisément et les journées insurrectionnelles des « Trois Glorieuses » contre Charles X en juillet 1830, pour que le peuple ose à nouveau investir le domaine public pour exprimer son mécontentement face à un régime en place. De fait, il en usera et abusera jusqu’à février 1848. Depuis la Troisième République et ses lois en faveur de la formation des syndicats, du droit de grève, de la liberté d’opinion et de manifestations, à multiples reprises, les citoyens ont pu faire entendre leur voix. Il y eut bien sûr 1936, 1968, 1972, 1995 et … ces derniers mois 2010. Toutefois, pour que cette liberté expression puisse toujours être assurée dans l’avenir, il faudra bien veiller à deux choses. La première consiste à empêcher toute loi liberticide qui viendrait bâillonner la vox populi, et la seconde, que ces démonstrations de force urbaines ne se transforment pas en terrain d’émeutes pour des groupuscules dont le seul but est de mettre en péril la démocratie elle-même. Enfin, tout cela passe par une « rééducation » de citoyenneté et le devoir de mettre un bulletin dans l’urne. Car voter, n’est-ce pas commencer à s’insurger ? Le citoyen vertueux, intéressé par la politique, soucieux de l’utilisation des fonds publics, attentif au respect de la démocratie, doit avoir non seulement le droit, mais également le devoir d’insurrection. Alors, oui, une insurrection mais sous la forme que l’entendait Maximilien Robespierre.

    Dominique RONDELOT

  • Paraître, mensonges et… griot

    Aujourd’hui, il me semble que, en règle générale, les individus n’arrivent plus à s’accepter tel qu’ils sont, ils mentent sans doute encore plus qu’auparavant pour paraître plus forts, plus riches, plus beaux sans se poser de questions, sans honte et sans culpabilité, un peu comme si la fin justifiait les moyens. De là, les chiffres d’affaires faramineux  des parfumeries, salons de beauté et autres engeances pour paraître.

    Il faudrait avoir le courage de dire, d’entendre la  vérité et de la regarder en face.

    C’est apparemment insupportable, trop difficile…  Et pourtant l’honnêteté et la confiance sont la base de saines relations. Comment vivre en paix avec soi-même et les autres si, chaque matin, on se demande « Quel sera le mensonge du jour ? »

    Sans aller chez nos voisins plus ou moins lointains, n’a-t-on pas entendu de nombreux mensonges en peu de temps ? Tchernobyl et son nuage qui fait demi-tour à la frontière, le sang contaminé, le Médiator, les primes, les emplois « réservés », la grippe H1N1, Eric Woertz, MAM, etc.  Souvenez-vous et choisissez !

    Toute notre organisation sociale n’est donc que mensonge et hypocrisie ?

    Et pour rire, une fois de plus, mon griot préféré. Cliquez, souriez.

  • On nous prend pour des cons

    Pas beaucoup d’écriture, c’est dimanche.

    Le saviez-vous ? Non pas que c’est dimanche mais qu’on se moque de nous. Je suis sûre que oui. Même tonton David le chantait. Ce n’est pas nouveau. Réécoutez-le donc.

    (suite…)
  • Soleil du jour

    Il y a des êtres qui font d’un soleil une simple tache jaune, mais il y en a aussi qui font d’une simple tache jaune, un véritable soleil. Pablo Picasso

    Ce matin, malgré la pluie, j’ai vu une petite tache rouge sur un fil.

    Je me suis dit que le bonheur pouvait être partout. Il suffit de changer sa façon de voir les choses. Et j’ai regardé les fleurs sur ma terrasse d’une manière différente.

    Puis j’ai photographié encore. Des orchidées de ma terrasse qui, cette année, se surpassent.

    Pour faire bonne mesure, deux autres photos de mes plantes : une autre orchidée (fanée depuis quelques semaines ; c’est l’ordre des choses) et des fleurs du frangipanier de mon jardin (le frangipanier est un peu malade en ce moment : trop d’humidité et de bestioles).                                                  

  • Le poids des mots, le choc des photos

    Le poids des mots, le choc des photos ». C’était la devise de Paris-Match. Je n’ai jamais été abonnée à ce magazine mais je l’ai toujours regardé plus que lu, avec intérêt, chez le dentiste, le médecin ou la coiffeuse. Les photos étaient souvent choc.

    En janvier 2008, l’hebdomadaire a adopté une nouvelle formule : « La vie est une histoire vraie ». Je ne sais pas ce que vous en pensez mais je l’ai oubliée tout de suite cette nouvelle devise. Je la trouve « mollassonne ». Je sais que la vie c’est une histoire vraie, je suis dedans. Vous aussi. Je sais que ce n’est pas forcément drôle, que la réalité dépasse quelquefois  la fiction. Par contre, le poids des mots, le choc des photos, ça me parlait davantage.

    Le poids des mots… Les lire semble de plus en plus difficile. La lecture est un exercice lourd, pesant pour beaucoup de nos contemporains, fatigués au bout de… ? Vingt lignes. Dix ? Et les écrire ? Point à revoir en détails, mais je pense que ça allège, et plus encore si on a bien pesé ses mots avant de les lâcher. Du délestage en quelque sorte.

    Quant au choc des photos, il me semble moins violent que par le passé,  tout le monde s’y est habitué à force de déjeuner ou de dîner devant des reportages télévisés plus ou moins horribles. Et pourtant…

    N’avez-vous pas en mémoire suivant votre âge des images qui vous ont marqué ? Voilà les quatre clichés incrustés dans ma tête.  Vous souvenez-vous de la petite fille brûlée au napalm au Vietnam (année 1972) ?Photo de Nick Ut, 1972 ; prix Pulitzer 1973 – Si vous voulez en savoir plus, allez voir ce site.

    J’ai trois autres photos émouvantes en mémoire, les deux premières, malgré la douleur qu’elles expriment, sont très proches des oeuvres d’art.

    – en 1990, la Pieta du Kosovo Photo de Georges Mérillon, 29 janvier 1990

    -en 1997, la madone de Benthala en Algérie

    Photo de Hocine Zaourar, prix WordPress 1997

    – en 2001, le World Trade Center le 11 septembre.

    Pour cet événement, ce sont des centaines de photos et quoi de mieux que ce montage vidéo pour ne pas oublier cet événement tragique les tours du 11 septembre

    Les images marquent et les mots pèsent.

    Maudits soient les mots ? NON !!! Je les aime trop. Il y en a tant. On a le choix. On les ignore. Faisons les vivre, utilisons-les.

    Maudits soient les mots dits ? Maudits les mots non dits ? Maudits les maux dits ou non dits !

    NB —- Cliquez sur les photos pour les agrandir et sur les liens (en général en couleur) pour plus de détails.

  • Problème de taille… ou de poids

    Je crois que je n’ai pas reçu de ma famille l’attention bienveillante et constante qui permet à un enfant de sentir qu’il a de l’importance en tant que personne. Ma grand-mère m’aimait, j’en suis sûre, mais elle avait un foutu caractère (je sais de qui je tiens le mien) et elle me faisait un peu peur. Mon père était mort, et ma mère soufflait sur moi le froid et le chaud en alternance : « je t’aime », «tu me pourris la vie».

    L’équilibre est instable quand on est privé de la moitié de ses racines, encore plus quand la moitié qui reste est mal en point. Au lieu de me sentir aimée, j’ai vécu l’inverse: je me suis sentie constamment de trop, j’ai eu l’impression permanente de n’être pas aimable, d’être ignorée, voire même détestée (détestée, c’était bien, c’était avoir de l’importance).

    Pour prendre ma place, enfin pour m’en faire une, la seule solution : la rébellion.

    J’ai fait mon insurrection à moi. Je me suis révoltée contre les conventions, règles, habitudes familiales. Je voulais dire et je voulais entendre la vraie vérité, pure, dure, choquante, dérangeante mais j’étais seule. Pas facile de survivre en milieu hostile ! Soit on fait des compromis, soit on continue dans l’insoumission. J’ai résisté. Tous les jours n’ont pas été roses. De temps en temps, je trouvais mon attitude stupide mais je devais continuer, je savais que c’était une question de survie. Je voulais vivre à ma manière pas à la leur. L’insoumise, la rétive, la récalcitrante était folle, dérangée, toquée, anormale. A-normale. Hors de leurs normes, c’est sûr. De toutes façons, tout ce que je faisais n’était jamais bien, les autres faisaient mieux, étaient plus obéissants, plus beaux, plus minces, plus élégants, plus intelligents… liste non exhaustive. De là, naît le complexe d’infériorité chez certains. Pour moi, c’est le complexe de culpabilité qui dominait. Pourquoi est-ce que j’étais là à déranger, à troubler l’ordre établi, à empêcher ma mère de vivre sa vie ? Pourquoi la famille de mon père ne se manifestait-elle pas ? J’étais abandonnée.

    Plus tard, comme je  n’ai pas pris le chemin de la facilité, j’ai continué à me sentir dérangeante, impertinente et encombrante ; c’est peut-être ce qui m’a fait grossir et m’a empêché de maigrir. Je verrai bientôt si c’est le moral qui gouverne tout. Une chose est certaine : j’en avais plein le dos d’un certain nombre de  problèmes ; je les ai réglés et mon dos ne me fait plus souffrir. Et pourtant, il n’est pas en bon état au vu des radios, mais je n’ai plus mal ! Faut-il crier au miracle ?

    Maintenant l’espoir m’envahit : mon gras va-t-il me fuir ?

  • Eloge funèbre ?

    A l’attention de quelqu’un que j’aime bien et qui saura tirer profit de cet écrit.

    Je ne ferai pas d’éloge pour ma mère.

    « Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur », Beaumarchais. C’est aussi la devise du journal « le Figaro ».

    Vous me connaissez un peu, non ? Et tant pis si je me répète en citant un de mes auteurs favoris, Voltaire : « On doit des égards aux vivants et aux morts que la vérité . »

    Attention, ça va décoiffer…Mais comme disait Albert Einstein « Si vous êtes déterminé de décrire la vérité, laissez l’élégance au tailleur. »

    Je viens de tomber sur le portrait du pervers narcissique et j’ai reconnu  ma mère.

    Voilà un site1 qui présente  les portraits du bourreau (elle) et de la victime (moi). Et un autre blog qui peut vous informer bien davantage sur les violences morales site2

    Cliquez sur le lien « site », vous verrez à quoi vous avez échappé ou peut-être pas, tant il y en a des variétés de parents toxiques. Désolé si ça vous est arrivé, mais nous ne sommes pas seuls.

    Je relève quelques éléments essentiels dans ces portraits.

    Le bourreau organise, par un travail de sape psychologique, la démolition mentale de l’autre par la dévalorisation, l’humiliation, le dénigrement, la brimade,
    Il sait isoler, disqualifier, refuser la communication, brimer et n’éprouve pas de culpabilité.
    Son talent, c’est de taper là où ça fait mal et de se faire passer lui-même pour victime de la prétendue  malveillance de sa proie.

    Lorsque la cible décide de se soustraire à ses assauts, il peut faire preuve de gentillesse  pour la ramener dans ses filets.

    La victime vive et extravertie exprime ses réussites et ses bonheurs au début puis devient triste, déprimée, et commence alors à éprouver des troubles de santé.  Il n’est pas rare qu’elle cherche des excuses à son bourreau. Il y a  de la culpabilité chez la victime : «Tout est de ma faute !» et, pour le pervers narcissique de la satisfaction «C’est de sa faute !»

    ***

    Le pervers narcissique a besoin de son bouc émissaire pour se sentir exister et duper le reste du monde en jouant par ailleurs la personne irréprochable et bien souvent admirable. Tout ce qu’il construit n’est que faux semblants, mensonges et manipulations.

    La seule possibilité (bien douloureuse!) est de comprendre que jamais, quoiqu’on fasse on ne pourra donner satisfaction à cette personne, et que jamais elle ne nous aimera comme on l’aurait tant souhaité. Ouf ! Ca y est, je viens enfin de comprendre : en trois épisodes, et là c’est le dernier ! A 25 ans, 40 ans et 57 ans.  Merci maman de m’avoir reniée sur ton testament. Tu l’as écrit et je suis enfin libérée de toi, mon boulet !

    La seule possibilité pour se construire et vivre harmonieusement quand on a un parent de cet acabit, c’est de prendre ses distances et surtout de les garder, alors seulement on pourra avoir des rapports « normaux » avec les autres. Ceci explique ma fuite à 10 000 kms il y a plus de trente ans.

    LIBERTAD !!! Quel beau cri , enfin !

    « Ceux qui sont pour la liberté sans agitation sont des gens qui veulent la pluie sans orage. »Mark Twain