Pourquoi dit-on « le jeu n’en vaut pas la chandelle » ?
Cette expression, sous une forme très approchante, date du XVIe siècle et signifie que quelque chose n’en vaut pas la peine, qu’elle ne justifie pas les frais envisagés ou les problèmes qui vont en découler. A notre époque, investir ses indemnités de licenciement dans la création d’une petite entreprise… Le jeu en vaut-il la chandelle ? Je ne m’attarderai pas sur la réponse.
Il ne faut pas oublier qu’autrefois, quand la « fée électricité » n’existait pas, ceux qui s’adonnaient aux jeux de cartes ou de dés, à des jeux donnant lieu à des paris en argent devaient s’éclairer à la chandelle. Par ailleurs, les représentations d’opéra ou de théâtre étaient aussi éclairées aux bougies, et la durée de ces spectacles était liée à la durée de vie des bougies ; il fallait réduire le texte ou le livret afin que la séance puisse se tenir tant qu’il y avait de l’éclairage. Il fallait des milliers de chandelles par soirée pour éclairer un théâtre, ce qui représentait une somme colossale. Si les bénéfices rapportés par la représentation, par manque de spectateurs, n’étaient pas suffisants, ils ne couvraient pas le prix des chandelles.
La bougie était, en ce temps-là, considérée comme un objet réservé à une population privilégiée, un objet de luxe. Il était donc d’usage, dans les endroits modestes, que les participants à une « soirée jeu » laissent quelque argent en partant pour dédommager du coût de cet éclairage. De petits gains ne couvraient pas les frais de participation.
Voilà donc l’origine ou les origines possibles de cette expression encore utilisée de nos jours.
MAIS,
Il existe aussi un jeu de chandelle qu’il peut être utile de connaître quand on doit occuper des enfants pendant une après-midi. On peut y jouer à l’extérieur comme à l’intérieur. Voilà un jeu peu coûteux qui peut intéresser durant un quart d’heure environ.
Règle du jeu : Les enfants sont assis en cercle, sauf un qui tient dans sa main un mouchoir. ** Il tourne autour du cercle pendant que les autres fredonnent une chanson, puis l’enfant qui tourne à l’extérieur du cercle va laisser tomber très discrètement le mouchoir derrière l’un de ses camarades et continue son tour jusqu’à revenir derrière celui qui a le mouchoir derrière lui. Si le camarade découvre le mouchoir, et dès qu’il le découvre, il se lève et essaie d’attraper le premier avant que celui-ci ne se rassoit à la place laissée vacante. S’il y parvient il se rassoit et le premier recommence. S’il n’arrive pas à le rattraper il prend la place de « tourneur extérieur » et fait le tour du cercle… le jeu reprend comme au début.**
Si le camarade ne se rend pas compte à temps que le mouchoir est derrière lui, il devient la chandelle et doit se poster au centre du cercle. Il ne sera délivré que si un autre enfant devient chandelle à son tour.
Je ne parlerai pas d’une autre Chandelle que vous connaissez sans aucun doute, celle de Claire Brétecher. N’avez jamais eu l’impression d’être cette Chandelle-là ? Dur…
Et celle-là ? De plus en plus difficile avec l’âge et les kilos superflus.
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